Ses bagues-aux-doigts m’énervent !
Je ne sais pas pourquoi, mais en passer une, c’est
déjà un gage d’emmerdements sans fin, mais alors deux, une à chaque main –
outre le fait de signifier l’existence d’une double-vie d’après un de mes
« potes-gay » (eh oui, j’en ai aussi…) – est significatif soit d’un
type qui n’est pas encore latéralisé, soit de quelqu’un qui navigue entre
« droâte et gôche », ambivalent en somme, soit de celui qui cumule
les handicaps dans sa tête et sa vie !
Et de la voir s’agiter – celle de « droâte »
– sous mon nez, ça m’agace, y’a pas à dire.
Pour le fond, il avait dit qu’il se tiendrait à
distance de ces journalistes qui, selon lui, incarnent le « vieux monde »,
entendez, le « Monde d’avant », lui l’agent corrosif du « Monde
d’après »…
Le problème de ces deux mondes, c’est que celui qu’il
porte ne correspond en rien à nos attentes (au moins pour nos gosses, si ce
n’est pour nous-mêmes) : Lui parle d’une « hygiène de vie »…
Comique, va : On ne t’a rien demandé, que je
sache.
En bref, malgré mes précautions, je suis arrivé en
retard dans mon « appart’-hôtel » londonien pour « capter »
le début du numéro qu’il aurait préparé depuis plusieurs jours, se privant même
d’un week-end à « la Lanterne » (in
Versailles indeed)
qu’affectionnent tout particulièrement « Bibi » et la belle-famille.
Les contraintes de la fonction, décidément…
Vous aurez noté d’ailleurs, que loin d’être un
« petit-rancunier », il s’est efforcé de « remettre le
couvert » rappelant qu’on l’avait autrefois taxé de « bulle », qu’une
fois élu, il ne pourrait pas disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale et
qu’il s’effondrerait face à « la rue ». Cinq mois plus tard, il est
encore bien installé dans un décor « soigneusement préparé », avec
plans répétés ici et là, montrant « ses petits-outils de travail » quotidiens
et autres marottes savamment éparpillés par-ci, par-là.
Vous aurez compté avec moi au moins huit caméras
autour de lui…
Franchement, qui peut encore être dupe du
bonhomme ?
Bref – encore une fois – du très grand classique pour
obtenir efficacité, cohérence et pédagogie, les trois objectifs de l’exercice,
puisqu’il s’agissait d’en finir avec l’image du « président des riches »
et avec le côté insupportable de « président arrogant ».
Deux caricatures efficaces puisqu’elles dominent les
commentaires des … « commentateurs ».
Il n’a donc finalement cédé sur rien et certainement
pas sur son vocabulaire, ses sorties et ses mots (« cyniques », « fainéants »,
« foutre le bordel », « ceux qui ne
sont rien ») : « Je continuerai à respirer, à m’emporter, à
dire ce que je crois … J’ai
toujours essayé de dire les choses et de m’approcher d’une forme de vérité
alors je nomme les choses et j’assume totalement ce qui a été dit mais je n’ai
pas insulté qui que ce soit. »
« Sur tout,
je fais ce que j’ai dit. Ça surprend, ça contrarie, c’est nouveau ».
« Je n’ai
pas cherché à humilier » : Mais non, mais non ! Il y a lui,
Jupiter et sa « pensée complexe » et puis les autres, les gueux qui
finiront par dire « merci », c’est tellement logique.
Il va falloir que je me procure son bouquin, en pense-je…
Manière habile de justifier qu’il ne reviendrait pas
sur la « libération » des entreprises et du travail. Manière
intelligente de remettre en perspective une politique économique qu’il estime
en réalité « révolutionnaire ».
« Retrouver
le fil du destin français ». Formule qu’il aura accompagné de deux
verbes : « Protéger et libérer ». Et ce sera au gouvernement et au
premier-sinistre « Éd-Phil-Lippe » et sa barbe de huit-jours de
mettre tout cela en musique derrière ses sourcils souriant et ses binocles.
Pas à lui… de mettre les mains dans le cambouis et
prendre les coups.
Et pourtant…
De nous prévenir aussi : « La plénitude des réformes sera visible dans
1,5 à 2 ans. On ne juge pas l'action du Président de la République avec un
indicateur », a-t-il considéré, marquant ainsi sa différence avec son
prédécesseur qui en avait fait un marqueur de sa politique.
Il a estimé que la nouvelle loi sur le travail va
permettre une vraie transformation du code du même nom pour les PME et TPE en
leur donnant davantage de flexibilité et de souplesse. Sur le chômage, pour lequel
il a annoncé un objectif de 7 %, il a rappelé que des « ordonnances ont été prises », qui « permettront de pouvoir s’adapter par
le dialogue social ».
« Je compte
sur les chefs d'entreprises, les syndicats, les salariés pour mener le dialogue
social (…) Le taux de chômage est en
train de baisser. »
Naturellement : Cela fait bien 30 ans que
j’entends la même affirmation, déjà même du temps de
« Babar-riturique » et pis encore, de « Mythe-errant ».
« À un
million de chômeurs, le pays explose » en disait l’un. On n’est jamais
qu’à plus de 5 millions et le pays n’a pas encore explosé…
Ils ont causé de retour à l’emploi, d’éducation, de
formation professionnelle, de la qualification, la « vraie inégalité » selon « Jupiter ».
La suppression de l’ISF ? « Je ne crois pas à la jalousie française qui dit “taxons les Français et
nous nous porterons mieux” », explique-t-il. Mais il n’aime pas non
plus « le cynisme de ceux qui se
replient dans l’égoïsme » pour accumuler de l’argent.
« Si vous
jouissez de votre fortune sans investir dans l’économie, on vous demandera un
peu de solidarité ».
« Les plus
fortunés, “les premiers de cordée”, ont pour
mission d'entraîner le pays ».
Voilà qui est dit.
Sur la baisse des APL de cinq euros (en début de mois,
50 plus tard), il en aura dit : « À chaque fois qu’on a augmenté les APL, on a augmenté d’autant les
loyers ». En voilà un qui ne sait pas encore que la fixation d’un
loyer obéit à des règles de plus en plus contraignantes…
L’APL ne fait que « solvabiliser » à la
marge les cas les plus tendus.
« Le
logement, c’est presque 40 milliards de dépenses publiques. Ce sont quatre millions
de français mal logés. C’est une politique publique qui ne fonctionne pas. J’ai
demandé au gouvernement de porter une réforme ambitieuse ».
« On doit
baisser le coût du logement dans notre pays. On va demander de baisser les
loyers aux acteurs du logement. Car dans le monde HLM, il y a des réserves
ciblant notamment les 800 organismes HLM qui pourraient être ‘‘regroupés’’ afin
d’éviter des ‘‘frais de fonctionnement’’ (…). On va leur demander de faire des efforts et baisser les APL pour
faire baisser la dépense publique dans l’ensemble » et de finir par « il faut construire davantage ».
Admettons : On avait déjà fait ça avec les
assurances complémentaires, pour finir par faire des quasi-monopoles monstrueux,
une situation idéale pour « faire payer » ceux qui le peuvent encore…
Sur un autre plan : « À loi constante, on prendra des mesures plus dures, on va faire ce qu’on
doit faire. Toutes celles et ceux qui, étant étrangers en situation
irrégulière, commettent un acte délictueux quel qu’il soit seront expulsés. On
doit être plus efficaces dans nos politiques de reconduite ».
Le retour de la « double-peine » ?
Ou doit-on attendre qu’un « illégal »
devienne un délinquant pour le virer ?
Probablement, mais alors sans le dire.
De toute façon, si la sécurité reste bien la première
tâche d’un État envers ses citoyens, « le
risque zéro n’existe pas » en matière de terrorisme.
Et les « morts sur les routes » alors ?
Il n’empêche, un préfet s’est fait limoger faute de
procédures applicables à propos du meurtrier de Marseille.
Un « grand serviteur de l’État », ai-je cru
entendre…
J’ai lâché, pour aller me servir un verre de glaçons « mouillés
au whisky » (les anglais ont quand même des whiskys et des bières pas
dégueulasses du tout) au moment où on lui a demandé si « Trompe »
était dangereux.
Réponse évidente : Non !
« Chacun sa
personnalité » (la sienne, c’est quoi, au juste ?), a-t-il
tranché et de rappeler dans la foulée l’importance « du combat contre le terrorisme dans lequel les deux pays sont engagés »
côte-à-côte.
Il a quand même reconnu des désaccords « sur le climat, sur l’Iran. »
J’ai craqué quand ils lui ont demandé s’il avait fait
changer d’avis le président américain sur le dossier iranien…
Pas jésuite pour un sou, il a répondu en agitant son « annulaire-droâ-bagué »
sous mon nez qu’il a insisté sur la nécessité d’« ancrer le président américain dans le multilatéralisme » et l’importance
d’un « dialogue exigeant » :
« L’objectif c’est la sécurité »…
Finalement, il lui manque des boucles d’oreille…
Interrogé sur le pouvoir d’achat des retraités, qui
sera grevé pour 60 % d’entre eux par la hausse de 1,7 point de la contribution
sociale généralisée (CSG) au 1er janvier 2018, il a promis qu’elle
serait compensée pour une majorité d’entre eux dès l’année suivante avec la
baisse de la taxe d’habitation.
En réalité, il faudra attendre 2020 pour qu’une
majorité de retraités s’y retrouve : 3,8 millions sur 7 millions verront leur
hausse de CSG compensée intégralement et partiellement pour 700.000 foyers
supplémentaires.
Sait-il compter, au juste ?
Ou est-il lui-même atteint d’autisme-trisomique comme
beaucoup de « sachants » ?
Une maladie décidément contagieuse…
On peut en douter notamment quant à sa volonté d’indemniser
les personnes qui démissionnent, quand il a assuré que c’était « réaliste » d’un point de vue
budgétaire. « C’est ce qui va avec
la transformation de notre société », a-t-il ajouté, affirmant que l’État
allait dans le même temps « renforcer
les contrôles » auprès des bénéficiaires du chômage : « Il faut que l’on s’assure que le (chômeur)
cherche réellement un emploi et que ce ne
soit pas un récidiviste du refus ».
Et le « STO » (Service du Travail
Obligatoire), y’a-t-il pensé ?
J’ai repris mon « audition » attentive quand
il a abordé le sujet de la « PMA pour tous toutes », y compris
lesbiennes et célibataires (une promesse de campagne). Il souhaite « un débat apaisé dans le courant de l’année
2018 » sur la question : « Sur ces sujets de société, le politique ne doit pas imposer les choix
en brutalisant les consciences », a-t-il déclaré.
Ok : À suivre !
Et puis dans la foulée, on l’a fait aborder le sujet d’actualité
qui est sur toutes les lèvres : Le harcèlement sexuel !
Gag : Il a confirmé « qu’une procédure était lancée pour retirer la Légion d’honneur au
producteur américain Harvey Weinstein. »
Elles vont être contentes nos dames : C’est
vachement protecteur et dissuasif, comme idée ! Et de rajouter que « lorsqu’il y a un an, j’ai lancé la ‘‘grande
marche’’, toutes les femmes en région parisienne disaient être harcelées,
ennuyées dans la rue », a-t-il fait savoir.
Ce n’est pas nouveau…
Comme dit l’autre, la « Gauloisie-des-droits-de-la-femme »,
c’est les « 3 G » : Galanterie, Grivoiserie, Goujaterie !
On ne les refera pas, mais quant à en limiter les
effets dans les cerveaux reptiliens, il a la solution miracle (ne rigolez pas,
SVP !) : « Pour verbaliser
au quotidien et être plus actif » contre ce fléau, il évoque la
création de la police de sécurité du quotidien. « Je souhaite que nous puissions avoir une procédure plus simple de
verbalisation quand des faits sont commis. Sur ce sujet comme sur d’autres
sujets du quotidien je souhaite simplifier nos procédures. »
Et alors ?
Cela permettra-t-il de mettre fin aux « promotions-canapés » des
« secrets d’alcôves » ?
Parce que j’en suis victime, figurez-vous : Impossible
pour moâ, hétéro-indécrottable, d’en bénéficier.
Et quand je tombe par hasard sur une « mante-religieuse »
qui te me vous promet la lune, de toute façon, même avec un sac sur la tête, c’est
« la panne » assurée.
En conclusion (provisoire), hier dimanche soir, pendant qu’on dépouillait
en Östen-Reich (l’empire de l’est) au profit d’un « encore plus jeune »,
vous n’avez pas eu de chance : Rien de neuf en prime-time avec un
président qui prépare déjà sa campagne (« en son temps ») de sa réélection où, peut-être, quelques « cougars »
auront frémi à s’imaginer « des trucs » avec le sourire du « gendre-parfait »
pendant une grosse heure. Après, on m’a dit que vous vous êtes tapé un navet à
gros-budget (1 million d’entrées) du sieur « Klavier » dans ses
grands-jours : « Une heure de tranquillité », pour terminer votre
soirée télévisuelle !
Là, franchement, j’adore l’humour des programmateurs…
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