Chapitre quarantième-cinquième
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est
qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout
droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute
ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant
existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y
compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement
fortuite !
« Plus d’avion-orbital ? »
Pas pour le moment. « Les
chinois vont probablement poursuivre tout seul et sans moi. Je vais m’occuper
de mes « petits-bateaux ».
Et la minette qui lui servait de garde du corps, lors de leur dernière
rencontre sur les côtes de Santorin [1],
qu’est-ce qu’elle est devenue ?
« Eh bien comme tu le vois,
elle est rentrée au Vatican, chez elle. C’était un agent du SIV. »
Pas de contact avec la CIA ?
« Non mais de quoi je me mêle,
Irina ? Tu imagines bien que si j’en avais, je ne te le dirais
probablement pas, mais en plus il n’y en a pas… » se fâche soudainement
Paul qui ne supporte plus d’être soumis « à la question ».
« De toute façon avec l’armée
de trolls de tes services qui sont suspectés d’avoir saboté l’élection
américaine de novembre dernier, la CIA et le FBI en ont par-dessus la tête à
fouetter d’autres chats. »
Des accusations sans preuve et elle veut juste s’occuper de la sécurité de
Paul à qui on a promis un poste d’ingénieur chez Sukhoï. « Et la grrrrande Rrrrussie tient toujourrrrrs
ses prrrromesses ! »
Paul en profite pour mettre « de la distance » entre elle est
lui.
« Toute la promesse que
représente ta présence ici, ça va être une collection d’emmerdements sans nom
avec mes autorités : le contre-espionnage, la sécurité intérieure et même
probablement la direction du renseignement militaire. Tu es gentille, mais tu
es priée de repartir et de ne plus chercher à me recroiser, sauf si tu me
donnes des informations intéressantes sur la façon dont ça fonctionne à la Loubianka
(Siège du FSB, situé sur la place éponyme à Moscou). C’est pénible à la fin ! »
Son cherrrr !
Il ne faudrait pas qu’il se fâche pour si peu : elle a si peu à dire
à ce sujet…
« Tu plaisantes ? Le boss
au Kremlin en a été un des colonels d’active, et je reste persuadé qu’il a, probablement
comme à Langley (siège de la CIA dans la banlieue de Washington) des équipes qui gèrent leurs problèmes sans
contrôle des politiques. »
Il veut dire quoi ?
« Attend, des missiles
descendent des avions civils en Ukraine, des types se font empoisonner au
polonium à Londres, des djihadistes sortis de nulle part assassinent des
lycéens aux USA, et je ne te parle même pas des groupes jusqu’ici en France… »
Mais le maître du Kremlin n’est pas responsable de tout, non plus.
« Bien sûr, c’est
évident : il a aussi à gérer ses propres tchétchènes qui lui ont fait des
misères, mais ce n’est pas non plus moi qui ai fourni des gaz de combats aux
syriens pour mieux y implanter mes soldats. Déconnes pas : on est dans une
guerre sous-terraine perpétuelle et ça devient agaçant. »
Il va falloir y mettre un terme d’une façon ou d’une autre, calmer les
choses, épurer et nettoyer ce qui doit l’être et foutre la paix à tout le
monde, idéalement dans un esprit de fraternité.
« Regarde, je joue de la
transparence avec toi alors que je sais bien que tu sais que ça va encore me
causer des emmerdements. Alors, ça me fait de la peine, mais c’est comme
ça : il va falloir que tu dégages définitivement de mon horizon. Je ne
suis pas une agence de renseignement sans contrepartie de ton pays et je ne
compte pas le devenir au moins dans cette vie-là. Compris ? »
Mais sa carrière promise chez Sukkhoï ?
Elle n’a rien compris : il en a assez fait pour prendre désormais une
retraite-anticipée et faire dans les « petits-bateaux » !
Sur ce, Gustave entre à l’appel du ton des voix qui montent… le « son
du canon » : un réflexe de militaire.
Mettant fin à l’entrevue.
« Merci Gustave ! Je ne
m’en sortais pas avec cette sangsue. Et en plus, elle se prend pour une
Mata-Hari incontournable pour m’avoir emmené une seule fois en Russie. Vous me
voyez escorté là-bas avec cet « engin » ? »
Ah, les « grosses », il y en a qui aime… « L’amirale Caroline était d’ailleurs bien en
chair quand je l’ai connue… »
Décidément, on aura tout entendu dans ces locaux…
La si « gracile-Caroline »…
Pendant ce temps-là, alors que Florence semble trouver un équilibre
« serein » à sa nouvelle activité de « réhabilitation » de
logements « autofinancée » par Paul (plus un lotissement commercial
qu’elle décrochera un peu plus tard), la campagne électorale continue à battre
son plein avec son déluge de scandales déversé sur le dos du candidat
« Fillette », sûr de lui pour une élection « imperdable »,
il en est certain comme tout son entourage. Il n’y a vraiment plus que
« De Castrat » qui doute pour avoir un peu l’impression de jouer
« contre » le groupe Bilderberg (et d’autres) qu’il préside encore.
Les grandes manœuvres de la clique qui porte « Makarond »
commence à porter ses fruits : lui est « en ordre de marche »,
comptes, discours et emploi-du-temps « au carré ».
En douce, les « trolls » du « micro-markéting » font
leur buzz-ciblé, sans que personne ne s’alarme.
On se prépare pour le sprint final entre les 11 candidats. « Peluche »
multiplie les meetings parvenant même à « se dédoubler » : présent
physiquement à Dijon (Côte-d’Or), il sera virtuellement à Nancy (Lorraine),
Nantes (Loire-Atlantique), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Grenoble (Isère),
Montpellier (Hérault) et Le Port (la Réunion) dans la même soirée.
Une technique qu’il a déjà utilisée, un peu améliorée, en février pour un
double meeting à Lyon (Rhône) et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
À proprement parler, il ne s’agit pas d’hologrammes comme tout le monde le
rapporte. Il aura été bien présent à sept endroits différents grâce à… une
illusion d’optique, découverte pour la première fois il y a un siècle et demie
par un physicien italien. Depuis le XIXème, cet effet visuel est
appelé « fantôme de Pepper », du nom d’Henry Pepper, le scientifique
britannique qui l’a popularisé.
Une technique d’illusion d’optique utilisée dans les représentations
scéniques (théâtre, concerts, meetings), les châteaux hantés et dans certains
tours de magie.
Pour que l’illusion fonctionne, il faut que le spectateur puisse voir à l’intérieur
de la pièce principale, mais pas dans la pièce cachée (aussi appelée « blue
room »).
La « pièce cachée » doit être une image identique, comme un
reflet dans un miroir, de la pièce principale, de sorte que l’image de la pièce
principale et celle de la pièce cachée se correspondent. Et il suffit de
superposer l’image et son reflet. Cette façon de faire est utile si on souhaite
faire croire à l’apparition ou la disparition d’objets. Cette illusion peut
aussi être utilisée pour faire en sorte que la personne ou l’objet reflété dans
le miroir semble se fondre dans un autre qui se trouve derrière la vitre et
vice-versa. C’est le principe utilisé dans l’effet dans le film de James Bond « Les
diamants sont éternels ».
Pour cela, la « pièce cachée » doit être de préférence peinte en
noir, avec seulement quelques objets de couleur claire à l’intérieur. Dans ce
cas, quand la lumière est projetée dans la pièce, seuls les objets clairs
reflètent la lumière et apparaissent comme des images fantomatiques
translucides superposées à la pièce visible…
Jusqu’à ce que les cinq premiers candidats dans les sondages de l’élection
présidentielle soient invités à débattre en direct sur TF1 et LCI, ainsi que sur
France 24 (en français et traduit en arabe et en anglais). D’une durée d’un peu
plus de 3 heures, après une introduction dans laquelle les candidats ont défini
le président qu’ils seront, le débat est divisé en trois thèmes : le modèle de
société (comprenant des questions, entre autres, sur les institutions, la
sécurité, l’immigration, l’identité et l’écologie), le modèle économique (le
travail, le commerce international, la protection sociale et la fiscalité) et
enfin la place de la France dans le monde (la géopolitique, l’Europe, le
terrorisme ou encore les frontières). Les cinq candidats auront eu 2 min pour
répondre à chaque question ; au bout de 1 min 30 s, leurs adversaires auront
toutefois pu les interpeller.
Il sera suivi d’un autre débat, celui du 4 avril 2017 entre candidats
« mineurs ».
Il devait s’en faire un troisième le 20 avril 2017.
Mais « Peluche » et « Makarond » ont indiqué, à la
suite du premier débat télévisé du 20 mars 2017 qu’ils ne voyaient pas d’utilité
dans l’organisation d’un débat « de dernière minute » avec les 11 candidats à
l’élection, remettant en cause leur participation à ce troisième débat :
trop de « cibles » à « disruper » à la fois.
Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel aura également exprimé des réserves
quant à la date choisie par France Télévisions. En effet, elle serait trop
proche de la période de réserve de 24 heures qui précède la date du premier
tour de l’élection au cours duquel les candidats et leurs soutiens ont l’obligation
de ne pas s’exprimer dans les médias. Un candidat qui aurait été mis en cause
au cours du débat organisé par France Télévisions n’aurait pas eu le temps
nécessaire pour répondre aux accusations ou aux polémiques dont il aurait fait
l’objet. La chaîne a indiqué qu’elle s’engageait à offrir un droit de réponse
sur ses antennes à tout candidat mis en cause le lendemain du débat.
Le 5 avril 2017, France 2 annonce qu’elle renonce finalement à organiser
ce débat préférant proposer à chacun des onze candidats une série d’entretiens
de quinze minutes face à « Léa Sal-âmée » et
« Poux-Jade-As », qui sont diffusés à la même date du 20 avril.
De toute façon, si les sondages montrent bien les doutes des électeurs – qui
finalement ne se déplaceront pas, pour presque un sur deux, à l’échéance prévue
– les dés sont déjà jetés et ils roulent.
L’Histoire retiendra rétrospectivement, qu’on pouvait dire que depuis le
débat des candidats à la primaire de la droite et du centre, où de façon
subliminale « Fillette » aura politiquement « tué-le-père »,
l’ex-président « Krasosky » et encore président du parti à ce
moment-là (avec son « imagine-t-on le
général de Gaulle mis en examen » à son adresse en référence aux
nombreuses affaires pénales qui poursuivent l’impétrant qui aura d’ailleurs eu
du mal, à s’en indigner en direct) à balayer une resucée présentée par le
journaliste « Poux-Jade-As », il se sera flingué à son tour,
poursuivi lui-même par le scandale du « Pénélope-gate » bien mis en
musique par la « presse-aux-ordres » depuis l’année dernière,
« marchant » derrière la candidature de « Makarond » :
les choses étaient alors « pliées ».
En tout cas, le maximum avait été fait pour porter ce dernier à la
magistrature suprême.
Confirmation pas totalement convaincante lors du débat du 20 mars, où ils
ont été plusieurs à faire un « sans-faute », mais devient manifeste à
l’occasion du débat de l’entre-deux tours du 3 mai 2017 qui aura attiré près de
17 millions de téléspectateurs à l’audimat !
Même Gustave en est désormais convaincu, se rappelant la prophétie de Paul
de l’automne dernier.
« Comment saviez-vous ? »
L’incroyable, l’impensable, au moins à cette époque-là, allait se
produire, presque de façon insensément « obligatoire »…
Comme à son habitude, Paul esquive.
« … Et, rassurez-vous, ça va
être le début de nos emmerdements, amiral, vous savez. »
Ce qui veut dire ?
« Il va vouloir nous éliminer…
tous ! »
Mais non ! « Si c’est la
question du pognon de la République que vous gérez, vous lui rendrez, n’est-ce
pas ? »
Évidemment, quelle question ! Comment peut-il en douter ?
« En fait, nous sommes tous
présumés en savoir un peu trop des « petits-secrets » de la
République, notamment sur l’origine première desdits fonds. La façon dont on
les a récupérés, l’usage qui en a été fait, et encore quelques arsouilleries.
Si un jour on cause, c’est l’explosion internationale parce que ça va déborder
sur les USA, en Angleterre et potentiellement au Moyen-Orient. Il croit avoir
reçu l’ordre de nous faire taire définitivement pour mettre à l’abri toutes ces
informations sensibles, alors qu’en fait on ne lui demande que de maîtriser le
calendrier en attente de jours meilleurs. »
Gustave, les USA, l’UK, l’Otan, le Moyen-Orient, il s’en fout. En revanche
si c’est le russe qui tire les marrons du feu, ça le dérangerait :
déformation professionnelle.
On ne va pas le laisser faire tout de même, s’insurge Gustave.
« Bien sûr que non !
Première chose, on va prendre la précaution de disparaître. Pour moi, ce n’est
pas compliqué, je suis censé être « évaporé » depuis l’été dernier… »
Mais tout le monde sait que Paul est revenu de son séjour dans l’océan
indien.
« Moi ou un avatar de
moi ? »
Qu’est-ce qu’il veut dire ?
« C’est le moment de faire
vivre mes cartes de crédits et mes fausses identités avec le groupe HLM. Enfin,
pas nécessairement les trois, mais Laurent. »
Laurent, c’est le seul des trois à être « indo-européen ». Henri
est black de peau avec des cheveux blonds pas très discret pour des filatures et
Marion est de type asiatique, râblais…
« Ils sont en couverture de
« sphère de sécurité » autour de votre épouse et Charlotte peut les
mobiliser pour ses propres besoins à n’importe quel moment. »
On peut mobiliser le groupe ADN pour les remplacer : ce ne sont pas
des naines, les trois « gamines ».
« Huyck continue de patauger
avec la version 2.0. On va lui donner du fil à retordre avec ses
« Z » en lui inventant des « F », « F » pour
« furtif ». N’oublions pas que les agences américaines disposent du
« BBR 1.0 » et que depuis le temps, ils ont appris à s’en servir. »
Plusieurs tentatives d’attentat auront été déjouées depuis le début de
l’année : manifestement ils collaborent avec les services de sécurité
français, alors qu’aux USA, ils ont du mal à faire face aux mêmes menaces avec
le FBI…
En revanche, plus tard, ce ne sera plus le cas… Quelques « Z »,
des « roses » (les utilisateurs de réseaux cryptés, identifiés) et
des « oranges » (les mêmes mais fichés « S » par la DGSI ou
l’antiterrorisme) qui disparaissent des écrans radars du logiciel sans même
appartenir jamais à aucun « groupe » du même type qui se dissout
soudainement annonçant un « passage à l’acte » d’un de ses membres
déclenchant une alerte relativement géo-localisée classée « rouge »
dans la nouvelle version « BBR 2.0 », il y en aura quelques-unes,
jusque sur les Champs-Élysées et même plus tard en rase-campagne…
C’est quoi les « F » ?
« Des
« furtifs ». Comme pour les avions : on ne les repère pas, sauf
de temps à autre. Autrement dit de faux « zombis » pour laisser
quelques traces par épisode. Ou des « bleus » dont les traces ne se
recoupent pas. Laurent nous remplacera parfaitement. Et sous ce
« faux-nez », nous deux, on disparaît. Vous dans le Gers… »
Pas une planque idéale…
« … moi
entre mes divers points de chute, en Normandie, aux caraïbes, dans le maquis
Corse et encore dans l’océan indien… Et ça va durer jusqu’au 11 juillet. »
Pourquoi le 11 ?
(1) Cf. « Mains
invisibles », chapitre XXXVIII (http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/09/chapitre-xxxviii.html)
publié aux éditions I3
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