Raz-de-marée
« nationaliste » sur la Corse : On va rigoler !
La claque :
Sur 51 sièges à pourvoir, 24 sont attribués aux « régionalistes-réunis »
de l’étape, issus de la fusion de 4 listes de même obédience et de nuances
variées du premier tour.
Pas assez pour
une majorité absolue…
Trop drôle, n’est-ce
pas pour le troisième tour qui aura lieu dimanche.
La liste « sortante »
des « soces-locaux », de l’étape également, conduite par Giaccobbi –
enfin pas tout-à-fait, lui était Président de l’exécutif alors que le « coco-archéo-stalinien-historique »
Bucchini de Sartène, officiellement « FdG » de « Mes-Luches »,
présidait l’ATC, n’obtient que 12 sièges.
Il faut dire que
la mise en examen de Paul Giacobbi pour « détournement
de fonds publics » dans l'affaire dite des « gîtes ruraux » concernant 380.000
euros de subventions du conseil général de la Haute-Corse, qu'il a présidé
jusqu'en 2010, a sans doute beaucoup joué sur l'issue de sa campagne.
L'ancien
patron de l'exécutif a dû aussi faire face au morcellement d'une gauche qu'il
avait réunie sous sa coupe il y a cinq ans pour prendre les rênes de la région.
Même que la
justice, toujours discrète en période électorale, a attendu ce mardi pour
envoyer la police judiciaire effectuer quelques perquisitions dans les locaux
de la Collectivité territoriale de Corse, à Ajaccio dans le cadre d'une
commission rogatoire du juge d'instruction du tribunal de Bastia, Thomas Meindl
pour « favoritisme, corruption et
prise illégale d'intérêts ».
Des
ordinateurs et des documents ont été saisis par les policiers. Le bureau du
directeur général des services de la CTC, « Titi-Gambas-Marre-Tini »,
a été fouillé.
En fait, la justice
s'intéresse notamment aux conditions dans lesquelles le directeur général des
services aurait bénéficié d'un logement de fonction équipé d'un mobilier à
hauteur de 30.000 euros ainsi qu'à l'attribution de marchés de construction des
routes à certaines sociétés de travaux publics.
Des
perquisitions ont également été effectuées aux services des routes à Bastia par
la section de recherche dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet de
Bastia pour « favoritisme et
attributions de marchés publics entre 2013 et décembre 2015 ».
Des opérations
qui ne jettent pas encore la suspicion sur l’équipe des élus-sortants.
Mais on
devrait y venir tôt ou tard…
Les « opposants »
de « droâte » conduits par Rossi, n’obtiennent que 11 sièges.
(Dont le maire
de Calvi, en Balanina, porté in extremis
à l’ATC, notamment grâce aux votes des calvais… Mais non, il n’a pas triché ni
bourré les urnes-locales, bande de mauvaises langues : Il paraît que je n’ai
même pas voté, c’est vous dire !)
Et 4 sièges
aux « frontistes », que je ne peux pas appeler « nationalistes »,
parce qu’en « Corsica-Bella-Tchi-tchi » les « natios » sont
anti… nationalistes.
Rien à voir,
bien évidemment !
Pour être
clair, les faits marquants de ce second tour auront été :
– Une forte
participation, 67,03 %, notablement plus élevée que sur le continent ;
– Une présence
réduite du FN de « Marinella-tchi-tchi », qui avait fait le
déplacement : 9,09 % ;
– Une nette
percée des « natios », que c’en a été une soirée de liesse dans les
rues ajacciennes et bastiaises, 52.839 bulletins sur quelques 149.525 exprimés.
(Inscrits :
229.824, soit 42 de moins qu’au premier tour, qui sont retournés dans les
cimetières du coin dans la semaine !)
Donc, premier
vote massif pour les « régionalistes », toutes tendances confondues (un
gros tiers des votants).
« Nous n'avons pas le droit de reconduire ceux
qui ont échoué », en avait dit le chef de file de « Pè a Corsica ».
Et lui, les électeurs l’ont écouté cette fois-ci.
Et au
lendemain de ces élections, les figures des partis vainqueurs se regardent alors
le nombril à la loupe. Ils ont fait semblant de battre leur coulpe – « cette fois, promis juré craché par terre,
nous avons entendu le message des électeurs » –, et demain recommenceront à
fourbir leurs armes pour rafler des sièges : Ils se sont donnés une
semaine pour se les répartir.
Car le plus
fort est que les indépendantistes-nationalistes ont cette fois réussi à
s’entendre jusque-là, les modérés et les radicaux. Ils sont passés de 4 listes
au premier tour à une seule au second. Et « Pè a Corsica » l’a emporté sous la
houlette de Gilles Simeoni, avec un programme que nos « sachants »
des rues de Vaugirard et Solferino feraient bien de méditer…
Leur politique
: « La défense d’un peuple qui veut vivre
digne sur sa terre, parler sa langue, simplement être debout… », et pour
cela « prendre en main les clés de
(son) destin économique », voilà la
ligne définie au dernier meeting de campagne.
Ces gens-là
ont de l’ambition. D’abord « poser les
bases juridiques de l’autonomie de la Corse au sein de l’Europe » et
défendre auprès de l’État « l’inscription
de la Corse dans la Constitution pour pouvoir adapter les lois aux spécificités
de l’île et obtenir un statut fiscal dérogatoire ».
Une forme nouvelle de
TOM, quoi…
Dans leur
viseur, la fameuse « co-officialité »
votée par l’ATC en mai 2013 et dont « Menuet Valse » jurait ne pas
vouloir.
« Depuis la loi portée par Lionel Jospin, la
République a donné sa place à la langue corse et l’a reconnue. Mais il n’y a qu’une
langue de la République, c’est le français. Il n’est pas concevable qu’il y ait
sur une partie du territoire une deuxième langue officielle », avait
fulminé le Premier ministre en visite sur l’île.
Eh ho !
Le Français, s’il savait le catalan, ce n’est jamais que du francilien depuis
un décret de Mazarin : Faut pas non plus se monter du col depuis ses
ergots !
Il pensait
l’affaire close et « hop », fora !
Bien vu !
De quoi déjà en rire.
Une position péremptoire
qui lui revient en boomerang avec d’autres doléances, dont celle d’une « plus grande autonomie législative, notamment
dans les domaines fonciers et de la fiscalité ».
Vous me direz
que ça ne changerait pas grand-chose vu que les Corses constituent déjà à ce
propos des exceptions tout à fait exceptionnelles…
Mais ils
ambitionnent mieux encore : Ils veulent notamment imposer la « préférence nationale », c’est-à-dire la
préférence corse sur l’emploi, le logement, l’investissement, l’acquisition d’un
appartement, etc.
Ce dernier
point, je ne vous dis même pas les conséquences actuelles et … futures :
Les maires balancent des permis de construire partout où c’est encore possible
et il y a quantité, hors de prix, de logements « de loisir » en
jachère mais payés au prix fort, avec taxes foncières et d’habitation, ordures
ménagères et raccordements aux eaux, potable et usées : Que de la recette.
Et demain, ce
sera à vendre à vil prix, tellement ça coûte.
En attendant,
ce sont les autochtones qui se régalent avec des services municipaux
surdimensionnés payés par « les pinzuti » qui n’osent même plus
revenir hors une ou deux semaines/an, rien que pour le soleil.
Un bon plan…
Et puis mes « cousins »
Corses ont décidé de passer à autre chose, d'engager leurs pas sur une voie
inédite. Elle n'est pas plus sûre que les sentiers battus, mais il y souffle un
vent léger d'espoir, de renouveau et pour tout dire, de remue-ménage.
Cette élection
a montré au moins une chose, c'est que les partis traditionnels sont usés
jusqu'à la corde et que leur manière de faire de la politique a pris un sacré
coup de vieux.
Il y a des
jeunes à droite, des jeunes à gauche, mais on ne les voit pas.
Laurent
Marcangeli est l'arbre qui cache la forêt libérale avec pas mal de vieilles
branches et, au sein des mouvements dits « progressistes », on empêche
la nouvelle génération de progresser dans les responsabilités.
La peur du
(jeune) loup : Sans une remise en question rapide et spectaculaire, les
dégâts seront irréversibles.
Prenons au
hasard l'exemple de Borgo, un bastion de la droite, au sud de Bastia.
Anne-Marie
Natali, dont le bilan démographique, économique et… paysager est remarquable, a
fait voter Giacobbi seul, puis Giacobbi et les communistes, et c'est finalement
Gilles Simeoni qui gagne !
Quant à
Bastia, je ne vous dis pas : D’ailleurs ils en sont à rechercher un
successeur à Gilles, celui qui a viré le dernier des éternels « Zuccarelli »
(4.227 voix seulement au premier tour), puisqu’il va vraisemblablement prendre
la présidence de l’exécutif régional, le CTC.
Les urnes ont
fait mentir ceux qui, après l'union express, ont parié sur un recul de
l'électorat non-nationaliste, capté par les modérés « attrape-tout »,
mais qui ne serait pas allé jusqu'à embrasser les thèses portées par le
partenaire indépendantiste : Et il n'en a rien été !
Avec 52.839
voix – soit près de 14.000 de plus qu'au premier tour, près de 20.000 à eux
deux seulement – le duo Talamoni-Simeoni a largement validé sa stratégie de
fusion et… infuse à chaque coin de l'île, où la démarche d'union a été
approuvée, jusqu'à désarçonner Giacobbi et bousculer la droite dans des
municipalités où elles trônaient depuis des décennies.
Rappelons que les
deux leaders « natio » font « avocats » dans le civil,
défenseurs d’autres « natios » et notamment, pour le second, d’Yvan
Colonna (avec le succès que l’on sait).
Une revanche à
prendre, puisque le « rapprochement » des condamnés pour crime à la
prison de Borgo fait partie des revendications insulaires avec une amnistie
générale de tous les auteurs de faits de violences-politiques, les fameux prisonniers
« politiques ».
Quels mots
viennent dans leur esprit après cette victoire historique ?
« Nous remercions tout d'abord les électeurs
qui ont voté pour notre liste. Nous pensons très fort à ceux qui ne sont plus
avec nous, les prisonniers et les recherchés. C'est un véritable déchirement
qu'ils ne soient pas là pour fêter cette victoire. »
« C'est l'aboutissement de quarante années de
lutte. Les électeurs ont dit clairement que la Corse n'était pas une
circonscription administrative française, mais une nation. »
Et ils ont effectivement
confié, par un résultat sans appel, la responsabilité aux nationalistes,
d'engager une démarche envers « l'ensemble
des Corses et de notre peuple.
Que les choses soient claires, ceux qui n'ont pas voté
pour nous, n'ont pas à s'inquiéter. Notre travail au lendemain de cette
victoire, sera un travail au bénéfice de l'ensemble de la Corse. »
Gilles Simeoni
a écrasé la concurrence dans cette quadrangulaire du second tour, il a ainsi imposé
le nationalisme comme première force politique de l'île. À travers ce score
historique, les « natios » ont remporté pour la première fois une
élection territoriale et seront donc aux commandes de la région pour deux ans,
avant la mise en place de la collectivité unique qui prévoit la suppression des
deux conseils départementaux en 2018.
Moment où on
refera les comptes avec un nouveau Président…
Cette conquête
est inespérée pour les « natios » et aux yeux de tous ébranle les
fondements mêmes du jeu politique insulaire. Elle témoigne aussi que les idées
des partisans de la cause nationale corse ont largement infusé au sein de l'île
de Beauté. Sans doute, la mandature de Paul Giacobbi, qui a accédé aux
principales revendications des nationalistes sur la langue corse ou encore le
statut de résident, a dû contribuer à démocratiser ces idées.
Leur majorité
est certes relative, mais elle ne l'est pas moins que celle dont disposait Paul
Giacobbi jusqu'alors à la tête de la collectivité territoriale.
Le duo
Simeoni-Talamoni doit-il craindre un front républicain au troisième tour,
associant la droite et la gauche, qui avait déjà permis en 1992 de leur faire
barrage ?
Le scénario
est peu envisageable. Au-delà du manque de respect porté au verdict des urnes,
avec 23 sièges, les partis traditionnels seraient rattrapés par l'arithmétique au
troisième tour, ou devraient s'allier au Front national à l'heure où le front
républicain est justement formé à son encontre…
D'ailleurs, le
retour du FN avec quatre élus dans cette assemblée où il n'était plus présent
depuis 17 ans est aussi la nouveauté de cette élection qualifiée d'« historique » dans l'île.
Reste que, le
mode de scrutin ayant été taillé pour n'avoir que des majorités relatives, les
nouveaux vainqueurs devront probablement composer avec les autres forces en
présence pour gouverner. Aujourd’hui, la nouvelle Assemblée de Corse va être
officiellement installée. Mais, dès l'annonce des résultats dimanche soir, les
nationalistes ont mis en avant leur esprit d'ouverture. Leur intention d'offrir
des postes à l'exécutif serait bien réelle.
D'autant
qu'ils affirment vouloir œuvrer « pour le
peuple corse dans son ensemble », et pas uniquement pour leurs électeurs.
Néanmoins,
cette nouvelle donne va avoir des incidences sur le rapport de force vis-à-vis
du gouvernement. « Au regard de ce vote
sans appel qui nous a conduits aux responsabilités, Paris ne pourra plus rester
sourd face à nos revendications et bloquer toute évolution », souligne
Jean-Guy Talamoni, le leader indépendantiste « dur », qui devrait,
selon toute vraisemblance, accéder au très symbolique perchoir de l'assemblée
de Corse ce jeudi.
Le duo
Simeoni-Talamoni envisage d'ores et déjà de faire appliquer les mesures votées
lors de la précédente mandature sous la pression des nationalistes : Le statut
de résident et la co-officialité de la langue corse et du français, qui
s'étaient heurtés au mur de la Constitution et à une fin de non-recevoir
opposée par le gouvernement.
Mais ils
comptent aller beaucoup plus loin et imposer une loi d'amnistie pour les
détenus corses condamnés pour des faits de violence politique, « la condition sine qua non pour pouvoir créer un vrai dialogue entre
la Corse et Paris », préviennent-ils.
Autant dire qu’ils
sont prêts à engager un bras de fer avec l'État.
Ils voudront
aussi obtenir la mention de la Corse dans la Constitution pour renforcer le
statut d'autonomie de l'île et lui donner un pouvoir législatif. « Le message devra être reçu cinq sur cinq par
le gouvernement », poursuit le chef de file indépendantiste.
Les
discussions prévues de longue date et amorcées dès janvier doivent notamment
déboucher sur un accord concernant le nouveau mode de scrutin, le transfert de
compétences supplémentaires à la région et l'élaboration d'un statut fiscal
dérogatoire. De source proche du ministère de la Décentralisation, malgré le
changement de donne, « Marie-Line La-branchue » ne changera rien à
son calendrier de négociations relatif à la rédaction des ordonnances qui vont
régir la nouvelle institution.
Quoi qu'il en
soit, une chose est sûre : L'État devra apprendre à discuter avec les
nationalistes.
En attendant,
qu’il faille se réjouir ou non de la faillite quasi-totale des partis
traditionnels îliens et de leur façon « clanique » de faire du « politique »,
le troisième tour passé cette semaine, il reste à savoir comment, pour deux
ans, les nouveaux patrons de l’ATC vont pouvoir survivre entre eux.
Entre les
ultras et les modérés, ça devrait être à couteaux (et flingues) tirés (de leurs
étuis respectifs) pour des « négociations » entre hommes.
La bonne
surprise, serait qu’ils parviennent à vivre en bonne intelligence.
Après tout,
ils ont reçu mandat pour ça, même si on pourrait aussi bien en rire !
« Curagiu, i cucini ! »
Il fait combien de mots, celui-là? 1.800? 2.200? Passons ...
RépondreSupprimerLe plus simple, pour moi, c'est d'organiser, LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE, un nouveau référendum, exclusivement corse, relatif à l'indépendance totale, pure et simple, de la Corse. La même chose qu'en Algérie en 1962 ...
Cela présentera deux avantages :
1. Les Corses montreront une fois de plus qu'ils ne veulent pas de cette foutue indépendance (grosso modo 75% hostiles à l'indépendance, 15% favorables et 10% indifférents). Pour que l'indépendance soit refusée, il suffirait que 50% des inscrits s'exprime en faveur de ce refus. Par exemple, 80.000 contre l'indépendance face à 50.000 pour l'indépendance = Indépendance accordée! Car 80.000 voix ne font pas la majorité ABSOLUE DES INSCRITS.
2. Les finances publiques de la France s'en trouveront améliorées car la balance des comptes est, actuellement, largement favorable à la Corse.
Bon débarras!
Vous n'y êtes pas Monsieur mon "conseiller-absolu".
SupprimerCe référendum a déjà eu lieu le 6 juillet 2003 : Il s'agissait de regrouper, dans une première étape, les 2 conseils généraux en une seule assemblée territoriale, comme avant le découpage imbécile Nord-Sud.
La réponse a été NON à 51 % pour une participation de près de 61 %.
Alors on a gardé les deux département et on a rajouté une région et ses prébendes : Splendide !
Et il se trouve que la décision inverse a été prise depuis, depuis Paris-central, contre le peuple donc, applicable en 2018 : J'y fait allusion dans ce billet (de 2.541 mots) à l'occasion des prochaines négociations relatives au transfert des pouvoirs et compétences des nouveaux élus qui... devront retourner devant leurs électeurs.
De quoi en devenir mouflon...
Par ailleurs, quand vous retirez le service des pensions, c'est un mythe que de dire que la "Corsica-Bella-Tchi-tchi" coûte à la "Gauloisie" !
Pas beaucoup plus qu'un département de campagne et bien moins qu'un de montagne.
Quant à comparer avec les DOM, c'est encore plus délirant.
Et encore, notez qu'il y a encore 3 préfets, 3 assemblées, là où 1 seul exemplaire est suffisant et des doublons partout quant aux administrations classiques (DDE, DDA, DRIRE, DDAS, DDAC, DDSC, DDT, etc.) pour 300.000 habitants, dont on pourrait largement se passer !
1 - Ca réduirait les coûts ;
2 - Les moyens et compétences pourraient être redéployées utilement ailleurs ;
3 - Les ressources financières servir à autre chose que de financer des fonctionnaires et leurs activités inutiles et chronophages.
C'est d'ailleurs tout ce que le bon sens (et quelques élus "autonomistes") réclament depuis des lustres sans être écoutés : Au contraire, on en rajoute encore au mille-feuilles.
On peut comprendre qu'ils en aient marre, finalement !
Mais ça reste à suivre, parce que rien n'est joué, en l'occurrence, toujours en perpétuel "renouveau" de solutions usées à l'extrême.
Bien à vous !
I-Cube