À la veille du G20, l’Otan s’était réunie.
Et ce n’est pas un hasard : Les ministres de la
Défense de l’OTAN (pour la « Ritalie » Elisabetta Trenta, M5S, pour
la « Gauloisie », Florence Parly, LREM-même-pas-en-rêve) ont été
convoqués à Bruxelles les 26 et 27 juin dernier pour approuver les nouvelles
mesures de « dissuasion » contre la Russie, accusée sans aucune
preuve d’avoir violé le traité FNI.
En substance ils se mettront en rang derrière les
États-Unis qui, en se retirant définitivement du Traité le 2 août, se préparent
à déployer en Europe des missiles nucléaires à portée intermédiaire (entre 500
et 5.500 km) avec base à terre, analogues à ceux des années 80 (les Pershing 2
et les Cruise) qui furent éliminés (avec les SS-20 soviétiques) par le Traité
signé en 1987 par les présidents Gorbatchev et Reagan.
Acte unilatéral de « l’allié » « McDo-Trompe »
de sortir du traité SALT, au grand dam des russes qui ne sont probablement pas
aussi innocents que ça à déployer un peu partout leurs troupes armées de la Mer
d’Azov aux ports syriens et jusqu’au Venezuela.
On peut comprendre « Poux-tine » reparti à
la conquête « diplomatique » de l’empire soviétique entre la Géorgie
(qui brûle de nouveau) et Sébastopol, son port militaire en mer noire et en eau-profonde,
depuis qu’on lui a shooté un charter au-dessus du Sinaï.
(À moins que ce soit une fois de plus une opération « sous
faux-drapeau » devant servir de prétexte : Lui aussi reste en lutte
contre ses Tchétchènes djihadistes…)
On se souvient que les plus grandes puissances
européennes, de plus en plus divisées à l’intérieur de l’UE, se recompactent
dans l’OTAN sous commandement US pour soutenir leurs intérêts stratégiques
communs. Cette même Union Européenne – dont 21 des 27 membres font partie de
l’OTAN (comme en fait partie la Grande-Bretagne sortante de l’UE) – a rejeté
aux Nations Unies la proposition russe de conserver le Traité FNI.
Sur une question d’une telle importance l’opinion
publique européenne est laissée volontairement dans l’ignorance par leurs
gouvernements et les grands médias. Ainsi ne perçoit-on pas le danger croissant
qui nous menace : La possibilité augmente qu’on arrive un jour à l’emploi
d’armes nucléaires sur les « théâtres régionaux ».
C’est ce que confirme le dernier document stratégique
des Forces armées USA, « Nuclear Operations » (11 juin), rédigé sous
la direction du CEMA, Chef d’état-major des armées. Étant entendu que « les
forces nucléaires fournissent aux USA la capacité de poursuivre leurs propres
objectifs nationaux », le document souligne qu’elles doivent être « diversifiées,
flexibles et adaptables » à une « vaste gamme d’adversaires,
menaces et contextes ».
Et la Russie de prévenir que même l’usage d’une seule
arme nucléaire de basse puissance amorcerait une réaction en chaîne qui
pourrait porter à un conflit nucléaire à grande échelle.
Du coup, la doctrine étasunienne est en train de
s’orienter sur la base du concept de « flexibilité ».
Le document stratégique affirme que « les
forces nucléaires USA fournissent les moyens d’appliquer la force à une vaste
gamme de cibles en des temps et moyens choisis par le Président ».
Le même qui ne voit pas encore l’intérêt de « protéger »
les flottes marchandes de pétrolier dans les détroits encombrés, alors que son
pays devient exportateur net de brut.
Des cibles (spécifie le même document) en réalité
choisies par les agences de renseignement, qui évaluent leur vulnérabilité à
une attaque nucléaire, en prévoyant aussi les effets de la retombée
radioactive.
L’utilisation d’armes nucléaires, souligne le document
« peut créer les conditions de résultats décisifs : en particulier,
l’utilisation d’une arme nucléaire changera fondamentalement le cadre d’une
bataille en créant les conditions qui permettent aux commandants de l’emporter
dans le conflit ».
« Ils » envisagent donc bien d’y avoir
recours, un jour ou l’autre, et pas seulement pour sanctuariser leur territoire
sous un parapluie dissuasif.
Les armes nucléaires permettent en outre aux USA de « rassurer
leurs alliés et partenaires » qui, se fiant à ces armes, « renoncent
à la possession de leurs propres armes nucléaires, en contribuant aux objectifs
étasuniens de non-prolifération ».
Vicieux comme tout, l’argumentaire : On renonce à
un traité de non-prolifération nucléaire, figurez-vous que c’est justement pour
enrayer la prolifération des munitions nucléaires !
Pas mal comme pirouette « Trompiste ».
De qui se fout-on au juste ?
Le document indique cependant que « les USA et
certains alliés de l’OTAN sélectionnés conserveront des avions à double
capacité pouvant transporter des armes nucléaires ou conventionnelles ».
Il admet ainsi que quatre pays européens
officiellement non-nucléaires – « Ritalie », « Teutonnie »,
« Belgie », « Batavie » – et la Turquie, violant le Traité de
non-prolifération, non seulement hébergent des armes nucléaires USA (les bombes
B-61 qui à partir de 2020 seront remplacées par les plus meurtrières B-61-12),
mais sont préparés à les utiliser dans une attaque nucléaire sous commandement
du Pentagone…
« Jupiter » garde la maîtrise de sa foudre
nucléaire… encore pour l’instant.
Naturellement, tout cela est tu par les gouvernements
et les parlements, les télévisions et journaux, avec ce silence complice de
l’écrasante majorité des politiciens et des journalistes, qui par contre nous
répètent tous les jours combien est importante, pour nous, européens, la « sécurité »
de nos Nations.
Et qu’elle nous est garantie, ainsi que nos souverainetés
nationales, par les États-Unis déployant en Europe d’autres armes nucléaires.
Un jeu de dupes ?
D’un côté, on vous affirme que les USA n’ont pas
vocation à être le gendarme du monde (dont acte…) de l’autre on vous affirme
que les « garanties » restent américaines dès lors que les « alliés »
se soumettent aux décisions d’engagement, y compris nucléaire, du seul
Pentagone.
Fort tout de même, mais ce n’est pas tout !
Au même sommet, on s’apprêtait aussi à annoncer le placement
de l’espace en « zone militaire » !
Moâ qui pensais comme un pôvre niais né à une autre
époque que l’espace, hors l’observation et le renseignement utile, était
définitivement a-militaire, que j’en suis resté « tout-chose ».
Et si l’Organisation du traité de l’Atlantique nord
(OTAN) entend reconnaître l’espace comme un domaine militarisé cette année, c’est
à la suite d’une décision, toujours unilatérale, de répondre aux nouvelles
formes de menaces et du coup à prouver, par quelques « faux-kons » au
locataire-précaire de la Maison-Blanche, que l’Alliance reste pertinente,
quelques semaines après l’annonce de la création d’une force spatiale nationale
par le président américain alors qu’il en doutait à vouloir présenter la
facture à ses dits-alliés.
Il faut dire que parti comme il était, de ses alliés,
il avait laissé entendre qu’il n’en a rien à foutre, tout comme l’UE dans son
ensemble au point de refuser toute représentation diplomatique à Washington (et
ailleurs) à celle-ci…
Cette décision doit être prise lors du sommet de
Londres les 3 et 4 décembre prochains, auquel le président US doit assister et
reconnaîtrait officiellement que les batailles pourront être menées dans
l’espace, en plus des champs de bataille habituels (terre, air, mer, réseaux
informatiques).
Selon les diplomates de l’OTAN, cette décision ne
marquerait pas le début d’une guerre, mais permettrait d’aborder la question de
la nécessité ou non de déployer des armes spatiales capables de détruire les
missiles et les défenses aériennes ennemis ou d’anéantir des satellites.
Faire de l’espace une nouvelle frontière en matière de
défense prouverait au bon peuple des États-Unis tout le bien-fondé de
l’alliance et permettrait par ailleurs de dissuader la Chine de s’élever au
rang de puissance militaire rivale.
Joue donc de la flûte et ton bilboquet va s’animer tout
seul…
Il faut vous dire qu’à l’heure actuelle, les pays de
l’OTAN détiennent 65 % des satellites qui évoluent dans l’espace. La Chine
envisage de déployer des constellations massives de satellites capables
d’offrir des services allant de l’Internet à haut débit dans les avions au
suivi des missiles et des troupes au sol.
Elle développe par ailleurs des armes utilisables en
orbite, et est devenue le premier pays à se poser sur la face cachée de la Lune
l’année passée.
Autrefois « partenaire » stratégique de
l’OTAN, la Russie fait partie des rares pays disposant de la technologie
nécessaire pour lancer des satellites en orbite et est aujourd’hui considérée
par de nombreux pays membres comme une puissance hostile.
Ce qui change tout, alors qu’en fait rien n’est changé
depuis les accords de Yalta : À l’époque, Staline soupçonnait les
anglo-saxons de préparer un accord de paix séparée avec Hitler, alors que pas
du tout…
D’où la ligne « Oder-Niesse » et l’engagement
tardif des troupes de l’armée rouge sur le pacifique.
Depuis, et quel que soit le régime, les russes voient
des espions « déstabilisateurs » anglo-saxons partout sur leur
territoire et les miettes de l’empire soviétique (les pays baltes, ceux de l’ancien
« pacte de Varsovie » sont ralliés à l’Otan et jusqu’à l’Ukraine qui
a failli basculer si les « services russes » n’avaient pas réagi
jusque sur la place Maïdan imposant « leur terreur » et leurs leaders,
au moins partiellement).
D’après un ancien responsable de l’OTAN : « Celui
qui contrôle l’espace contrôle également ce qui se passe sur Terre. »
Admettons : Ils n’ont pas été foutu de nous expliquer
où se trouvait l’épave du MH370, mais admettons la fatuité du propos tout de même
car il tombe sous le sens…
Le secrétaire général de l’OTAN, a de son côté déclaré
: « L’espace est utilisé à des fins pacifiques, mais il peut également
l’être à des fins d’agression. Les satellites peuvent notamment être brouillés,
piratés ou armés, et les armes antisatellites seraient en mesure de paralyser
les communications, il est donc important que nous soyons vigilants.
À l’heure où le domaine spatial devient de plus en
plus congestionné et contesté, il apparait essentiel de légiférer. »
Bien qu’aucun déploiement d’armes spatiales en orbite
n’ait été jusqu’à présent constaté, les États-Unis, la Russie et la Chine
seraient en mesure d’endommager et de détruire des satellites à l’aide de
missiles ou de lasers tirés depuis la Terre, ou en orchestrant des collisions
délibérées avec leurs propres machines.
Dès lors, reconnaître l’espace comme un espace
militaire opérationnel offrirait à l’OTAN un cadre solide pour évoquer ces
différentes questions, et trouver la manière adéquate d’y répondre nous
prétend-on.
Et dans un premier temps, l’Alliance devrait s’appuyer
sur les ressources spatiales de ses pays membres et assurer leur coordination
plutôt que le développement de nouvelles technologies.
Mais à long terme, certains éléments d’un système
spatial exploité par l’OTAN pourraient avoir un rôle à jouer : La question
centrale pour l’Alliance consistera à savoir si, et dans quelles circonstances,
l’article 5 de son traité de défense fondateur (en vertu duquel une attaque
contre un allié représente une attaque contre l’ensemble des pays membres)
pourra être appliqué.
Ce n’est pas certain pour ce qui est des engins
spatiaux…
Moâ, je veux bien (et de toute façon, on ne me demande
pas mon avis) : Il vaut mieux prévenir que guérir, dans toutes les
hypothèses.
Préparer la guerre pour obtenir la paix, c’est vieux
comme le monde.
Sauf qu’une arme, ça coûte cher et c’est comme un
outil de menuisier : Il faut que ça serve tôt ou tard.
Ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’il me semble qu’on
vous prépare là les conflits « armés » du futur-proche.
C’est une stratégie qui grandit depuis la première
guerre du Golfe, Koweït/Irak.
1 – Le moins possible de morts « alliés » sur
le terrain. Les USA ont compris la leçon du Vietnam. Ils détruisent en amont
depuis les airs, les mers et les terres, à distance et pourquoi pas demain
depuis l’espace, avant d’occuper le terrain.
2 – Pas d’affrontement direct entre puissances
nucléaires. Mais des conflits meurtriers et destructeurs chez les alliés des
uns et des autres.
On l’a vu avec l’opération « Jupitérienne »
de bombardement de la Syrie en avril 2018, là où « Tagada-à-la-fraise-des-bois »
en rêvait mais où la reculade des anglais a fait se désister « Haut-bas-mât » :
Les russes ont vu passer les jets et missiles et ont laisser faire alors qu’ils
avaient les moyens d’intercepter, justement parce qu’ils avaient été prévenus
très officiellement du « casus belli »…
Même les chinois, pourtant très en pointe sur la
conquête de territoires nouveaux au milieu de rien (l’océan) et avec toutes leurs
raisons du monde de se considérer « chez eux » tout autour de Formose
au détriment du droit international, s’ils savent « provoquer »,
pousser le bouchon très loin, ils ne vont pas jusqu’à ouvrir le feu et pousser « mémère
dans les orties »…
3 – La guerre se déplace donc avec d’autre moyens directement
sur le terrain « hostile » par opérations barbouzardes et sous « fausses-bannière »,
sans dépasser les limites des deux premiers points.
On
sabote des navires en eaux-internationales, on arme les « fouteurs
de merde », comme du temps où Kadhafi armait les maquis-Corsi des indépendantistes.
Les populations civiles restent protégées, sauf dans
les zones de combat, au Yémen, en zone Sahélienne et encore ailleurs.
Même les « natios-Corsi » se targuaient de
ne jamais tuer personne, hors les « combattants » entre eux…
Et là, on déplace la guerre, d’abord sur le terrain
cybernétique (pas d’hémoglobine en perspective), on met au point des robots-tueurs
et on envoie des « veilleurs-armés » en orbite sous commandement
unifié « OTAN/USA ».
Non mais quelle vision du monde ont donc nos « dirigeants
élus » ?
Ils persistent, comme des gamins dans une cour d’ékole
à jouer les fiers-à-bras et au bras-de-fer, au lieu de se faire confiance
mutuellement – comme des adultes responsables – et discuter de ce qu’il y a à
améliorer.
Et ce qui me navre, c’est, c’est que même « Jupiter »
se prête à ce jeu-là alors que c’est objectivement un « petit-joueur/petite-quéquette ».
Sait-il que « Trompe » le laissera tomber à
la première occasion comme une vieille chaussette trouée et sans importance à
la première occasion (comme il a toujours fait, y compris avec les mères de ses
gamins) ?
Un gars « pas fiable » et depuis l’origine…
Dommage de se laisser ainsi aveugler bêtement.
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