Exercice de politique-fiction…
C’est finalement « l'ékolologiste » Van der
Bellen qui remporte la présidentielle autrichienne avec 50,3 % des voix, à peine
31.026 voix d’avance sur son concurrent d’extrême drôate, issus tous les deux
du premier tour qui a vu tous les « candidats des partis traditionnels »
se faire éliminer…
Super-sympa, comme scénario, non ?
Imaginez donc, juste deux secondes, une transposition
similaire en « Gauloisie-trisomique », ruinée et frondeuse !
« Marinella-tchi-tchi » contre « Nico-Hulle-haut »
(dit « la Manivelle »), éliminant au premier tour les « glandeurs »
de gôche et de droâte, les « Mes-Luches », les « Modem »,
les « Shiva-hardi », les « Fifi-le-déchu », « Bling-bling »,
« Jupette », « Coopé », « La-Maire », « Haine-qu’à-Aime »,
« Bachelotte » & Cie de chez les « Républicains-démocrates »
ainsi que les impétrants « soces », style « McRond », « François
III », « Titine-Eau-brie », « Menuet-Valse », « Deux-noix-Âme-mont »,
mais aussi ses concurrents « EELV » (« Placez », « Beau-Pin »,
« Sicile-du-flot-vert », « Konne-benne-dites ») et je ne
sais qui d’autres…
Auriez-vous fait le même choix, je veux dire si serré ?
Bon d’accord, c’est de la « politique-fiction »,
puisque si tout le monde, désormais, s’accorde sur le fait que « Marinella-tchi-tchi »
sera présente au second tour, espérant que son opposant, quel qu’il soit,
réunira un énième « front-républicain », emportant mathématiquement,
les doigts dans le nez, et une bite dans le kul pour signifier la
facilité de cette élection-là, la palme pour présider les destinées de ce pays
qui reste le mien, ça pourrait ne pas se passer comme ça…
Normalement, à la faveur d’une abstention « massive »,
presqu’aussi importante que d’habitude une fois de plus, fondée sur le rejet
global de toute la classe-politique par les électeurs, « Marinella-tchi-tchi »
fait « carton-plein » dès le premier tour et sera élue à une poignée de voix près, ce qui ne s'est encore jamais vu : Il n’y aura pas de session de repêchage !
La présidente, la première-historique, de plus, la
mieux élue depuis et pour une éternité…
Mais bon, soyons optimistes et imaginons un « ékololo »
appelant au fameux « front-Républicain », arrivé jusque-là un peu
par hasard (comme on dit, qui ne risque rien, même pas le ridicule, n’a rien,
puisque l’important, comme aux JO, c’est de participer !) et que notre « ambassadeur »
de la nature se retrouve dans le fauteuil de votre « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois »,
à se passer les codes de la dissuasion nucléaire !
Tu vous imaginez le traumatisme du gars qui se
retrouve avec le doigt au-dessus de l’arme nucléaire, lui l’anti-nucléaire
dogmatique en moins de cinq minutes ?
Grosse rigolade à prévoir…
Et pharmacopée intense pour le soulager de son
stress insoutenable !
D’ailleurs, est-ce si « utopiste »
que ça ?
Il faut se rappeler qu’Alexander Van der Bellen, parti de rien
devient le premier candidat issu du camp ékolologiste à être élu à la tête d’un
l'État européen. Il était crédité de 21,3 % seulement des voix au premier tour,
loin derrière Norbert Hofer, qui en avait obtenu 35 %, mais a bénéficié d’une
sorte de « front-Républicain » local avec une participation
électorale en hausse et d'importants reports de voix notamment des partis
traditionnels, qui avaient subi un revers historique.
Et dans notre hypothèse, dès le lendemain, « La manivelle »
s’engage d’emblée dans la fermeture de toute la filière nucléaire, privant 66
millions de kouillons d’éclairage public et privé, de gazinière, de télé
(retour aux « délestages-d’office »).
Déjà qu’on n'y a plus de pétrole, la faute à la CGT, et qu’on
n’a jamais eu d’idées (la faute à « Giskard-A-la-Barre »), il en
profite pour fermer d’autorité les centrales au fioul-lourd, au gaz et autres
tourbières archi-polluantes, voire carrément interdire vos bagnoles et camions carburant aux « énergies-fossiles »…
Tous en pousse-pousse, la planète respirera mieux et
vous seriez bien obligés de dire « merci », parce que les bagnoles
électriques, les RER, les trains, les métros, ça marche à l’électricité qu’on
ne sait pas stocker sans polluer un maximum les ressources de la planète, ni
même fabriquer sans une once d’émission-carbone, hors les barrages alpins.
Et comme les avions et hélicoptères fonctionnent aussi
aux dérivés de pétrole raffiné, bé même vos « militareux », votre
flicaille, vos pompiers ils seront obligés de pousser « a la mano » leurs
matériels d’intervention…
Et pour aller voter pour vos « députacrouiles »
le mois suivant, histoire de corriger « le tir », vous irez à vélo :
C’est bon pour votre santé !
Heureusement, les Autrichiens ont un régime
institutionnel proche de celui de notre IVème République : Le
Président ne s’occupe que des inaugurations et a seulement le pouvoir de
dissoudre l’assemblée et de provoquer des élections anticipées.
Et puis comme le nouveau chef d'État autrichien, notre
« héros des terres antarctiques et jusqu’à Ushuaia », s’engagera à « être un président au-dessus des partis »,
tiens donc.
Et, d’ajouter qu’il « travaillera », pour « gagner
la confiance des électeurs » de son opposante dans la dernière
ligne-droâte.
Notre « Hulle-haut » reprendra à son compte
les analyses autrichiennes : « On
a beaucoup parlé des lignes de fracture de ce pays, entre hommes et femmes,
villes et campagnes, riches et pauvres, nous pouvons aussi considérer ça comme
le fait que nous sommes les deux moitiés qui constituent (le pays) et que chaque moitié est aussi importante
que l'autre ».
Et il rajoutera qu’« il nous faut maintenant nous occuper du pays dans toute sa diversité »,
tout « BBR » mélangés, zoukés…
De son côté, « Menuet-Valse » (ou un autre),
comme le chancelier social-démocrate Christian Kern, entré en fonction il y a
peine une semaine (c’était le patron de leur SNCF-locale), Premier-ministre en
exercice, se félicitera d'avoir en la personne du nouveau président « un partenaire pour une politique pro-européenne
et ouverte sur le monde » : Une façon comme une autre de faire de
la récupération éhontée, en rappelant que c’est lui qui a fait nommer des « ékololos »
dans son gouvernement et qu’il en est très fier.
C’est qu’en Autriche, comme chez vous d’ailleurs, « le principal fossé est d'ordre politique,
autour de questions comme l'Union européenne, les réfugiés, la confiance dans
le système », estime un politologue assermenté.
Outre quelques propos outranciers passés et assez
similaires au géniteur de « Marinella-tchi-tchi », le leader du FPÖ
avait principalement axé son discours sur l'emploi et le niveau de vie des
Autrichiens, assurant toutefois qu’il n'entendait pas voir son pays quitter
l'UE, à moins que la Turquie n'y adhère.
« Marinella-tchi-tchi » fera-t-elle comme lui, qui déclare : « Je vous remercie pour votre soutien. Bien sûr,
je suis triste aujourd'hui. Les efforts déployés pour cette campagne ne sont
pas perdus, mais sont un investissement pour l'avenir ».
Je vous rappelle qu’il était lui aussi arrivé
largement en tête au premier tour, avec 35 % des voix et une avance de 144.006
voix dimanche à l'issue du décompte des urnes du second tour.
Mais le vote par correspondance dépouillé lundi
dernier, traditionnellement défavorable au FPÖ, a finalement fait pencher la
balance en faveur du candidat « ékolologiste », de sensibilité libérale et centriste,
près de 900.000 personnes, soit 14 % du corps électoral, avaient demandé à
voter par correspondance pour ce scrutin suivi de très près en Europe dans un
contexte de montée des populismes.
Avec cette courte défaite, le FPÖ réalise son meilleur
score à un scrutin national, surfant sur la vague des migrants qui a vu 90.000
personnes demander l'asile dans le pays en 2015, soit plus de 1 % de la
population…
Tout comme « Marinella-tchi-tchi », il s'est
bien gardé ses dérapages ouvertement xénophobes qui avaient fait la marque de son
parti par le passé, axant son discours sur le pouvoir d'achat, pour recueillir
les suffrages de quasiment un électeur sur deux et s'est imposé dans la
majorité des zones rurales. Il a séduit la majorité des électeurs masculins (54
%) et sans diplôme du second degré (58 %).
Le vote ouvrier lui a été très majoritairement favorables (71 %).
Rappelons aussi que l’Autriche a été le point de
passage des migrants venus de Grèce. Heureusement qu’aucun ne veut vraiment
migrer dans l’hexagone et son « modèle-social » du chômage…
Pour vous rassurer totalement, sachez que le point n° 1
du programme du FPÖ est l’arrêt de l’immigration. Il est aussi partisan, selon
l’exemple suisse, de la démocratie directe et propose notamment d’interdire par
référendum les minarets et le voile islamique dans l’espace public. Le FPÖ est
aussi farouchement hostile à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.
Ces positions expliquent son succès dans les couches populaires.
C’est ensuite un parti conservateur, défenseur de la
famille traditionnelle. Il se montre très critique sur les évolutions
sociétales prônant le mariage homosexuel ou la théorie du genre. Comme héritier
assumé des révolutions « bourgeoises & démocratiques » de 1848, il adhère aux
valeurs morales du petit peuple d’artisans, de commerçants et de petits
entrepreneurs qui ont constitué sa base électorale d’origine. Et il est lui
plutôt attaché à la liberté d’entreprendre, plus ou moins contrairement à « Marinella-tchi-tchi ».
Enfin, sur les questions européennes, c’est un parti eurosceptique
mais pas europhobe. Il en tient pour une autre Europe : Ses principes sont «
l’Autriche d’abord » et la subsidiarité. Très critique à l’égard de la
Commission européenne, le FPÖ ne prône pas pour autant ni sortie de l’Union ni
de l’euro. Il est pour une « Europe des
peuples », un peu comme « Mes-Luches ».
Voilà : Définitivement rassurés ?
Eh bien pas moi, parce que les mêmes schémas appliqués
chez vous, et voyez donc dans quelle cagade vous allez vous retrouver…
Que je ne sais même pas si m’amuse, finalement.
Bonne journée tout de même à toutes et à tous !
I3
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