Juste
un petit post pour votre week-end prolongé…
Votre prochain pont est en effet attendu
pour l’ascension 2017 (25 mai), mais vous aurez quelques week-ends prolongés :
11 novembre, 17 avril pour le lundi de pâques, 1er et 8 mai 2017
pour compenser le fait que Noël et le jour de l’an prochain tombent un dimanche…
J’en profite pour relayer quelques
nouvelles du front… des sceptiques européens qui m’inquiètent au plus haut
point, dans la mesure où ils tirent tous la sonnette d’alarme avec de plus en
plus de vigueur, alors que je suis à bord de mon voilier pour finir sa mise en
hivernage, comme d’autres rentrent leurs plantes dans l’attente des premières gelées.
Il faut dire que l’année qui se termine aura été « sévère » : Le « Brexit », certes (et on va y revenir), après les contingences imposées aux Grecs, le tout sous couvert de crises internationales monétaires, migratoires, économiques et géopolitiques…
Il faut dire que l’année qui se termine aura été « sévère » : Le « Brexit », certes (et on va y revenir), après les contingences imposées aux Grecs, le tout sous couvert de crises internationales monétaires, migratoires, économiques et géopolitiques…
Les guerres, les conflits, on vit
décidément dans un monde particulièrement instable voire dangereux, avec sa
ribambelle d’attentats et ses flots de réfugiés ininterrompus.
Faut effectivement avoir les nerfs drôlement
solides et bien accrochés pour vivre l’âme en paix, à nos époques !
Et encore plus récemment, la « sortie »
du gouvernement Wallon reprise mercredi dernier sur ce blog (je ne vous fait
pas le lien : C’est encore « tout chaud » et d'ailleurs, ils sont revenus dessus. Nous aussi, mais plus tard).
Pour ma part, je note pour vous, là
encore parce que vous n’aurez que peu de relai dans votre quotidien habituel
(je dis là encore, parce que pour demain je vous réserve un post sur Snowden que
je viens de programmer sur l’espion américain exilé en Russie, où je fais œuvre
de relayer ces informations qui ne vous sont pas accessibles depuis la « Gauloisie-gauloisienne »
le même motif) que le dernier « coup » nous vient de Hongrie.
Un pays européen qui fêtait sa fête nationale la semaine dernière, le 23
octobre.
Viktor Orbán, son « patron »
n’a pas hésité : l’Union européenne, selon lui, est en voie de « soviétisation » !
Rien de moins…
Une caricature ? Non, il sait de
quoi il parle, lui : En 1956, la Hongrie est une république « populaire »,
manière de rappeler qu’elle vit alors dans la sphère d’influence de l’Union
soviétique, peu soucieuse de démocratie.
Du 23 octobre au 10 novembre,
l’insurrection de Budapest entend mettre fin à la dictature. Les étudiants,
premiers à descendre dans la rue, sont rapidement rejoints sur le pavé par une
foule de citoyens hostiles au régime.
Budapest est relayée par l’ensemble du
pays.
Et le pays en révolte y croit, pensant
à tort avoir derrière lui le monde-libre désireux de porter un coup fatidique à
l’URSS.
Vous connaissez la suite : La
révolution, sur le point d’aboutir, est écrasée.
Et plus tard, dans la même veine, ce
sera Prague, en pleine révolutions estudiantines en occident, qui protestent
aussi contre les bombardements au Vietnam.
Ils veulent surtout ne « pas faire
la guerre », comme tous les peuples qui y ont tout à perdre, y compris
leur jeunesse…
Les troupes soviétiques envahissent le
pays, reprennent Budapest et étouffent les voix discordantes jusqu’à faire
taire toute opposition pendant trente ans.
Écoutons-le : « Les peuples qui aiment leur liberté doivent
sauver Bruxelles de la soviétisation, de gens qui veulent nous expliquer
comment nous devons vivre dans nos propres pays. »
Eh oui, l’homme qui a fait ériger un
mur à sa frontière (un de plus…) pour éviter l’envahissement par les migrants syriens
(qui fuient la paisible administration de « Babar-Chat-elle-a-sale »
et les exactions des troupes libératrices russes en lutte contre l’EI
terroriste) a également rappelé son opposition à la politique d’accueil mise en
place sur le continent, ciblant notamment la Commission européenne qui a fait «
le choix du modèle le moins coûteux, le
plus dilué, le plus confortable, préférant les immigrés à ses propres enfants,
préférant la spéculation au travail »…
La charge, là, en une seule phrase !…
Si ce n’est pas un signal d’alarme bien
sonore, qu’est-ce donc d’autres ?
Le Premier ministre hongrois en a
profité pour rappeler les héritages ayant mené à la liberté : « En tant qu’héritiers de 1956, nous ne
pouvons permettre que l’Europe se coupe des racines qui l’ont grandie et qui
nous ont aidés à survivre à la répression soviétique. Il n’y a pas d’Europe
libre sans États-nations et sans les milliers d’années de sagesse dues au
christianisme. »
J’aurai préféré qu’il parle de « judéo-christianisme »
et fasse référence aux démocraties antiques, mais bon…
Pour lui, assurément europhile, il se pose paradoxalement comme l’opposant
numéro un à l’Europe dite « de Bruxelles ».
Extraordinaire, non ?
Et de vous rappeler justement le « Brexit ».
Car « mes sources » confirmaient
déjà en début de semaine dernière : Ils cherchent tous des locaux
disponibles rapidement, à Paris où Francfort, par dizaine de milliers de
mètres-carrés. Et les agences immobilières étaient sur les dents.
C’est fort drôle, finalement : Le
peuple a voté la liberté et devinez quoi, les businessmen de la City, qui ont
fait la réputation mondialement connue de la place de Londres, votent avec leur
pieds !
Vous n’étiez pas nés, moi si, et je me
rappelle fort bien qu’à l’inverse, si le « mur de fer » est tombé en Allemagne
de l’Est, c’est parce qu’ils étaient des dizaines de milliers à « voter
avec leur pieds » en passant par l’Autriche…
Depuis l’Autriche a aussi renâclé à la
perspective du CETA et vote pour un président d’extrême-droâte… même qu’ils
prennent le risque de remettre ça !
C’est curieux, l’Histoire : Il y a
trente ans, le « Big Bang » introduit par « Maggie-la-dame-de-fer »
dérégulait la finance et ouvrait une ère dorée.
La crise financière de 2008, puis le « Brexit »,
remettent radicalement en cause cette domination 30 ans plus tard, une
génération, au moins autant que le Hongrois.
Chez un des « potes-de-mon-Boss-à-moi »
l’un des associés d’une boutique de gestion de fortune n’y allait pas par
quatre chemins : « On prépare nos
cartons pour déménager à Paris. Moi, j’avais de toute façon prévu de rentrer
pour des raisons personnelles à l’été 2018. Mais avec le Brexit, on va très
probablement déplacer toute l’entreprise. »
Avec seulement dix personnes, la
structure, qui gère 1,5 milliard d’euros, est très légère et peut facilement se
déplacer.
Une décision définitive sera prise
probablement début 2017.
Ou à Noël.
Goldman Sachs envisage ainsi de
transférer entre 1.000 et 2.000 postes londoniens à Paris ou à Francfort.
Un autre cadre-dirigeant d’une des plus
grosses banques de la planète est tout aussi catégorique : « Nos plans pour déménager sont prêts. On
attend que « Théière Mai-juste-n’en-peut-plus », la première ministre, lance officiellement
les négociations de retrait de l’Union européenne, ce qu’elle a promis de faire
d’ici à mars 2017. Si on n’y voit pas plus clair à ce moment-là, on mettra à
exécution nos plans. »
Dans un premier temps, plusieurs
centaines d’emplois seront transférés. Destination probable : La « Gauloisie »
ou la « Teutonie ».
Figurez-vous que si le choix n’est pas
totalement bouclé, ce n’est pas tant une question de foncier disponible :
Il y a des bureaux vacants tant à la Défense qu’à Francfort. C’est à cause que
les rumeurs persistent sur une scission de la zone euro !
Euromark à Francfort, Euro-tout-court à
Paris, Rome n’étant pas aussi bien équipé en infrastructures téléphoniques.
Quitte à déménager, autant n’avoir pas à le refaire dans 4 ou 5 ans…
Et vous aurez noté que jamais Bruxelles
n’apparaît dans leurs choix…
On se demande bien pourquoi, n’est-ce pas.
Et personnellement de rappeler le
risque « Gaulois » de voir le pays politiquement basculer vers un
extrême compliqué à gérer à plus ou moins long-terme.
Ce à quoi on me rétorque que je suis un
oiseau de mauvais augure et que de toute façon « le marché » n’y
croit pas.
Et d’avoir le dernier mot : « Les marchés n’ont pas cru au Brexit non plus… »
Manque d’anticipation, sourds aux
fameux « signaux d’alarme » (qui persistent…).
Le directeur général de l’Association
des banquiers britanniques, Anthony Browne, cité par The Observer, a signalé
que « le débat public et politique actuel
nous menait dans la mauvaise direction », annonçant la décision des
principales banques britanniques de se relocaliser.
Selon lui, le « Brexit »
signifie pour les banques non seulement l’imposition de tarifs supplémentaires
sur le commerce, mais également sur d’autres secteurs.
« La
trajectoire actuelle menace non seulement le libre-échange, mais le droit légal
des banques de fournir des services », a-t-il souligné.
« La
plupart des banques internationales ont maintenant des équipes de projet
affairées à mettre en branle les opérations nécessaires afin d’assurer une
continuité de service auprès de leurs clients, la date à laquelle cela doit se
faire, et la meilleure façon de le faire », a-t-il fait savoir.
« Leurs
mains tremblent sur le bouton de relocalisation. Plusieurs petites banques
prévoient d’engager très rapidement le processus de relocalisation avant Noël,
les grandes banques devraient emboîter le pas dès le premier trimestre de
l’année prochaine. »
Optimiste, dans le même temps, il a
suggéré que Londres et sa City, en tant que centre financier international,
pourrait « survivre ».
Combien de temps au juste ?
Qu’est-ce qui est en jeu ? Tout
simplement une histoire de passeport financier !
C’est la grande obsession de Londres du moment en
ce moment, à tel point que les conseillers de la « Théière Mai-juste-n’en-peut-plus »
menaçaient d’abaisser l’impôt sur les sociétés à 10 % (contre 20 % aujourd’hui)
si le précieux sésame lui était supprimé, transformant la place londonienne en « paradis-fiscal »
mieux que Dublin.
Dublin travaille déjà en Euro, à la
différence de la capitale de l’empire britannique.
Francfort est au cœur de l’Europe de l’euro-fort.
Paris aux confluents entre l’Europe du
nord et celle du sud.
Rome est trop excentrée
géographiquement…
Et pourquoi est-ce si important ?
Parce que ce passeport (en réalité, il en existe plusieurs versions : Pour les
fonds, pour les banques, pour les assurances, etc…) permet aux établissements
de la City de vendre des produits financiers dans l’ensemble de l’UE, tout en
n’étant régulés que dans un seul pays.
Donc, donc, pas de passeport, pas de
business en Europe, tout simplement.
Combien d’entreprises sont concernées ?
Selon le régulateur britannique, elles sont 5.500 à se partager 336.000
passeports financiers, sachant qu’il en faut un pour chacun des pays membres de
l’UE.
S’ils venaient à leur être retirés, ce
sont entre 4.000 minimum à 35.000 emplois qui pourraient quitter Londres, soit
entre 1 % et 8 % de la main-d’œuvre de la City
selon le cabinet Oliver Wyman.
Et autant de CA et de masse salariale
en moins jusqu’à proximité de Saint-Paul’ en passant par les docks (reconvertis
en quartier « bobo-des-affaires »).
À mon sens, c’est déjà plié : Même
si Londres paye, achète le droit d’opérer pour ses banquiers – et au nom de
quoi le contribuable devrait y consentir, puisqu’il refuse de payer, ce
qui a justifié au moins pour partie le vote du « Brexit » ? – de
toute façon, c’est sous réserve d’une réciprocité quant au principe de la « libre
circulation des personnes », justement le sujet qui a pu fâcher…
Donc c’est peu probable.
Juste pour rappel et à titre d’exemple,
même la Suisse, dont les gestionnaires de fortune, banquiers et financiers sont
pourtant loin d’être des nains, s’est vu refuser ce passeport financier, alors que
l’Helvétie a pourtant approuvé la libre circulation des personnes !
Ceci dit, je constate avec horreur que
la plupart des « concentrés de neurones » parmi les plus affûtés du
moment se refusent encore à voir les réalités et entendre les rumeurs de l’opinion.
C’est finalement assez drôlatique :
Souvenez-vous, il n’y a même pas deux ou trois ans, tout le monde vous assurait
que la zone euro exploserait, ne tiendrait pas le choc des crises !
Ils ont tous oublié leurs « fines
analyses », spéculant à tout va contre l’Euro et… et, et finissent par s’y
réfugier au moment même où elle n’a jamais été plus fragilisée !
Vraiment incroyable, finalement.
Il n'y a rien d'incroyable là dedans! Le PEUPLE a voté la sortie du Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord. Dans une DEMOCRATIE, c'est le peuple qui décide des choix fondamentaux. Et celui-ci en est un!
RépondreSupprimerIl est particulièrement scandaleux que la fameuse lettre activant l'article 50 n'ait pas encore été envoyée ... On voit très bien où sont les vrais démocrates! Il y a ceux qui respectent les décisions du PEUPLE et ceux qui chient dessus en criant "Démocratie! Démocratie!" ...
Il faut que des évènement de cette nature surviennent pour que l'on s'aperçoivent que la place financière de Londres travaillait "en Euros" alors que le pays hébergeur n'était pas membre de la zone "euros"! En matière de duplicité, il est difficile d'être plus hypocrite!
Effectivement.
SupprimerMais ce qui est incroyable, c'est qu'ils vont d'une façon ou d'une autre "travailler en euro", tout comme en "dollar", en Yuan, en Yen et un peu en Rouble, mais depuis des bases qui vont différer.
Le plus surprenant, ce n'est pas tant qu'on "travaille" sur telle ou telle monnaie, ça c'est le business courant de tous les financiers du monde entier depuis le moyen-âge, c'est qu'après avoir pisser dessus, ils y reviennent.
Moi, ça m'amuse assez follement.
Quant à savoir si l'article 50 sera ou non activé, ce n'est même plus un sujet à polémique, vous en dis-je, puisque c'est acté pour le premier trimestre 2017.
De toute façon, les britishs sont déjà "hors-jeu" pour toutes les affaires de l'UE et encore plus pour celles relatives à l'euro.
L'autre problème à régler, et il est épineux, c'est le sort des fonctionnaires britanniques qui œuvrent encore à Bruxelles.
Les "détachés", pas de problème, ils préparent déjà leurs cartons.
Mais quid des citoyens britanniques qui auront réussi les concours "à la régulière" pour entrer dans les effectifs ?
Ca, ce n'est pas encore réglé.
Alors que l'histoire des "passeports", c'est assez clair d'un point de vue juridique (conformité avec la loi, la règle applicable).
Bien à vous !
I-Cube