Tariq Ramadan, Mediapart, « Charlie Hebdo » et consorts
Depuis les plaintes pour viol déposées par deux femmes
contre le conférencier musulman « Ta-trique-Rame-dame », le débat
médiatique s’envenimait et s’égaraient la semaine dernière entre de supposés «
complices » de l’islamisme et des opposants soupçonnés de racisme.
Aïe-ail-aille ! Que des sujets « difficiles »…
Hein, il n’y a pas plus important alors que la planète
qui s’échauffe tout naturellement, même qu’on en dépouille à tout-va les forces
vives du pays (et encore ailleurs) et que le chômage dérape une fois de plus…
Passons, passons…
Dans un éditorial paru le 15 novembre de la semaine
dépassée, le dessinateur et directeur de Charlie Hebdo, « Rice-le-survivant »,
accuse le directeur du site d’information Mediapart, « Edwige Pleyel »
(cette « horreur » subventionnée qui avait « encensé » l’assassin
de mon « Papa-à-moâ », celui qui me fait toujours frémir quand je l’évoque
… du temps où il œuvrait à « Libé » ce canard encore pire que les « journaleux »
du Monde, sans même connaître des circonstances… il faut aussi dire qu’il m’a
fallu plus de 15 ans d’enquête-personnelle pour en découvrir tous les dessous…
C’est vous dire que je ne les porte décidément pas dans mon cœur !), de « condamner à mort une deuxième fois » sa
rédaction en disant que le journal satirique prenait part à une campagne « générale » de « guerre aux musulmans »…
Il faut dire que ce serait lui donner une importance
disproportionnée, mais ma réaction a été toute autre : Ah bon, mes potes
musulmans sont en guerre ?
« Non !
Tu n’as rien compris, Infree. Tu confonds tout. Ce sont les gauloisiens qui
sont en guerre contre les musulmans… »
Ah bon… Je ne savais pas.
« Et « les
autres », ils sont morts une première fois, et donc une deuxième fois ?
On fait ça comment dans « la vraie-vie » ? »
« … ! »
C’est que « cette
phrase, “La une de Charlie Hebdo fait partie d’une campagne générale de guerre
aux musulmans”, nous ne la pardonnerons jamais. (…) Cette phrase n’est plus une opinion, c’est un appel au meurtre »,
accuse-t-il.
Pfft : Ils ne savent pas ce qu’est un « appel
au meurtre ». Moi j’en ai croisé… dans la vraie vie et je peux dire que ça
laisse des traces indélébiles dans la mémoire.
« La phrase que
me prête l’édito de Charlie n’a jamais existé », a réagi « Edwige Pleyel »
sur Twister, dénonçant une « pure
manipulation ».
Bon alors quoi ? Ils ne savent pas lire le « francilien-natif »,
ni l’un ni l’autre : C’est que ce serait assez fréquent, finalement…
Alors je me suis renseigné : Le journal satirique
avait publié en une, le mercredi 8 novembre, un dessin se moquant du site
d’information et de son directeur, avec pour titre « Affaire Ramadan, Mediapart révèle : on ne savait pas », en référence au bandeur « penseur » musulman
« Ta-trique-Rame-dame », objet de deux plaintes pour viol.
Bon, avec un patronyme pareil, ça m’aurait été étonné
qu’il fut bouddhiste…
Mais ne sait-on jamais, aussi…
Réagissant à cette caricature, « Edwige Pleyel »
avait estimé sur « Trance-Intox » qu’elle faisait « partie
d’une campagne plus générale (…) pour
en revenir à leur obsession : la guerre aux musulmans, la diabolisation de tout ce
qui concerne l’islam et les musulmans ».
Il faut dire que le bandeur « penseur »
suisse (qui porte bien son nom), 55 ans, petit-fils du fondateur de la
confrérie égyptienne des Frères musulmans, fait face à de multiples accusations
d’ordre sexuel depuis trois semaines, et qu’il en a ras-la-braguette : On
peut comprendre !
Deux plaintes pour viol ont été déposées en « gauloisie-sexuelle »
à son encontre. Première à accuser publiquement de viol, l’ancienne salafiste
devenue militante féministe et laïque, Henda Ayari, parle d’« emprise mentale ».
La pôvre-chérie… Aurait-elle été affublée d’un « esprit-faible »
par Le « Créateur » ? Je ne veux même pas le croire… puisqu’elle
réagit enfin !
Dans son bouquin paru l’année dernière (en novembre
2016), elle décrivait son agression en 2012 dans un hôtel parisien, sans
toutefois révéler le nom de son auteur, affirmant qu’il avait « très largement profité de (sa) faiblesse » alors qu’elle avait besoin
de s’« appuyer sur un guide éclairé
».
Bé, ça dépend des « lumières-reçues », que j’en
dis…
Maintenant, quand il s’agit de viol – vous connaissez
mon point de vue personnel – il s’agit d’une abomination contre-nature qui
mérite les meilleurs traitements judiciaires (ou médicaux quand il s’agit de
soigner au Viagra les pédophiles… comme il y a eu encore peu de-ci-delà).
Une autre plaignante, entendue par la police le 9
novembre, accuse le même de l’avoir violée dans un hôtel à Lyon en octobre
2009. Depuis, un quotidien suisse a également relayé des témoignages d’abus
sexuels sur des mineurs le visant.
Ça, c’est encore les retombées de ma
tranche de bacon-anglicane…
Bé ça dégénère grave, là, alors que je pensais que l’hystérie
allait se calmer.
C’est qu’au passage, une vaste enquête en cinq volets
que lui avait consacrée le site Mediapart en 2016 ne faisait aucune mention ni
de ces abus, ni même de sa réputation de « dragueur
» parfois lourdement insistant avec les femmes. Tout juste le journaliste
évoque-t-il son caractère « bon vivant
». D’où les accusations de « complicités
» entre le journal et le conférencier proférées par l’ancien premier ministre « Menuet-Valse »,
ou de « complaisance » par d’autres.
De son côté, « Tariq-le-branleur » dénonce
« une campagne de calomnie » et il a
déposé une plainte pour subornation de témoin.
Et comme d’hab’, au fil des jours, ça dérape : Il
n’est même plus question de libération de la parole des femmes, ni de mettre un
prédicateur religieux très conservateur devant ses responsabilités, ni même de
questionner son discours pourtant très problématique… Une fois de plus, et dès
lors qu’il s’agit d’islam, chacun semble devoir prendre position « pour » ou «
contre » l’islam, l’islamisme, voire les musulmans.
Bé moi je refuse.
Je ne peux pas accepter de devenir « sectaire ».
Pourtant, maintenant on en vient à dénoncer un « racisme d’État » : « L’islamisme, en tant que tel, n’est pas en
soi une chose grave, c’est un phénomène qu’il faut comprendre et expliquer »,
assimilable, dans cette affaire, à un « moment
d’islamophobie fort ».
Notez que quand ça devient « déviant », ça
se traduit par des marées d’hémoglobine jusque sur vos trottoirs. Mais « pas d’amalgame »
hein !
Sur l’autre bord, une autre essayiste et militante
laïque en vient à être suspectée d’être à l’origine des révélations. Quant à
l’ancien premier ministre « Menuet-Valse », il défend son « droit » et même son « devoir » de se « battre contre l’idéologie qui a façonné le terrorisme » : « Je veux qu’ils reculent, je veux qu’ils
rendent gorge, je veux qu’ils soient écartés du débat public. Non pas par l’interdiction,
ce n’est pas le sujet. Mais qu’ils perdent, qu’ils perdent ce combat, cette
bataille d’idées ».
Mais où donc vont se nicher les « coups-de-queue »
non-consentis ?
Une affaire de civilisation ?
Non, juste une affaire de « fats », d’égos
surdimensionnés, une fois de plus.
J’en veux pour preuve les délires « post-affaire-Merah ».
Souvenez-vous, le premier texte est une longue tribune
de « Baie-Hache-aile » (que j’ai également du mal à supporter) s’en prenant
longuement à l’avocat le plus médiatique de la
défense, maître Eric
Dupond-Moretti.
Il a été publié le 13 novembre sur les sites « La Règle du jeu »
et « Le Point.fr ».
Le second est la réponse de l’avocat, bien
plus succinct : La verve professionnelle habituelle du ténor du barreau
est couchée sur le papier, le 15 novembre, et a rapidement été
partagée, retwistée et commentée.
Pour le premier la défense « réussie » du frère du
terroriste – qui a été jugé coupable d’association de malfaiteurs en lien avec
une entreprise terroriste, mais dont la complicité dans les tueries commises
par Mohamed Merah en 2012 n’a pas été établie – ne tient que dans la façon
qu’il a eue de l’incarner et de la justifier. Le passage de l’avocat sur « Inter-Intox »,
le 3 novembre, au lendemain du verdict, aurait assez énervé le soi-disant philosophe
pour qu’il consacre toute sa chronique hebdomadaire à cet « “acquitator” médiatique » qui pèche par
« excès de vanité ».
Hein, quand je disais qu’il s’agit d’une affaire de « fats »…
« N’est pas
“avocat dostoïevskien” qui veut. Et il y avait quelque chose de pathétique dans
cette attitude victimaire et narcissique », écrit-il, ne supportant à
l’évidence pas « (les) excès locutoires
et (les) facilités d’épitoge » de
l’avocat et cet « absurde numéro de
donquichottisme où le plaideur s’invente des moulins ». Quant à comparer ce
procès à celui de nazis à Nuremberg, qui aurait même été « d’une certaine façon plus digne », ça l’énerve grave.
« Chaque fois
qu’on le place face à ses contradictions ou, s’agissant de la phrase de Camus choisissant
“sa mère” contre “la justice”, à l’évidence de son inculture, il hausse le ton,
lève le doigt et détecte, triomphal, les prémices d’un déni de droit. ».
Des « excès de
vanité » impensables, qu’il n’avait jamais, jamais, jamais vus « chez Badinter (…), Henri Leclerc (…), ni chez
Thierry Lévy ». Façon de bien signifier à l’avocat l’écart qui le sépare, à
ses yeux, de ceux qui étaient « l’honneur
de la profession ».
Au moins, j’apprends des « mots-nouveaux »,
même si je n’en comprends pas le sens…
La réponse du « baveux » vilipendé délivre
quelques uppercuts littéraires bien sentis en retour. Il avait décrit ce procès
comme étant « le plus difficile de (sa)
carrière », la « surenchère médiatique » ayant notamment abouti à des menaces contre
lui et même contre sa famille.
M° Leclerc aussi, quand il défendait celui que les
médias avait volontiers condamné dans l’affaire Richard
Roman.
Et il faut lire sa réponse cinglante dans ce contexte.
La dose d’ironie est conséquente – « la
modestie naturelle » et « les
chemises Charvet toujours ouvertes et toujours parfaitement blanches » sont
citées – mais celle de colère froide, contenue.
« Je vous
interdis de disserter publiquement sur ma sincérité et ses élans sans même me
connaître », écrit l’avocat, qui s’amuse de la situation.
« Il est presque
doux de recevoir des leçons de morale de celui qui, dans tous les domaines, se
veut, depuis de trop longues années, l’arbitre des élégances. »
Pan dans les dents !
« Sur le fond
vous démontrez que vous ne connaissez rien aux droits de la défense », et «
plutôt que d’appeler à la rescousse de
votre mépris mes amis, relisez les œuvres de BOTUL,
qui a beaucoup écrit sur le rôle de l’avocat ».
Référence gratuite et à peine voilée aux délires du « philosophe »…
« Le 3 mai 1936,
Magritte a écrit au critique Dupierroux qu’il n’était qu’“une vieille pompe à
merde”, je n’ai, hélas ni le talent ni l’audace de Magritte. »
C’est marrant, « Bé-Hache-Aile » n’a même pas
cité « ma
cousine », celle qui m’a engueulé comme du poisson pourri, à la
suite de mon post-ancien sur son « heure
de gloire ».
Mauvais, va !
Depuis, elle cherche à se rabibocher avec moi et
je ne sais pas encore pourquoi.
Mais pour en revenir aux « pompes-à-merde »
du moment, j’avoue que cet épisode-là de la vie de mon pays (celui que j’aime
tant et qui me le rend si mal…) m’a réjoui le neurone-en-exil : On y a
toujours le verbe haut et la pensée au niveau-de-la-braguette, constate-je.
Ou alors, c’est que je n’ai rien compris…
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