Chaud
début de tournée en Chine
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit
de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
Ce n’est que lendemain, après qu’elle ait récupéré un peu, que Paul emmène
Florence d’abord au Kremlin-Bicêtre pour faire la connaissance des locaux et de
Barbara, qui s’installe petit-à petit.
N’ayant pas d’atelier pour travailler, elle décide de s’installer au
second étage, sous la terrasse pour y poser ses crayons : Le lieu où Paul
souhaitait poser son propre bureau…
Et c’est là, qu’après une série devenue assez classique avec elle, après
avoir tendu ses lèvres vers celles de Paul tout en se détournant, mais en
l’attirant quand même vers un mur, tout en le repoussant pour mieux écarter les
jambes, qu’il découvre aussi que la dame, hé bien elle ferme les yeux « pendant
» non sans s’être excusée de sa hardiesse incommensurable, avant, pendant et
après, même si ce n’est pas ce qu’elle veut dire.
(Aparté n° 33)
Parce qu’elle expliquera plus tard, qu’autrefois à Calvi, si elle en
mourrait d’envie à chacun des passages de Paul, elle ne voulait rien en voir se
pensant « liée » par serment avec son « futur-ex-futur ».
Désormais, elle n’est liée avec personne, ayant tout juste eu une aventure
qu’après sa séparation d’avec qui on ne sait, le meilleur ami de l’ex, qui a
abusé de la situation : Une « solide » dans la constance, que la jeune fille !
Il faudra que Paul s’en méfie.
Il n’a pas l’habitude.
Bref, ils ont pu ouvrir le livre du Kâma-Sûtra ensemble et commencer à le
feuilleter au fil des exercices pratiques, ce qui reste d’ailleurs fort
agréable pour tous les deux, désinhibant la « prude Florence » dont le
tempérament de feu peut enfin trouver à s’exprimer au-delà de ses fameux «
excuse-moi, ce n’est pas ce que je voulais dire » ou faire !
Évidemment, il l’emmène sur le bâtiment du « Château-sur-Cher » début
février. Non seulement c’est rendez-vous de signatures chez les notaires, avec
remise des clés définitive, mais c’est l’occasion de bosser un peu pour Mylène
qui a déjà des idées bien arrêtées sur les aménagements qu’elle compte faire de
ses locaux.
Une terrasse en surplomb du fleuve impétueux qu’on peut traverser à pied
sans se mouiller la taille à cet endroit, ex-lieu de passage aisé de la ligne
de démarcation de fugitifs « nordistes » pendant les années noires de la
dernière guerre-mondiale.
Une vaste salle dans les salons donnant sur la terrasse, derrière l’entrée
entourée d’un côté par le cellier et la cambuse et de l’autre la cuisine : Une
idée stupide qui aurait fait cheminer des nourritures fraîches en travers de
l’entrée et des souillures des visiteurs !
Les services vétérinaires aurait demandé à tout refaire faire avant
autorisation d’ouverture. Florence en disposera autrement avec aplomb, même si
ce n’est pas ça qu’elle veut dire, parce que c’est très bien, etc.
Des chambres sur les deux niveaux supérieurs et dans le donjon, les
chambres du personnel, bureaux et cave à vin, situés dans l’ancienne écurie
attenante.
Elle voit grand Mylène.
Ce jour-là, Paul est un peu déçu : Il comptait bien faire quelques «
étapes-coquines » dans les auberges sur la route du retour, mais Mylène insiste
pour que Florence se mette rapidement au travail et tente de se la mettre «
dans la poche » : Elle tient à son statut « d’ancienne incontournable », à lui
faire bien rentrer dans la tête, si la donzelle envisage de prendre ses
quartiers autour de Paul.
C’est qu’elle doit quand même être avertie, la « jeunette », de son point
de vue !
Ah, Mylène dans son rôle de « mère-maquerelle » et l’autre avec ses «
non-mais-si », « oui-pas du tout », « ce n’est pas ce que j’ai voulu dire,
enfin si, mais en fait non », etc.
En attendant, elle aura même acheté de la lingerie fine en dentelle pour
en mettre plein la vue à Paul et deviendra de plus en plus délurée au fil du
temps…
Que du bon avant son départ pour la chine, après « validation » par les «
autorités respectives !
Paris/Hong-Kong par le vol de la nuit, son passage obligé dans le cockpit
des pilotes qui se marrent des mésaventures de « Charlotte » en Adriatique et
s’extasient de son tour du monde hypersonique, début mars (Paul est encore à
Londres fin février pour s’assurer des virements du 28), c’est 11 h 30 de
voyage dans le mauvais sens du décalage horaire, pour arriver le lendemain à 18
h 00, heure locale, alors qu’il à peine onze heures du matin pour l’estomac !
Une journée de 43 heures pour se « caler » avec une vie nocturne normale…
Hong-Kong (香港 en chinois dans le
texte) littéralement, « Port aux parfums » située sur la rive orientale de la «
Rivière des Perles », sur la côte Sud de la Chine et baignée par la mer de
Chine méridionale, est très officiellement une région administrative spéciale de
la République Populaire de Chine, la plus grande et la plus peuplée l'autre
étant Macao, depuis sa rétrocession en 1997 : Elle compte environ sept millions
d'habitants, et que des « Hongkongais » en plus.
À part les quelques 20.500 résidents britanniques expatriés sur l’île qui
porte ce nom, qui sont aussi bilingues pour la plupart anglo/cantonnais (et non
pas le mandarin parlé en RPC) parmi les 265.000 ressortissants anglais, en
comptant ceux des territoires.
Et tout ce petit monde qui grouille en tous sens a pu garder la
particularité totalement britannique de rouler à gauche sur la chaussée, des
noms de rue en anglais, son système légal, sa monnaie, son système politique
électif socio-politique, ses équipes sportives internationales et ses lois sur l'immigration
au moins pendant 50 ans encore, jusqu'en 2047…
La ville, à laquelle Kowloon est annexée depuis 1860, séparé de l'île par
le Victoria Harbour, et les « nouveaux-territoires » pris à bail en 1898 par la
Couronne, sont prolongés jusqu’à la ville de Shenzhen créée de l’autre côté des
collines, face à la frontière de Hong-Kong, deuxième ville la plus peuplée de
Chine du Sud après Canton.
Curieusement les collines sont assez peu construites entourant cette
mégapole et restent couvertes de forêts protégées afin de prévenir les
glissements de terrain vers les zones habitées en contre-bas.
C’est parce qu’Hong-Kong et les hauteurs de Kowloon connurent de nombreux
glissements de terrain destructeurs au XXème siècle, causés par les
fréquents typhons du coin, au point de servir de modèle mondial dans la
prévention et l'évacuation des habitants lors de ces cataclysmes.
La population se concentre surtout sur une bande littorale. Près de sept
millions d'habitants s'entassent sur 1.092 kilomètres carrés. Mais si l'on
tient compte que, du fait des reliefs préservés, seulement un cinquième du
territoire est constructible, la concentration urbaine atteint donc en moyenne
plus de 30.000 habitants/km² !
À l'inverse, la plus grande plaine, qui se trouve excentrée dans le Nord
des Nouveaux territoires, reste elle aussi moins peuplée que le centre
historique.
Si l’île de Hong-Kong est la première région habitée par les colons
anglais, elle est en effet assez montagneuse et la population se concentre dans
sa partie nord. Aujourd'hui encore, les quartiers de Central et Wan Chai
forment le cœur politique et économique de la RAS.
La valeur des importations et des exportations y est supérieure au PIB. La
ville, de plus en plus intégrée fonctionnellement à la République Populaire de
Chine, avec laquelle elle réalise 47 % de ses échanges.
Les investissements hongkongais en Chine, notamment dans le Guangdong,
sont également très importants.
Ses liens étroits avec la Chine et son statut autonome offrent à Hong-Kong
le rôle d’intermédiaire entre la Chine continentale et Taïwan.
Le tourisme joue un rôle croissant. La RPC autorise depuis le 28 juillet
2003 certains Chinois à visiter Hong-Kong en dehors de voyages organisés en
groupes. Hong-Kong compte parmi les villes qui sont en concurrence en tant que
centres financiers mondiaux.
Hong-Kong est directement concurrencée par Singapour, et dans une moindre
mesure, par Shanghai.
La péninsule de Kowloon fait face à la côte nord de l'île. Mong-Kok, l'un
des quartiers de Kowloon, serait le quartier le plus dense au monde, avec des
chiffres allant de 150 à 200.000 habitants au km² (5 m² seulement par
habitant…), alors que Kowloon était initialement un quartier populaire,
abritant des immigrants de Chine continentale…
C’est à partir de la fin des années 1990, que de nombreux gratte-ciel
relativement luxueux y ont été construits, notamment du complexe de l'Union
Square.
Beaucoup de ces gratte-ciel sont résidentiels, mais le plus haut d'entre
eux, l'International Commerce Center (484 mètres), abrite un hôtel, le
Ritz-Carlton où descend Paul, et des bureaux.
Une plate-forme panoramique est ouverte aux visiteurs au centième étage
qu’il visitera une fois remis de ses « siestes-réparatrices ».
Hong-Kong est devenu un centre essentiellement tertiaire : C’est la 11ème
entité commerciale du monde et le 3ème centre financier mondial.
Son économie est depuis quinze ans la plus libérale du globe : Les taux de
prélèvements obligatoires y sont très bas et les législations peu
contraignantes.
En outre, l'activité économique de Hong-Kong permet à son port d'être le
huitième du monde pour le tonnage cargo avec 259,402 millions de tonnes
métriques et le troisième pour le trafic conteneurs avec 24,494 millions
traités en 2008, très, très loin devant Le Havre et ses grévistes CGT.
Quant à l'objectif de la politique monétaire hongkongaise, elle est de
maintenir fermement la stabilité monétaire, gage de confiance dans les
affaires.
Étant donné son ouverture vers l’extérieur, il s’agit en pratique de
maintenir le taux de change à 7,80 dollars hongkongais pour 1 dollar américain.
Depuis 2005, le change se fait entre 7,75 HK$ et 7,85 HK$, d’une remarquable
stabilité : C’est la Suisse de la Chine.
Mais Hong-Kong bénéficie aussi de bonnes infrastructures de transport : Le
« Hong-Kong Tramways » (réseau de tramway), et le « MTR », système efficace et
développé de métro qui compte un réseau de 212 km, souterrain dans les zones
les plus peuplées, desservant 163 stations, transportant 84 millions de
personnes par an et traversant les bras de mer.
L'infrastructure routière de Hong-Kong, d'excellente qualité, est
parcourue par une myriade de taxis et de très nombreuses lignes de bus.
Trois tunnels routiers traversent le port et relient l'Île au continent.
Un projet pharaonique projette même de relier Hong-Kong à Macao et Zhuhai
par un pont routier marin de plusieurs dizaines de kilomètres à travers
l'estuaire de la « rivière des Perles. »
Destination touristique et commerciale internationale, Hong-Kong vend
aussi et simultanément la dernière mode européenne et des vêtements chinois
traditionnels. Le contraste est saisissant entre les centres commerciaux
ultra-modernes et les marchés typiques de « Stanley » ou de « Jade » que Paul
visitera chaotiquement à retour de Xuzhou.
On trouve dans chaque quartier des boutiques vendant des herbes
médicinales chinoises, notamment le long de « Bonham Strand » à « Sheung Wan ».
L'effervescence de la ville se retrouve la nuit dans les quartiers de «
Lan Kwai Fong » et « Wanchai ».
Mais pas seulement, l'industrie du divertissement est centrée autour du
cinéma hongkongais et de la « cantopop ». Ces deux industries sont étroitement
liées, par les capitaux mais surtout par les stars qui passent presque
systématiquement d'un milieu à l'autre. Ces stars ont d'ailleurs souvent émergé
à la télévision, très populaire depuis 1967. Télévision, cinéma et musique
connaissent un succès local et international considérable, exportant notamment
vers les communautés chinoises émigrées.
Et du fait d'une grande liberté d'expression, en tout cas plus grande
qu'en Chine continentale, le cinéma hongkongais présente un grand intérêt pour
l’ensemble de la Chine et sa culture traditionnelle.
Quant au théâtre, l’occidental coexiste avec l'opéra cantonais sur les
mêmes scènes, la musique traditionnelle chinoise avec les orchestres
symphoniques…
Et ce qui fait un des attraits incontestables de l’ensemble aux yeux de
Paul, ce sont les odeurs incroyablement diversifiées : La mer, la pollution, et
toutes les fragrances des marchés aux nourritures si peu réfrigérées, les
odeurs de cuisine, les épices multiples. Même les feuilles de thé sentent bon :
Le paradis pour des anglais, suppose-t-il !
Paul fait le voyage en compagnie de « l’agent Hang » : Pas désagréable, le
garçon. Mais c’est un fumeur de mauvais tabac et il souffre du manque de
nicotine sur la fin du voyage le rendant d’humeur ronchon malgré les efforts
qu’il met à ne rien en laisser paraître.
La fraîcheur du climat les accueille, il ne fait pas plus chaud qu’à Paris
ni qu’à Londres, le ciel est gris, et il se précipite hors de l’aérogare pour
en griller plusieurs sur le tarmac avant de revenir chercher son bagage sur les
tapis roulant et passer les contrôles de douanes plutôt symboliques…
Pour y retrouver ses collègues qui monteront la garde dans le couloir de
l’hôtel : Demain, il s’agit de « livrer » Paul aux autorités chinoises, mais
cet après-midi, il s’agit de le conduire dans la suite qu’il s’était réservée
et où l’attendent les « deux fugitives » ramenées de Pyongyang la veille : Une
des exigences de Paul !
Il n’aurait pas été plus loin s’il ne les avait pas vues vivantes et en
bonne santé.
Elles le sont, mais entravées par un bracelet électronique explosif à la
cheville qui leur arracherait au minimum la jambe si elles sortaient de
l’hôtel, la clé de désamorçage devant être rendue dans 48 heures, après le
départ de Paul à Xuzhou, sa première étape, et son retour.
Cécile Wiseppe est aux anges. Elle se loverait dans la minute tout contre
son « libérateur » après toutes ces longues semaines d’angoisse et de
dépaysement.
Mais Paul exige de Stéphanie Roya, qu’il ne connaît pas et dont il
découvre les tatouages et piercing du plus mauvais effet, de la « soumettre »
avant, tant qu’il est encore en forme.
Ce n’est pas tant que celle-ci soit particulièrement sexy avec ses touffes
de poils fournies sous les aisselles, ni tellement attrayante, un peu coutre
sur jambe, la fesse un peu trop rebondie et un peu hommasse sur les bords,
l’œil terne, la tignasse courte, ses ignobles tatouages sur les épaules et les
hanches, mais il faut lui montrer qui est « le boss » : Et pour 100.000
dollars, il estime qu’elle lui doit bien ça pour le lui faire savoir, même si
elle marque sa propre réticence à se « soumettre ».
Et ça commence fort : Cécile intervient pour faire : « Je vais te montrer comment n’importe quelle
fille soumet n’importe quel mec ! »
(Aparté n°34)
Il va aimer ce genre de situation, estime-t-il après cette chevauchée
fantastique du début de soirée locale !
Il y reviendra d’ailleurs après avoir dîné dans la chambre, pendant
qu’elles lui racontent leur épopée.
S’il connaît l’histoire invraisemblable et criminelle de Cécile et ses rondeurs
molles et sensuelles, il ne connaît pas le parcours criminel de sa complice
d’évasion.
Une archi-multi-récidiviste bretonne, jeunesse bâclée, adolescence pourrie
sur le macadam de la capitale après une série de fugues et marquée par la
délinquance montant en gamme dans la violence, jusqu’à ce jour où elle trucide
son « mac » à l’occasion d’une bagarre de rue où elle est la seule à se faire
gauler par la « poulaille » du pays, alors que ça virait « guerre des gangs »
sur les trottoirs de son quartier à tournantes.
Ce n’est pas une pute, dit-elle. Juste une innocente de ce dont on
l’accuse. Mais il paraît qu’on a retrouvé ses empreintes sur le surin qui a
éventré son comparse.
Passons : Toutes les prisons du monde sont bourrées d’innocents.
Puis l’évasion hasardeuse à l’occasion d’une virée sanitaire à l’hôpital
de l’AP-centre-ville.
L’une pour une appendicite aigue, l’autre pour avorter des « fruits » de
la visite de Paul dans sa prison…
C’est la seconde fois qu’il perd un gosse « pur-produit » de ses œuvres !
Jamais deux sans trois… se dit-il.
L’évacuation sur la Corée du Nord, les geôles du Guide, le stage commando,
le self-combat, la musculation, les exercices de tir : La corvée !
Et l’arrivée à Hong-Kong entravée hier soir, la mise au placard avec le
bracelet électronique explosif à la cheville.
Pour quoi tout ça ?
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