Nager dans l’océan modifie le
microbiote de votre peau.
Et pas besoin qu’elle soit polluer pour ça !
Sachez avant de partir pour les plages
ensoleillées que la peau constitue la première ligne de défense de votre corps.
Notamment par le biais de colonies de bactéries qui y vivent, le « microbiote
cutané ».
Et des chercheurs montrent aujourd'hui sa fragilité.
Il peut en effet être totalement remanié par seulement dix minutes de nage dans
l'océan.
Car nos intestins ne sont pas les seuls à
abriter une population de micro-organismes, un microbiote. Sur notre peau aussi
pullulent quantité de bactéries. Elles sont généralement utiles à nous protéger
d’une colonisation ou d’une infection par des microbes opportunistes et
pathogènes.
Les spécialistes parlent de « microbiote
cutané ».
Et d’après quelques chercheurs, nager dans
l’océan modifie ce microbiote jusqu’à augmenter notre risque de subir une
infection telle qu’une maladie gastro-intestinale ou respiratoire, une otite ou
bien sûr, une infection cutanée.
« Ma nichée » était spécialiste de
l’otite depuis les eaux de baignade de la plage de Calvi (Balagne, « Corsica-Bella-Tchi-Tchi »,
« semper fidelis »).
Et je peux en témoigner, au centre
hospitalier local, ils ne prennent pas en charge, d’où ma forte empreinte
carbonique sur la route de Bastia…
Pour arriver à cette conclusion, ils ont
analysé les microbiotes de quelques volontaires. Avant de plonger dans l’eau,
ceux-ci apparaissaient assez différents les uns des autres. Mais après
seulement dix minutes passées à nager dans al « grande-bleue », les
microbiotes des participants à l’étude étaient devenus beaucoup plus
similaires.
Rien d’étonnant : Non seulement ça
pullule même sur les plages « pavillon bleu », quand ce ne sont pas
les « petits-poissons » qui viennent vous bouffer les peaux mortes
immergées par vos soins.
Au-delà des batailles de méduses, l’océan, c’est
un champ de bataille où les bactéries type SAR11 le dominent depuis plusieurs
millions d'années… malgré le rude combat qui les oppose aux virus pélagiphages.
Cette invisible bataille titanesque,
jusque-là inconnue, revêt une énorme importance car ces modestes unicellulaires
jouent un rôle prépondérant dans le cycle biogéochimique du carbone, donc
éventuellement sur le climat (mêle si ce n’est pas certain).
Les bactéries tiennent un rôle primordial au
sein des océans où elles sont présentes en quantité, certaines études estimant
en effet leur densité à environ un milliard d’individus par litre d’eau !
Elles participent activement au
fonctionnement des cycles biogéochimiques, comme celui du carbone, et peuvent
donc avoir un impact sur notre environnement (même terrestre), mais aussi sur
le fonctionnement de nombreux écosystèmes tant marins que terrestres.
Les bactéries du clade SAR11 ont été
découvertes en 1990 par Stephen Giovannoni de l’université d’État de l'Oregon
(États-Unis). On se rendit alors compte que ces organismes représentent en
nombre d’organismes 25 à 50 % des unicellulaires vivant dans les eaux salées du
globe.
Ils se nourrissent de matières organiques en
suspension et, en retour, libèrent du dioxyde de carbone (CO2), de
l'eau et des nutriments, lesquels permettent aux algues photosynthétiques de
produire et, estime-t-on, la moitié de l'oxygène libéré dans l’atmosphère
quotidiennement par les océans.
Une autre découverte océanographique majeure
fut faite un an plus tôt, en 1989 : Les océans de la planète renferment d’importantes
quantités de virus.
Quatre d’entre eux viennent dernièrement d’être
identifiés par plusieurs collaborateurs de Stephen Giovannoni.
Ainsi, une véritable bataille sous-marine
impliquant les SAR11 serait en cours depuis des millions d'années sans que nous
le sachions !
Et contrairement à ce qui a souvent été
avancé, les SAR11 ne sont pas invulnérables, même si elles sont particulièrement
abondantes et répandues.
Leurs redoutables ennemis ont été baptisés
pélagiphages, qui exterminent des millions de bactéries à chaque seconde.
Ce terme cache en réalité deux familles de
virus : Les podoviridés auxquels appartiennent HTVC011P, HTVC019P et HTVC010P,
et les myoviridés qui incluent HTVC008M et sa structure caudale contractile.
Des séquençages ADN pratiqués sur organismes
et virus prélevés aux Bermudes et le long des côtes de l’Oregon ont été requis
pour identifier les belligérants.
L’un des virus serait tellement unique qu’un
ordinateur n’a pas réussi, selon Stephen Giovannoni, à interpréter son
patrimoine génétique.
Une nouvelle sous-famille a donc été créée
pour accueillir HTVC010P.
Autre résultat important, les péliphages
seraient eux aussi très abondants.
Les SAR11 devraient donc leur survie à trois
facteurs : Ils sont compétiteurs, ils capturent le carbone organique avec
efficacité et ils mutent en permanence, ce qui réduit les risques d’infection.
Résultat, se baigner en eau de mer, « c’est
comme si nager avait nettoyé la peau des
volontaires de ses bactéries pour laisser
place nette et permettre l’installation de bactéries
venant de l’océan », a expliqué
le chercheur à l’université de Californie
(États-Unis), lors de la conférence annuelle de la Société américaine de
microbiologie.
Ces chercheurs ont notamment détecté sur les
peaux des nageurs, des bactéries du genre Vibrio, celui dont provient la
bactérie responsable du choléra.
Des bactéries toujours présentes, dans la
plupart des cas, six heures après la sortie de l’eau. « Cela montre que des
bactéries potentiellement pathogènes pourraient ainsi élire domicile sur nos
peaux. Il y avait même dix fois plus de ces bactéries sur les peaux que dans
nos échantillons d’eau », précise-t-on.
De quoi trahir une affinité spécifique entre
ces bactéries et la peau…
Ceci dit, je ne sais pas si l’eau des
rivières et lacs ne sont pas plus catastrophiques, entre les mouflons qui
pissent et les vaches qui bousent sur les flancs de mes montagnes Corses…
En revanche, en rivière, sauf orage impromptu,
vous (quand ça tonne en montagne, évacuez rapidement les lits des torrents) n’avez
pas trop de risque de vous casser le dos avec des vagues scélérates.
524 mètres de haut ! Ce serait la
hauteur hallucinante d’une vague provoquée par un tsunami à Lituya Bay en
Alaska, le 9 juillet 1958.
Si cette mesure n’a jamais pu être vérifiée
scientifiquement, la vague a en tout cas dévasté tout ce qui se trouvait en
dessous de cette altitude.
Évitez !
Le record scientifiquement validé à l’aide d’une
bouée de MetOcean (un organisme qui s’occupe des statistiques océanographiques)
est plus récent.
La vague océanique la plus haute de l’hémisphère
sud a été mesurée à 23,8 mètres de haut, l’équivalent d’un immeuble de huit
étages, durant une tempête le 8 mai 2018 près de Campbell Island, à environ 700
kilomètres au sud de la Nouvelle-Zélande.
Impressionnant quand tu es « en bas »
avec ton rafiot…
En surf, où la hauteur des vagues est estimée
à partir de photos, les mesures sont plus subjectives. Le record de la vague la
plus haute jamais surfée a lui été battu le 8 novembre 2017 par le Brésilien
Rodrigo Koxa : Ce dernier a dévalé sur sa planche un mur d’eau de 24,38
mètres à Nazaré. Cette ville du Portugal est LA destination réputée dans le
monde entier pour ses vagues géantes qui font le bonheur des surfeurs amateurs
et professionnels.
La hauteur exceptionnelle de ces vagues
résulte de la présence d’un canyon sous-marin, qui finit sur un banc de sable
peu profond.
Lorsqu’une tempête frappe la côte, l’énergie
« emmagasinée » dans le canyon est soudainement relâchée sous l’eau, créant de
gigantesques vagues.
Parmi les autres destinations prisées pour
leurs vagues, on trouve Jaws (Hawaii), Cortes Bank (États-Unis), Mullaghmore
(Irlande) ou Belharra (au Pays basque en France).
Ce genre d’exploit reste toutefois très
dangereux : En 2017, le champion de surf anglais Andrew Cotton s’est fait
aspirer par la lèvre de la vague avant de retomber brutalement et de se casser
le dos.
Alors, si vous souhaitez rentrer lire les
histoires d’en rire des vendredis sur ce blog, mesurez donc vos efforts :
C’est comme pour les portes, si on en ferme une, il faut pouvoir l’ouvrir
ensuite.
Vous rentrez dans l’eau vous rafraîchir, il
faut pouvoir en ressortir…
Et je vous assure que ce n’est pas toujours
évident, comme
j’en témoigne ici.
Vous êtes prévenus : La mer, c’est dangereux,
qu’elle soit calme ou agitée !
Bonne fin de week-end à toutes et tous !
I3
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