Cinquante-septième
chapitre : Les difficultés d’Anjo.
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages,
des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs
dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est
donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
L’objectif est de protéger les activités et avoirs de
Paul en se débrouillant pour qu’on ne mette pas trop le nez dedans. Ou, si ça
devait arriver, que ce soit rapidement détecté.
Et il a du mal à comprendre, le banquier portugais.
Pour lui, il s’agissait seulement d’échapper au fisc-rapace : tous les
mêmes !
Et pour ça, il est arrivé sous le soleil d’hiver avec
une série de montages juridiques en tête qui dépaysent la totalité des sièges
sociaux et ses propres futurs problèmes de gestionnaire du
« fric-planqué » du Trésor français qui sert à faire baisser les taux
d’emprunt de l’Agence France-Trésor.
Il explique en commençant par ce sujet qui le tient à
cœur, avec ses mots à lui que ces actions sur les marchés, se portant acquéreur
de la dette nationale où il se sert d’intermédiaires classiques, ont certes
portés ses fruits au démarrage. Il continue sous les instructions de Paul. Et
pour ce faire, son boulot consiste à recéder ses souscriptions sur le marché,
en seconde main, afin de refaire sa trésorerie et se porter candidat aux
émissions suivantes.
Seulement voilà, il est question que la BCE fasse le
même métier. Ce qui risque de compliquer étrangement son travail.
« Je ne
vois pas pourquoi, si c’est le cas ! » s’interroge Paul. « Ce sera même plus simple, non ? »
Non, pas vraiment.
« Non
seulement la BCE, banque centrale, parfois dénommée aussi « de dernier
recours », donne des tours de vis successifs aux taux qu’elle pratique en
vue de fluidifier les marchés obligataires et on envisage désormais qu’elle
peut entrer dans des taux d’intérêts négatifs. »
Mais pas seulement : « Il se pourrait, car ses experts en étudient les conséquences, qu’elle
lance des QE, à son tour, comme la BoE, la FED et la BoJ. »
Et ça prendra quelle forme ?
« Jusque-là
elle avait un programme de «
Securities Markets Programme » (SMP), de
ceux qui sont réalisés dans le cadre de son programme d'assouplissement
quantitatif, depuis 2015. »
Le programme « Securities Markets Programme » (SMP) a
été lancé en mai 2010. Il consistait à racheter sur le marché secondaire les
obligations souveraines des États de la zone euro faisant face à la défiance
des investisseurs, qui exigeaient des primes de risques élevés pour acquérir
ces titres. La Banque centrale européenne (BCE) a ainsi procédé au rachat d’obligations
du Portugal, de l’Irlande, de l’Italie, de la Grèce et de l’Espagne pour un
montant total d'environ 220 milliards d’euros. Ce programme est aujourd’hui
arrêté.
« Il a été
remplacé en septembre 2012 par le programme « Outright Monetary Transactions »
(OMT), qui n’a toutefois pas débouché sur
l’acquisition de nouveaux titres par la BCE. »
Ces rachats effectués dans le cadre du programme SMP n’ont
pas donné lieu à de la création monétaire. En effet, si la BCE procédait bien à
des injections de liquidités lors de ses rachats, elle procédait à la «
stérilisation » de ses interventions.
« Cela
signifie qu'elle intervenait auprès des banques pour retirer le même montant de
liquidités que celui qu’elle leur avait apporté en rachetant les titres de la
dette publique. Par exemple, si la BCE rachetait sur le marché secondaire de la
dette publique des titres d’une contrevaleur de 5 milliards d’euros, elle
allait dans le même temps procéder à une reprise de liquidités pour un montant
global de 5 milliards d'euros également. »
Opération blanche et ainsi autofinancée.
La reprise de liquidité de la BCE dans le cadre d’opérations
« de stérilisation » correspond à un emprunt auprès des banques. Cet
emprunt (désigné sous le terme de « reprise de liquidité en blanc ») prend la
forme d’une facilité de dépôts rémunérés. Les banques ont la possibilité de
placer leurs excédents de liquidité, à concurrence du montant fixé par la BCE
et selon une procédure d’appel d'offre, dans un compte ouvert auprès de la BCE.
Ces montants sont rémunérés, contrairement à ceux qui
sont placés en excès du montant des réserves obligatoires. Mais le taux de
rémunération de ces dépôts est inférieur au taux de refinancement principal de
la BCE.
« Or, la
BCE a annoncé le 22 janvier dernier (2015) le lancement d’un programme d’assouplissement quantitatif («
quantitative easing » en anglais),
portant sur le rachat sur le marché secondaire de titres obligataires
souverains et privés d’un montant de 1.140 milliards d’euros échelonnés entre
mars 2015 et septembre 2016 à raison de 60 milliards par mois. »
Tout le monde sait ça…
« Comme
pour les rachats opérés dans le cadre du SMP, ceux-ci seront financés par la
BCE par des injections de liquidités dans le système financier. Toutefois, ils
s’en distinguent par le fait que cette injection de monnaie n’est pas
stérilisée, ce qui implique que le montant de la masse monétaire de la zone
euro s’accroît pour autant que les euros nouvellement émis viennent se déverser
dans l’économie réelle par le biais de la distribution de crédit par les
banques ou par l’achat des nouvelles émissions obligataires des États de la
zone euro. »
Ok, c’est l’effet recherché, non ?
Mais jusque-là, ça ne s’est passé comme ça. Car, les
investisseurs qui ont reçu les liquidités de la BCE en échange de leurs titres
obligataires ont souvent décidé de les réinvestir dans d’autres actifs
financiers, comme les actions, y compris hors zone euro (obligations
américaines par exemple).
Les investisseurs ont pu aussi décider de conserver ces
liquidités. « C’est le cas, en
particulier, des banques de la zone euro qui détiennent un stock important de
titres de la dette obligataire des États membres de la zone euro. »
Les banques ont pu aussi apporter une partie des
titres qu’elles détiennent à la BCE mais utiliser les liquidités obtenues pour
se désendetter ou les placer dans leurs comptes de réserves à la banque
centrale plutôt que de les utiliser pour octroyer davantage de crédits aux
entreprises ou aux ménages.
Par conséquent les euros qui sont injectés dans le
système financier par la BCE lors de ses rachats d’obligations souveraines ou
privées se traduisent bien par une augmentation de la masse monétaire de la
zone euro, mais sans provoquer un assouplissement d’obtention des crédits pour
les entreprises et les ménages.
« Ce qui revient
à dire que la création monétaire opérée par la BCE dans le cadre de son
programme d’assouplissement quantitatif est indirecte, dans le sens où elle ne
peut transiter que par le canal de la distribution de crédit par les banques
commerciales de la zone euro ou via le réinvestissement des liquidités dans les
nouvelles émissions obligataires des États de la zone euro et s’est montrée
assez peu efficace sur la distribution de crédit par les banques, qui dépend
surtout de la demande des entreprises et donc des perspectives de
croissance ! »
Et, ces perspectives ne sont toujours pas bonnes.
« Mes
petits collègues ont des stratégies de réinvestissement qui les empêchent de
vendre leurs titres à la BCE, et notamment du réemploi des liquidités obtenues
de celle-ci dans l’achat de titres des nouvelles émissions obligataires des
pays membres de la zone euro. Comme nous. »
Anjo est donc en concurrence féroce avec nettement
plus gros que lui…
Ils servent de garanties dans le cadre des critères de
Bâle et comptent dans les « stress-tests »…
Jusque-là, Paul suit la démonstration, et ne voit
pas du tout en quoi ça complique le travail d’Anjo.
Mais ce dernier poursuit dans ses considérations de macro-économie-financière…
C’est que la situation est différente pour la FED et
la BoE. À l’inverse de la BCE, elles ont le droit d'acheter directement des
titres de la dette publique sur le marché des émissions primaires. « Elles peuvent donc directement financer une
partie du déficit public américain et anglais. Ce faisant, elles « monétisent »
la partie du déficit public qu’elles financent, ce qui revient à créditer le
compte du Trésor en monnaie nouvellement créée qui a son tour viendra gonfler
la masse monétaire via les utilisations qu'en fera le Trésor (traitement
des fonctionnaires, paiements des fournisseurs, achats, investissements publics). »
Par ailleurs, en se portant acquéreurs d’obligations
émises par le Trésor, la FED et la Banque d’Angleterre pèsent directement sur
la demande de titres de la dette publique et donc sur la détermination des taux
d'intérêt, ce qui est l’objectif principal de ces interventions.
« Le fait
de pouvoir souscrire aux émissions primaires de la dette publique confère donc
deux avantages pour des économies confrontées à des conjonctures économiques
difficiles : stimuler automatiquement le gonflement de la masse monétaire et
donc injecter des liquidités dans l’économie et peser directement sur la
formation des taux d’intérêt lors des émissions primaires des titres
obligataires publics. »
Cependant que le même résultat (baisse des taux d’intérêt
à long terme sur les emprunts d'État) a pu être obtenu par la BCE en
intervenant sur le marché secondaire de ces titres.
Or, les pays de la zone euro étant très endettés, les
dettes d’État abondent. Il en existe 7.000 milliards d’euros en circulation. Pour
un stock d’émission évalué autour de 12.000 milliards.
« La BCE ne
peut racheter que des titres biens notés par les agences de notations. Ce qui
exclut a priori les titres grecs et
chypriotes et se porte sur les titres
des Pays-Bas, allemands, belges, français, italiens mais dans des proportions
égales au poids économique desdits pays concernés ».
La BCE peut acheter elle-même les titres, et les
garder sur son bilan, ce qui fait partager les risques financiers à l’ensemble
des États membres de la zone euro ou partager la tâche avec les banques
centrales de chaque pays.
Or depuis, l’inflation est à un niveau jugé « extrêmement
bas » par le président de la Banque centrale européenne. « On s’attend à ce que les prix dans la zone
euro recule de 0,2 % en ce mois de décembre, pour un niveau sur l’ensemble de
l’année à + 0,2 % ».
Et selon son mandat, l’institution financière doit
certes maintenir le taux de l’inflation sous les 2 % « mais pas à un niveau trop éloigné de ce seuil maximal ».
Cette tendance de fond fait craindre à la plupart des
pays de la zone euro, à l’exception de l’Allemagne, que l’Europe s’installe
dans la déflation, « c’est-à-dire la
« diminution générale et durable des prix »,
selon la définition commune. Le risque c’est que la baisse des prix se
transmette aux salaires, et affaiblisse encore la croissance. »
Et la déflation, c’est grave. « Au moins aussi grave que l’inflation, et
plus difficile à combattre. La déflation, c’est le cauchemar des banques
centrales, car il est très difficile d’en sortir, si ce n’est en recourant
massivement à la planche à billets… »
Et ce fléau économique sévit depuis deux décennies au
Japon malgré toutes les mesures adoptées au fil du temps !
« Certes, les
prix reculent surtout en raison de la chute des prix du pétrole, considérée
comme une bonne nouvelle pour la zone euro. Mais le danger guette, notamment
dans le sud de la zone euro où les prix reculent depuis plusieurs mois. Et c’est
pour éviter de tomber dans le piège, que la BCE veut agir. Avant qu’il ne soit
trop tard. »
Bon et alors ?
« Eh bien,
depuis cet automne les banques centrales rachètent déjà de la dette privée, à
savoir des obligations sécurisées et les ABS, des titres adossés à des crédits :
j’ai du mal à en trouver dans l’attente des échéances des émissions suivantes.
Et ça va devenir de pire en pire si je dois rester sur de l’Euro ».
On ne trouve plus de candidats à la vente de leurs
titres. « Les obligations allemandes
par exemple, valeur refuge, seront tellement prisées que même avec des taux
négatifs, personne ne voudra les céder ne serait-ce que pour maintenir son
assise financière. Et les banques centrales hors d’Europe, autre source
potentielle, ne sont généralement pas vendeuses, car elles utilisent ces titres
comme réserves de change. »
Conséquences ?
« Il est
probable que ces QE de la BCE vont s’orienter tôt ou tard vers les obligations
émises par les grandes entreprises européennes, voire parapubliques et éventuellement
se prolonger au-delà des échéances prévues. Peut-être même s’accélérer. Je ne
sais pas.
Qu’est-ce
qu’il faut que je fasse ? Je peux, oui ou non, me porter sur des marchés
étrangers ? »
Non ! C’est de l’argent du contribuable français,
pas question de l’utiliser pour financer les déficits étrangers ou des
entreprises étrangères.
« Vous me
dites que tôt ou tard, les rachats de la BCE sur le marché secondaire vont
s’orienter sur les entreprises émettrices de papier. Eh bien, si votre anticipation
est la bonne, anticipez donc et allez-y vous aussi… »
Ou alors qu’il conserve le papier souscrit auprès de
l’AFT…
« Mais on
va manquer de moyens ! C’est qu’il est gourmand en émission d’OAT, le
trésor français. Plus de 180 milliards prévu l’année prochaine. On ne va pas
pouvoir suivre. »
Qu’il se porte alors sur les émissions à vue ou très
court terme et garde un peu de réserve pour peser sur le très long-terme à
éventuellement refourguer…
« Ok, mais
ça va diminuer nos marges sur le business intermédiaire ! »
Et alors ? « On n’est pas payé pour ça. C’est juste du bonus. »
Qu’il en a l’air tout dépité…
« Ne vous
en faites pas : pour compenser, vous allez devenir gérant de mes avoirs
personnels au-delà de ce que vous avez déjà en compte. »
Comment ça ?
Là, à ce moment et au fil de l’exposé qui suit, Anjo
se pose sérieusement la question de savoir si son vis-à-vis a abusé ou non du
mojito local ou s’il l’a mélangé avec un planteur ou un daïquiri…
C’est que ça porte sur le bulbe, le rhum des
tropiques, surtout avec des glaçons !
Mais non.
En effet, Paul lui explique qu’il va disparaître,
devenir « invisible » et extrêmement mobile, pour des tas de raisons
inavouables : « Les femmes…
Vous comprenez, les femmes, il me faut en changer tous les jours, désormais… »
Qu’est-ce donc cette histoire-là ?
« Eh bien
c’est simple à comprendre : je suis escagassé par les maris cocus, toute
une troupe qui s’est liguée pour me faire la peau. Alors, je vais devoir
disparaître. »
N’importe quoi, là !
« Mais non,
mais non. Je suis très sérieux. Je vais vous dire, ce n’est pas la première
fois qu’un mari jaloux me tire dessus. Et parfois ça prend des proportions
démentes. Tenez, la première fois, c’était des talibans au-dessus des montagnes
afghanes. Plus tard, c’étaient des coréens-du-nord et les mêmes encore
récemment… »
Là, c’est sûr, il déconne complètement…
« On m’a
tiré dessus à Paris à deux reprise et jusqu’en Ardèche. J’ai été victime d’hidalgos ibériques à
Barcelone furieux ne qui voulaient me faire la peau. J’ai eu droit à cette cinglée, ma belle-sœur, qui voulait m'arracher le foie pour le greffer à son père et récupérer ma bite pour s’en faire un sex-toy. J’ai même reçu une balle dans le dos
entre les omoplates au large de la Corse : résultat, trois semaines de
coma.
Y’en a
même eu un qui a fait faire un tir au pigeon par des ukrainiens alors qu’il me
croyait à bord du MH 17 ! »
Là, c’est sûr : il débloque totalement !
« Mais si,
souvenez-vous de ma première fausse identité pour gérer les fonds de la
République laissés à vos bons soins. On a dû en changer, n’est-ce pas ?
Parce
qu’officiellement je suis mort dans cet accident-là.
Et encore,
plus sérieusement, on vient de m’envoyer un tueur à gage de réputation mondiale
jusqu’en Normandie. Je ne suis plus en sécurité nulle part et il convient non
seulement que je prenne l’habitude de déménager fréquemment mais aussi
d’utiliser plusieurs identités à la fois, tout en poursuivant mes activités.
Notamment les récentes.
Mais je
vais vous expliquer : il s’agit aussi de protéger ces activités et mon
patrimoine qui y est attaché. J’ai deux gamins, qui pour l’heure sont à l’abri,
mais ça peut ne pas durer et ils vont avoir besoin de fonds au moins autant que
moi pour survivre à cette situation-là que je leur léguerai tôt ou tard, et dans
des conditions à peu-près normales et acceptables.
Vous me
suivez ou vous rêvez ? »
Anjo, le banquier, là, il a vraiment du mal.
Est-ce du lard ou du cochon ?
« Bon, grosso
modo, j’ai fait mon premier million de
dollars, et c’était des francs, à la sortie de l’adolescence en faisant une
opération de promotion immobilière autour de l’hôtel particulier de mon
grand-oncle où j’habitais. Ce n’était pas à moi à l’origine et j’ai enrichi ma
grand-tante et mes petites cousines. Et puis j’ai seulement pris mes plus-values
au titre de mes commissions.
Globalement,
j’ai tout claqué pour payer mes études, et ai investi une bonne partie dans un
hôtel à Kotor en association avec un pote de promotion de sup-aéro. Et le reste
l'a été dans mon premier voilier, le Lisbeth, coulé par un connard de djihadiste
au large du Tage. C’est à ce moment-là qu’on s’est d’ailleurs croisé la
première fois.
Ledit
hôtel est en SA locale et je suis titulaire de 50 % des actions.
Par la
suite, j’ai un peu merdé en faisant salarié-mercenaire pour une belle-veuve,
mais ça m’a permis de mettre quelques ronds de côté pour m’offrir un petit-loft
à Paris, quai de Seine en face de Notre-Dame, pas mal mais parfois trop étroit
et reprendre mes locaux d’abord loués, au Kremlin-Bicêtre, dit « le
siège ».
Quoiqu’à
la même époque, j’ai créé, mais c’était pour rendre service, l’activité de
« Prestige Spirit ». Là, au départ, c’était « en nom
propre », j’ai fait un maximum de tunes en un seul coup et me suis fait
rincer par le fisc-national. Depuis, c’est une SARL dont j’ai les deux tiers
des parts sociales qui a du mal à retrouver l’étiage initial : 7
méga-euros hors droits, hors TVA et hors vignettes de cotisations, avec
finalement assez peu de frais !
J’en suis
encore le gérant, mais c’est dirigé par son directeur-associé depuis peu, un
dénommé Loïc et il veut déménager à Dublin pour optimiser les impôts à venir.
Que je
vous dise, derrière, il y a ma secrétaire générale et Jean-Charles qui assurent
le back-ground avec compétence « au siège ». C’est un truc qui doit
fonctionner tout seul et dégager à terme entre un demi-million et un million de
dividende par an sans rien faire, si on y arrive : assez pour avoir de
quoi vivre pas trop chichement.
Avec les
fonds dégagés de la première saison qui était exceptionnelle, d’autant que j’ai
fait du portage de part de mon fournisseur pendant un temps, ce qui a rendu un
peu de jus, j’ai pu aussi financer les murs de « Château-sur-Cher »
de ma pote Mylène. Je suis titulaire de 100 % du capital social de la SCI à
l’exception de 2, qui porte les murs. Elle ne paye pas ses loyers, mais ce
n’est pas l’objectif. »
Paul s’arrête quelques instants pour vider son verre.
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