Né de l’innommable
Une attaque au camion pick-up a frappé Manhattan,
mardi 31, une belle journée ensoleillée, jour d’Halloween, cette pratique
païenne et iconoclaste du bon peuple des américains à se faire peur la veille
de la Toussaint…
L’innommable tient une nouvelle fois dans cette
volonté aveugle de tuer au nom d’une religion radicalisée qui démontre immanquablement
que, finalement, depuis les « sacrifices » antiques et même aztèques,
l’humanité n’a pas bien évolué entre-temps…
Toujours aussi « barbare », toujours autant « inhumaine ».
Le mode opératoire, à savoir l’utilisation d’un
véhicule comme arme par destination par un terroriste, est désormais bien
connu. Cette fois-ci, il s’agit d’un Ouzbek de 29 ans arrivé aux États-Unis en
2010, qui dispose d’un titre de séjour permanent, la « carte verte »,
et travaillait comme chauffeur pour Uber.
Lui se fait soigner en attendant le verdict de ses
futurs juges, alors que huit personnes sont tuées et onze autres blessées.
Une attaque qualifiée de terroriste par les autorités
américaines qui est le premier attentat meurtrier depuis le 11 Septembre 2001 dans
l’enceinte de la « grosse-pomme ».
Il est 15 heures, la ville se prépare pour la grande
parade d’Halloween qui doit avoir lieu le soir même. Et il y a beaucoup de
monde dans les rues.
Le terroriste arrive de l’Houston Street, s’engage sur
un itinéraire mixte piétons/cycles parallèle à West Street qui longe le fleuve
Husdon, dans le quartier de Tribeca. La promenade se trouve non loin du World
Trade Center où se situaient les deux tours percutées par deux avions de ligne
en septembre 2001.
Le pick-up de location s’engage sur la voie et fauche
des promeneurs à pied ou à vélo. Il tue huit personnes en blesse onze autres
avec sa « voiture-bélier ».
Et il continue sa route en direction du sud vers « Ground
Zero ».
Au croisement avec Chamber Street, son véhicule entre
en collision avec un bus scolaire dont plusieurs occupants seront blessés.
L’individu sort de son véhicule endommagé. L’incroyable :
Il tient en main deux armes, un fusil à air comprimé et d’un fusil de paintball,
censé donc tirer des billes de peintures…
Selon plusieurs médias américains, l’homme aurait crié
« Allahou Akhbar » (Dieu
est grand) en sortant de son véhicule.
Quelle salissure ignominieuse, sacrilège blasphématoire
pour tous mes potes musulmans (et même les autres) !
Un policier de faction dans le secteur tire sur le
suspect depuis le carrefour alors que l’homme court dans sa direction. Il le
blesse à l’abdomen.
L’assaillant s’effondre et est conduit vers un hôpital
local où il est opéré. Son état est critique, mais ses jours ne sont pas en
danger.
Ils le seront plus tard, alors que « Mac-Donald-Trompe »
est le premier à réclamer sa mise à mort !
Quel kon ! Et en faire un martyr ?
Non, non : Qu’il aille témoigner auprès de son
dieu-sanguinaire de la déchéance que représente de très nombreuses décennie à
survivre en quartier de « haute-sécurité » comme savent les faire les
américains !
Très vite on sait que selon les médias américains, une
note manuscrite écrite en anglais a été retrouvée dans le véhicule. Le
terroriste y confirmerait son allégeance à Daech.
Et qui donc a payé le « prix du sang » au
nom de cette allégeance-là ?
Cinq argentins originaires de la ville de Rosario
située à 300 kms au sud de Buenos Aires, âgés de 48 à 50 ans, venus célébrer
leur 30ème anniversaire de fin d’études et une Belge. Elle était
originaire de Roulers, dans les Flandres. Elle visitait New York en compagnie
de sa sœur et de sa mère…
Dérisoire.
Eh bien, vous savez quoi ? L’incroyable, c’est
que la terreur n’a absolument pas pas
gagné les habitants du quartier, pas plus que ceux de la ville ni des nombreux
touristes venus jusque-là…
Là où nous, les « Orgueilleux-&-fiers-Gauloisiens-intransigeants »
organisons sous la férule de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » un « G80 »
des chefs d’État et de gouvernement de soutien en 48 heures, plus presque deux
millions de personnes à piétiner sur les boulevards à la suite des attentats
du Bataclan et du « stade-de-Gauloisie », les new-yorkais,
eux, persistent à faire la « fête-à-se-faire-peur » !
C’est dingue, c’est encore plus fort que les barcelonais
et leur « même
pas peur », plus fort que les « cellules-psychologiques »
dressées sur la Promenade-des-anglais,
plus fort que le flegme-britannique, que la panique des autorités bavaroises,
que les pagailles de Bagdad, Beyrouth, Damas, et même indonésiennes, marocaines,
égyptiennes, tunisiennes et j’en passe…
Là, chapeau-bas les meks… vraiment !
Vous me soufflez.
« Je n’ai
jamais raté un Halloween de ma vie. Je ne veux pas que cet événement gâche
l’esprit de cette fête », indique un lycéen de 17 ans, vêtu d’un
costume d’éléphant.
« On n’a
pas du tout peur » affirment des familles déguisées des pieds à la
tête marchent le long des camions de chaînes de télévision, garés en nombre
dans les rues pour couvrir l’événement, sans y prêter attention. Enfants aux
costumes de sorcières ou super-héros, adolescents aux masques de monstres, tous
arborent la même excitation.
Deux jeunes filles du quartier ont quant à elles hâte d’enfiler
leur tenue de soirée ! Elles marchent près du lieu du drame d’un pas
pressé. Pour elles, cet attentat est seulement une source de colère et de
frustration indolente et « décalée » : « Je ne peux pas rentrer chez moi, le quartier
est bouclé, et je ne veux pas rater la quête d’Halloween ».
« On n’a
pas du tout peur. Ma grand-mère a l’habitude de dire que la foudre ne tombe jamais
deux fois au même endroit »…
D’autres « plus âgés », qui ont vécu les
attentats du 11 septembre, affirment comme cette dame que le drame n’aura pas
d’impact concret sur ses habitudes : « Je
me déplace à vélo, je roule souvent sur la piste cyclable sur laquelle la
camionnette a foncé, et je continuerai. »
« Nous
sommes des New-Yorkais », résume une autre femme : « Pour nous, la vie continue quoi qu’il arrive »,
avec ses tracas du quotidien, ses difficultés routières, sa délinquance
perpétuelle.
« C’est
tragique mais de toute façon, il y a toujours des gens qui se font tirer
dessus. L’acte a été qualifié de terroriste mais qu’est-ce que cela veut dire,
en fait ? »
Une accoutumance ?
Jamais pour ma part : Je ne peux pas.
Alors les New-Yorkais ont fait leur défilé d’Halloween.
Quelques heures après l’attaque terroriste, la 6ème
Avenue fourmillera de fantômes, de zombies, de squelettes, de sorciers et de
morts brandissant leur faux…
Des milliers de New-Yorkais sont venus défiler au son
des tambours à la grande parade d’Halloween de Greenwich Village, qui se tient
à quelques pâtés de maison de la scène de carnage. Selon les habitués, il y
avait un peu moins de monde et la présence policière était nettement renforcée.
Mais l’humeur était festive et déterminée. « Je ne vais pas me laisser effrayer ». « La vie doit continuer ».
Sur Twistter, certains ont critiqué la décision de
maintenir la parade, disant qu’il aurait mieux valu un mémorial aux chandelles.
Mais d’autres estiment que c’était la meilleure manière d’honorer les victimes.
Une partie de l’Amérique du sud fait bien bombance nocturne
jusque dans les cimetières pour honorer leurs morts.
Et puis New-York, il y a 16 ans était la première
victime du terrorisme de masse : Une longue guerre plus tard, les ruines
ont été relevées, Ben-Laden est mort.
Mais pas le terrorisme « low-cost ».
C’est aussi le message du gouverneur Andrew Cuomo,
venu avec le maire à la parade : « Les
New-Yorkais sont résistants. On a appris que l’on était une cible depuis le 11
Septembre… On est là pour dire vous n’avez pas gagné, vous ne nous avez pas
changés, on est dehors à célébrer et à faire ce que les New-Yorkais font d’habitude
et à vivre notre vie, car nous n’allons pas permettre aux terroristes de l’emporter,
point final. »
Ils ont même maintenu leur marathon de dimanche.
« L’esprit de
New-York n’a pas été brisé en 2001, et cela ne va pas être le cas maintenant.
»
Pendant ce temps-là, d’autres « politiques »
se déchiraient en d’outrancières querelles : Le cruel témoignage de l’immense
fatuité de tous ces impuissants, finalement…
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