Éclairages différents
Pour faire suite au premier extrait du prochain roman de l’été
à venir, je vous propose le chapitre précédent !
Eh oui, je n’aurai pas rédigé cet opus-là de cette façon-là.
C’est comme ça.
Je vous rappelle qu’on est à bord d’Eurydice où « Charlotte » dîne fin août 2022 avec Julie, Alexis et l’amiral Morthe de l’Argentière, Gustave.
Et ils devisent tous les quatre sur la situation en Europe orientale avant de passer aux « choses sérieuses »…
Paul
ponctue : « Ce monde de l’ombre est soumis à la pression de
l’exécutif, mais également aux sanctions occidentales qui ont mis à mal les
réseaux de renseignement russe à l’étranger. Rappelez-vous qu’entre février et
avril 2022, plus de 450 diplomates russes ont été expulsés de 27 pays et
d’organisations internationales, soit trois fois plus qu’après le scandale de
l’affaire Skripal.
Poutine a d’autant plus intérêt à ménager ses cadres du
renseignement qu’il est confronté à la présence d’un « parti de la guerre »,
une fraction des « siloviki » en désaccord avec les objectifs revus à
la baisse des objectifs de l’« opération militaire spéciale », réduits non plus
à la conquête de l’Ukraine, mais à l’occupation et l’annexion du Donbass.
Ces cadres de la base voudraient voir Poutine annoncer la mobilisation générale et utiliser des armes de destruction massive pour en finir au plus vite.
La libération de Besseda semble donc indiquer que Poutine tenterait d’apprendre de ses erreurs. »
L’effet
de cette prise de conscience sera-t-il durable, questionne alors Alexis ?
Gustave
répond à la volée : « Cela est peu probable tant que Poutine sera
aux commandes, avec sa vision paranoïaque du monde et de l’Histoire, son
système de valeurs anti-occidental et son obsession d’une Ukraine à « dénazifier
», mais aussi tant que le principal modèle d’inspiration des services secrets
russes restera le KGB d’Andropov et, de plus en plus, du NKVD stalinien. »
Paul semble approuver le propos de celui qui était son haut supérieur en Afghanistan à bord de l’unique porte-avions nucléaire tricolore.
« Alors, quelle issue et dans quel délai ? »
« C’est
plus compliqué que ça : plus Poutine se sentira acculé vers une défaite,
plus il va devenir dangereux.
Je vous rappelle qu’il est gravement malade et bien soigné,
et qu’en plus il fera face à des oppositions de plus en plus marquées dans son
cercle restreint et dans la société civile au fil de ses reculades. »
« Malade,
malade, ça reste à voir », intervient Gustave en contre-point. « Il
y a une partie d’intoxication de sa part pour faire croire qu’il l’est et que
ce n’est pas la peine de le pousser dehors et ainsi d’alimenter le même
sentiment chez nous ! »
C’est vrai, admet Paul.
« Mais il est vraiment malade et il se sait condamné. Par son crabe ou par ses proches. Il a intégré cette donnée et il se sent prêt à rentrer dans l’Histoire en qualité de martyr de son pays.
Ça le glorifierait enfin.
Sauf qu’à vivre en reclus, enfermé dans ses bunkers, déconnecté des réalités, il ne prépare pas non plus vraiment l’avenir du pays, pas plus que sa succession : dans ces conditions, après lui, pourquoi pas un désert radioactif ? »
Rien
de rassurant, finalement…
« On
n’en est pas là, mais justement, ça ouvre des perspectives à d’autres. »
Autour de lui ?
« Pas seulement.
Vous me goûterez bien un peu des fromages du pays ?
Je vous conseille le brocciu. C’est de la brebis fraîche qui vient d’une bergerie de Corte.
Ça se mange nature, ou avec du sel, mais je le préfère avec du sucre, du miel ou de la confiture de figue… » indique Paul à ses convives.
« Ok,
et on fait quoi ici au juste, ce soir, commandant ? » questionne
Gustave.
« Eh bien d’abord déguster la gastronomie corse que vous ne connaissez pas et ensuite mettre en place une riposte décisive… »
Une riposte décisive ?
Les trois convives de Paul en restent bouche bée.
« Avec quels moyens, à trois contre une armée de plusieurs centaines de milliers d’hommes suréquipés ? » réagit Gustave en premier.
« Comment ça ? » interroge Julie.
« Pourquoi seulement trois ? » questionne Alexis à l’adresse de Gustave qui s’en mordrait presque la lèvre de l’avoir omise…
Le
plateau de fromage circule enfin autour de la grande table.
« D’un point de vue militaire, cette « opération spéciale » décidée par Moscou est une opportunité majeure pour les alliés de l’Otan de tester des armes nouvelles sans même envoyer un seul GI sur le territoire ukrainien risquer sa peau sous la bannière étoilée.
Certes, il y a bien des « boys » qui se sont
engagés à titre individuel, venus d’Angleterre, du Canada et des USA. Des « chiens
de guerre » qui aiment l’odeur du sang et de la poudre.
Plus quelques experts, analystes, agents de liaison et instructeurs qui accompagnent la mise en place des nouveaux équipements ukrainiens.
Nous-mêmes avons envoyé quelques pilotes chevronnés sur hydravion pour aider les Ukrainiens, mais je savais qu’ils ne risquaient pas de ne pas revenir.
Car passées les 76 premières heures de l’invasion vers Kiev et les villes du Sud et de la mer d’Azov, le régime de Zelensky n’étant pas tombé, lui-même refusant le « taxi » proposé par les USA pour l’exfiltrer, il a été décidé de réagir.
Non seulement à travers des sanctions inédites et sévères qui attaquent les fondamentaux de l’économie de Moscou pour de nombreuses années, mais aussi par la mise en place d’un soutien matériel des armes de l’Ukraine. »
Oui,
mais d’une part, les contre-mesures russes relatives aux hydrocarbures dont
sont friands les européens, auront eu un impact considérable sur les
populations de l’UE ouvrant le cycle d’une nouvelle crise économique au moment
de sortir de la crise sanitaire, précise encore Paul, et d’autre part, il aura
provoqué l’extension de l’Otan sur la frontière Nord de la Russie, complète
Alexis.
« Pas
seulement, » rajoute Gustave : « Nous avons été dans l’obligation
de renforcer militairement le flanc Est de l’Otan. Roumanie, Pologne, les États
Baltes. »
« Ce qui fait dire à certains qu’il s’agit d’un gigantesque piège dans lequel les Russes se sont précipités » rajoute Paul.
Comment ça ?
Tous les regards se tournent vers lui alors qu’il se sert de quelques de chèvre, le plateau étant revenu à sa portée.
« Je vous explique : l’Ukraine est un pays trop grand, trop exposé, avec trop de voisins ayant des revendications historiques sur son territoire, pour pouvoir choisir le chemin de la neutralité.
Il lui fallait donc choisir entre la Russie et l’OTAN.
Comme l’Ukraine avait déjà essayé la Russie, il lui fallait maintenant tenter
l’OTAN.
Effectivement, si l’Ukraine ne rentrait pas dans l’OTAN, elle serait sous contrôle russe d’ici à 10 à 12 ans. Car il est certain que la Russie voudrait réintégrer les pays de l’ex-URSS dans sa sphère d’influence, comme la Biélorussie et quelques autres en Asie centrale.
Cependant, jusque-là, une Ukraine dans l’OTAN est inacceptable pour la Russie et celle-ci préférerait faire la guerre à l’Ukraine plutôt que de laisser son voisin adhérer à l’alliance militaire de l’Ouest perçue à Moscou comme une menace au lieu de l’analyser comme une chance inouïe.
Et c’est exactement ce qui s’est passé.
D’autant que par ailleurs l’OTAN n’accepterait pas l’Ukraine en son sein avant qu’une guerre russo-ukrainienne n’ait lieu, une guerre dont il fallait que l’Ukraine sorte vainqueure, même si elle devait être dévastée pour cela et qu’elle récupère les territoires perdus : c’est dans les statuts de l’alliance.
En d’autres termes, il fallait que l’Ukraine soit prête à un sacrifice énorme, pour s’assurer ensuite d’être complètement détachée de la Russie. »
Osé
comme raisonnement…
« Dans
ce conflit, l’Ukraine ne pouvait être que soutenu activement par l’Occident
avec des armes, des équipements, de l’assistance, des nouvelles sanctions
contre la Russie, et même possiblement l’introduction d’un contingent de
l’OTAN, d’une zone d’exclusion aérienne, etc. car, et c’est le plus important,
il s’agit de l’opportunité, pour l’Occident, d’affaiblir durablement et en
profondeur la Russie pour qu’elle ne représente plus une menace pour ni pour
l’Europe ni pour les USA qui pourront alors se projeter sur le pacifique
occidental ».
Et
la prochaine étape serait l’entrée en guerre officielle de l’OTAN, par
exemple contre la Biélorussie, si elle devient un cobelligérant, avec la 101ème
division
aéroportée américaine, déjà déployée en Roumanie, en plus des contingents
français et de quelques autres, questionne Gustave ?
« Vous
verrez bien, mais ça laisse le temps à la 101ème de se déployer
tranquillement… »
« Je
vous rappelle qu’en octobre 2019, le président Zelensky annonçait alors
fièrement que l’Ukraine était prête pour reprendre le Donbass par la force.
S’ils avaient voulu provoquer la Russie, c’est exactement par là qu’il fallait
commencer.
Laisser la Russie attaquer la première était par ailleurs la
meilleure stratégie pour pouvoir ensuite endosser le rôle de la victime et
quémander le soutien de la terre entière contre l’agression de l’ogre russe et
ce jusqu’en Chine où Pékin se garde bien d’afficher un franc soutien à qui que
ce soit. Sauf à vendre un peu de matériel éculé contre du pétrole bon marché.
Il est d’ailleurs notable que, dans leur communication, les anglo-saxons insistent sur le fait que l’agression russe était absolument « non provoquée ». S’ils insistent si lourdement là-dessus, c’est parce que l’agression a au contraire bien été provoquée ! »
Admettons…
« Gageons
que la tentative de réanimer les accords de Minsk, avec la réunion du format
Normandie le 9 décembre 2019 à Paris, aura retardé quelque peu l’affrontement prévu
et probablement voulu. De quoi permettre aux Ukrainiens de se préparer…
Les Ukrainiens se sont prêtés à l’exercice imposé, en
apparence, mais comme d’habitude ils n’ont respecté aucun des engagements pris,
si ce n’est l’échange de prisonniers.
Vous aurez aussi tous noté que dès l’intronisation de Biden, fin janvier 2021, les provocations contre les intérêts russes reprenaient de plus belle, avec les persécutions judiciaires lancées contre Victor Medvetchuk, le leader de l’opposition favorable aux Accords de Minsk et à une politique de bon voisinage avec la Russie.
Le pouvoir ukrainien n’est pas « blanc de chez blanc ». Ça reste un monde de voyous, encore corrompus par ses mafias et oligarques et qui est encore loin d’être un État de droit comme l’exige l’UE.
La fermeture des chaines de TV d’opposition, dès le 2 février, avant la première offensive russe, allaient dans le même sens, comme le décret signé le 24 mars précédent autorisant la reprise de la Crimée par la force. En moins de deux mois, Zelensky avait finalement tenté le maximum pour provoquer la Russie.
Mais cette dernière n’attaquait toujours pas !
Par la suite, les États-Unis et l’Ukraine n’ont cessé de parler d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. C’est ainsi que le 1er septembre 2021, les États-Unis et l’Ukraine ont fait une déclaration commune de partenariat stratégique qui insistait lourdement sur la dimension sécuritaire. Ce travail débouchait le 10 novembre sur la mise à jour d’une charte commune signée initialement en 2008.
Du point de vue russe, la pression montait. Plus le temps passait, plus le soutien américain à l’Ukraine augmentait !
À quand les bombardiers stratégiques et les missiles américains déployés sur le territoire de l’Ukraine ? »
Ce
déroulé historique qui, vérification faite postérieurement par Alexis,
journaliste de formation, se révèle être exact, même si on avait oublié
entre-temps tous ces détails-là, éclaire le conflit en cours sous une autre
lumière…
Paul
continue : « Dans la même période, à l’automne, les Russes ont
alors sondé une dernière fois la volonté des Français et des Allemands pour
faire pression sur les Ukrainiens, agissant de telle sorte que ces derniers
négocient enfin avec les séparatistes dans le cadre des Accords de Minsk. Face
au refus franco-allemand, les Russes excédés ont fini par publier le 18
novembre les échanges diplomatiques avec Paris et Berlin. »
Un scandale diplomatique, tout le monde s’en souvient…
« Parallèlement, ils ont commencé à amasser des troupes aux frontières de l’Ukraine sous prétexte d’exercices, pour faire pression. Des réunions ont eu lieu en janvier et février 2022, mais elles se sont heurtées aux mêmes obstacles. Ni Paris ni Berlin n’ont voulu exercer de pressions sur Kiev, comme à l’accoutumée.
C’est là que les Russes ont définitivement pu conclure que
les Accords de Minsk étaient morts, faute de volonté politique des trois autres
signataires.
On se souvient aussi que lorsque Zelensky feignait de ne pas croire à l’invasion, en février 2022, il mentait, bien entendu. Il fallait juste éviter un exode des combattants potentiels dont on avait déjà prévu la mobilisation. »
Tout
le monde autour de la table opine et attend la suite de la démonstration de
Paul.
« Ensuite tout y passe. De la tentative du siège de Kiev à la destruction des infrastructures. On comprend d’autant mieux pourquoi les Russes n’ont pas eu la partie facile, puisque les Ukrainiens, et leurs alliés anglo-saxons, avaient prévu leurs moindres mouvements grâce aux satellites et aux avions espions. »
Comment Paul peut-il être aussi affirmatif sur tous ces points ?
Et puis le récit embraye sur l’extrait précédent que
vous avez découvert lundi dernier sur ce blog…
Pour
mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ
RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE «
NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Eh oui, je n’aurai pas rédigé cet opus-là de cette façon-là.
C’est comme ça.
Je vous rappelle qu’on est à bord d’Eurydice où « Charlotte » dîne fin août 2022 avec Julie, Alexis et l’amiral Morthe de l’Argentière, Gustave.
Et ils devisent tous les quatre sur la situation en Europe orientale avant de passer aux « choses sérieuses »…
Ces cadres de la base voudraient voir Poutine annoncer la mobilisation générale et utiliser des armes de destruction massive pour en finir au plus vite.
La libération de Besseda semble donc indiquer que Poutine tenterait d’apprendre de ses erreurs. »
Paul semble approuver le propos de celui qui était son haut supérieur en Afghanistan à bord de l’unique porte-avions nucléaire tricolore.
« Alors, quelle issue et dans quel délai ? »
C’est vrai, admet Paul.
« Mais il est vraiment malade et il se sait condamné. Par son crabe ou par ses proches. Il a intégré cette donnée et il se sent prêt à rentrer dans l’Histoire en qualité de martyr de son pays.
Sauf qu’à vivre en reclus, enfermé dans ses bunkers, déconnecté des réalités, il ne prépare pas non plus vraiment l’avenir du pays, pas plus que sa succession : dans ces conditions, après lui, pourquoi pas un désert radioactif ? »
Autour de lui ?
« Pas seulement.
Je vous conseille le brocciu. C’est de la brebis fraîche qui vient d’une bergerie de Corte.
Ça se mange nature, ou avec du sel, mais je le préfère avec du sucre, du miel ou de la confiture de figue… » indique Paul à ses convives.
« Eh bien d’abord déguster la gastronomie corse que vous ne connaissez pas et ensuite mettre en place une riposte décisive… »
Une riposte décisive ?
Les trois convives de Paul en restent bouche bée.
« Avec quels moyens, à trois contre une armée de plusieurs centaines de milliers d’hommes suréquipés ? » réagit Gustave en premier.
« Comment ça ? » interroge Julie.
« Pourquoi seulement trois ? » questionne Alexis à l’adresse de Gustave qui s’en mordrait presque la lèvre de l’avoir omise…
« D’un point de vue militaire, cette « opération spéciale » décidée par Moscou est une opportunité majeure pour les alliés de l’Otan de tester des armes nouvelles sans même envoyer un seul GI sur le territoire ukrainien risquer sa peau sous la bannière étoilée.
Plus quelques experts, analystes, agents de liaison et instructeurs qui accompagnent la mise en place des nouveaux équipements ukrainiens.
Nous-mêmes avons envoyé quelques pilotes chevronnés sur hydravion pour aider les Ukrainiens, mais je savais qu’ils ne risquaient pas de ne pas revenir.
Car passées les 76 premières heures de l’invasion vers Kiev et les villes du Sud et de la mer d’Azov, le régime de Zelensky n’étant pas tombé, lui-même refusant le « taxi » proposé par les USA pour l’exfiltrer, il a été décidé de réagir.
Non seulement à travers des sanctions inédites et sévères qui attaquent les fondamentaux de l’économie de Moscou pour de nombreuses années, mais aussi par la mise en place d’un soutien matériel des armes de l’Ukraine. »
« Ce qui fait dire à certains qu’il s’agit d’un gigantesque piège dans lequel les Russes se sont précipités » rajoute Paul.
Comment ça ?
Tous les regards se tournent vers lui alors qu’il se sert de quelques de chèvre, le plateau étant revenu à sa portée.
« Je vous explique : l’Ukraine est un pays trop grand, trop exposé, avec trop de voisins ayant des revendications historiques sur son territoire, pour pouvoir choisir le chemin de la neutralité.
Effectivement, si l’Ukraine ne rentrait pas dans l’OTAN, elle serait sous contrôle russe d’ici à 10 à 12 ans. Car il est certain que la Russie voudrait réintégrer les pays de l’ex-URSS dans sa sphère d’influence, comme la Biélorussie et quelques autres en Asie centrale.
Cependant, jusque-là, une Ukraine dans l’OTAN est inacceptable pour la Russie et celle-ci préférerait faire la guerre à l’Ukraine plutôt que de laisser son voisin adhérer à l’alliance militaire de l’Ouest perçue à Moscou comme une menace au lieu de l’analyser comme une chance inouïe.
Et c’est exactement ce qui s’est passé.
D’autant que par ailleurs l’OTAN n’accepterait pas l’Ukraine en son sein avant qu’une guerre russo-ukrainienne n’ait lieu, une guerre dont il fallait que l’Ukraine sorte vainqueure, même si elle devait être dévastée pour cela et qu’elle récupère les territoires perdus : c’est dans les statuts de l’alliance.
En d’autres termes, il fallait que l’Ukraine soit prête à un sacrifice énorme, pour s’assurer ensuite d’être complètement détachée de la Russie. »
Il est d’ailleurs notable que, dans leur communication, les anglo-saxons insistent sur le fait que l’agression russe était absolument « non provoquée ». S’ils insistent si lourdement là-dessus, c’est parce que l’agression a au contraire bien été provoquée ! »
Vous aurez aussi tous noté que dès l’intronisation de Biden, fin janvier 2021, les provocations contre les intérêts russes reprenaient de plus belle, avec les persécutions judiciaires lancées contre Victor Medvetchuk, le leader de l’opposition favorable aux Accords de Minsk et à une politique de bon voisinage avec la Russie.
Le pouvoir ukrainien n’est pas « blanc de chez blanc ». Ça reste un monde de voyous, encore corrompus par ses mafias et oligarques et qui est encore loin d’être un État de droit comme l’exige l’UE.
La fermeture des chaines de TV d’opposition, dès le 2 février, avant la première offensive russe, allaient dans le même sens, comme le décret signé le 24 mars précédent autorisant la reprise de la Crimée par la force. En moins de deux mois, Zelensky avait finalement tenté le maximum pour provoquer la Russie.
Mais cette dernière n’attaquait toujours pas !
Par la suite, les États-Unis et l’Ukraine n’ont cessé de parler d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. C’est ainsi que le 1er septembre 2021, les États-Unis et l’Ukraine ont fait une déclaration commune de partenariat stratégique qui insistait lourdement sur la dimension sécuritaire. Ce travail débouchait le 10 novembre sur la mise à jour d’une charte commune signée initialement en 2008.
Du point de vue russe, la pression montait. Plus le temps passait, plus le soutien américain à l’Ukraine augmentait !
À quand les bombardiers stratégiques et les missiles américains déployés sur le territoire de l’Ukraine ? »
Un scandale diplomatique, tout le monde s’en souvient…
« Parallèlement, ils ont commencé à amasser des troupes aux frontières de l’Ukraine sous prétexte d’exercices, pour faire pression. Des réunions ont eu lieu en janvier et février 2022, mais elles se sont heurtées aux mêmes obstacles. Ni Paris ni Berlin n’ont voulu exercer de pressions sur Kiev, comme à l’accoutumée.
On se souvient aussi que lorsque Zelensky feignait de ne pas croire à l’invasion, en février 2022, il mentait, bien entendu. Il fallait juste éviter un exode des combattants potentiels dont on avait déjà prévu la mobilisation. »
« Ensuite tout y passe. De la tentative du siège de Kiev à la destruction des infrastructures. On comprend d’autant mieux pourquoi les Russes n’ont pas eu la partie facile, puisque les Ukrainiens, et leurs alliés anglo-saxons, avaient prévu leurs moindres mouvements grâce aux satellites et aux avions espions. »
Comment Paul peut-il être aussi affirmatif sur tous ces points ?
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