Quand Paul
devient « Bankster » !
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit
de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions,
des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et
autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement,
totalement et parfaitement fortuite !
Petites explications, à l’occasion d’un retour en arrière et en avant, car
présenté d’un bloc pour une meilleure compréhension : Avant son vol «
historique », les choses prenant forme, Paul de Bréveuil commence à y voir plus
clair dans ses mouvements de fonds à venir. C’est là qu’il se dit que, s’il est
à la fois « vendeur et acheteur », et des deux côtés de la Manche, c’est
forcément une situation dont il faut peut-être profiter.
Car côté Londres, il est « payeur » en Livre et côté parisien il est «
acheteur » en euros…
Et que comme tout bon commerçant qui achète pour revendre, il doit bien y
avoir une façon de générer suffisamment de marge pour se financer les coûts à
venir.
Après tout, c’est ce qu’il a pu apprendre de ses échanges d’avec Blaucher
et il est peut-être temps de passer aux travaux pratiques.
D’autant qu’entre les uns qui ne financent rien, les autres qui se
montreront gourmands, les faux-frais à envisager et l’absence de tout
financement récurrent, il a vraiment envisagé à plusieurs reprises de vendre le
« Lisbeth » ou de fuir à travers l’océan à son bord.
C’est d’ailleurs ce qui l’a retenu de le vendre.
Mais il s’en sortira « par le haut ».
Première opération quasiment bouclée et à forte marge, la vente des «
flacons » de whisky de la mère « Lady Catherin ».
En fait, il est convenu que les équipes de Miss embouteillent pour 83.500
cartons de 12 bouteilles de leur précieux liquide, à prélever sur son stock de
fûts. 1,002 million de bouteilles de 75 cl.
Le tout vendu « franco de port » livré à Anvers fin novembre pour 4,5
millions de livres-sterling payables à 90 jours (28 février 2011, l’échéance du
Trésor britannique étant à régler le mardi 1er mars), pour couvrir
les frais d’embouteillage, de conditionnement et d’étiquetage.
Paul lui signe un billet à ordre à échéance convenue, libellé en monnaie
locale, sur un compte ouvert gracieusement chez « Lady Joan » qui se débrouille
de la paperasserie « allégée ».
D’un côté, la marchandise est acheminée vers les locaux du Kremlin-Bicêtre
et les équipes de Mylène s’occuperont de livrer avant Noël et les fêtes de fin
d’année des deux écoles supérieures preneuses de leurs « étiquettes »
numérotées.
Elles-mêmes, en fait les bureaux des étudiants, pré-vendent au moment de
la prise de commandes au prix de 199 euros le carton de 12 chez les « X ».
43.280 cartons sont vendus ainsi aux promos de l’école du plateau de
Saclay, livrés dans la semaine du 6 décembre : De bons buveurs sachant
apprécier les bonnes choses.
Mais surtout l’attrait de la bouteille « collector ». À étiquette numérotée,
n’est-ce pas, accompagnée de son certificat d’authenticité…
40.190 cartons sont vendus à « Sup-aéro » avec l’étiquette idoine à 179
Euros.
Stock : Néant à fin décembre mais un compte bancaire nourri à hauteur de
15,8 millions d’euros TTC, duquel il faut retirer les charges de foncier qui
traînent à se dénouer, payer la TVA, la vignette de la sécurité sociale, les
droits de circulation et autres frais d’acheminement, la « casse » et le
réassort, et les indemnités des « stages-ouvrier » des quelques volontaires qui
ont séché leur cours pour venir donner un coup de main.
Une bonne affaire pour le fisc français : 2,589 millions de TVA, 3,435
millions de vignette-sécu, 1,138 M€ de droit de circulation … Une opération qui
lui aura rapporté 7,162 millions d’euros sans rien faire, paiement liquidé
début janvier : L’heureuse surprise de la nouvelle année qui commence en
fanfare pour la recette-publique du pays !
Il restera donc en caisse, net de chez net 8.550 K€ géré chez Lady Joan en
compte-devise au 15 janvier.
Miss, naturellement en disposera pour lui faire acheter des options sur la
Livre et lui en achètera d’autres sur l’Euro « en miroir » sur son compte
parisien. Vendeur et acheteur, pour se « couvrir » dans les deux cas
d’évolution du cours de la Livre par rapport à l’Euro : C’est une partie de son
business habituel.
Ainsi à Londres, il est en position d’acheteur de Livres et vendeur
d’Euros, alors qu’à Paris, il est aussi vendeur d’Euros et acheteur de Livres…
Et des « positions » à terme sont acquises dans les deux sens : Il suffira
de déchirer les options devenues inutiles en fonction de l’évolution des cours
des deux devises pour se porter sur le comptant sur l’une et l’autre et
transférer sur le compte des sœurs McShiant !
Paul d’un autre côté rachète dès avant Noël son billet à ordre émis au
début de l’opération contre une reconnaissance de dette de 4,3 millions de
Livres et un chèque de de 200.000 Livres. La reconnaissance de dette est à
valoir sur les cessions à venir des titres de « Lady Joan », qui inquiétera les
sœurs « ladies » au début et au premier exposé : Mais elles ont fait confiance
et les 200 K£ payent le boulot de conditionnement !
Si l’opération ne se dénoue pas comme prévu, on remet en circulation le
billet à ordre contre la destruction de la reconnaissance de dette et Paul est
remboursé des 200 K£ au taux de 2 % l’an.
Une avance bienvenue, comme d’une sorte « reconnaissance du ventre » d’où
elles auront obtenu le beurre, l’argent du beurre et le « jus-du-crémier » !
Au taux de change de l’époque, l’opération faite au comptant, donne 232,34
K€, plus un engagement à terme de 5.229,65 K€.
Là où Paul ne manque pas d’arrondir sa fin de mois, c’est quand il se «
couvre » pour 9 millions de Livres en options d’achat de la monnaie britannique
et en option de vente en euros : Coût à peine 28.000 Livres qu’encaisse Lady
Joan dans l’exercice de son art et financé par les encaisses disponibles.
Il faut dire que son banquier français (une obligation que d’ouvrir un
compte émise par le Trésor de même nationalité pour les paiements de droits
& taxes), n’a rien à craindre, puisque le dénouement de l’opération est
déjà couvert par les dépôts encaissés servant de gage. Mais on aurait pu
démultiplier l’opération à découvert…
Ce faisant, au tout début de janvier Paul possède donc 8,4 M€ sur le
compte ouvert de l’opération, plus une série de deux options à 9 M£ à lever
d’ici fin février, dans les deux sens et sur les 2 monnaies. « Acheteur-vendeur
» de devises sur les deux comptes ouverts de part et d’autres du Channel.
Il poursuit son cheminement dans la première semaine de l’année en
proposant à Lady Joan le rachat à terme de ses titres sur les affaires de la
famille McShiant.
La garce, connaissant le montant des avoirs de Paul, elle en veut d’abord
6 millions de Livres en expliquant que le rachat des dettes de son « futur » se
monte à 2,2 M$ US et que ses créanciers ne sont pas toujours des « rigolos »
(en français dans le texte) très recommandables, que pour ça et le paiement des
frais de son mariage, il lui faut trois millions de Livres à se distribuer.
Comme elle n’est associée personnelle, enfin, son cabinet, qu’à hauteur de
53 % du paquet d’actions, il lui en faut le double… pour arrondir.
Ce qui valoriserait la totalité des parts de « l’Incoporated McShiant » à
quelques 12,5 millions de Livres : Dément, ça ne vaut pas plus de 6 à 8 en
comptant tout, y compris le foncier, base de l’évaluation faite pour le calcul
des droits de succession à payer début mars prochain.
C’est là que Paul joue au « bankster » après avoir étudié les échéances.
Les 2,2 M$ valent au début d’année quelques 1,908 M£, soit 1,643 M€. Ce
qui dégonfle un peu l’ardoise.
Les « frais de mariage » ne sont plus estimés qu’à 1,85 M£ en comptant le
ban, l’arrière-ban et la remise en état à neuf du « Castle » du futur de madame
dans le Devon, paiement échelonné de mi-mars à mi-mai 2011 pour une cérémonie
prévue le 4 juin après avoir accouchée normalement une semaine auparavant de
son rejeton…
C’est qu’elle a un moral d’acier à cette époque-là : Une vraie «
combattante » quand il s’agit de sou. « Dur
en affaires » avait prévenu Almont plus d’un an auparavant.
Quant à l’AG du trust qui porte les titres de la société McShiant et doit
prévoir sa liquidation et le paiement des plus-values, elle est prévue le 20 du
même mois.
« Bé dis donc, si je te prête les
fonds, tu me rembourses en me vendant tes titres et on ne change rien à ton
calendrier prévisionnel ! »
En effet, après un rapide calcul, si Paul avance 3,758 M£ à Lady Joan à 2
% d’escompte à terme fin juin, en empruntant à son banquier pour, à l’époque
quelques 4,368 M€ auquel il rajoutera 260 K€ pour bloquer l’achat du «
Château-sur-Cher » sur lequel Mylène a flashé entre-temps et quelques menus
frais en sus pour dégager la Seine de l’épave de sa péniche, soit 4,628 M€ à
3,74 % en tenant compte des frais de dossier, le tout garanti à la fois par les
fonds en dépôt, les options sur la Livre et une promesse d’hypothèque sur la
future acquisition, il est encore capable d’acquérir des options de change dans
les deux sens pour les deux monnaies à fin juin 2011, sur ce montant.
Ce qui lui sera facturé 16.960 Livres britanniques par le cabinet de Lady
Joan.
Là, c’est Joan qui ne suit plus…
Quand l’élève dépasse le maître.
Mais ça l’arrange, tellement elle tient à son gosse et au père qu’elle lui
a choisi ce jour-là.
La première opération est dénouée fin février : Ce jour-là, la Livre vaut
1,1807 € à la liquidation. Il lève donc l’option d’achat à 1,1617 achetée fin
décembre sur 4,5 M£, soit 5,242 M€ en comptant les commissions et vire 4,5 M£
sur les comptes des héritières de « l’Incorporated McShiant » qui peuvent payer
leurs droits de successions.
Par ailleurs et le même jour, il lève l’option d’achat d’euros datant de
la même époque pour le même montant afin d’honorer la lettre de change libellé
en Livre qu’il aurait dû déchirer, mais qu’il a repris pour éviter sa
présentation à l’escompte, et revend ses Livres sur le marché au comptant.
Naturellement, les taux de change auraient progressé de façon inverse, il
aurait inversé les opérations en laissant s’éteindre les options inutiles
prises en décembre dernier.
Gain instantané : un « petit » 99,5 K€ payé par les « marchés », moins les
28 K£ taxés sur les options payées à Lady Joan = 71,5 K€ !
De quoi payer les mariniers qui s’occupent de l’épave de la péniche de
Mylène.
Une bonne journée. Banquier, c’est ce métier-là qu’il aurait dû faire…
Mais ce n’est encore rien par rapport à la suite qu’il s’est préparée.
Car du coup, on lui doit toujours les 200 K£ avancés et une promesse de
revente à 4,3 M£ des actions divagantes, qui devait éteindre le solde de la
reconnaissance de dette par dation en paiement, dont la liquidation est
prorogée en juin prochain, mais qui sur ce coup, se retourne à l’avantage de
Paul.
Soit ils prorogent tout l’ensemble en transformant la promesse d’apporter
les actions divagantes pour le paiement du prix de 4,3 millions de Livres, soit
les ladies écossaises cussent à redevenir propriétaires intégrales et c’est
Paul qui se retrouve titulaire desdites actions qu’il refourguera plus tard à
un investisseur américain ou européen, sans que ça ne change rien pour elles.
C’est d’ailleurs un des objectifs de ses voyages du moment d’une part à
Washington et par ailleurs à Chicago, d’entre les cuisses de la « Belle Helen
», histoire de leur mettre la pression et de faire monter les enchères. Soit on
déchire purement et simplement la reconnaissance de dette qui ne vaut plus rien
puisqu’il y a eu paiement intégral.
En fait, il faudra plusieurs passages à Glasgow et encore quelques
épisodes frénétiques relevant de la pornographie outrecuidante pour parvenir à
un accord : Les « pleines héritières » souhaitent retrouver une large majorité.
Ce qui veut dire que Paul devra rester titulaire de 10 % des actions (avec
la perspective de possibles d’Assemblées Générales annuelles sensuelles), ce à
quoi il consent.
Pour ça, elles-mêmes peuvent racheter 20 % des parts de Lady Joan et de
son trust en tapant dans la caisse.
En conséquence de quoi, la valorisation de « l’Incoporated » est fixée à
7,5 M£ pour l’AG du trust à juin 2011.
Le « flottant » correspond alors à 4,17 M£. Soit seulement 2,2 M£ pour les
droits de Lady Joan à titre personnel et 1,96 M£ pour ses « propres
minoritaires » dans le trust.
Que va « porter » Paul pendant quelques jours.
Leurs plus-values sont estimées en moyenne à 750 K£ : Une bonne affaire
pour eux, sauf pour Lady Joan, qui de toute façon n’a vraiment plus le moral à
ce moment-là.
Car à cette époque-là, il faut le rappeler, elle vient de se marier avec
un vieux lord incapable de la faire jouir – un vrai gâchis, elle qui a de si
beaux orgasmes – après avoir perdu son gamin fin janvier, un autre gâchis dont
elle gardera la mortification longtemps jusque sur ses traits et la couleur de
ses cheveux qui en blanchiront superbement.
Parce qu’éteindre une dette de 3,79 M£ avec tout juste 2,2 M£, il a fallu
qu’elle plonge dans l’emprunt pour aligner la différence de 1,6 M£ !
Et Paul en exige non seulement le paiement, mais également le paiement de
sa commission promise à l’automne, qui est réduite à 5 % de 2,2 M£, par l’effet
du clerc de Lady Joan : Paul aurait dû se méfier dans le libellé du mandat qui
lui a été proposé !
Et comme il est convenu qu’une partie des 417 K£ nécessaires pour acquérir
10 % de blocage-arbitrage de l’Incorporated, s’il est financé à hauteur de 200
K£ par l’avance faite en décembre dernier, il lui en faut encore trouver 107 K£
pour boucler l’opération.
Mais ensuite, il compte bien rapatrier le tout en euros avec ses swaps
optionnels. Acheter au comptant de la livre à 1,10695 €, valeur fin juin 2011,
pour les revendre à l’option à 1,1617 € prise en décembre et jeter les autres
(options), de 18.960 livres, c’est encore du bon business quand ça porte sur
3,758 M£ : 194,73 K€, rien de moins, juste en ayant pris la peine d’organiser
ces opérations !
Rien qu’en claquant dans les doigts et en laissant du temps au temps.
Formidable, non ?
À y prendre vraiment le goût définitif.
Et ce n’est pas fini.
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