De la grande désillusion !
Enfin, personnellement, je ne suis pas trop surpris.
Mais y’en a qui n’ont pas assez de larmes pour se consoler :
Splendide !
Car au fil du quinquennat, « François III »
devient un simple « capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois », perdu
au milieu des tempêtes qu’il soulève dans son verre d’eau, toute référence aux
engagements de campagne paraissant sombrer dans l’oubli et le pays est retombé
dans cette vieille idée selon laquelle « les promesses n’engagent que ceux
qui les écoutent ».
1 – Et ça
commence très vite : À la veille de son premier sommet européen, fin juin
2012, le PR accueille la chancelière à l’Élysée. Sur le perron du château, les
sourires sont un peu crispés et les mots choisis avec prudence. Depuis son
élection, le président gauloisien tente de prouver sa capacité à peser pour
réorienter les choix européens, notamment en matière budgétaire. De son côté, l’allemande
tient fortement à son pacte budgétaire européen pour assurer la stabilité de la
zone euro. Un traité qui a été signé par « Bling-bling » en mars
2012, mais qui n'a pas encore ratifié.
Le président gauloisien tente de faire comprendre à
Berlin sa promesse de renégociation du pacte, « en privilégiant la croissance et l’emploi, et en réorientant le rôle de
la Banque centrale européenne », selon l’engagement numéro 11 de son
programme. Mais le nouveau président comprend vite la difficulté de la tâche
devant la rigidité allemande. Au bout des négociations, il se retrouve
contraint de demander à sa majorité d'approuver un texte identique en tous
points à celui signé par son prédécesseur !
Il a beau mettre en avant l’obtention d’une
contrepartie avec un pacte de croissance européen de 120 milliards d'euros, le
symbole est douloureux… Une partie des électeurs et certains parlementaires
« soces » se sentent floués. Ils se souviennent de la campagne à
l’entendre de marteler son « devoir »,
son « obligation » de
renégocier le traité.
Une première saignée !
« On était
d’accord entre nous sur le fait qu’on n’obtiendrait pas grand-chose. On avait
seulement le petit espoir de changer quelques expressions dans le corps du
traité, et surtout d’obtenir que l’Europe s’engage à prendre des mesures pour
soutenir la croissance », se souvient sa chargée de ce sujet durant la
campagne.
« Nous
savions que ce serait très difficile à obtenir, mais il fallait rester dans le
flou sur nos objectifs réels pour des raisons tactiques. »
En réalité, après son élection, il est très difficile
de faire bouger le contenu du traité alors qu'on l’attendait comme d'un espoir jusqu’en « Hispanie » et encore ailleurs, me souvins-je. Au moment du sommet de Bruxelles, le 28
juin 2012, dix pays ont déjà entamé leur procédure de ratification et les
Irlandais l’ont approuvé par référendum. La moindre virgule ajoutée dans le
texte implique de recommencer toute la procédure depuis le début.
Le traité est donc renégocié par ajout plutôt que par
modification. Et selon l’ex-ministre du Commerce extérieur, le PR obtient même
une victoire sur le fond, en imposant l’idée que la croissance est aussi
importante que la rigueur. « Il a
montré que la barre des 3 % de déficit n’était pas un dogme, car la France ne
l’a pas respectée et n’a pas été sanctionnée », analyse le directeur
de l’Institut Jacques Delors.
L’impression de trahison s’installe dans l’opinion
comme chez une partie des parlementaires de la majorité. C’est d’ailleurs le
premier accroc pour « flanby-à-la-fraise-tagada » avec sa majorité,
puisque 29 députés du groupe PS ne votent pas la ratification du traité.
Il s’agit en quelque sorte de l’acte de naissance du
groupe des frondeurs, qui vont empoisonner la vie du locataire de l'Élysée tout
au long du quinquennat.
2 – Nombre de
kouillons d’électeurs de « Flanby-à-la-fraise-tagada » gardent en
mémoire le discours du Bourget. Janvier 2012 : « Mon ennemi, c’est le monde de la finance. » Derrière ces mots,
le candidat formule des engagements très précis, à commencer par la réforme
bancaire. Celle-ci devait séparer « les
activités de dépôt, de crédit, que les Gauloisiens connaissent, qui les rassurent » de celles « liées à la spéculation, qui les inquiètent »,
selon ses propres mots.
L’objectif est d’éviter que les difficultés des
banques sur les marchés financiers ne se répercutent sur les particuliers,
comme pendant la crise de 2008.
Mais les grandes banques parviennent à faire entendre
leur voix auprès du directeur de campagne « Pierrot-Moscou-vicié »
pour le convaincre de renoncer à la séparation des activités ou, au moins, pour
gagner du temps. Devenu ministre des Finances, ce dernier attend le mois de décembre
2012 pour présenter sa réforme, alors que le candidat l’avait promise pour
l’été…
La liste des activités spéculatives retenue dans la
loi est réduite au minimum, car il a été convenu d’isoler seulement les
activités spéculatives « dont on
considère qu’elles ne sont pas utiles à l’économie ». Au final, cela
représente à peine 3 à 5 % des activités d’investissement, et donc moins de 1 %
des revenus des banques, de l’aveu même du patron de la Société générale. Et
ils réussissent à convaincre le gouvernement que tout le reste est utile au
financement de l’économie.
« Sur le
point le plus symbolique, c'est-à-dire la question de la séparation, on n’était
pas en ligne avec les engagements ». Une députée PS tente bien de
faire bouger la réforme, mais le PR, aidé par son secrétaire général-adjoint « manu-MacRond »,
finit par arbitrer en faveur des grandes banques gauloisiennes.
Les critiques venues des frondeurs et de la gauche du
PS n’y changeront rien, la loi bancaire restera une réforme a minima. Pour l’ancienne ministre de la
Décentralisation, l’explication de cet épisode est assez simple : « Moscou-vicié »
avait « peur de faire perdre de
l’importance à la place financière » parigote face à ses rivales
européennes, réputées moins régulées.
« Cela
faisait prendre un énorme risque aux champions bancaires gauloisien, mais surtout, cela ne servait à rien, car la
séparation des activités n’empêche pas les crises », ajoute un ancien
conseiller ministériel à Bercy. « On
s’est retrouvés à devoir faire un truc dont on pensait que c’était une konnerie
: C’est pour ça qu’on l’a fait petit… »
La même logique, selon un ancien conseiller, a conduit
le gouvernement à reculer sur la suppression des stock-options, l’encadrement
des bonus, la limitation des salaires des patrons ou l’interdiction du trading
haute fréquence (ces opérations boursières accusées par certains de menacer
l’équilibre du système financier). De même, les banques peuvent toujours
exercer des activités dans les paradis fiscaux, à condition de les déclarer.
Enfin, concernant la taxe sur les transactions
financières européennes, elle est perdue dans les méandres des négociations à
Bruxelles.
Et plus tard, le principe du « Bail-in » –
qui veut que vos dépôts peuvent servir à éponger les dettes d’une banque en défaut avant
toute aide étatique par ailleurs prohibée – est adopté par la loi.
Pire encore, la loi « Pas-sain II » est en
passe d’autoriser l’interdiction de retraits massifs de vos avoirs sur vos pôvres
petites assurances-vie !
Bloqués, piégés, ruinés, baisés…
3 – Dernier
symbole de la « gôche-triomphante », la taxe à 75 % sur les revenus
supérieurs à 1 million d’euros par an, fruit d'une annonce surprise lancée au
cours de la campagne. Une fois élu, le PR n’a pas su gérer ce symbole, sans
doute un peu trop encombrant. Entre censure du Conseil constitutionnel et
lobbying des clubs de football professionnels, le dispositif a été adapté et la
belle idée de campagne s’est vite transformée en usine à gaz.
Au total, la taxe aura rapporté un peu plus de 420
millions d’euros en deux ans, soit à peine 0,5 % des recettes générées en une seule
année par l’impôt sur le revenu, autrement dit beaucoup d’énergie et de temps
pour un résultat minuscule de modestie.
Les députés « soces-frondeurs », qui avaient
proposé d’alourdir la taxe dans le budget 2014, ont constaté avec impuissance
sa disparition…
4 – Tout en
faisant leur deuil des espoirs du Bourget, certains sympathisants socialistes
s’inquiètent du pacte de compétitivité, annoncé dès novembre 2012.
Sur la base du rapport « Galle-oie », le
gouvernement choisit une relance économique basée sur une politique de l’offre,
avec le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Il s’agit d’un
allègement de 20 milliards pour entreprises, financé par une augmentation de la
TVA.
Si pour certains observateurs, le PR assume avec le
CICE la tonalité sociale-démocrate de son quinquennat, de nombreux militants ne
cachent pas leur déception. L’ancien président du Mouvement des jeunes
socialistes, évoquera même une « cassure » : « Quand le rapport Gallois sort, je suis en
réunion avec le MJS, et je dis à ce moment-là : ‘‘Ils ne sont pas fous, ils ne
feront pas ça’’. »
Bé si !
Le plus dur pour cette gôche-là reste de constater
l’absence de contreparties, qui donne l’impression d’un chèque en blanc aux
entreprises. « Pierrot-Moscou-vicié » évoque bien des réformes sur « la gouvernance des entreprises, sur les rémunérations
et sur le civisme fiscal », mais les paroles ne se transforment pas en
actes. Il « aurait très bien pu
faire accepter au patronat des concessions », affirmera un ancien
membre de son équipe de campagne. « Mais
à la place, il s’est contenté de demander des négociations par branche. »
Et « Flanby-à-la-frais-tagada » va encore
plus loin, lors de ses vœux pour l'année 2014, avec le pacte de responsabilité.
Le gouvernement décide d'une nouvelle diminution des charges des entreprises de
40 milliards d’euros, financée par des économies budgétaires. Le dispositif est
accompagné de promesses patronales de création d’emplois. Mais au bout d'un an,
même « Manu-MacRond » reconnaît un « échec » qu’il l'attribue à la mauvaise volonté du patronat…
Pour justifier le tournant, ils ne mettent à expliquer
avoir découvert une compétitivité bien plus dégradée qu’attendue en arrivant au
pouvoir.
« On a mal
estimé la situation du pays, on n’était pas prêts à le gérer dans cet état »,
concède le patron des sénateurs soces.
Eh oui, quand on porte les œillères du dogmatisme,
qu’on est autiste-trisomique, voilà ce qui arrivent : « Le rapport « Galle-oie » a permis de dire qu’il fallait faire
quelque chose. Puis est venu le pacte de compétitivité, avant l’accélération et
l’amplification grâce au pacte de responsabilité. Et on voit aujourd’hui que
les entreprises reconstituent leurs marges ».
Ce qui évite au passage de jeter des chômeurs de plus
à « Paul-en-ploie »…
Mais n’a nullement profité au pouvoir d’achat des
ménages : Ils rament tous toujours autant !
Mais du côté des frondeurs, l’analyse est différente.
Avec le pacte de compétitivité puis le pacte de responsabilité, le président a
clairement épousé, selon eux, l’option défendue par « Bling-bling »
pendant la campagne : Baisser le coût du travail par des réductions massives de
cotisations pour permettre aux entreprises de reconstituer leurs marges et
d’améliorer leur compétitivité. « À
chaque fois qu’il a eu un choix à faire depuis le début, à chaque moment, il a
toujours penché plutôt ‘‘sur sa droite’’ », résume l'ancienne ministre
de la Culture « Or-élie-Fili-petti ».
5 – Un changement
d'orientation qui va vite se matérialiser par des remaniements ministériels. Il
y a d'abord, fin mars 2014, l'arrivée de « Menuet-Valse » à Matignon,
provoquant le départ des écologistes du gouvernement.
Puis, à l'été de la même
année, « Monte-et-bourre-la » claque la porte, accompagné « Or-élie-Fili-petti »
et de « Deux-noix-Âme-Mont » des « gôchistes-pur-sucre »
fossoyeurs du pays qui estiment encore avoir un avenir.
Sur le plan du symbole, le gouvernement libéralise
alors un peu plus son image en remplaçant « Monte-et-bourre-la » à
Bercy par « Manu-MacRond », à qui la gauche de la gauche reproche
vite d’avoir été banquier d’affaires chez Rothschild.
La contestation se multiplie aussi sur les bancs de
l'Assemblée face à ce que beaucoup dénoncent comme un tournant social-libéral.
Les députés frondeurs et une partie du groupe écologiste s’opposent de plus en
plus aux lois présentées par le gouvernement, illustrant la déception d'une
partie du peuple de gôche.
Forcément, quand on vit d’illusion, c’est en général
ce qui arrive par la suite.
6 – Mais le
président a l’occasion de se refaire dans les sondages grâce aux grandes
réformes de société contenues dans son programme, à commencer par le mariage et
l’adoption pour les couples homosexuels. Pourtant, le chef de l’État ne
parvient pas à capitaliser autant qu’il le pourrait sur cette mesure.
La séquence devrait lui permettre de soigner son image
de gôche, mais il semble s'effacer derrière une « Cri-cri-T’oubliera »
régulièrement applaudie à l'Assemblée.
Même s’il tient bon face à la rue, le président de la
République ne soutient pas cette promesse autant qu’il aurait pu. Entre le
temps qu’il met pour lancer la réforme, sa déclaration sur la « liberté de conscience des maires »
et ses réserves personnelles relatées par Le Parisien, le chef de l’État fait
le service minimum.
Il ne s’investit pas suffisamment dans le débat, selon
un des rares députés de l’opposition à avoir voté la loi sur le mariage pour
tous : « Alors même qu’il y avait
des gens dans la rue, un débat fort dans le pays, il n’a jamais pris la parole
pour faire de la pédagogie ! »
Plus grave du point de vue d’une partie de la gôche,
le gouvernement baisse les armes contre la Manif-pour-tous sur la question de
l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux lesbiennes.
De l’aveu même de la ministre de la Famille, « les vociférations de la Manif-pour-tous ont
tout paralysé ».
Sur le papier, tout le monde est pourtant d’accord au
PS pour ouvrir la PMA à toutes les femmes. Mais, « c’était un cap de plus à passer dans les esprits » constate le
chargé des questions LGBT dans son équipe de campagne. Le candidat socialiste
en avait conscience et il n’a d’ailleurs pas intégré la proposition à ses 60
engagements.
« L’appel des 100 députés socialistes »
favorables à la PMA ne change rien, le gouvernement a progressivement abandonné
sa promesse.
Dans le même genre, la promesse du droit de vote des
étrangers aux élections locales est mise de côté avec toute une série
d’engagements qui nécessitaient une révision constitutionnelle et la majorité
des 3/5ème du Parlement.
Adieu donc, par exemple, la modification du statut
pénal du chef de l’État ou la ratification de la Charte européenne des langues
régionales.
« Flanby-à-la-fraise-tagada » a beau
désigner l’opposition comme seule responsable, cette série de renoncements sur
les questions de société ne fait qu’amplifier les désillusions d’une partie des
électeurs de gôche alors que le PR semble s’être contenté du mariage pour tous
comme seule réforme de société d’ampleur pour marquer son mandat.
7 – Au cours de
sa campagne en 2012, le candidat choisit d'ériger la thématique « jeunesse »
comme le cœur de son programme.
Or, en cette fin de mandat, le bilan est terne. Côté
emploi, la situation n’a pas bougé. L'inflexible courbe du chômage reste au
plus haut, avec près d’un actif de moins de 25 ans sur quatre sans emploi…
C’est presque trois fois plus que pour le reste de la
population !
Alors que sur la même période, le taux de chômage des
jeunes a baissé de plus de quatre points dans le reste de l’Europe…
Visiblement, la « boîte-à-outils »
présidentielle ne fonctionne pas.
Le meilleur exemple reste la mise en place des
contrats de génération, cette idée fumeuse qui consiste à subventionner les
entreprises qui embauchent un jeune en CDI tout en maintenant un senior en
poste. En raison de leur complexité, à peine un dixième des 500.000 contrats
annoncés ont été signés en cinq ans.
Et la plupart du temps, les entreprises détournent
même l’esprit du dispositif, en constituant de faux binômes vieux/jeunes ne
travaillant même pas au même endroit, simplement pour bénéficier des aides de
l’État, comme le détaille le rapport 2016 de la Cour des comptes (page 58). « Même si on savait que ça ne marcherait pas,
on l’a pleinement assumé, car cette idée de partage de connaissances d’un aîné,
c’était intéressant », assure l’ancien président du MJS.
Pourtant, il serait faux d’affirmer qu’il n’a rien
fait pour la jeunesse : Encadrement des loyers, emplois d’avenir,
élargissement des bourses universitaires, encadrement des stages, caution
locative étudiante, garantie jeunes, accès à une contraception gratuite et
accompagnée, service civique universel !
Il aura multiplié les dispositifs pour aider les
jeunes à trouver leur place dans la société. Mais même quand les résultats
semblent positifs, « il y a eu un
manque de récit sur les chantiers menés », estime son communicant.
« Quand on
faisait le bilan des feuilles de route interministérielles, il y avait plein de
choses qu’on avait faites. Mais ça manquait d’un portage politique »,
reconnaît l'ancienne ministre de la
Jeunesse « Valy-Four-nez-rond ».
« C’est une
certitude : On n’a pas réussi à porter collectivement cette priorité. »
C’est comme ça et pas autrement chez les
autistes-trisomiques…
À l'inverse en misant tout sur sa promesse d'inversion
de la courbe du chômage, il s’est sans doute enfermé dans un piège politique. « C’est une erreur, car c’est absurde, (…)
ça ne veut rien dire », estime un
sénateur soce.
8 – Et la
fracture finale est arrivée en deux temps, avec le débat sur la déchéance de
nationalité puis avec la loi Travail.
Pourtant, dans un premier épisode, il semble enfin gagner
une stature présidentielle et un regain de popularité après les attentats de
janvier 2015 dans les locaux des « Charlie » et à l'Hyper-Cacher de
la porte de Vincennes, à Paris.
Mais la multiplication des attentats va le pousser à
la faute.
Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 à Paris-sur-la-plage
et à Saint-Denis, le chef de l’État prononce un discours devant le Congrès, à
Versailles. Il reprend alors à son compte une proposition issue de la droâte et
propose d’inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité et de
l'étendre pour pouvoir priver un terroriste binational de sa nationalité
gauloisienne, « même s’il est né gauloisien ».
Une manœuvre destinée à piéger la « droâte »
et qui va finir par le couler.
Les « Gauloisiens » sont majoritairement favorables
à la mesure, mais une partie de la gôche se retrouve désorientée par cette
proposition.
« C’est la
fracture la plus grave et la plus profonde, parce qu’elle est morale »,
estime aujourd’hui « Sicile-du-Flot-vert ».
« La
déchéance était un sujet de mobilisation éthique et moral très fort pour la
gauche » quand « Bling-bling » l’avait évoqué en 2010. « Et là, elle fait le contraire. Cela
salit l’intégrité même de l’homme politique ».
Pan dans la truffe !
Le débat provoque jusqu’à la démission de « Cri-cri-T’oubliera »,
l’une des dernières cautions de gôche du gouvernement.
Son remplacement au ministère de la Justice par « Jiji-Ur-veau-as »,
rapporteur de la loi sur le renseignement, envoie un signal très clair :
Même si une fois de plus, il ne va finalement pas au bout sur la déchéance, il
a profondément divisé son camp et a provoqué une rupture définitive. « Il y a plein de militants (…) qui étaient à l’époque déjà en rupture avec
le PS, mais ne le disaient pas. La déchéance aura eu le grand mérite de mettre
fin au deuil ».
Tout ça pour une réforme qui n’est qu’à peine esquissée, vite abandonnée.
Et ils ne sont pas au bout de leur peine. À l’hiver
2016, le PR veut affirmer sa capacité à réformer jusqu’au bout de son
mandat : Il dégaine alors la loi Travail !
9 – Porté par « Mimi-Elle-Konnerie »,
un avant-projet de loi est présenté au mois de février 2016. Ce dernier suscite
très vite une levée de boucliers des syndicats et de la société civile,
symbolisée par le succès d’une pétition en ligne contre la loi ouverte par une
militante féministe et ancienne militante soce.
Le gouvernement est donc contraint de revoir sa copie.
Mais ni les aménagements du texte ni les avancées sociales contenues dans la
loi (ouverture des congés-payés dès l’embauche, droit à la déconnexion
numérique ou compte personnel d’activité) ne calment la colère de la rue, ni ne
parviennent à éteindre le mouvement des « Nuit debout ».
Le principal point de tension concerne l’inversion de
la hiérarchie des normes. Il s’agit de donner la primeur aux accords
d’entreprises, plutôt qu’aux accords de branche ou à la loi, pour régler, par
exemple, la question de la durée du temps de travail.
Pour ma part, je n’ai pas lu ça comme ça, mais
admettons…
Du point de vue des « soces-frondeurs »,
c’est prendre le risque de donner des moyens de pression aux patrons pour
imposer leurs volontés dans les entreprises où les syndicats sont faibles.
« Pas ça,
pas nous, pas la gauche ! » s’écrie « Titine-Eau-Brie » dans
une tribune, en portant la voix d’une partie des sympathisants de gôche.
Mais la loi Travail est finalement adoptée, malgré
l'opposition des frondeurs, grâce au 49-3. Au final, la réforme symbolise le
dernier coup porté aux espoirs d'une partie de la gôche autiste et
trisomique : « Il y en a eu
beaucoup des clous et à chaque fois je me suis dit que c’était le dernier.
Après la déchéance de nationalité, il y a le clou de la loi Travail. Là, le
cercueil, il est bien, bien solide » en dit « Or-élie-Fili-petti ».
Moi, j’aime bien l’épisode : D’abord parce que ça
m’a permis de prendre conscience qu’au fil du temps et des échéances
électorales intermédiaires, plus il en faisait et plus
« Marinella-tchi-tchi » engrangeait de bons résultats.
Il devenait plus que temps le lever l’ancre avant de
se retrouver coincé à devoir quémander un visa chez nos voisins au motif d'exil politique pour cause de
sortie de l’espace Schengen (et de l’UE)…
Et puis c’est la démonstration de la loi-politique sui generis que j’avais d’abord prise
pour une boutade dans ma jeunesse, puis pour un postulat indémontrable :
« Le socialisme en Gauloisie, c’est
une utopie ! La preuve, c’est un « mythe-errant ». »
Eh bien, en un quart de siècle et trois mandats, ils
ont réussi à faire la preuve par l’absurde, les désordres, le saccage des tissus politique et économique du pays qu’il s’agit bien d’une
loi-politique incontournable, quoiqu’on en dise (hors chez les
autistes-trisomiques).
Incroyable.
Une erreur historique de plus.
Bon, si encore cela avait été fait de façon indolore,
pourquoi pas se laisser bercer dans l’indolence des poisons artificiels ?
Mais pas du tout : C’est dans la douleur que vous
vous êtes tous fait arnaquer.
Mais on verra ça une prochaine fois !
Il est effectivement parfaitement établi qu'il y a une corrélation étroite entre le Parti Socialiste au pouvoir (arbitrairement et stupidement qualifié de "gauche") et la progression de l'influence électorale du Front National ... Le phénomène a commencé en 1981 et s'est confirmé depuis. Aujourd'hui, il n'est pas absurde d'imaginer que Marinella tchi tchi (sans les majuscules!) non seulement arrive en tête des résultats du 1er tour (ça, c'est quasi-certain) mais franchisse la barre des 30% (ça, c'est une autre paire de manches!).
RépondreSupprimerConclusion : pour empêcher le Front National de progresser davantage, il est IMPERATIF d'empêcher le Parti Socialiste d'exercer à nouveau le pouvoir. Pour y parvenir, il FAUT et il SUFFIT d'oeuvrer à la destruction organique de ce parti (liquidation de ses groupes parlementaires et autres groupes constitués d'élus, de ses structures opérationnelles (fédérations, sections), de son siège, etc.
Il est impossible de s'en sortir autrement car, tel un hydre à sept têtes, il renaitrait si on ne détruit pas tout d'un seul coup ... La meilleure stratégie, c'est le pourrissement, éventuellement depuis l'intérieur.
Oui, 1981, mais déjà un peu avant avec la "droâte-maurassienne".
SupprimerC'était une tactique de division de la "droâte-républicaine" et "Gaulliste" de "Mythe-errant" qui, en introduisant ce sida-là dans les panels tout en se disant "anti", a assez bien fonctionné en 1988...
Et qu'il en rajoutait à chaque fois une couche : Il lui suffisait de causer de "droit de vote des étrangers" (européens, mais tout le monde pensait aux enfants issus du Maghreb... le vieux fond raciste et xénophobe des années d'entre-deux-guerres), sans jamais le faire passer dans la loi.
Le PS n'est effectivement pas de "gôche" : Il est tout juste l'héritier de Jaurès (qui lui l'était, mais restait un anti-communiste-primaire).
Toute la difficulté entre la seconde et la troisième internationale prolétaire sur laquelle est venue se greffer la quatrième.
On retrouve les mêmes clivages idéologiques entre le PCF et "Mes-Luches" et entre le PCF et LO ou les NPA, voire les "alter-quelque-choses".
Ceci dit, on ne peut pas retirer Jaurès, Blum-Blum et Cie d'un simple trait de plume. Tout juste devraient-ils être récupérer par des centristes de gôche, radicaux ou non (avec ou sans "Tapis-Carpette").
Mais il leur manque un travail de fond de qualité dogmatique convaincant pour émerger et ils ont toujours échoué à le faire (et encore plus à le réussir) : C'est comme ça que le PS sera éliminé, pas autrement.
Quant à "Marinella-tchi-tchi" (sans majuscule), les échos qui me parviennent du pays m'inquiètent de plus en plus : L'abstention pourrait être importante puisqu'on en vient à faire un "premier-tour" à travers les primaires.
Second tour, pas de problème, on votera contre, comme toujours depuis des années et des années : Contre "Giskar-A-la-Barre", contre "le Chi", contre "Tonton-Yoyo", contre la "cruchitude-de-Ségololo", contre "Bling-bling".
Mais quid du premier tour si déjà les gens votent "contre" alors qu'ils avaient pris le pli de "voter pour" ?
Vont-ils se déplacer pour autant après les divisions des primaires ?
Pas bien sûr...
Et là, avec un taux de 20 à 25 % d'abstention, voire un peu plus, "Marinella-tchi-tchi" (sans majuscule) peut emporter 50 % des bulletins exprimés (hors les nuls et les blancs, non décomptés) et devenir président élu au premier tour avec une majorité très relative dans le pays, mais absolue en sortie d'urne.
S'il y a second tour, elle sera battue au nombre de voix.
C'est donc au premier tour qu'est le danger pour le pays, un peu comme en Autriche dernièrement, voire en Norvège moins récemment.
Vous pigez les racines de mon exil ?
Parce que pour être un anti-FN primaire et viscéral à m'être pris de bec à de nombreuses reprises avec des meketons des franges "ultra" que je connais bien, je suis sur les listes des premières épurations du "grand-soir", naturellement.
Et pas de chance, mon crabe ne m'aura pas encore rattrapé...
Bien à vous !
I-Cube
Voici un commentaire juste. Le piège fonctionne toujours. Lors des élections régionales chez moi l PS a eu 38 % de voies et ils ont gagné alors que la droite et FN ont eu 62 %.
SupprimerDéni de "République" ?
SupprimerLes cartes sont décidément biseautées !
Dès lors, à quoi bon des élections se diront les électeurs convoqués en avril prochain ?
D'où un probable épisode d'abstention "massive" au moins au premier tour !
Puisque de toute façon tout le monde se dira que "c'est plié" après les multiples primaires, en se laissant le choix final pour le second tour de mai.
Or, sur 44 millions d'électeurs inscrits, il y en a 6,5 qui ne se déplacent jamais, quel que soit l'enjeu.
Vous en remettez le double, 13 millions, qui suivent la démarche citée ci-dessus.
Il y en a donc que 24 millions qui vont se déplacer en avril.
Si 12 millions plus une voix votent FN, histoire de de donner "un avertissement" à la classe politique sommée de se recadrer, soit à peu près 34 % du corps électoral total, c'est bon, elle est élue au premier tour !
Or, 34 %, c'est le taux avec lequel "Marinella-tchi-chi" flirte actuellement dans l'opinion publique
Il suffirait d'une série d'attentats ou quelques scandales qui sortent tout d'un coup sur le mode "tous corrompus", ou encore des manifs sanglantes et "massives" sur un sujet quelconque, et elle dépassera ce taux : De quoi assurer un quinquennat "sportif" !
De toute façon, c'est le plan qu'elle poursuit depuis qu'elle a pris la gouvernance du FN.
Nous restera plus qu'à rattraper le coup aux législatives suivantes pour une cohabitation ponctuée d'état d'urgence et d'épisodes de l'article 16, avec au bout du bout un "coup d'état" sur les institutions et c'est mort pour le pays, "le nœud" se trouvant dans l'article 50 du traité de Lisbonne.
Clair, non ?
Bien à vous, anonyme !
I-Cube
J'avais envisagé de participer aux primaires en votant Sarkozy afin de favoriser son intronisation, ce qui aurait déclenché une candidature Bayrou et donc affaibli la droite, favorisant ainsi l'arrivée de Mélenchon au deuxième tour.
RépondreSupprimerPareillement, j'avais envisagé de participer à la primaire socialiste afin de barrer la route à Hollande le plus tôt possible et même de participer à la primaire des écolos-rigolos afin de favoriser le candidat le plus à même de faire le plus de mal aux "saucisses à listes" ... Finalement, toute ces magouilles ne m'intéressent pas! Je me contenterai de voter Mélenchon au premier et au second tour (même s'il n'est pas candidat!) car c'est la démarche qui me parait la plus honnête (Assemblée constituante et ratification de la nouvelle constitution).
Pour le reste, toute cette bande de cloportes me hérisse tellement le poil que je préfère ne pas en parler. Cela fait maintenant nettement plus d'un mois que je n'ai rien publié sur mon blog! Ca me réussit bien, finalement!
Merci de m'envoyer votre adresse e-mail afin que vous puissiez me parler de vous et de votre santé ...
C'est gentil de votre part : infreequentable@gmail.com !
SupprimerJe vous comprends, mais cette fois-ci, je veux peser.
Pas pour "Mes-luches" : Il ne fera pas plus de la moitié des suffrages de "Marinella-tchi-tchi".
Mais en 2012, j'ai un peu fait comme vous : Une démission (en votant "cheu-minable" aux deux tours, pour réfuter les deux prétendants).
Cette fois-ci, je veux peser et vais me déplacer pour les primaires.
Un de mes potes monégasques affirme que "Bling-bling" ne sera même pas qualifié pour le second tour des primaires au profit de "Fifi-le-déchu" : Il y a donc aucune chance pour que "Bébé-roux" s'engage dans une énième campagne.
Il soutiendra "Juppette" comme il l'a déjà indiqué. Contre un portefeuille, peut-être même à Matignon au moins dans un premier temps du quinquennat avant qu'il ne se fâche tout-rouge avec l'hôte de l'Elysée...
On verra bien : A suivre.
Et puis si c'est "Juppette" et non pas "Marinella-tchi-tchi", je vais envisager de reprendre une carte pour virer "Sœur-Âne" de mes platebandes parigotes : Elle casse du "Paris-sur-la-plage" un peu trop fort à mon goût, au moins vu de la Lagune.
Faut que je me rende compte sur place le mois prochain.
Pour ce qui est de ma santé, pour l'heure, pas d'inquiétude (sauf que j'ai du mal à perdre encore quelques kilos) et mon toubib monégasque me suit de près, avec bulletins d'analyses, scanners, etc.
Ca roule.
Mais il m'a fait un oxymore médical que j'en ris encore : Il veut un test d'effort (avec tout le toutim d'une salle de réanimation équipée à côté).
Le dingue : Des efforts, chez un Corsu !
Il ne sait pas à quoi il s'engage, là.
Bref, j'ai bien ri !
Bien à vous !
I-Cube