Ils
trichent !
Comme vous le savez peut-être déjà, j’ai trouvé refuge dans mon exil à
Monaco, plus exactement chez « mon boss ». Un type sympa au
demeurant, dans un État-commune enclavé en « Gauloisie-totalitaire ».
C’est un commerçant : Il achète pour revendre et le fait aussi pour
le compte de « ses » clients. De tout ou presque : Je n’ai pas
encore vu passer d’armes, ni de stupéfiants, ni d’idéologies ou de discours
politiques et dogmatiques, ni d’explosifs, ni de femmes ou de garçonnets, mais
des bovidés, des ovins, caprins, des équidés, des immeubles, des tonneaux de
pinard à l’occasion, quelques cargaisons, de laine, coton, soja, blé, maïs ou de pétrole, et ça me convient très bien.
Mais en fait, il n’a pas de stock matériel/marchandise à stocker dans un
bâtiment ou sur un terrain vague. Tout est « dématérialisé » comme on
dit.
On gère des papiers, des contrats qui représentent des avoirs, des
créances, des parts de SCI, des œuvres d’art, des quirats, des voitures de
collection, des obligations, des cargaisons, des paquets de devises, des
actions, des contrats d’assurance, de l’or et des matières premières, parfois
agricoles, mais « papier », rien qui ne se mange.
Gestionnaire d’actifs (il n’aime pas le mot « fortune », parce
qu’il reste très relatif face aux « choses du monde »), c’est un peu
ça.
Et ah-que bibi il fait le clown à Venise dans son bureau local en qualité
de fondé de pouvoir… local.
Mais sans disposer d’une vraie salle de marché (la « boutique »
n’en qu’une seule et encore, c’est une dépendance d’une plus grosse située à
Paris), qui donne accès à toutes les autres.
Et tout se passe via internet.
Par téléphone, par fax, télex, courrier classique qui vient confirmer les
décisions du moment exécutées par deux gugusses-dédiés.
Bref, globalement, « les marchés », je n’y connais rien et je
suis plus spécialisé en droit, en fiscalité gauloise et analyse critique
d’analyses et études de marché fournies par d’autres « boutiques »
spécialisées : C’est ma « vraie » valeur-ajoutée personnelle.
Et j’ai eu un mal fou à comprendre comment tout cela fonctionne, à la
vitesse de la lumière, quand on a une connexion. Sans ça, je me débrouille avec
un téléphone.
Et globalement, un commerçant n’achète que ce qu’il sait pouvoir revendre.
Pareil pour un « déposant » qui vous confie la gestion de son
pécule. Le seul problème étant de savoir quand il en aura besoin pour couvrir
ses faux-frais : Lui-même l’ignore en général.
À moi de « viser-juste » avec son historique, mes
modélisations-appliquées, ses projets, pour lui choisir le support juridique le
mieux adapté et de « faire tourner » ses avoirs au mieux de ses
intérêts.
Simple. Quand on comprend.
Or, plusieurs opérations sur « les marchés » n’ont pas rendues
les gains estimés en première approche. Et qu’il m’a fallu de longues
interviews de « nos spécialistes » pour que je comprenne que tout ça
est truffé de robots qui « réfléchissent » si vite, qu’il vaut mieux
prévoir des marges suffisantes pour ne pas se faire rouler.
Car ils surveillent à chaque instant ce que vous faites, regardent
par-dessus votre épaule vos carnets d’ordres, vos passages d’ordre, vos types
d’ordres, les quantités, etc.…
Ils veillent à bien comprendre et intégrer vos stratégies… pour vous faire
le croche-patte pourvu qu’ils vous fassent les poches le temps de quelques
microsecondes, le temps de renouveler des dizaines de fois l’opération que vous
préparez avant de vous laisser ruiné.
Et il faut donc « tricher » encore plus fort pour mieux ne pas
se faire avoir.
La dernière opération d’ampleur à laquelle j’ai participé a été de réunir
45 % des titres d’une société européenne-locale, la moitié du flottant, cotée
sur un marché européen-local en vue de la faire radier ultérieurement, voire de
la recéder de « gré à gré », hors la vue des marchés : Un
exercice à la kon en vue de préparer les successions qui vont s’ouvrir entre
deux générations et les nombreux cousins de la famille, le tout avec le
disponible en cash de ladite « boutique ».
Finalement, j’en pense qu’on n’est pas autant emmerdé quand on peut
autofinancer son expansion, sans faire appel « au marché » financier :
Il y a des techniques éprouvées pour ça.
Mais bon…
On s’y est mis à plusieurs pour ne pas dépasser les plafonds de détention
obligeant à publicité et on s’échangeait nos titres à prix du marché.
Réaction des robots : Ils suivaient, accentuant parfois les hausses
de cours.
Quand nous, on avançait aussi à la hausse, ils vendaient, alors on
appuyait à la baisse des cours en nous vendant à nous-même. Et ils accentuaient
encore la baisse en jouant sur des ventes à découvert.
Un travail de bénédictin que de suivre tout ça.
Parce que ça pouvait repartir dans l’autre sens n’importe quand. Là, il
fallait bloquer les titres ramassés et attendre que les choses se calment pour
y revenir plus tard.
Ça a duré des mois et des semaines.
C’est ça le problème des algorithmes de haute fréquence (HTF : High-frequency
trading) : Ils sont nés kons, mais vont infiniment plus vite qu’un
opérateur humain qui lui a l’avantage d’avoir une vision stratégique de ses
opérations alors que le robot vit à court, très court terme même, pour réagir
instantanément à la moindre variation de cours et de volume.
Un algorithme, c’est un programme informatique développé par des petits
génies des mathématiques, pisseurs de lignes de programmation, et qui a été développé
pour gagner de l’argent, donc en faire perdre aux autres.
Ils sévissent en permanence sur les marchés, réagissent à la nanoseconde
et, évidemment, quand ils interviennent, ils plument tout ce qui passe sous
leur radar.
Le phénomène a pris énormément d’ampleur depuis la crise de 2008 (alors
même que l’on voulait assagir « les marchés »…). Maintenant, ils sont
tout simplement partout.
Selon différentes estimations, ils représentent au moins 70 à 80 % des
transactions aux États-Unis. Cela veut dire que ce ne sont pas des êtres
humains qui animent une séance de bourse, mais bien des programmes
mathématiques.
Sans doute un peu moins en Europe, mais comme les marchés européens
suivent les réactions des marchés Américains… cela revient sans doute au même
par effet de contagion.
Le problème que nous avons avec les algorithmes, c’est qu’ils faussent et
truquent en permanence ces marchés. Ils envoient de faux signaux, et… vous
(vous mais aussi les robots et les professionnels concurrents) tombez dedans.
Vous me direz que ceci devrait être interdit. Justement, ça l’est. Aux États-Unis,
les « manipulations de marché » sont interdites. Ailleurs, c’est parfois un
délit.
Nous parlons bien de manipulations de marchés là, car pour tendre son
piège, un algorithme peut balancer en permanence tellement de faux ordres à la
nanoseconde afin de déstabiliser les carnets d’ordre et ainsi manipuler les
prix !
On m’a dit qu’il ne se passe pas une seule semaine sans qu’un HFT se fasse
prendre la main dans le sac. Mais les moyens sont bien faibles face au lobby
financier (grosses banques en face qui
créent et utilisent ces programmes et robots) et face aux milliards
d’opérations qui sont en permanence actives sur les marchés. Car à ces vitesses
et avec le nombre d’ordres envoyés partout tout autour de la planète, ce dont il
est question, il est pratiquement impossible d’analyser qui fait quoi. Le monde
financier semble en avoir pris son parti… et, blasé par cette escroquerie
permanente, ne réagit même plus vraiment.
Quant à nous, il nous faut passer entre les gouttes. Suivre quand le
marché de la valeur est tiré à la baisse, lâcher quand il repart à la hausse
dans cette opération un peu spéciale.
Ou inversement amorcer – entre soi – une hausse pour « se
refaire » en engrangeant du cash et des plus-values et lâcher quand on n’a
plus de prise : Les robots spéculerons tôt ou tard à la baisse et on
pourra alors revenir discrètement.
C’est là que ça me fait bien rire : Vous entendez parfois des flopées
de commentateurs et d’analystes de marchés en train de ramer pour trouver une
explication fondamentale, audible et raisonnable, aux variations d’une devise
ou du pétrole qui fait – 6 % un jour, + 7 % le lendemain, – 5 % le jours
suivant etc. Les acheteurs ou vendeurs humains sur le marché du pétrole ne
changent évidemment pas d’avis aussi rapidement ni brutalement sans qu’aucune
nouvelle fondamentale ne vienne changer la donne, et encore, quand c’est le
cas, les humains mettent du temps à réagir : Tout ceci n’est que le
résultat du travail des algorithmes à l’œuvre.
S’il est impossible de suivre les agissements des robots vu leurs vitesse
d’exécution, en revanche il est tout-à-fait possible de suivre leurs traces et
d’en tirer profit au niveau trading.
Par exemple, quand les robots détectent un support ou une résistance
qu’ils veulent utiliser pour travailler les prix, ils accélèrent le plus fort
possible pour attirer un maximum de monde (les suiveurs de tendances). Ils
touchent, voire dépassent un peu, les zones de support/résistance afin de
déclencher les stops… et renversent ensuite le mouvement.
Une façon comme une autre de virer la concurrence pour prendre le contrôle
du marché sur tel ou tel produit spécifique !
Quand vous voyez le système d’arrosage automatique se mettre en marche
(ces séries de hausses/baisses tirant graphiquement des lignes droites
ascendantes ou descendantes), il faut faire bien attention, car cela veut dire
que les robots font place nette et préparent une grosse accélération.
On l’a encore vu sur les matières premières il y a quelques semaines, ce
qui explique notamment la flambée du baril de pétrole qui passe de 30 à presque
40 dollars en quelques séances… pour tout d’un coup redevenir plus sage, plus
conforme aux fondamentaux.
Prix de tous ces barils en route vers le port de déchargement confinés
dans les cuves des pétroliers en mer et « titrisés » en attente de
livraison, pour se refinancer.
Et plus les amplitudes des vagues sont importantes, plus le mouvement qui
suivra risque d’être important.
Une des techniques utilisée reste « la grosse blague », le spoofing
en disent les anglo-saxons : Grosso
modo, des ordres sont placés en quantité dans le carnet d’ordres – soit du
côté acheteur, soit du côté vendeur – afin de créer une illusion de pression
acheteuse ou vendeuse et … ces ordres sont ensuite annulés ou changent de côté
dans le carnet d’ordres juste avant d’être exécutés.
Le robot ne perd pas d’argent, mais comme vous n’êtes pas assez rapide pour
suivre et anticiper (il faut bien aller pisser de temps-en-temps) c’est un coup
à se faire plumer si vous suivez de trop près la tendance.
Le programme qui a le plus donné de fil à retordre à nos deux
« dédiés » de « la boutique » et à leurs correspondants, c’est le
« front running ».
Vous, vous souhaitez acheter des actions de la société cible à 100 €.
Vous préparez votre ticket d’ordre pour passer un ordre « au marché ».
C’est-à-dire, vous achetez au meilleur vendeur dans le carnet d’ordres.
Imaginons que le meilleur ordre de vente soit à 100,01 €. Hop, votre gusse
fait un petit clic du mulot pour passer son ordre et ça part dans les tuyaux.
Sauf que le vendeur à 100,01 € est un robot qui « voit » votre ordre
arriver et annule sa position vendeuse à 100,01 € avant que votre ordre ne
frappe la plateforme d’échange (le carnet d’ordres si vous voulez) et le déplace
instantanément à 100,02 €. Du coup, vous, avec votre ordre au marché, vous n’achetez
plus à 100,01 € mais à 100,02 €.
Pareil pour les ventes…
Et ce, des millions de fois par jour, les robots gagnent à tous les coups :
Une vraie pompe à fric !
D’ailleurs, il y a des brokers qui ne se gênent pas puisqu’ils savent
quand un de leurs clients s’apprête à acheter (ou vendre) une position puisque
ce sont eux qui exécutent l’ordre. La transaction passe par ses systèmes. Donc il
lui est facile de retenir son ordre une microseconde afin d’acheter avant lui,
ou de faire décaler les prix pour lui faire acheter un tout petit peu plus
cher… ou vendre un tout petit peu moins cher que l’instant d’avant.
Position idéale : Vous êtes une firme de robots et avez un accès
privilégié à une plateforme d’échange ! Vous avez le droit de voir quels
ordres arrivent pour prendre position.
Vous les « interceptez » avant qu’ils ne frappent la plateforme et là, si
les ordres du carnet d’ordres sont les vôtres, l’ordre d’achat à 100,01 € est
le vôtre : Vous l’annulez, et le replacez instantanément à 100,02 €… et
ce, des millions de fois par jour.
Ou inversement quand vous voulez ramasser des pelletées sans que ça ne
coûte trop cher et faire baisser un cours.
Plus élaboré, ils peuvent aussi utiliser le « layering ». Les
robots remplissent le carnet d’ordres avec d’importantes positions vendeuses,
étagées de proche en proche (les couches = layer) des cours du moment. La valeur
visée cote 100 €. Vous voulez vraiment acheter ces actions et vous lancez à
votre suite les robots en passant des ordres de vente conséquents à 100,1 €,
100,2 €, 100,3 €, 100,4 €. Par strates et à des cours très rapprochés. Le
carnet d’ordre est maintenant massivement vendeur.
Les petites mains ou d’autres robots commencent alors à vendre. Et le prix
baisse en vous servant.
Au fur et à mesure que le prix baisse, la série d’ordres en layering se
décale pour pousser les prix à la baisse (99,9, 99,8, 99,7, etc.), annulant vos ventes antérieures et… votre robot achète discrètement ce
que les petites mains lâchent progressivement sous la pression du carnet
d’ordres vendeur et des prix en baisse.
En petite quantité. Avec des ordres masqués. Mais régulièrement.
Et si il y a un retournement, vous lâchez prise, annulez tout votre carnet
d’ordre : Il faut être vigilant, mais ça a marché plusieurs fois depuis
plusieurs sites déconcentrés de « mon boss »…
Il y a aussi une configuration très proche, celle des « Black
Pools », mais celle-là est légale.
Les « black pool », ce sont des plateformes de transaction
privées qui ne divulguent aucune information sur les transactions qui y sont
passées. Autrement dit, vous ne saurez jamais qui a fait quoi à qui et comment
sur ces plateformes. Or, les « black pools », c’est courant et au minimum 40 %
des transactions sur les marchés.
Le tout c’est de ne pas abuser et de ne jamais franchir les seuils de
déclarations : D’où l’intérêt d’avoir plusieurs casquettes et plusieurs
supports juridiques donneurs d’ordre.
Pas simple, mais qu’est-ce que j’ai pu apprendre en participant à ces
délires pour le compte du client de « mon boss ».
J’imagine que je vais encore en apprendre plein au fil du temps.
Comme par exemple « trader » des cours (des valeurs, contrats,
ou des indices) en « W » ou en « M ».
Le premier plonge avec une régularité qui touche à l’horlogerie helvète,
alors que le second grimpe sans raison particulière (pas d’annonce sur le
titre, ni aucune programmée qui pourraient influencer soit le titre soit son
secteur dans les deux cas).
Puis la tendance s’inverse aussi régulièrement : S’il y a un second
retournement, en principe tout autant « linéaire », c’est le moment
de passer quelques ordres.
Dans le « W » (la forme graphique globale de la cote de la valeur visée), on achète fermement au moment de la seconde pente
descendante, et on revend à terme un peu après que vous ayez dépassé votre prix
d’acquisition.
Dans le « M » on vend comptant (si on a des titres en stock, ou alors à découvert)
tant que ça grimpe et jusqu’avant le précédent « haut » du cours, et
on rachètera plus tard, pour se couvrir à terme ou reconstituer son stock, quand les cours seront revenus à leur niveau « normal »,
parfois dans la même séance, parfois la suivante ou dans quelques jours, c’est-à-dire
proche du prix d’origine : Les robots sont à l’œuvre et vous venez leur
piquer un peu de marge dont vous ferez profiter vos clients…
Mais globalement, la leçon que j’en tire, c’est que « les
marchés », au jour le jour, ce sont des konneries où il faut être
extrêmement prudent : Vous ne pouvez pas gagner contre les robots qui font
et défont les côtes, voire carrément des indices entiers.
En revanche, quand vous avez une stratégie à moyen ou long terme, avec des
étapes bien précises en valeur et dans le temps, vous pouvez « en jouer »
sans vous faire avoir.
Mais il vaut mieux faire appel à un pro, honnête de préférence, pas faire
ça au fond de votre cuisine.
D’autant que fiscalement et au moins en « Gauloisie-spéculative »,
on change de cédule (catégorie de nature de profits fiscaux), passant de la
gestion de « bon-père-de-famille » et son régime des plus-values à
court-terme à celui de « marchand » imposé au titre des BIC.
Or, les BIC, c’est comme la bicyclette, une fois qu’on sait en faire, on
ne revient jamais en arrière…
En attendant, le « client de mon boss à moi », il a pu utiliser
sa trésorerie pour racheter ses titres et sans doute réduire son capital social afin de mieux répartir les
dividendes futurs entre les seuls cousins de la famille…
Un bon plan avant que la prochaine génération refasse appel au public pour
une augmentation de capital et agrandir le périmètre de ses compétences et outils !
C’était ma petite contribution au « Divin-Esprit » qui inspire
cette journée « fériée-carillonnée » post Pentecôte, une fête
religieuse typiquement chrétienne.
Un peu en complément du post
de lundi dernier.
Intéressant.
RépondreSupprimerParce que ?
SupprimerTu ne savais pas ?
Je te croyais "au fait" des choses économiques...
Note que je ne savais pas moi-même, mais comme j'ai appris entre temps, je partage !
Bien à toi !
I-Cube
C'est pas de l'économie, c'est de la finance. Je connais la théorie, c'est toujours instructif d'avoir un témoignage vécu écrit par un artiste comme toi.
SupprimerArtiste, artiste, il faut le dire vite, alors !
SupprimerMoi-même, je ne suis pas un spécialiste, plutôt un amateur dans le domaine et je ne connais même pas la théorie...
Juste, et d'assez loin, la pratique par le vécu, effectivement, même et surtout provisoire : Je reste d'abord un juriste-fiscaliste, avec double formation de droit et de compta, mâtinée d'une riche expérience de "redresseur d'entreprises" d'autrui : En bref, je sais lire un bilan, un rapport d'expertise et à peu près n'importe quelle analyse, notamment quant à tout ce qu'ils ne disent pas.
C'est simple, ça me saute aux yeux dès la première lecture et alors, quand je vais faire un tour sur site pour "y respirer le bon-air", j'en ressors avec des certitudes le plus souvent décapantes.
Pas plus, pas mieux !
Bien à toi !
(Et excuse moi de n'avoir pas répondu plus tôt, mais je n'avais pas vu ton commentaire vespéral)
I-Cube
Une analyse poussée qui m’inspire deux remarques :
RépondreSupprimerTout d’abord, la finance n’hésite pas à utiliser des logiciels qui trichent pour s’assurer de plus de gains !...
C’est conforme à ce que l’on peut voir par ailleurs dans les montages de sociétés offshore dans les paradis fiscaux.
C’est uniquement pour faire du pognon, quels qu’en soient les conséquences.
Les financiers ne s’embarrassent pas d’éthique et on peut se demander si ces nouvelles méthodes « robotiques » sont acceptables dans des échanges financiers sains…
Ensuite, les « robots financiers » sont, en fait, un premier pas, parmi d’autres, vers des machines bien plus complexes dotés d’une « intelligence artificielle » et qui dépasseront celle de l’homme.
Et on peut se poser des questions sur l’éthique de machines qui pourraient être prêtes à tout, tout en étant parfaitement déshumanisées…
Repris sur « Alerte éthique » :
http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2016/05/les-robots-de-salles-de-march%C3%A9.html
Bien à vous !...
Haddock
Ces "machines" sont nées konnes et le resteront : Pas une once d'intelligence, comme on l'entend habituellement d'un homme normalement éduqué.
SupprimerLa preuve d'ailleurs, les équipes de "mon boss" sont passées à travers. Certes, avec des difficultés (et quelques angoisses...) mais elles ont été "plus malines" que les "programmeurs" derrière leurs algorithmes !
C'est tout ce qui compte.
Leur seul atout, c'est que ces machines vont infiniment plus vite que l'un intello le plus remarquable.
Je vous le rappelle, pour moi, l'IA dépassera l'homme le jour où un robot sera capable d'inventer une blague d'en rire nouvelle et d'en rire lui-même jusqu'à épuisement...
Et ce n'est pas demain la veille !
Copier, adapter celles qui existent, pas de problème, mais d'en rire alors qu'elle est nouvelle, là... c'est un sacré défi quasi insurmontable pour un bon bout de temps !
Maintenant, que les activités des "spéculateurs" soient ce qu'elles sont, il faut se souvenir qu'ils sont payés sur les gains, moins les pertes, par leurs propres clients qui les mandatent pour ça, au moins partiellement (parce qu'ils se nourrissent aussi de commissions diverses et variées à chaque mouvement).
Je vois mal qu'ils y renoncent dans la mesure où tout cela participe à leur "PNB" (produit net bancaire...)
En bref, l'éthique, tout le monde s'en balance !
La vraie question serait plutôt de savoir ce qu'ils font de leurs gains, réguliers mais exceptionnels : Pour leurs vieux jours ? Admettons mais on n'est jamais enterré avec sa fortune...
Pour ceux de leurs gamins ? Passe encore, mais ce n'est souvent pas le cas quand on voit les projets de la plupart des multimilliardaires anglo-saxons.
Pour des investissements dans l'économie "réelle" pour le plus grand bénéfice des plus nombreux et améliorer le sort de l'humanité ?
Eh bien même pas et ce à cause des critères prudentiels de "Bâle III". Au contraire, ces gains sont gelés, "évadés", sont du stock en principe échappant à l'impôt via les plateformes offshores, mis à l'abri "pour des jours" de catastrophe.
A ce demander si justement les autorités monétaires mondiales, en balançant sur les marchés des montagnes d'oseille depuis si longtemps (8 ans quand même), n'achètent tout simplement pas du temps pour leur permettre de se constituer assez des "matelas" de monnaie suffisamment copieux (profits et autres) en vue d'amortir de la prochaine crise...
La question reste ouverte !
Bien à vous
I-Cube