Chapitre cinquantième-troisième
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est
qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout
droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute
ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant
existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y
compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement
fortuite !
Anjo n’aura rien compris. En revanche, leurs interlocuteurs auront percuté
plus vite.
Et s’inquiètent : Y’aurait-il une possibilité de fuite sur tous ces
aspects ?
« Pas que je sache. Si fuite il
doit y avoir, ce sera de votre fait. Comme nous tous, vous restez mortels et
tenus aux secrets d’État. Le seul qui est vraiment au courant de tout, c’est « Charlotte ».
Mais il est déjà sur autre chose de bien plus considérable, sis dans l’océan
indien. Je ne sais pas bien quoi.
Monsieur votre Président l’aura rendu
immensément riche. Il s’investit dans plusieurs projets, loin de toutes vos
préoccupations. »
Et Haddock ? Et le biographe ?
« Les deux sont inoffensifs. L’un
ressasse un monde meilleur, l’autre est un « romancier » en mal d’éditeur.
Quant aux agents qui ont pu voir ou participer à quelques fractions de ces
dossiers, ils sont tous sous contrôle. Pas de souci. La « fuite »
viendra de vous ou de vos successeurs. Pas de nous… depuis le temps, ça devrait
être un point acquis. »
« Makarond » poursuivra ses « transformations » au pas
de charge, à coup d’ordonnance.
Huyck, qui turbine en Islande et monte aussi une ferme « minant » des crypto-monnaies comme couverture officiel, et Dimitri auront plusieurs occasions de compléter, perfectionner le
« BBR 2.0 »
« Vingt attentats ont été déjoués en
France en 2017. Il faut donc être vigilant partout » aura
déclaré plus tard le ministre de l’intérieur
au quotidien Le Progrès. « Il n'y a pas de territoire, aujourd’hui, où
on puisse dire que le risque est inexistant. »
Le précédent bilan officiel diffusé début novembre par le ministère, à
l’occasion de la sortie de l’état d'urgence, faisait état de 13 attentats déjoués.
Interrogé, le ministère n’a pas souhaité détailler les sept autres projets
désormais comptabilisés.
Dedans est comptée l’attaque infructueuse de « Mourad »…
C’est autant de matière-première à exploiter par le « BBR 2.0 »
qui commence à pister utilement les « Zombies » et même repérer les
« Furtifs ».
Mais ils sont tout juste une poignée à le savoir, moins que les doigts
d’une seule main.
Néanmoins le 7 novembre, un coup de filet des services antiterroristes
permettait l’arrestation en France et en Suisse de dix personnes, qui tenaient
des propos islamistes « inquiétants » sur les réseaux sociaux, une opération
présentée comme en lien avec l’arrestation l’été précédent d’un adolescent qui
voulait mener un attentat au couteau.
Fin décembre, un homme de 21 ans et une femme de 19 ans, sans lien
apparent mais qui projetaient chacun de commettre un attentat, ont également
été interpellés. L’homme envisageait de s’attaquer à des militaires et la femme
prévoyait de passer à l’acte, selon une source proche du dossier. Tous deux ont
été placés en détention.
En réalité, depuis le 7 janvier 2015, et l’attaque contre l’hebdomadaire
satirique Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher, les attentats djihadistes
ont fait en France 241 morts.
En 2017, deux attentats revendiqués par le groupe État islamique (EI) auront
ainsi été commis : le 20 avril sur les Champs-Élysées à Paris et le 1er
octobre à la gare Saint-Charles à Marseille (sud-est). Ils ont fait trois
morts.
Le 6 juin à Notre-Dame de Paris, on comptait une attaque au marteau contre
des policiers par un homme se proclamant « soldat du Califat ». L’un des agents
riposte immédiatement en tirant et blesse grièvement l’assaillant au thorax.
Deux couteaux sont découverts sur celui-ci. Lors des perquisitions, les enquêteurs
trouvent une vidéo d’allégeance à l'État islamique. Le bilan est de deux
blessés dont l'assaillant.
Ce dernier, Farid Ikken, est un doctorant algérien de 40 ans. Ancien
journaliste, il a travaillé en Suède où il a obtenu en 2009 le Prix national du
journaliste contre la discrimination, décerné par la Commission européenne,
puis dans son pays natal. Installé en France pour y rédiger une thèse, il
semble s’être radicalisé individuellement sur Internet.
Le 14 juin, dans les locaux d’Enedis (Crest), un incendie volontaire est revendiqué par le groupe
« Konspiration d’Individualités Complices et Kaotiques ». Le groupe
entend protester notamment contre les compteurs Linky, ce qui élargit le
domaine de compétence du logiciel « BBR 2.0 ».
Le 19 juin, avenue des Champs-Élysées, on compte également une attaque à
la voiture-kamikaze contre un fourgon de gendarmerie où se trouvaient 8 hommes
par un individu de 33 ans, fiché S. La voiture a pris feu, mais l’incendie est
rapidement maîtrisé. Lors de la perquisition de celle-ci, des munitions,
plusieurs armes de poing, une kalachnikov, des explosifs ainsi qu’une bonbonne
de gaz qui n’aura heureusement pas explosé, sont retrouvés à bord.
1 mort (l’assaillant). Ce terroriste présumé, est un homme âgé de 31 ans
issu d’une famille salafiste et fiché S pour son appartenance à la mouvance
islamiste radicale depuis septembre 2015. L’exploration du contenu de l’ordinateur
portable retrouvé dans la voiture a permis de découvrir qu’il avait envoyé sous
un faux nom à plusieurs médias le 29 mai 2017 une lettre de menaces. Il avait aussi
sollicité un permis de port d’armes pour pratique de tir sportif. Depuis 2014,
il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt tunisien pour des faits de terrorisme.
Une lettre d’allégeance à l'État islamique est retrouvée dans son domicile et
le groupe terroriste revendiquera l’attaque le 13 juillet 2017 dans un
communiqué officiel de son magazine de propagande Rumiyah.
Pas un mot sur l’attentat raté du 11 juillet…
L’État islamique communique « avec le terrain ». Pas directement
avec les « martyrs », mais en aval avec des
« sous-marins attentifs », faisant le tri des opérations
réussies à revendiquer, de toutes les autres, parfois de simples « idiots
utiles ».
Une nouvelle piste des « furtifs » à exploiter…
Mais on comptera aussi le 9 août à Levallois-Perret une attaque contre des
militaires par un homme à l’aide d’une voiture-bélier contre une patrouille de
l’opération Sentinelle.
6 militaires sont blessés dont 2 dans un état grave, le parquet
antiterroriste aura été saisi de l’enquête. Et quelques heures plus tard le
terroriste Hamou B. sera touché par cinq tirs lors de son interpellation sur l’autoroute
A16 par la Brigade de recherche et d’intervention…
Plus tard, le 30 septembre, devant un immeuble proche de la porte d’Auteuil
dans le XVIème arrondissement à Paris, un engin explosif artisanal
composé d’au moins quatre bouteilles de gaz, de fils électriques reliés à un
téléphone portable est neutralisé in-extremis
par une équipe de démineurs. Selon une source policière le dispositif était en
parfait état de marche, cette même source déclare avoir évité le pire.
La section antiterroriste du parquet de Paris est saisie suite à cette
découverte. Une enquête est en cours afin de trouver le ou les individus qui
ont confectionné cette bombe.
Le lundi 3 octobre 2017, cinq individus sont interpellés par la DGSI, l’un
d’eux a une fiche S pour son appartenance à la mouvance islamiste radicale. Six
mois plus tard, les 5 suspects de la tentative d’attentat de la rue Chanez
resteraient « murés dans le silence ».
Le 1er octobre, à la gare Saint-Charles de Marseille, un homme
égorge et tue deux femmes avec un couteau aux alentours de 13 h 45 sur le parvis
de la Gare. Plus tard, le terroriste est abattu par une patrouille de l’opération
Sentinelle, le parquet antiterroriste est saisi suite à cette attaque. L’attaque
est cette fois-ci revendiquée par l’État islamique.
Morthe-de-l’Argentière est ravi : le « BBR 2.0 » se remet
en marche. Et via « ses réseaux » de l’amirauté, il fait circuler les
alertes en catimini…
Alors que « Charlotte » parcourra la planète pour finaliser le
démarrage de ses projets…
Ces projets prennent forme : en décembre 2017, Lady Joan, sur
instruction de Paul sort en devise des bitcoins et autres crypto-monnaies
souscrites par Anjo l’année précédente avec des plus-values spectaculaires
avant qu’elles ne perdent la moitié de leur valeur. Pour venir s’inscrire sur
les actions de Nvidia (les cartes graphiques) avec de nouveau plusieurs multiplicateurs
impressionnants avant que la valeur ne se retourne.
Anjo, qui aura pris le train en marche sur les crypto-monnaies aura eu du
mal à ne pas « boire le bouillon », spéculant follement à découvert
sur les « futures » vendus sur la place de Chicago.
La compagnie de boat est identifiée, mais les propriétaires, pourtant en
difficultés ne sont pas encore vendeur : question de temps.
Le bail sur les Îles Chagos aura été signé au premier trimestre 2018.
Les « robots-sexuels » de Lady Margareth fonctionnent, mais il y
a encore bien du travail pour « affiner » leur apparence et la « mécanique ».
Quant à l’IA qui va avec, ça ne démarrera qu’un peu plus tard quand,
Isabelle Nivelle aura réussi à reprendre « son usine » où il est
question de fabriquer les pièces du prototype « 003 » à monter aux
Chagos.
Reste la question du réacteur nucléaire de la filière « au thorium »
qui prend du retard comme prévu.
Et puis, il faut dire aussi que « Charlotte », la vraie, celle
dont le nez bouge de haut en bas quand elle parle, lui donnera du fil à retordre
au moment des crises diplomatiques qui secouent le monde à coup d’empoisonnement
de « faire-valoir »
Mais c’est une autre histoire…
Et puis le « Capitaine Haddock » sera une nouvelle fois
hospitalisé en janvier 2018. Il rentrera chez lui, entouré de l’affection des
siens, très fatigué.
Pour finir par s’éteindre, chez lui, le 17 mars suivant, au matin.
La cérémonie religieuse se tiendra le 3 avril à 10 heures du matin en
l’église Saint-Pierre-en-Port, poursuivi par la crémation de sa dépouille à
Yvetot dans l’après-midi : il souhaitait naviguer tout au long de
l’éternité, « dispersé » en mer au large de Dieppe.
Sans fleurs, ni couronnes…
Il n’aura pas pu lire ces lignes.
Un participant en dira : « Nous
avons reçu un faire-part… Nous avons assisté aux obsèques, la petite église
était pleine. Christine s’est illuminée en nous voyant, à la fin de la
cérémonie.
Nous avions eu du mal à la reconnaitre
quand elle était arrivée au bras de son fils, et là nous la retrouvions. »
Et à l’adresse de « I-Cube » de rajouter : « Il ne fallait pas craindre de venir, ce n’eut
été en aucun cas un affront, le fait que Christine vous ait appelé le démontre.
Jamais je n’ai rencontré Jean Charles
et Christine qu’accompagnés de gens extraordinaires et cela a encore été le
cas.
Je leurs dois mes plus belles
rencontres ....
Il était donc impossible de ne pas le
saluer une dernière fois. »
Ce qu’aura fait « Charlotte » discrètement fondu dans la foule
venu saluer, pour un dernier hommage, « son complice » disparu.
Même « la Baronne » ne l’aura pas discerné.
Londres, avril 2018 – I3
PS : Le proto-manuscrit de cette
« histoire-là » aura fait l’objet de plusieurs mises en ligne
d’extraits, en décembre 2017 [1] et courant 2018 2], pour être ensuite envoyé
à Madame « Haddock ».
Puis il a été relu, enrichi et corrigé par l’auteur. Avant d’être
mis en ligne le mois suivant.
Ultime salut à « L’Ami-Râle ».
(1) « Extraits
de 0 à 5 », disponible sur Internet (http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/12/extraits-05.html
et « plus récent).
2) « Extrait
6/5) disponible sur internet (http://flibustier20260.blogspot.fr/2018/03/panique-babord-tribord-et-bord.html)
et « Exrtait 7/5) disponible sur internet (http://flibustier20260.blogspot.fr/2018/04/extraits-75.html)
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