Le chômage a enfin baissé en septembre !
Le nombre de chômeurs a ainsi connu sa plus forte
baisse depuis début 2001 (–64.800, ou – 1,8 %), effaçant les deux hausses
consécutives enregistrées en juillet et août pour s’établir à 3,48 millions de
personnes en métropole en catégorie A (celle de ceux qui n’ont rien fait).
Notez qu’il recule quasiment dans les mêmes
proportions (– 1,7 %) en incluant l’outre-mer, pour un total de 3,73 millions
de personnes inscrites sur les listes de Pôle emploi.
Depuis le début de l’année, l’indicateur hésite,
alternant mois de baisse et mois de hausse, témoignant de la forte volatilité
des statistiques de « Paul-en-ploie ». Pour contourner ce phénomène,
le ministère du Travail recommande de « toujours privilégier les évolutions en tendance plutôt qu’au mois le
mois ».
Alors, privilégions !
Ainsi, le nombre de chômeurs est quasi-stable
sur le 3ème trimestre (– 0,2 %) et depuis le début de l’année (+ 0,2
%) en métropole. Mais il est en légère baisse sur un an (– 0,5 %).
Sur le seul mois de septembre, les chiffres
de Pôle emploi baissent également, dans une moindre mesure (– 0,5 %), en
comptant les demandeurs d’emploi ayant exercé une activité au cours du mois
(catégories B et C), à 5,62 millions en métropole et 5,92 millions en « toute-Gauloisie-confondue ».
En catégorie A, l’éclaircie profite
essentiellement aux jeunes (– 5,3 %), alors que la situation des seniors est
stable. Pour les « 50 ans ou plus », il s’agit d’un répit dans une
tendance à la hausse (+ 3,0 % sur un an), tandis que pour les « moins de
25 ans », ils connaissent une nette amélioration sur un an (– 5,5 %).
Quant au chômage de longue durée, il s’est
presque stabilisé en septembre (+ 0,1 %). À la fin du mois, 2,49 millions de
demandeurs d’emploi, petite activité comprise, étaient inscrits à Pôle emploi
depuis plus d’un an en métropole.
Bref, tout cela est bien, mais ça reste
largement insuffisant.
Une baisse de 1,8 % sur un mois, cela
représente 3.475.600 personnes, soit 64.800 de moins qu’à la fin août. Sur
trois mois, le recul est de – 0,2 %. Alors il est bien sûr trop tôt pour dire
si cette tendance va se poursuivre dans les mois qui viennent, mais le point
positif est qu’elle rompt avec les mauvais chiffres de ces dernières années.
Il faut dire que tous les indicateurs avancés
(y compris les trottoirs et les emballages) sont passés au vert durant cette
période, que ce soit le taux de croissance, les créations d’emploi dans le
secteur privé ou la baisse du nombre de défaillances d’entreprises. Ce qui
encourage le retour sur le marché du travail d’une
partie des chômeurs entrés en formation suite
au plan 500.000 formations mis en œuvre en 2016 qui
ternit un peu le tableau. La réinscription
à « Paul-en-ploie » de personnes sans emploi encouragés par les bons
signaux de l’économie « Gauloisienne » ou encore un effet de la fin
de la prime à l’embauche également.
Dans le détail, sur trois mois, le nombre de
personnes exerçant une activité réduite courte (78 heures ou moins dans le
mois, catégorie B) a lui aussi régressé le mois dernier (– 1 %), après avoir
beaucoup augmenté (+ 4 % sur les trois derniers mois). En revanche, le nombre
de personnes en activité réduite longue (plus de 78 heures dans le mois,
catégorie C) s’est accru de + 3,2 % le mois dernier. Au total, le nombre de
demandeurs d’emploi en catégories A, B, C augmente finalement sur trois mois de
1,0 % (+ 53.300).
Même si ce nombre recule de – 0,5 % sur un
mois (– 30.100) et progresse finalement de + 2,6 % en un an.
Tout n’est donc pas « au vert ».
Sont tombés le même jour d’autres indicateurs :
Le cabinet Markit, dont l’indice mesure mensuellement le dynamisme des économies
européennes, annonçait que l’activité du secteur privé en « Gauloisie-du-labeur »
est à son plus haut depuis 6 ans…
Wonderful…
L’Acoss-Urssaf mesurait de son côté 686.000
nouvelles embauches (supérieures à 1 mois, et hors intérim) en septembre.
Tout simplement le plus haut niveau « jamais atteint ».
Splendid…
Même l’industrie redevient optimiste !
L’INSEE indique que les industriels anticipent désormais une hausse de la
demande.
Forcément, au cours des 3 derniers mois ils
ont embauché plus qu’ils n’ont licencié. Une première depuis 2011.
Magnific…
Des explications à ce début d’embellie
manifeste ?
Vous qui êtes devenus des « petits-futés »
à force de venir sur ce blog, vous en avez sans aucun doute.
L’effet « Mak-Rond » ?
Non pas du tout : Laissez donc ça aux
béotiens.
L’effet « Trompe » ?
Pas plus.
L’économie mondiale qui redémarre ?
Probablement mais pas seulement, d’autant qu’elle
a redémarré depuis une bonne paire d’année partout, même en Europe, mais pas en
« Gauloisie-impétueuse ».
Ou alors il faudrait expliquer le « pourquoi »
d’un retard à l’allumage qui n’existe pas vraiment dans les bouquins.
Quoiqu’il y en ait un : Vous allez voir.
Quasiment en même temps, le COE Rexecode
(analystes économiques / tendance libérale) sortait la semaine dernière une
étude sur la montée de la pression fiscale en « Gauloisie-racketteuse »
depuis 2011, c’est à dire depuis que, après la crise des « subprimes »,
le pays soit revenu dans une trajectoire de réduction de son déficit budgétaire.
Et là, ça devient nettement plus clair.
Depuis 2011, les mesures fiscales nouvelles
prises par les gouvernements successifs (« Bling-Bling » sur son
crépuscule et « Tagada-à-la-fraise-des-bois » dans son autisme-trisomique
d’énÂrque) ont prélevé en cumulé jusqu’à 58,8 Mds€ de plus sur l’économie Gauloisienne…
Une paille !
C’est considérable, puisque c’est nettement plus
que la croissance du PIB.
Première conclusion – un peu osée, je le
reconnais – ce n’est donc pas la croissance des « impôts/redistributions »
qui crée la croissance.
On s’en doutait un peu depuis des années puisqu’hors « effet
de levier keynésien », ce sont des jeux « à sommes-nulles ».
Mais il y aurait pu y avoir un « effet
de levier ».
Pas de chance, une fois de plus, s’il existe,
il doit être « négatif » dans nos économies modernes.
(Mais chuttt ! Personne ne veut encore l’admettre…).
Et voici probablement pourquoi : C’est un
effort supplémentaire qui a été supporté jusqu’en 2013 à travers des
prélèvements additionnels qui étaient grosso
modo répartis entre entreprises et ménages.
Résultat : Moins de moyens pour tout le
monde.
Mais à partir de 2014 (« Tagada-à-la-fraise-des-bois »
et son Pacte de Responsabilité, son CICE, …) l’arbitrage en faveur des entreprises
a été systématique et d’une puissance incroyable signale l’étude.
Résultat : Sur les 59 Mds€ prélevés en plus
sur l’économie « Gauloisienne » depuis 2011, 53 Mds ont été à la
charge des ménages et seulement 2 Mds€ à la charge des entreprises.
Dit autrement, vous avez contribué à hauteur
de 90 % de cet effort, les « boutiques » qui vous livre de quoi
manger (vous vêtir, vous soigner, vous loger), à seulement 4 %.
Vous êtes beaux, vous savez…
Moi, j’ai préféré « l’exil » (et je
ne suis pas tout seul…)
Qui d’autre aurait fait un effort contributif
à la solidarité nationale ?
La dépense publique ?
Pensez donc : De 1.118 Mds€ en 2011 à 1.257
Mds€ en 2017, c’est + 139 Mds€…
Six ans de hausse des prélèvements obligatoires/« redistribués »,
qui n’ont absolument servi à rien pour la croissance !
Croissance des entreprises anéantie
(étouffée) de 2011 à 2014, mise en place des mesures « correctives »
courant 2016 = Montée en puissance des dispositifs en 2017 = Recul du chômage 9
mois à 1 an plus tard !
Simple : Ils n’ont pas joué sur la fin
du précédent quinquennat sur « la demande », mais sur « l’offre »,
à l’inverse de la première partie de la période, et ça a redémarré !
Magique…
Maintenant, il s’agit de « consolider »
et d’amplifier la formule – comme partout ailleurs c’est déjà fait, ce qui va
accélérer le mouvement de reprise – en faisant redémarrer « la demande »,
donc le pouvoir d’achat (baisse des prélèvements obligatoires des ménages).
Mais ça n’en prend pas forcément la
direction, ou alors « à pas comptés »…
Et personne ne pense encore à réellement s’attaquer
au « train de vie » du secteur public.
Quand on présentera un budget-équilibré
(solde nul, plus de déficit), là je vous garantis que ça va booster.
Peut-être même qu’on parviendra à
réduire l’endettement public qui pèse sur la tronche de nos gamins…
Je ne le verrai pas, mais je vous le souhaite
à toutes et à tous.
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