Vous avez des bouffées d’angoisse ?
La science (britannique) s’occupe de vous !
Vous avez mangé de la « panse de brebis-farcie »
préalablement au Christmas-pudding religieusement conservé depuis l’année
dernière et servis en votre honneur, ou un bon bol de gelée-rose ou verte toute
fraîche et encore gélatineuse, que la cuillère ne rentre pas dedans ?
Et, après l’angoisse gustative, ça vous a donné des
envies de ruminer des idées noires pour le reste de la journée du lendemain ?
Bon, il faut dire qu’il y a de quoi… sauf à être né « british ».
Les scientifiques britanniques pensent à vous et ont
peut-être une solution : Ils ont trouvé que les personnes ayant le plus de Gaba
dans une région du cerveau arrivent mieux à bloquer des pensées indésirables…
Fabuleuse découverte, n’est-ce pas !
La rumination et les pensées négatives persistantes
sont des symptômes associés à des maladies gastriques et psychiatriques comme
la dépression ou la schizophrénie.
Or, le Gaba semble bloquer les pensées indésirables.
En conséquence de quoi, ils en concluent vertement qu’une
nouvelle piste thérapeutique consisterait à augmenter l’activité de ce
neurotransmetteur dans l’hippocampe.
Pour se sentir « bien dans sa tête », il serait
essentiel de pouvoir se libérer de pensées négatives. Les souvenirs intrusifs
ou les images chocs (d’une brebis égorgée, d’un pudding à attaquer à la
scie-circulaire) que l’on ne peut pas bloquer dans son esprit, les
hallucinations érotiques provoquées par la fameuse « jelly », les
soucis récurrents sont fréquents dans divers troubles du stress,
post-traumatique ou non, la dépression, l’anxiété…
Bref, les syndromes de la vache folle (et pas de
rire), une spécialité britannique, je vous le confirme.
Ces scientifiques-là pensent que l’incapacité à bloquer
ces pensées indésirables reflète un manque de contrôle du cortex préfrontal.
Mais cette incapacité pourrait aussi être liée à une hyperactivité de l’hippocampe,
une région du cerveau importante pour la mémoire. En effet, le stress
post-traumatique et la dépression s’accompagnent souvent d’une hyperactivité de
l'hippocampe : Faut-il être astucieux, en déduis-je apprenant ce nouveau
prodige de la médecine.
Oui, mais quel dysfonctionnement pourrait expliquer
que certaines personnes n’arrivent pas à bloquer leurs idées noires ?
Pour en savoir un peu plus, ces chercheurs ont mené
des expériences sur de jeunes adultes en bonne santé. Les participants ont
passé plusieurs tests au cours desquels ils devaient essayer de stopper des
pensées indésirables. Par exemple, dans une expérience, ils apprenaient à
associer des mots par paires. Mais, parfois, par un signal coloré, il leur
était demandé de ne pas se souvenir de certains mots (un truc pas si facile
avec mon si pauvre vocabulaire-natif) : Ils devaient se rappeler les
associations de mots sur fond vert mais pas sur fond rouge.
Moâ, j’utilise la touche « suppr »…
Plus simple.
Ils ont ensuite suivi l’activité cérébrale des
participants par une IRM fonctionnelle et une spectroscopie par résonance magnétique.
Le « truc » simple quand il y a tant de
patients qui poireautent pour se faire soigner ou seulement être soulagés dans
leurs souffrances quotidiennes et que les machines en nombre si insuffisant ne
sont pas saturées, tel que pour se soigner, il vaut mieux prendre l’Eurostar et
RDV à Calais ou quartier « Gare-du-nord » pour la journée. Ils se
sont alors aperçus que les personnes qui avaient le plus de Gaba dans l’hippocampe
réussissaient le mieux à bloquer des pensées indésirables.
J’admire la portée de ses études… scientifiques.
Oui, mais qu’est-ce que c’est que le « Gaba » ?
Je me suis renseigné pour vous : Le « Gaba » ou « acide γ-aminobutyrique »
est un neurotransmetteur inhibiteur du cerveau : Quand il est libéré par un
neurone au niveau d’une synapse, il inhibe l’activité du neurone suivant.
Un coupe-circuit, en somme.
Ces résultats suggèrent que les neurones de
l'hippocampe qui libèrent du Gaba contrôlent les pensées intrusives et que l’hyperactivité
de l’hippocampe peut provenir d’un dysfonctionnement de ces neurones. Les neurones
qui libèrent du Gaba dans l’hippocampe sont des interneurones Gaba-ergiques en
contact avec des centaines de neurones. Ils sont notoirement connus pour jouer
un rôle dans l’apprentissage et l’intégration d’informations ai-je cru comprendre
en découvrant l’existence de toutes ses « pustules-là ».
Une découverte qui pourrait aider à mieux comprendre
certaines pathologies, comme la schizophrénie ou le stress post-traumatique, où
les patients ne peuvent s’empêcher de ruminer leurs pensées. Elle pourrait
aussi permettre de trouver de nouvelles approches pour traiter ces troubles : Il
faudrait pour cela améliorer l’activité du Gaba dans l’hippocampe des patients.
On n’en est pas encore là, figurez-vous, mais ça reste
encourageant pour les victimes collatérales d’attentats, par exemple, ou ma
pomme devant la gastronomie anglaise dans ce qu’elle a de plus exceptionnelle.
Notez qu’en lisant ça (enfin… en le décryptant, un
dico à la main, et encore, j’ai peut-être fait des contresens sans le savoir),
j’ai immanquablement pensé au sirop « Typhon »,
l’universelle panacée de l’ami Richard Anthony.
Figurez-vous que ça existe : La gnole du « cousin
Dumé » en est, et avant lui, son grand-père en refilait à ma grand-mère (celle
de mon cimetière) sous le manteau et avec d’infinies précautions.
Une goute sur un sucre et ça soignait tout quand j’étais
gamin-imberbe.
Depuis que j’ai du poil au menton (et aussi ailleurs…),
une bouteille à deux, que ça te débloque la production de « Gaba »
pour plusieurs semaines.
Garanti !
Et même pas mal aux cheveux le lendemain, en plus.
Un point important qui méritait d’être signalé entre
deux découvertes spatiales et cosmologiques du moment.
Bonne fin de journée à toutes et à tous !
I3
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