Ils
sont fabuleux !
Vraiment. Jugez-en par vous-même : C’est vrai que dégueulasser la
planète à tout-va n’est pas très responsable.
Le biais du réchauffement global est une approche, parfaitement hypocrite,
d’accord on s’en doute, mais c’est le « monde d’après » qui se met en
place et alors pourquoi pas ?
Toutefois, ils se sont séparés – sans attentats aucun – ravis de s’être
vus, rencontrés, banquetés, et causer du sexe des anges et de la place des
virgules.
À un moment, vers la fin, c’était presque totale-euphorie.
Même « Fafa-l’empoisonneur » n'a pu retenir une petite larme au
moment d'annoncer l'accord : « Un
accord différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement
contraignant » en a-t-il dit.
Ils craignaient tellement tous de ne pas y parvenir.
Après l'échec cuisant de la COP de Copenhague en 2009, toutes les
délégations, toutes les ONG s'étaient dit « Plus
jamais ça ! »
Mission remplie : Il y a eu un accord !
Il fallait voir, paraît-il, le ministre chinois tomber dans les bras de « John
Cherry ». « Ségololo » presque danser la bourrée auvergnate avec
Ban Ki-moon.
Toute la soirée, les tweets ont chauffé.
« Menuet-Valse » : « Une
victoire pour la planète. »
« Sicile Du-flot-vert » : « Formidable
! C'est maintenant que tout commence ! Aux actes ! »
Même « Baraque Au-bas-mât » : « C'est énorme : la quasi-totalité des pays du monde ont signé l'accord
de Paris sur le changement climatique. »
Je me marre : Y’en a un paquet qui vont déchanter !
Notons que pendant quelques heures, la planète a ainsi oublié ses
conflits, ses épidémies, ses inondations, la montée du FN, les famines, les
crimes contre l’humanité et les souffrances des enfants du monde entier.
Gloire à « Fafa-l’empoisonneur » qui a su faire un triomphe
planétaire d'un accord… vidé d'une grande part de sa substance !
Il a su rallier tous les récalcitrants en multipliant les compromis, les
coups de ciseaux, les coups de blanc-couvrant et la gomme.
Bref, la COP21 s'achève sur un immense succès diplomatique, voilant une
retraite climatique sans gloire.
Faut-il vraiment s'extasier devant un objectif de contenir l'augmentation
de la température de la planète à 2° C (et de même de poursuivre les efforts
pour viser 1,5° C, afin d'avoir les voix des petits états insulaires) alors que
la réalité est bien autre ?
Dans le même temps, les engagements de réduction des gaz à effet de serre
pris par 187 pays conduisent à un réchauffement supérieur à 3° C d'ici à la fin
du siècle.
Non mais allô, quoi !
L'accord ne mentionne aucune date pour un pic d'émissions mondiales de gaz
à effet de serre. « Aussi tôt que
possible » est-il seulement mentionné.
Pour cacher ce flou, l'accord fait miroiter une révision à la hausse des
engagements. On aurait voulu dès 2017. Il faudra attendre 2025.
Bien trop tard, selon les climatologues-experts, si l'on veut endiguer un
réchauffement porteur de graves perturbations climatiques.
Je vous le dis : Un vrai gag !
De même, pour ne pas perdre en route l'Arabie saoudite et le Venezuela qui
dépendent du pétrole pour leurs ressources économiques, de gros « polluteurs »,
il a fallu laisser dans le flou la date finale d'utilisation du pétrole.
Quant à la création d'une taxe carbone, il n'y est plus fait mention dans
l'accord.
Certaines grandes ONG demandaient une date pour le remplacement des
énergies fossiles par les énergies renouvelables. On l'a glorieusement oublié.
Qu'en est-il enfin du fameux fonds vert de cent milliards de dollars
annuels (91 Md€) que les pays riches se sont engagés à verser aux pays pauvres
à partir de 2020 à Copenhague ?
Il reste toujours à l'appréciation des futurs donateurs, sans obligation
contraignante.
Mais pour calmer les pays du Sud, il a fallu mentionner dans l'accord que
cette somme de cent milliards devra être un plancher pour l'après-2020 avec un
nouvel objectif chiffré devant être défini au plus tard en 2025.
Des promesses, rien que des promesses…
Combien de temps encore les pays du Sud s'en contenteront ils ?
Le texte original de l'accord comprenait par exemple cette phrase : « Les pays développés doivent continuer
à être en première ligne pour mener à bien des plans nationaux de réduction
d'émissions de gaz à effet de serre. »
Dans la version anglaise, le terme employé pour « doivent » est « shall ».
En lisant cela, « John Cherry » saute au plafond, car « shall »
est juridiquement contraignant. Le Sénat américain à majorité républicaine
n'aurait alors pas ratifié l'accord. Bref, dans la version définitive, le «
shall » est devenu « should » (devrait), qui n'est plus contraignant et hop,
c’est pesé, emballé, emporté.
Cette correction a ulcéré le Nicaragua qui refusait de signer l'accord
avant que des interventions personnelles d'« Au-bas-mât » et de « Raúl
Castrat » auprès de son gouvernement ne l'amènent à se coucher platement
sous le tapis.
De toute façon, on ne voit pas trop comment l'accord pourrait être
contraignant.
Il faudrait déjà être capable de mesurer exactement les émissions de gaz à
effet de serre, ce qui n'est pas une mince affaire, même en utilisant des
satellites. Mais, surtout, qui se chargerait d'imposer des sanctions au pays
fautif ?
Par exemple, qui oserait demander des comptes au géant chinois, qui encore
récemment, a avoué qu'il avait sous-évalué sa consommation de charbon de
plusieurs centaines de millions de tonnes ?
Néanmoins, il faut reconnaître deux grandes avancées à la COP21 :
Celui d'avoir uni tous les pays de la planète (hormis une poignée, dont la
Corée du Nord) dans une même croisade climatique !
Même si, à écouter les pessimistes, il arrive tardivement, ce premier pas
est appréciable.
Enfin, la conférence de Paris a marqué une implication exceptionnelle de
tous les acteurs de la société civile : Les entreprises, les villes, les
associations, les particuliers.
Si on devait, par miracle, échapper à un dérèglement climatique majeur, ce
serait surtout à ceux-ci qu'on le devrait.
Reste maintenant pour les 195 parties impliquées (194 nations plus
l'Europe) à ratifier l'accord de Paris dans les mois à venir.
Et là, de mauvaises surprises vont encore surgir…
Techniquement, il faut reconnaître toutefois que les équipes
« Gauloises » ont fait fort : De l’avis général, elle ont réussi
à mettre en place une nouvelle méthode qui a plutôt porté ses fruits.
Schématiquement, depuis vingt ans, la Convention cadre des Nations unies sur
les changements climatiques (CCNUCC) fixait un objectif global de réduction des
émissions de gaz à effet de serre et partageait ensuite le fardeau entre les
pays. Une méthode qui n’a pas vraiment fonctionné.
D’abord, parce que les « grands émergents » (dont la Chine),
hyper-émetteurs, n’étaient pas concernés par cet effort. Ensuite, parce que
parmi les pays développés, les États-Unis ont toujours obstinément refusé de
s’y soumettre.
On a donc décidé de changer de braquet et on a mis en place une méthode du
bas vers le haut (« bottom up ») : En 2015, tous les pays ont déclaré
leurs engagements de réductions de gaz à effet de serre à la CCNUCC. Évidemment,
mis bout à bout, cela ne faisait pas une réduction capable de garantir un
réchauffement à « seulement » 2° C, mais un réchauffement à 2,7 voire
3° C, ce qui est insuffisant.
Pour autant, c’est une réussite dans la mesure où c’est la première fois
que tous les pays du globe sont d’accord pour être associés à un effort qui les
engagent. Une promesse formulée par un pays l’engage en effet bien davantage
qu’un objectif imposé par une instance extérieure.
Et le fait de l’inscrire noir sur blanc est une étape importante car la
société civile est désormais en droit d’exiger des chefs d’État une obligation
de résultats.
Autre objectif à atteindre après 2050 : Mettre le monde dans une situation
de neutralité carbone, c'est-à-dire un état dans lequel toutes les émissions de
gaz à effet de serre seront compensées par les « puits de carbone »,
un peu comme des « aspirateurs » à CO2, comme les arbres
qui peuvent être activement plantés.
Une dernière solution pour atteindre cette neutralité et qui déplaît
souverainement aux ONG (car c'est une solution technologique possiblement
illusoire). Elles préfèrent obliger les industries à capter et à stocker le
carbone qu'elles émettent.
On n’en est pas là, vous vous en doutez bien !
Le traité final de la COP21 a aussi gravé dans le marbre la « clause
de révision » ou de « revoyure ». C’est-à-dire que chaque pays
est désormais tenu, tous les cinq ans, de faire part de ses engagements en
matière de réduction de gaz à effet de serre.
Et ceux-ci ne pourront pas, enjoint le traité, être moins ambitieux
(autrement dit, plus laxistes) que les précédents.
Là, c’est une avancée importante dans l’histoire de la diplomatie mondiale
et climatique, car c’est la première fois que tous les pays du globe acceptent
comme un seul homme le principe de faire des efforts régulièrement revus à la
hausse.
Ce qui coince, c’est que le prochain cycle des engagements n’est pas
obligatoire avant… 2025 – trop de temps perdu pour les ONG !
Je vous le dis : Un sketch à la Coluche !
Car ce qui reste à accomplir, c’est :
1 – De rendre l'accord vraiment contraignant ;
2 – De vérifier les engagements ;
3 – D’assurer des financements pérennes pour le Sud, au moins pour leurs
efforts d’adaptation contre les phénomènes climatiques extrêmes ;
4 – De laisser les énergies fossiles dans le sol ;
5 – De donner un prix au carbone !
L’idée de donner un prix au carbone est assez récente mais elle avait
tellement le vent en poupe, y compris chez certains industriels, qu’elle se
trouvait dans le traité.
Puis, elle a disparu purement et simplement dans la soirée de jeudi 10
décembre.
Pourtant, cette idée aux contours encore mal définis (taxe ? Marché d’échange de carbone ?) pourrait être le prélude à une sorte de malus international contre les énergies fossiles.
Pourtant, cette idée aux contours encore mal définis (taxe ? Marché d’échange de carbone ?) pourrait être le prélude à une sorte de malus international contre les énergies fossiles.
Notons qu’à l'opposé de l'hystérie « auto-congratulante »
mondiale, « Jean Tire-olé » (Nobel d'éco Gaulois 2014) tire un bilan assez
peu extatique du résultat de la COP21. Son constat de départ : « Nous ne
sommes guère plus avancés qu'il y a 6 ans ».
Tout est vague : Que ce soit le montant des aides des pays du Nord à ceux
du sud PVD pour leur permettre leur transition énergétique ou les engagements
concrets à réduire les émissions (repoussés à une date ultérieure)… rien n'est
spécifié, rien n'est détaillé, tout est laissé à la bonne volonté
internationale or, il prévient : « Les
promesses collectives ne sont jamais tenues. »
Et n’engagent que ce qui y croient…
Mais surtout, selon « la très grande
majorité des économistes », seule une mesure pouvait garantir
l'efficacité de l'accord : Tarifer les émissions de carbone (= le CO2
a un prix mondial, qui que vous soyez, si vous en émettez, vous le payez). Le
Venezuela et l'Arabie Saoudite l'ont tuée « dans l'indifférence générale ».
Polluer continuera donc à être gratuit.
Polluer continuera donc à être gratuit.
Et « last but not least » comme on dit en Auvergne, pour entrer
en vigueur, le traité de Paris devra avoir fait l’objet d’une ratification (à
partir du 22 avril 2016) par « au moins 55 pays » représentant « au
moins 55 % » des émissions mondiales.
Mais tous ces points, et d’autres encore, resteront dans les discussions à
venir, aux COP22, 23, 24…
Bref, on n’a pas fini de voir émerger ce « monde d’après ».
Ni de payer de vos bons impôts & taxes à venir, car le cœur du
problème est là, finalement.
Rien que l’idée, cette espèce de façon de justifier de vous arnaquer
encore plus tous les jours, personnellement, j’adore figurez-vous !
I3
Ha oui le père Fafa est rentré dans l'histoire avec son petit marteau vert comme PeauWell avec sa fiole d'albumine !
RépondreSupprimerJ'ai regardé une courte vidéo de Courtillot pour comprendre qu'il y a escroquerie sur les données brutes prises en compte et qu'après tergiversation on vient nous expliquer que l'augmentation de la vente de lunettes de soleil expliquerait les jours d'ensoleillement !
Autrement dit tout le barnum est monté sur de données pourries en jouant sur la confusion causalité avec la corrélation et son inversion, diabolique !
Comme dirait Coluche : "1/3 des accidents de la route étant dus à des conducteurs alcooliques, qu'est ce qu'on attend pour punir les 2/3 de conducteurs sobres responsables de la majorité des accidents ?"
Le GIEC comme dirait fafa, "ils font du bon boulot" !
TAFTA Gueule à la récré et Bisphénol à gogo, what else ?
Il me semble qu'il faille dépasser les dires pour comprendre ce qui se passe :
Supprimer- Le prétexte du réchauffement de la planète n'est jamais qu'un faux nez : Tout le monde le sait.
C'est un peu comme la couche d'ozone : Elle s'est reconstituée et ce n'est bien sûr pas pour des raisons naturelles et les flux solaires, mais parce qu'on a pris les mesures idoines, pensez-donc.
Idem pour les températures : Elles baisseront toutes seules, à n'en pas douter, mais ce sera grâce à "Fafa l'empoisonneur", pensez donc !
Par conséquent, il faut chercher autre chose pour avoir un début d'explication.
- C'est le résultat de l'action, en profondeur, des "déclinistes", post-néo Malthusiens !
Le vocables est déjà près : le "durable" !
La planète s'épuise et s'épuisera toujours plus vite en raison de l'accroissement de la population humaine qu'elle porte et qui a tendance à saccager sans compter.
Alors, on en viendra à compter, SVP : Pas ce coup-ci, mais dans bientôt, il n'y a pas à en douter.
A moins qu'on nous fasse un "holocauste-total" (la guerre froide n'ayant pas bien fonctionné sur ce sujet), genre Ébola ou une autre saloperie du même genre comme le Sida, et si ça ne suffit pas, on nous mettra des "millénaristes" dans les dents, genre Daech, Al Qaïda ou autre !
En attendant, ce qui reste intéressant, c'est de suivre avec un certain étonnement "les marchés", qui ne sont jamais que des anticipations.
Je sens que je vais en faire un billet pour bientôt...
Révélateur !
Bien à vous, Anonyme !
I-Cube