De causer de la mort, pardi !
C’est qu’au fur et mesure que l’échéance se rapproche
en ce qui me concerne, la « science en Marche » avance sur le sujet.
Notamment depuis qu’une équipe de chercheurs de la New
York University Langone School of Medicine (États-Unis) a réalisé une étude qui
démontre que la conscience d’une personne continue de fonctionner après son
décès légal.
Au moins quelques minutes.
Impressionnant : Être conscient de sa propre mort
devient une hypothèse probable.
Mais je ne sais pas s’il convient de s’en réjouir ou
de s’en affliger.
Je sais que « mon papa-à-moi » (celui qui me
fait toujours frémir quand je l’évoque), il a mis 30 minutes à mourir,
inconscient.
Mais il a eu le temps d’apparaître derrière une
fenêtre, l’air totalement affolé, épouvanté, à ma « petite-sœur » (que si elle n’existait pas il faudrait quand même l’inventer) à des milliers de kilomètres de là…
Les chercheurs se sont penchés sur deux études
jumelles réalisées aux États-Unis et en Europe. Ces études ont été réalisées
uniquement sur des personnes ayant vécu une expérience de mort imminente après
un arrêt cardiaque afin de comprendre si la conscience de ces patients
continuait à fonctionner au moment de leur mort. Certains rapportent avoir vu
une lumière au bout d’un tunnel, d’autres se souviennent avoir entendu les
médecins les déclarer officiellement mort, d’autres décrivent même s’être vu
flotter au-dessus de leur propre corps.
L’auteur de l’étude, a déclaré au site Live Science : « Les patients décrivent qu’au moment où on
les a déclarés mort, ils ont pu observer les médecins et les infirmières
travailler, ils expliquent parfois avoir eu pleine conscience de conversations
entre les équipes médicales, avoir vu et entendu des choses qui ne sont pas
censées être connues d’eux. »
Le toubib explique que les souvenirs détaillés évoqués
par les patients ont ensuite été vérifiés auprès du personnel médical et infirmier
présent à l’époque et ils ont été stupéfaits d’entendre que leurs patients,
déclarés morts, pouvaient se rappeler de tous ces détails.
Moi, je ne suis pas surpris outre mesure depuis que j’ai
pu écouter le récit de ma pote se tamponnant une grossesse extra-utérine et
qui, précipitée aux urgences a même vu son mari d’époux angoissé aller se
pisser sur les tongs au-dessus des parterres du parking de l’hôpital…
Détail confirmé par ledit quidam, un « scienteux »
pourtant…
Bon, il faut aussi vous dire que la mort est définie,
sur le plan médical, en fonction du moment où le cœur arrête de battre et prive
le cerveau d’approvisionnement en sang. « Techniquement, c’est comme ça qu’on obtient l’heure de la mort, au
moment où le cœur s’arrête. Une fois que cela arrive, le sang ne circule plus
dans le cerveau, ce qui signifie que la fonction cérébrale s’arrête presque
instantanément et vous perdez tous vos réflexes du tronc cérébral ».
Le cortex cérébral du cerveau est également
instantanément arrêté. Cette partie est pourtant responsable de la pensée et du
traitement des informations. Ce qui veut dire que dans les 2 à 20 secondes
après l’arrêt du cœur, aucune onde cérébrale ne pourra être perceptible sur un
moniteur électrique.
L’arrêt du cœur provoque la mort des cellules du
cerveau mais l’extinction de ces cellules se fait à un rythme plus lent et peut
mettre des heures explique le spécialiste.
Les conclusions de l’étude sont que seulement 2 % des
survivants aux arrêts cardiaques sont pleinement conscients de leur expérience
de mort imminente.
Énorme…
Des résultats qui viennent soutenir d’autres études
récentes ayant indiqué que la conscience peut être présente malgré la
conscience cliniquement indétectable.
Mais avant l’arrêt cardiaque définitif (parce qu’un cœur
qui ne pompe plus, il peut encore être relancé manuellement ou électriquement dans
les minutes qui suivent), comment savoir si un patient qui ouvre les yeux mais
qui ne réagit pas à son environnement est conscient ?
Chaque fois qu’une personne ayant subi un important
traumatisme cérébral plonge dans un état de conscience altérée, la question se
pose. Se trouve-t-elle dans un état végétatif, où les espoirs d’un retour à la
conscience sont minimes, ou bien dans un état de conscience minimale, qui
permet des interactions avec son environnement ?
Chez certains patients, des signes visibles à l’œil nu
permettent de détecter leur degré de conscience. Ceux capables de suivre un
objet ou une personne des yeux et de répondre aux sollicitations sont
clairement conscients. Mais dans la majorité des cas, une exploration du
cerveau est nécessaire pour sonder la présence d’une conscience.
Or, pour la première fois, des chercheurs de
l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) ont montré
que le cerveau n’était pas l’unique signature de la conscience et que le cœur
peut également être révélateur du niveau de conscience de ces personnes.
Pour mettre en évidence le lien entre cœur et
conscience, les scientifiques ont fait passer un test auditif à 127 patients en
états végétatif ou de conscience minimale, pris en charge à la
Pitié-Salpêtrière (AP-HP) à Paris. Ils leur ont fait écouter une série de sons
répétitifs ponctués de sons différents. Dans le même temps, ils ont mesuré leur
rythme cardiaque à l’aide d’un électrocardiogramme. Les chercheurs ont alors constaté
qu’à chaque fois qu’un son singulier était joué, l’activité cardiaque subissait
une légère modification chez les patients conscients. Ce n’était pas le cas
pour les personnes en état végétatif.
En clair, la perception d’un son pourrait se traduire
par un effet sur l’activité cardiaque, et cela d’autant plus facilement que le
patient est conscient. « Même si elle est
gérée par un processus inconscient du système neurovégétatif, l’activité
cardiaque peut être modifiée par des processus cognitifs conscients. Par
exemple, lorsque nous pensons à un événement stressant, notre cœur se met à
battre la chamade. »
À la Pitié-Salpêtrière, les médecins utilisent d’ailleurs
de manière systématique un algorithme qui les aide à mieux connaître l’état de
conscience des patients.
L’ordinateur analyse les résultats des différents
examens et les met en regard des données qu’il connaît déjà afin de prédire
l’état de conscience du patient. Un outil qui s’avère être particulièrement
précieux dans certains cas : « Nous
avons eu un patient atteint à la fois de surdité et d’un locked in syndrome. Il
ouvrait les yeux mais ne pouvait ni parler ni bouger. Nous ne pouvions pas
communiquer avec lui. Nous lui avons fait passer différents tests dont les
résultats ont été traités par l’algorithme, qui a formellement reconnu que le
patient était conscient. »
Selon les chercheurs, en donnant à l’algorithme les
résultats des examens cardiaques en plus des examens cérébraux, celui-ci
pourrait améliorer ses performances de classification : « Pour la première fois, nous avons la possibilité
d’améliorer notre diagnostic en nous intéressant à autre chose qu’au cerveau. Cela va nous permettre de mieux repérer les
patients qui ont un état de conscience plus riche et dont l’état pourrait
s’améliorer un jour soit de manière spontanée, soit à la faveur d’un traitement
thérapeutique. Sans compter l’importance que revêt cette information pour les
familles », conclut-il.
Pour ma part, je sais pour l’avoir connue, qu’une « collègue »
victime d’un accident chirurgical, donnée pour « légume », prise en
charge à « Berck-sur-la-mer » remarche désormais (mal il est vrai) après
plus de 15 ans d’efforts.
Des génies ces équipes-là…
(Grand coup de chapeau largement mérité au passage !)
Il n’empêche, une fois trépassé, consciencieusement ou
non d’ailleurs, vous avez le choix du sort de votre dépouille : Laisser
quiconque venir vous tailler en pièce pour récupérer vos organes, ou non, vous
faire enterrer (vous savez que moi, c’est
Calvi dans la mesure du possible : Il faut que j’y passe
acheter une concession), vous faire réduire en cendre et poussière par
crémation, comme le défunt roi de Thaïlande, ou… vous faire liquéfier !
Mais si et c’est nouveau.
Par exemple, la Californie a adopté une loi autorisant
la liquéfaction des corps humains après la mort. Comme elle, 14 États
américains ont autorisé ce processus chimique. La liquéfaction est aussi
appelée « aquamation » ou « crémation sans flamme » !
Le processus chimique est l’hydrolyse alcaline.
Le corps humain est déjà composé majoritairement d’eau.
Pour le reste, un bain chimique dissout les protéines, le sang et la graisse et
laisse un liquide couleur café, de l’os en poudre et les implants métalliques,
comme les plombages dentaires. Vos restes sont chauffés pendant plusieurs heures
à 180 °C pour une pression d’environ 10 bars et ce qui n’a pu être dissous,
fragments d’os ou autre, sont réduits en cendres grâce au même procédé que
celui des crématoriums.
Détail croustillant : L’hydrolyse alcaline a été brevetée aux
États-Unis en 1888 « pour le
traitement des os et des déchets animaux ».
Et cette alternative à la crémation et à l’enterrement
convainc de plus en plus les professionnels du secteur funéraire aux
États-Unis. Avantages : La liquéfaction coûterait systématiquement moins
cher qu’une crémation ou qu’un enterrement, sans compter l’avantage
environnemental (c’est « écololo ») de l’hydrolyse alcaline qui serait
considérable !
L’empreinte carbone est d’environ un dixième de celle
causée par les corps en feu. La liquéfaction utilise aussi moins d’énergie qu’un
crématorium standard et elle ne dégage aucune fumée.
« Quand c’est
une famille qui vient de perdre un père ou une mère, ses membres sont dans un
état de grande émotion et ils regardent ce processus et se disent qu’il est
moins agressif », a déclaré le chef de la direction d’un service funéraire
et de crémation.
Mais le processus est loin de faire l'unanimité.
Certains dénoncent le fait que le liquide soit rejeté dans les égouts…
Notez que des experts ont peut-être trouvé la solution :
Le fluide est stérile et contient des nutriments, à tel point qu’il pourrait
être utilisé comme engrais…
Géant, n’est-ce pas ?
Je me souviens d’une semaine de navigation dans l’archipel au nord de Göteborg il y a une trentaine d’années.
RépondreSupprimerNous nous étions arrêtés dans une toute petite île où il y avait seulement une chapelle, un cimetière et quelques stèles nordiques très anciennes.
Et je me suis dit « C’est là où j’aimerais être enterré ».
Même impression une dizaine d’années plus tard lors d’un voyage au Lofoten où nous nous sommes arrêtés près d’une chapelle, isolée dans la nature près d’un village au bord d’un fjord.
A l’intérieur se trouvait un ex-voto : un grand voilier sous voiles.
Et je me suis dit la même chose : « Là, je serais bien, en paix, dans la nature ».
Et comme je n’ai pas de Terres où reposer, et que j’habite une région peuplée où les places sont comptées, mes cendres seront répandues en mer.
Comme pas mal de mes ancêtres d’ailleurs…
Bien à vous !...
Haddock
Vous auriez pu avoir envie d'en déposer partie ici et là, non ?
SupprimerCes deux lieux qui vous ont fait frémir.
Enfin passons : Vous allez encore aggraver les réchauffement climatique global à vous faire cramer...
Chacun ses priorités.
Perso, c'est Calvi, juste pour que les rares qui viendraient jusque-là (c'est en haut d'une route - celle de la "poubelle-municipale" - avec ses pentes "impossibles", même à vélo et surtout dans la descente du retour) qui s'ouvre sur une chapelle (Notre-Dame-de-la-Serra) au point de vue remarquable sur toute la baie de la cité "Semper Fidelis" : Splendide.
Mais la vie peut en décider autrement, je le sais bien...
Bien à vous.
I-Cube