Régionales 2015, 1er tour.
J’en reviens, alors je peux vous dire qu’avant de
décoller pour Venise, je me suis jeté sur les quotidiens anglais à portée de
main à Heathrow.
Constat : Au Royaume-Uni, les « unes » des
quotidiens sont dominées par les inondations dans le Nord de l’Angleterre et
l’attaque au couteau dans le métro de Londres samedi soir.
Il faut vous dire que vendredi, dans les rues de
Londres, c’était un concert de sirènes : Ambulances, police, pompier et
même des hélicoptères dans le ciel.
Je n’ai pas su la raison de ce déploiement bruyant,
mais ça convergeait vers les bords de la Tamise et de la « House of
Parlement » et « Big-Ben », donc… ce n’était pas pour moi !
Alors, on peut dire que les élections gauloise ne
dominaient pas l’actualité.
Pour le « Times », le résultat renforce d’ailleurs la
probabilité de la présence de « Marinella-tchi-tchi » au second tour
de la présidentielle en 2017. Pour eux, le FN bénéficie du climat de peur qui
règne en « Gauloisie », ce qui est probablement faux, mais aussi du
travail de la « boss » pour présenter un « Front new-look », estime quand
même le quotidien conservateur, ce qui n’est pas faux.
Pour le « Guardian », l’avenir politique est « plus inquiétant que jamais dans l’histoire
récente » du pays, les drôles.
Pour ce canard réputé de « centre gauche »,
les préoccupations sécuritaires après les attentats de Paris ont joué également,
mais la montée du FN est au moins autant le résultat de la mauvaise conjoncture
économique et du chômage élevé.
Et de faire le parallèle, si j’ai bien compris, d’une
résilience de l’extrême-droite depuis le boulangisme du XIXème siècle,
en passant par le régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale et la
guerre d’Algérie.
Avec près d’un tiers des voix dimanche, « le FN n’est plus simplement un parti
protestataire », analyse, de son côté, le « Daily Telegraph ». La « Gauloisie »
se retrouve aujourd’hui avec un paysage politique tripartite où le FN a de plus
en plus de chance de battre les grands partis. Et pour ça, il bénéficie de la «
profonde désillusion » des gaulois
vis-à-vis de l’« establishment politique ».
Ce quotidien conservateur note aussi l’incapacité des Républicains à « capitaliser » sur l’impopularité du
gouvernement.
Arrivée en Italie, je ramasse aussi les journaux
locaux qui sont un peu plus incisifs et où le quotidien « La Repubblica » titre :
« France, le choc Le Pen ».
« L’onde de choc
Le Pen sur la France », reprend « Il Corriere della Sera ».
« La peur, un coup de pouce pour l’extrême droite », souligne en
titre « Il Messagero ».
Et presque tous, enfin de noter que le scrutin de
dimanche en « Gauloisie-sécuritaire » peut avoir des répercussions
sur les pays européens.
« Nos populistes
et les vents de l’autre côté des Alpes », écrit « La Repubblica », le quotidien détenu par Carlo
De Benedetti.
« Il est évident que l’histoire européenne a pris un
changement de cap qui concerne tout le monde », précise-il.
Il est certain qu’aux yeux du journal l’avancée sans
précédent du FN de dimanche est saluée par Matteo Salvini, le secrétaire
général de la Ligue du Nord, un parti considéré comme populiste…
De toute façon, il l’encensait déjà avant.
Même s’il est encore trop tôt pour savoir quelles
seront les conséquences précises pour l’Italie, pour « La Repubblica », il ne fait
aucun doute que la « peur » est l’explication derrière cette poussée d’extrême droite. « Ce qui a permis au FN de devenir, depuis
hier soir, le premier parti de France, c’est l’émotion suscité par la
tragédie du 13 novembre. Les 130 morts de ce vendredi se sont transformés dans
les urnes en 29,01 % de voix qui ont donné au plus grand parti populiste
d’Europe la suprématie dans l’une des plus grandes sociétés politiques de
l’Occident (…) En tout cas, ce dimanche, est le jour de la
« défaite de Sarkozy », le président « Bling-bling » de LR.
Pour sa part, le « Corriere » s’interroge : « L’Europe
chancelle-t-elle ? » Car, rappelle
le quotidien, pour le gouvernement italien, « toute forme de populisme est une mauvaise
chose pour l’Europe. Mais le populisme français peut être mortel
pour l’Union européenne ». De fait, un changement à Paris vers l’extrême
droite pose la question de savoir si l’Union pourrait tenir, car cette montée
populiste n’est pas la seule crise vécue par l’Europe.
Les explications du « Corriere » me semblent toutefois plus sobres que celles de « La Repubblica » : « C’est l’arrivée d’un élément
irrationnel et religieux qui fait sauter les équilibres
politiques en France », souligne le
journal.
Le correspondant à Paris, parle
ainsi d’un véritable « tremblement de terre politique ».
Cette poussée, poursuit-il, était prévisible (et
prévue) dans mon pays, celui que j’aime tant, après les attentats du 13
novembre.
Là encore, il a probablement tout faux…
La seule chose qui semble surprendre le journaliste,
c’est le fait que l’on attribue à la seule habileté politique de « Marinella-tchi-tchi »
cette montée du FN.
Car elle est également la conséquence des hésitations
et de la régression du parti de droite gaulliste (Les Républicains) « qui a dilué ses valeurs (autorité, sens de
l’État, laïcité républicaine, identité nationale) », ainsi que des
ambigüités « idéologiques et culturelles
» de la gauche.
Là, il a raison.
« Raz-de-marée,
vague, tsunami » : Ils exagèrent un peu, tout de même. Mais la
métaphore aquatique leur permet à la fois de raconter le naufrage des partis
traditionnels et la crainte que le flot populiste ne traverse les Alpes pour
submerger la péninsule.
Rappelons que « Marinella-tchi-tchi » est en
effet l’égérie de Matteo Salvini, leader de la Ligue du Nord, qui ne cesse de
citer le FN comme l’exemple à suivre.
Quant au « Mouvement 5 Etoiles » de Beppe
Grillo, dont les sondages le créditent de plus de 27 % d’intention de vote pour
les prochaines municipales qui auront lieu dans six mois, soit presque autant
que les résultats frontistes, certains notent que si un gaulois sur trois a
choisi l’extrême-droite, c’est un « rital » sur deux qui serait
disposé à donner sa voix à un « parti antisystème »…
L’Italie est souvent présentée comme le « laboratoire politique de l’Occident » où
sont nées les expériences les plus marquantes du XXème siècle, du
fascisme à la « peoplisation » démocratique, en
passant par les contestations violentes des années 1960/70.
Une place que pourrait bien lui ravir mon pays en
disent-ils, avec l’émergence de la droite extrême.
Il faut dire que les deux côtés des Alpes sont englués
dans une profonde crise économique et sociale, qu’on assiste à un même
discrédit de la classe politique et des élites qui se traduit par une explosion
de l’abstention, une même défiance à l’égard de l’Europe qui s’exprime dans un
scepticisme grandissant concernant l’euro, ainsi qu’une même crainte des
tensions communautaires et de l’islam qui s’exprime par un désir croissant de
réguler les flux migratoires.
Un terreau idéologique identique et des réponses
similaires aussi bien pour les partis populistes de droite que de gauche en
Italie, imitant pour les premiers ou s’inspirant pour les seconds du FN.
Aussi, le risque que les élèves italiens ne dépassent
le maître gaulois est jugé probable.
Pour l’occasion, j’ai aussi visité les sites de
quelques journaux allemands, grâce à « Gogol Trade-Huc ». Car peu
d’entre eux commentaient lundi dernier le score électoral du FN-gaulois sur
papier, la cause aux délais de mises sous presse.
Pour « Die Zeit », ce résultat a « toutes les chances de rester dans l’histoire
comme un dernier coup de semonce pour les électeurs français avant la vraie
catastrophe qui se trame depuis des années », en dit le
correspondant de l’hebdomadaire à Paris, sur le
site internet du canard : « À savoir une
victoire de Marine Le Pen aux élections présidentielles
de 2017. »
« Si l’on prend
le résultat électoral du 6 décembre au sérieux, ce ne sont pas seulement aux
sièges parisiens des partis et du gouvernement que les sonnettes d’alarme
doivent sonner mais dans toute l’Europe, » poursuit-il.
Le cri de victoire de « Marinella-tchi-tchi »
est « en réalité une annonce sans
équivoque de sortie de l’Union européenne ».
« On se demande
pourtant qui a vraiment écouté et compris la dimension du danger » en
conclut-il.
Pour la « Frankfurter Rundschau », le FN encaisse « le salaire de la peur », un salaire
encore plus copieux que les prévisions les plus sombres des instituts de
sondage, commente le quotidien de centre gauche de Francfort sur son site
Internet. « Attiser les peurs et
promettre aux personnes effrayées une protection en se coupant du reste du
monde », telle est la devise des partis d’extrême droite. « Si cet isolement prôné a un effet
quelconque, ce sera la ruine de la moitié de l’économie française présente à
l’international », conclut-il.
Mais ce qui reste assez drôle, c’est le débat ouvert en
Allemagne : Des Länder retentent d’interdire le parti néonazi NPD !
C’est une anomalie qui ne cesse de surprendre dans un
pays au passé national-socialiste : 70 ans après la fin de la Seconde Guerre
mondiale, l’Allemagne dispose encore d’un organe politique ouvertement
nostalgique du troisième Reich avec le Parti national-démocrate d’Allemagne (NPD).
Et 12 ans après une première tentative d’interdiction,
qui avait échouée devant la Cour constitutionnelle fédérale, les Länder
allemands veulent réessayer d’interdire le parti considéré comme « raciste, antisémite et révisionniste » par les
services secrets allemands.
Ce lundi, la Cour de Karlsruhe a annoncé qu’elle ouvrirait
en mars une procédure qui pourrait mettre le parti hors-la-loi. La
juridiction a précisé que des audiences se tiendraient sur ce dossier entre
le 1er et le 3 mars.
Cette deuxième tentative d’interdiction intervient
dans un contexte chargé, alors que l’Allemagne vit actuellement un regain de
violences racistes.
De janvier à fin novembre, près de 770 attaques ont
été commises contre des centres d’accueil de demandeurs d’asile contre 199 en
2014.
Le pays a accueilli près d’un million de réfugiés
depuis le début de l’année, entraînant un fossé dans la société entre les
milliers de bénévoles qui incarnent la culture de l’accueil (« Willkommenskultur ») et les citoyens « inquiets », qui manifestent par exemple
avec le mouvement anti-islam Pegida.
Ce climat est un terreau propice pour le NPD, qui veut
profiter des scrutins électoraux régionaux de l’an prochain, et pour le nouveau
parti populiste Alternative pour l’Allemagne (AfD).
Interdire le NPD, qui compte un député au Parlement
européen en la personne d’Udo Voigt, est une « procédure à risque », comme le commente « Der Spiegel ».
L’interdiction des partis politiques est un sujet
sensible en Allemagne où l’on se souvient de la répression des dissidents sous
les régimes nazis et communistes.
Dans leur requête de 270 pages, les Länder allemands
évoquent la proximité intellectuelle entre le NPD et le NSDAP hitlérien,
perceptible notamment dans son rapport aux étrangers et dans son antisémitisme.
Ils accusent également le NPD d’entretenir une « atmosphère de terreur » dans l’est de l’Allemagne où il est le plus
solidement implanté.
Même démarche personnelle pour la presse ibérique.
Mais curieusement, pour les journaux espagnols, ce
sont les élections au Venezuela et la défaite annoncée du successeur de Chavez,
Nicolas Maduro, qui retiennent le plus l’attention.
Très sobrement en page intérieure, « El Pais » titre « Le Pen propulse l’extrême-droite
comme première force politique en France ». En tout cas,
pour eux « Les Républicains », le parti président « Bling-bling »,
en reprenant un discours proche de celui de l’extrême droite, c’est lui qui lui
a donné corps dans l’opinion.
Même responsabilité pour le Parti socialiste, qui en
déclarant l’état d’urgence contre les terroristes, reprend nombre de mesures
souhaités par le Front national.
Bien vu…
Très sobrement en page intérieure, « El Mundo » estime lui
aussi que les attentats du 13 novembre ont eu un fort impact sur le premier
tour des élections régionales.
La peur du terrorisme et les craintes face à l’immigration
ont été au centre de la campagne électorale. Ce qui est faux, me semble-t-il.
En revanche, la pauvreté et le chômage sont largement
passés au second plan, ce qui est vrai, en pense-je.
Et ce n’est qu’hier que j’ai reçu la presse régionale
de mon pays à moi-même.
Les délais de poste, si vous saviez…
Et elle ne fanfaronne pas pour autant. Bien au
contraire.
La « Gauloisie-millénaire » se réveille sous
« Le choc » d’après Le Figaro.
Un choix de Une qui est le même que celui
de « l’Humanité » !
Il faut dire qu’à gauche comme à droite, « le choc » est le même. Mais le
constat est différent. Pour Le Figaro, c’est un vent de
colère qui s’est exprimé.
Dans son un éditorial, le directeur des réactions du
quotidien estime que, sur son passage, ce vent de colère « a tout emporté » : « Désormais sans
conteste premier parti de France, le Front national (…) s’installe avec fracas au cœur de notre
paysage politique ». Et c’est « François III »
qui « détiendra devant
l’Histoire le triste privilège de l’avoir fait
exploser ».
Les autistes, décidément…
Alors que pour « l’Huma » qu’il y ait certes
un choc et « des craquements sinistres qui se font entendre dans l’échafaudage de
notre République », c’est l’œuvre des « apprentis sorciers qui ont joué à le
promouvoir, ceux qui ont décalqué son discours sécuritaire, et
qui voient leur créature leur échapper ».
Les trisomiques, décidément…
Il ne s’agit plus d’un Front, mais d’une façade bleue
marine : Le premier parti ?
« Le premier péril de France », préfère en dire « Libé »,
ce torchon (que je déteste). La question n’est pas de
savoir qui de la droite ou de la gauche est coupable. « Il y a un examen nécessaire, qui
concerne le politique en général, objet principal de la colère des
citoyens ».
Il serait temps pour autistes et trisomiques réunis.
Des citoyens qui doivent aussi « s’interroger », indique La Croix qui titre lundi : « Le FN monte encore, le débat se crispe ». Car seule la
moitié des électeurs se sont rendus aux urnes dimanche.
Eh oui, enfin un qui remarque l’indécelable.
Ce à quoi il convient de rajouter les millions de
non-inscrits…
« On ne
peut pas se résigner à l’idée qu’un choix symboliquement aussi lourd repose sur une
base de votants (aussi) étroite ».
La perspective qu’elle est-elle ? Que le Front
national détienne des régions ? Peut-être. Mais celle qui semble alimenter les
craintes dans la presse, c’est clairement l’échéance électorale de 2017, et un
FN « aux portes du pouvoir », comme le
titre Le Parisien, tandis que pour Libé (ce torchon), « Ça se rapproche ».
« Marine est là », titrait Nord
Littoral.
Et le quotidien La Voix du Nord qui, la semaine
dernière s’inquiétait de la montée du FN titrait avant-hier « Le Duel », semble plus
résigné : « Comment
contrer efficacement le Front national quand on ne sait pas précisément qui on
est ? ». Pour le quotidien
du Nord, ce n’est pas un vent de colère qui souffle :
C’est un vague par laquelle nombreux gaulois ont choisi
de se laisser emporter. « De la
protestation à l’adhésion ».
Il n’y a désormais plus qu’un pas.
À suivre dans exactement 17 mois !
Notez que pour ma part, je remarque avec émotion et
satisfaction que les deux seules régions « patriotiques » que sont la
Bretagne et la « Corsica-Bella-tchi-tchi » restent celles où le FN a
fait les scores les plus minables.
Et la palme du nombre de communes sans un seul
bulletin FN reste dans l’Île-de-Beauté !
Bravo les « cousins » : Eux, ils savent
la différence entre l’amour d’une terre, d’un terroir, d’une culture, sa partie
et le « nationalisme », la haine d’autrui en disait De Gaulle !
En Corsica Bella Tchi tchi, les femmes sont tellement belles que même Marion ne parvient pas à les surpasser! Parce que, il faut quand même faire preuve d'un minimum d'objectivité, Marion est d'une plastique beaucoup plus que simplement convenable!
RépondreSupprimerJe me demande même si elle se maquille ... Mais, face aux brunes de Corsica, la compétition est ouverte car il n'y a pas beaucoup de blondes en Corsica!
Encore un fantasme de "pinzuti", ça !
SupprimerLa "Corsica-bella-Tchi-tchi" est certes dotée de splendides brunes, parfois à la silhouette aguichante à souhait, j'en conviens volontiers, mais elle a su accueillir plein de génoises d'une blonditude naturelle des plus prometteuse.
J'en connais même des "vraies", avec la foufounette grise-cendrée (et pas que des sexagénaires, figurez-vous, loin de là).
Et on ne parle même pas des quelques "blondes-vénitiennes" qui tirent sur le roux parfois flamboyant, mais là, je suppose que ce n'est pas forcément "naturel"...
Quant à "Marion-la-peine", si elle a la peau de sa famille maternelle, forcément, ne fantasmer pas trop non plus, elle passe par la salle de maquillage avant de se présenter en public ou sur un plateau-télévision : Une étape obligatoire pour paraître un tant soit-peu "soignée".
Enfin peu importe : Si on devait voter pour le sex-appeal de ces dames (et messieurs), on aurait que des élues-bombasses, et pas ces tas de "résidus de bidet" ou "fin de race", comme en dit ma "Môman"...
Donc, donc, donc !
Bien à vous !
I-Cube