Vous y croyez encore ?
Il faut que je vous explique deux ou trois petites
choses que tout le monde semble ignorer.
J’ai personnellement participé activement à plusieurs
scrutins dans les rangs du « cousin-Jean » (Tiberi) sis à « Paris-sur-la-plage ».
Bon, j’avoue que ce n’est pas le meilleur exemple de « sincérité des
scrutins », mais c’est une excellente ékole.
La base de la démarche, ce sont les listes
électorales. Elles s’obtiennent depuis une mairie ou dans la préfecture la plus
proche (elles sont toutes « proches »), que l’on peut tirer par
adresse, par âge, par sexe, ou à peu près ce que vous voulez.
On a celles de l’année N – 1 plus celle des
« nouveaux inscrits » au cours de l’année N dudit scrutin (dont
j’étais seul à m’occuper : Les « tout-nouveaux-tout-beaux »).
Et le même jeu pour les dernières élections qui ont eu
lieu.
Et on part d’ailleurs de ces dernières-là.
En effet, si le « boulot » est bien fait, il
est possible de passer en préfecture quelques jours après un scrutin pour
relever le nom des « abstentionnistes » : Ce sont les moins
nombreux et les compter ne suffit pas. Il faut les identifier (puisque le vote
est à « bulletin secret », sauf en
« Corsica-Bella-Tchi-tchi » où tout le monde sait pour qui vous
votez).
Il faut faire rapidement, parce que ces listes
d’émargement sont détruites sous huitaine (tout comme les bulletins
rassemblés).
Ça prend quelques heures à une vingtaine pour une
circonscription « normale ».
Comptez bien, à ce jeu-là, il y avait 7.130.729 (16,03
%) d’abstentionniste au premier tour de 2007, 9.049.948 (19,65 %) en 2012,
10.577.872 (22,23 %) en 2017.
Trois fois rien ? Que nenni quand on sait que
« Ségololo » s’est qualifiée en 2007 avec 9.500.112 voix, que
« Bling-Bling » a été porté au second tour en 2012 avec 9.753.629
bulletins et que « Marinella-tchi-tchi » a recueilli 7.679.493
votants en 2017…
L’abstentionnisme est incontestablement le premier
parti politique en « Gauloisie-électorale » : Il fait et défait
tous les candidats.
Première donnée.
La seconde, c’est le nombre d’électeur : En
progression d’année en année. Et comme on n’est jamais « inscrit
d’office » – c’est un acte « activiste » que de s’inscrire,
dénotant une « volonté » de participer – il faut compter 44.472.723
inscrits en 2007, plus 1.593.584 à 46.066.307 en 2012 et encore 1.514.811
« petits-nouveaux » en 2017 pour se compter 47.581.118.
Quand on compte 600.000 décès par an – 3 millions en 5
ans – on constate que près de 10 % de la population (3 + 1,5 = 4,5) a
« muté », s’est renouvelée !
Or, la qualification pour un second tour (au moins aux
présidentielles) se joue, entre le premier et le second à : 1.948.551 voix
d’écart en 2007, 519.076 en 2012 et 977.833 (en faveur de
« Jupiter ») en 2017.
C’est deux à trois fois moins (voire plus) que les
mutations générationnelles mesurées en cinq ans.
Et carrément huit à dix fois moins que le poids des
abstentionnistes…
Ça, c’est pour le vécu sorti des urnes. Et
naturellement, pour les « bourrer », les urnes, il s’agit d’aller à
la pêche aux voix, les nouveaux et les abstentionnistes.
Mais pas seulement.
En Mairie/préfecture, on a donc les listes, avec noms
et adresses. Facile de regrouper les noms/adresses en lots : Ce sont les
foyers familiaux.
Un foyer égal environ 2,1 voix (en comptant les vieux
recueillis).
Facile de « tracter » les boîtes aux lettres
ou de payer des timbres sur les budgets municipaux pour un courrier
« personnalisé » du candidat.
Et ceux-là ont en général un numéro de téléphone.
Dans le temps, il y avait le minitel et son 3614 pour
identifier ceux qui n’étaient pas sur liste rouge. Désormais, les listings
s’achètent.
Et puis les réseaux sociaux s’implémentent tout seuls,
même si c’est souvent « anonyme », les gens se cachant derrière des
pseudos : En 144 caractères, ce n’est pas trop insurmontable de faire
« buzz » au moins une fois par semaine si ce n’est tous les jours…
Les américains sont d’excellents sujets à
« twists » et « MacDonald-Trompe » y a gagné ses étoiles.
C’est plus difficile en
« Gauloisie-électorale » et c’est une arme à double tranchant :
Il faut rester très attentif et ça demande du temps et des moyens humains
importants.
En revanche, quand on a la presse et les médias
derrière soi, c’est nettement plus facile et vous aurez noté qu’entre les
primaires de droâte et le premier tour des présidentielles on ne parlait que de
deux choses : Les casseroles de « Fifi-le-souteneur » et le
« phénomène-Mac-Rond » (et son épouse, « Bibi »)…
Les autres, ils avaient beau remuer ciel et terre, ils
passaient après.
Moi, je suis un « gamin-du-téléphone » (et
du minitel) : J’ai laissé une véritable fortune chez
« trans-télécom ». À mon époque, il s’agissait d’avoir le contact
oral avec l’abonné, de lui faire dire trois fois « oui » et de
prononcer également trois fois le nom de « mon » candidat de façon
naturelle. Deux minutes quand tout va bien, trois quand il s’agit d’écouter les
doléances de l’électeur.
Pas compliqué : Nous avions une liste de numéros
des services municipaux « aux ordres » où l’on renvoyait « de ma
part » (et au nom de mon candidat) le râleur à la personne compétente pour écouter plus longuement. Et
effectivement, on balançait « une note » à l’adresse de ladite
personne qui rappelait dans les jours qui suivaient.
C’est histoire de dire qu’« on s’occupe de votre
cas » : Ça fait un « obligé » de plus qui n’oubliera
pas qu’il a intérêt à voter « correctement » !
Oui, parce que l’important, ce n’est pas tant de faire
voter pour son candidat, mais à ce stade, de « militer » pour aller
faire voter l’électeur.
C’est un des points clés.
L’invention des primaires a fait gagner un temps
précieux : Imaginez que sur toujours les mêmes listes électorales, vous
avez le lundi matin les noms et adresses (et téléphone) des 4 (ou 2 chez les
« soces ») millions de quidams qui y ont participé.
Sur les 7,2 millions d’électeurs de
« Fifi-le-souteneur », c’est déjà plus d’un sur deux et pour
« Âme-Mont », c’est quasiment 90 % du travail qui est déjà
fait et ce, des mois à l’avance : Fabuleux !
Notez qu’ils se sont reposés sur leurs lauriers et que
justement, ils ont été tous deux salement éliminés à, notamment pour le
premier, seulement 456.696 voix derrière « Marinella-tchi-tchi »… 0,978
% d’écart des inscrits !
Rien, mais assez et en tout cas, « suffisant ».
C’était d’ailleurs écrit : Son père avait fait
3,8 millions de voix, elle devait doubler la performance, ce qu’elle a presque
réalisé à 7,2 millions de suffrages.
S’il n’y avait pas eu quantité de
« souverainistes » dont « DuPont-Gnan-gnan » (1,695
millions de voix) elle pulvérisait son objectif pour passer en tête le premier
tour à plus de 9 millions de suffrages !
Vous avez aussi remarqué qu’« Âme-mont » a
été clairement éliminé par « Mes-Luches » (7,06 contre 2,29, 1 pour
3), mais lui « raclait » aussi les fonds de tiroir du PCF…
La surprise vient donc de « Mak-rond »,
parti de rien, il passe en tête avec 8,657 méga-voix (sur 47,581 inscrits, soit
tout juste 18 % d’assise politique, ou encore 81 % des abstentionnistes qui ont
été 18 % – hasard des chiffres – plus nombreux).
Un hasard ?
« Fume mon
gars, c’est du belge ! »
Depuis cinq ans – si ce n’est plus – on a tous entendu
la sentence du « tous pourris ». Il ne pouvait qu’en sortir « du
neuf » : Logique.
Une logique voulue par
« Marinella-tchi-tchi » où elle concluait par cette question :
« Pourquoi ne pas essayer ce qui n’a
jamais été fait ? »
Au total, ils ont été 16.336 millions (sur 37, soit
44,15 %) à répondre « chiche ! ».
Pari gagné…
Car « Jupiter » a joué le fils indigne qui
renverse la table après ses déconvenues autour de ses lois n°1 & 2 et la
loi travail d’« El-Konnerie ». Un excellent scénario.
Là-dessus, la retraite sans gloire de
« Tagada-à-la-fraise-des-bois » lui a ouvert la route d’autant que
ses équipes ratissaient déjà le pays.
Ne disposant pas des « téléphones » des
mairies, ils ont donc fait du « porte-à-porte » et lui des réunions
de « soutien »… financier jusqu’à Los Angeles, Londres, Bruxelles et
j’en passe.
Pas de programme, mais une écoute du pays : Pas
pour rien que les « marcheurs » marchaient, « en marche »
jusque sur les marchés et la porte de madame Michu à écouter et remonter les
doléances.
D’autant que « sur le papier »,
« Bébé-Roux » s’épargnant une campagne éreintante et coûteuse alors
qu’il pèse entre 18,57 % (en 2007) et 9,13 % (en 2012), c’était déjà environ
3,3 millions de voix « capturées » car en déshérence faute de
candidat.
Les 5,3 millions supplémentaires,
« Mac-Rond » est allé les chercher chez les « Républicains-Démocrates »
pour se qualifier.
Et les uns comme les autres savent faire des campagnes
« à l’ancienne », pas de doute, d’autant que les derniers disposent
de quelques « mairies » et conseils généraux, ce qui aide « à la
logistique » (téléphonique, postale et « tractable »).
Restait donc, pour réussir le « hold-up » à
éliminer le candidat des héritiers gaullistes. La surprise c’est qu’ils ont été
4.288.214 (9 % de l’électorat total) à se déplacer au premier tour des
primaires de droâte.
4,3 millions, vue la campagne de presse en amont, ce
n’était pas si difficile que ça que de « mobiliser » pour dégager
« Bling-Bling » : Le peuple de droâte en avait ras-le-bol !
Passionnant, d’autant qu’ils ont été plus de 4.391.772
à voter utile (103.558 de plus, soit 2,4 % de plus) à aller, « aux
ordres » et d’éliminer « Juppette » qui gagnait 247.043 voix
entre deux tours, alors que son concurrent en gagnait 1.029.608.
Là, expliquez-moi, SVP !
Un million, c’est à peine 2 % du corps électoral (ou
9 % des abstentionnistes), rien.
Réponse : Beaucoup plus facile d’éliminer un « pourri »
souteneur, pas encore abîmé par les casseroles, qu’un « repris de
justice » qui avait payé « sa dette ».
Pas aux primaires, mais en avril suivant.
Alors, libres, ces élections ?
Eh bien réfléchissez : Pour qui sait s’y prendre,
ce n’est pas trop compliqué « d’orienter » le choix de l’équivalent
de 2 % du corps électoral.
Ça, dans le 5ème arrondissement des parigots, du temps du « cousin
Jean » nous savions faire à à peine deux douzaines de
« bénévoles »…
Et encore, 9 % des abstentionnistes, c’est un
« mauvais » score : Tiberi était élu avec un taux de
participation qui dépassait toujours les 80/85 %. En 2017, année de
« jachère-électoraliste » il était de… 48,06 % (66,51 % en 2012).
Les « bons plans » se sont perdus pour tout
le monde, sauf pour un seul qui en a bien profité (avec talent et culot et… 10.000 voix seulement par département).
Plus une bonne équipe, derrière « Jupiter », partie de rien…
Absolument rien de « hasardeux »,
finalement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire