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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 29 novembre 2017

Tiens donc : En voilà un qui lit aussi mes petits-posts



Et en tire quelques bonnes conséquences
 
Il s’agit de Patrick Artus, le chef économiste de Natixis. Bon d’accord, il se répète un peu dans son laïus : Il pense peut-être que c’est plus convaincant. Il ne sait pas que c’est vrai, mais seulement avec des mots différents : Un « truc » appris de Roger-Gérard Schanzenberg, un de mes profs de « sciences-Pô », plus jeune agrégé des universités à l’époque qui a fini, sous-ministre et vice-président de je ne sais plus quel « think-tank » de « gôche bien-pensante » de chez les héritiers radicaux.
Lesquels, Valoisiens, de gôche ou d’ailleurs, ils sont tellement nombreux à porter la bonne parole, que je n’en ai plus aucune idée.
Bon lui, c’est trois, quatre, cinq fois qu’il disait la même chose dans la même phrase, mais à chaque fois avec des mots différents comme pour souligner les différentes nuances…
Très didactique, finalement.
Pas Artus.
 
Vous vous souvenez peut-être, soit à travers mes posts sur les déclinistes ou ceux de la rubrique « éco-po » que pour moi, l’économie de l’avenir c’est trois tiers qui se valent.
Un gros tiers d’activité économique dite « de proximité », qui va du marchand de journal à l’administration pue-blique (la poste, les impôts, tout ça…) ;
Un autre tiers d’activité « de niche » : Une entreprise qui vit d’une gamme de produits (ou de service) plus ou moins large mais de toute façon spécialisée. Pour survivre, elle s’appuie sur l’économie de proximité, mais également sur son « attractivité » (le prix pour des produits standardisés), voire « innovante » ;
Le troisième tiers regroupe les entreprises « globalisées ». Dans le temps, on disait « transnationales ». Leur marché est mondial, leurs implantations et investissements aussi. Elles produisent là où c’est le plus commode, parfois le moins cher, et vendent là où elles font le plus de marge.
Et puis d’un « quatrième tiers », des entreprises spécialement « innovantes » qui te vous inventes le « boulon de 12 » qu’on se demande comment l’humanité a pu s’en passer jusque-là.
Les « GAFAm », girafes et autres licornes n’existaient pas encore au moment où j’avais compris tout ça, mais elles ont parfaitement compris de quoi que comment et où il « fallait-faire » pour dépasser les meilleures capitalisations mondiales.
 
Artus lui en tire la conséquence fiscale logique en distinguant – et ce n’est pas kon – les entreprises « mobiles » et celles qui ne le sont pas.
Et naturellement, ça reste intelligent et intelligible.
 
« La volonté des États d’attirer les richesses se traduit par une fiscalité généreuse pour ce qui est mobile et plus sévère pour ce qui ne l’est pas. Une révolution dont on n’a pas encore pris toute la mesure. »
Mais si, on sait déjà.
« Les  « Paradise Papers » après les  « Panama Papers » ont attiré l’attention sur les vastes possibilités de fraude fiscale et d’optimisation fiscale qui subsistent. Mais, même si ces phénomènes sont importants et doivent être combattus, ils ne sont qu’un exemple d’un problème beaucoup plus grave : l’incapacité croissante des États à taxer ce qui est mobile, c’est-à-dire le capital, le travail qualifié, les profits des multinationales, les grandes fortunes… »
Attention de ne pas confondre « fraude » qui reste marginale, et « optimisation » qui mobilise beaucoup de monde et de compétence mais se doit d’éviter la ligne-jaune de la fraude, justement.
C’est pour cette raison que c’est si « technique »…
 
« La cause essentielle de cette incapacité n’est pas la fraude, mais bien la concurrence fiscale entre les États. »
Exact !
« Celle-ci les pousse à mettre en place une taxation de plus en plus attrayante de ce qui est mobile et conduit à ce que ce soit de plus en plus les seuls facteurs immobiles de production  (logement, travail non qualifié) ou les seules bases fiscales non-délocalisables (consommation, chiffres d'affaires) qui soient taxés. »
Eh oui !
« Les pays de l’OCDE se livrent une concurrence accrue pour attirer les facteurs mobiles de production (capital, investissements des entreprises, travail qualifié) ou pour être le lieu où sont déclarés les profits de multinationales. Or, la fiscalité est un instrument efficace pour parvenir à ces fins. »
Pas bien sûr, justement…
 
« On peut agir sur la taxation du revenu du capital (la « Gauloisie-fiscale » est aujourd’hui en train de mettre en place une baisse substantielle de cette taxation), sur celle des profits des entreprises (les États-Unis s’apprêtent à baisser fortement, de 35 % à 20 % probablement, le taux d’imposition des profits) ou sur celle des hauts revenus et « Trompe » s’apprête à baisser le taux marginal de l'impôt sur le revenu.
L’observation des évolutions passées montre que la concurrence fiscale concernant la taxation des profits des entreprises est forte depuis longtemps (le taux moyen pour l’ensemble des pays de l’OCDE est passé de 37 % en 1998 à 26 % aujourd’hui). Elle commence seulement en ce qui concerne la taxation des revenus du capital ou des plus hauts revenus. »
À mon humble sens, ça va plus loin…
 
« Que se passe-t-il quand la concurrence fiscale s’installe entre les pays en ce qui concerne tout ce qui est mobile ? La théorie est assez claire. Dans un modèle simple de concurrence fiscale entre les pays, à l’équilibre non coopératif, le taux de taxation des facteurs mobiles de production (capital, travail qualifié) et des profits délocalisables converge vers zéro.
Chaque pays essaie d’attirer ces facteurs mobiles en baissant les taux d’imposition, et, les autres pays utilisant la même politique, les taux d’imposition de ce qui est mobile diminuent sans cesse. »
Sauf que c’est bien plus complexe que ça.
 
D’ailleurs, il l’esquisse lui-même : « La première conséquence de cette évolution est une hausse de la taxation des facteurs immobiles de production (logements, travail non qualifié) ou de la consommation. Cette hausse accroît les inégalités (taxation plus élevée des bas salaires, de la consommation, hausse des prix de l’immobilier et des loyers en réaction à la baisse de la taxation des logements). Une fiscalité « compétitive » n’est donc pas du tout une fiscalité redistributive. »
Certes : Ça ne l’a jamais été.
 
Et d’exposer que : « On peut aussi observer le retour à des formes archaïques de fiscalité : la taxation des chiffres d’affaires (non délocalisables) pour les Gafa à la place de la taxation des profits (délocalisables) en est un bon exemple.
Chaque pays est bien sûr poussé à mener une politique fiscale « compétitive » pour résister à la concurrence. Mais il faut comprendre que cette politique conduit inexorablement à la baisse continuelle de la taxation de ce qui est mobile (capital, travail qualifié, profits) et à la concentration des impôts sur ce qui est immobile (logement, consommation, travail peu qualifié), avec les effets négatifs évidents sur les inégalités, sur le coût du travail peu qualifié, avec les distorsions induites dans les choix économiques (si le capital financier par exemple est beaucoup moins taxé que le capital immobilier, les profits beaucoup moins taxés que les salaires). »
Parfaitement et ça va encore s’accentuer.
 
Et de conclure un peu péremptoirement que : « Les évolutions récentes de la fiscalité en France vont bien dans ce sens d’une fiscalité « compétitive » : baisse de la taxation des actifs financiers, du revenu du capital, des profits des entreprises ; taxation qui se concentre sur les salaires, les retraites, l'immobilier, la consommation. »
Bon, il plaide bien sûr pour sa chapelle : Venez-y me voir, moi l’épargne investie en actifs financiers, c’est mon métier.
 
Ce qui me fait doucement rigoler, naturellement. Il est comme « Jupiter » qui croit qu’on peut faire tourner une boutique rien que parce qu’on est banquier et qu’on dispose du cash des « épargnants ».
Faux !
Un banquier, ça ne sait rien faire. Ça vend de l’argent, en réalité du temps (time is money) qu’il n’a pas nécessairement (critères Bâle III obligent) telle que s’en est de la « création monétaire », à charge pour l’entrepreneur de le transformer par la magie d’entreprendre en cash sonnant et trébuchant… à terme.
C’est uniquement sur les termes (et la solvabilité desdits clients des banquiers) qu’il y a création de valeur.
Le reste, c’est « fouzy » ce que tu veux, même que depuis 2009, les banquiers centraux en ont mis tellement que ça n’a plus rien à voir avec le niveau réel des volumes d’activité de la « vraie-économie ».
 
Et dans le tas, le rôle de l’État, des États, c’est d’en siphonner un maximum pour en remettre dans les rouages à travers les salaires de ses agents et les commandes publiques… vers les entreprises.
Une nationalisation rampante et perpétuelle.
Et dans le tas, ceux qui s’en sortent le mieux, ce sont effectivement les entreprises « mobiles », celles qui « ne sont pas là ».
Alors on se rabat sur celles et ceux « qui restent » un peu konnement.
Un peu seulement, parce qu’elles et ils ne peuvent pas faire autrement : Leur résidence, leur marché « de proximité », « leurs niches » les y réduisant.
Et ce que Artus ne voit pas bien, pas plus que « Jupiter », c’est que si l’on surtaxe les « restants », un jour on ne pourra plus les loger (activités et bonshommes avec leurs bonnes-femmes), qu’on ne pourra plus les nourrir et encore moins les soigner, faute de ressources suffisantes.
En bref, c’est une impasse (fiscale et financière) et j’avoue que ça, je ne l’avais pas vu.
Mais rassurez-vous, c’est en cours !

2 commentaires:

  1. Parmi les solutions pour rétablir les comptes publics et inciter les entreprises à rester ou revenir sur le territoire gaulois il y a la Cotisation sociale sur les produits manufacturés.

    Vont-ils y penser ?...

    Bien à vous !...

    Haddock

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    Réponses
    1. Non bien sûr : Bien trop simple pour eux !

      Il y en a d'autres, notamment réduire les dépenses.
      On devrait penser à mettre un plafond : 15 % du PIB pour les dépenses publiques de l'Etat et de ses démembrements, 20 % du PIB pour les dépenses sociales.
      Vous verrez alors - et c'est mécanique - que le PIB enflera, ce qui redonnera des marges non seulement pour réduire les déficit, mais également l'endettement qui pèse sur nos gosses.

      "Mécanique" parce qu'aujourd'hui, quand on compte le PIB et vous savez qu'il y a deux façon de le faire (par le haut et par le bas), les dépenses publiques sont normalement (hors les déficits) exactement compensées par les recettes des prélèvements obligatoires.
      Vous réduisez la dépense, automatiquement, c'est du moins pour la PIB, mais du coup vous réduisez les recettes décaissées et c'est du plus pour le PIB.
      Or, à taux égal, une assiette plus large donne à la fois plus de croissance du PIB, mais du coup plus de "recettes" en valeur absolue.
      C'est mathématique, mais personne hors "Mad-Lin" n'y a pensé.

      Quand même curieux cet autisme généralisé, non ?
      Notez qu'il s'explique par la formation de tous ces "messieurs/dames", pour qui plus ils en ont sous le coude, plus ils sont "importants". Et comme eux se disent l'expression de la volonté populaire, ils sont censés faire beaucoup, beaucoup mieux que tous les autres.
      Donc, ils ne décramponnent pas et c'est ce qui tue le pays tout entier !

      La "CSPM" n'est qu'un cautère opportuniste pour provoquer une relocalisation, c'est vrai de le souligner, mais doit disparaître par obsolescence au fil du temps et de sa réussite.
      Pas une solution pérenne, même si elle me paraît indispensable dans l'immédiat.

      Bien à vous !

      I-Cube

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