Je ne
sais pas vous, mais moi, elle m’a bien fait rigoler cet été.
Attend donc un peu : Le pays fait la guerre en
Afrique depuis des mois, il bombarde l’EI en Irak depuis des semaines – et bientôt
en Syrie, même si c’est compliqué avec le « ni-ni » du capitaine de
pédalo (ni Bachar, ni Daech) –, tout le monde reste sur les dents (et serre les
fesses) dans l’attente des prochains attentats, on en finit pas de bosser pour
payer impôts & cotisations diverses et elle, elle fait les poubelles de la
ménagère !
Fabuleux de « crisitude »…
Pour ce « raid-poubelleux », elle part
forcément de cette constante mondiale : Un aliment comestible sur deux ne
verra jamais un estomac.
Même pas celui d’un animal…
C’est comme ça.
Certes on pourrait sans problème éradiquer toutes les
famines actuelles et futures si on faisait un peu plus attention à ce que nos « agri-cules »
produisent un peu inconséquemment alors qu’ils n’arrivent même pas à tout vendre
correctement.
Ça éviterait aussi de les avoir en cortèges-serrés
devant les préfectures à se débarrasser de leur fumier excédentaire et ils
pourraient avoir quelques loisirs autres que d’encombrer les autoroutes des
vacances.
D’ailleurs, ils n’arrivent plus à vivre de leur
métier, qu’on en rallonge le tiroir-caisse de quelques promesses de subvention
pas encore financée…
On pourrait même envisager de donner à becqueter à
deux fois plus d’humains, n’en déplaise aux « déclinistes »
qui visent à réduire la population mondiale.
Mais pour l’heure, aucune mesure en vue, même pas de « bon
sens » comme des aides à l’exportation ou à la recherche de nouveaux
marchés.
Ou l’écoulement des excédents dans la restauration
collective : Eux sont tenus, jusque dans les cantines scolaires, de n’acheter
que du bio-traçable et bazardent ce qui n’a pas pu être servi.
Certaines ont d’ailleurs décidé de faire des économies
en supprimant le menu de substitution : Les « petits-gaulois »
ainsi privés de charcuterie jusque dans la salade-piémontaise, je ne vous
raconte même pas !
Personnellement et dans une autre vie, j’avais
envisagé d’en récupérer une partie pour faire des « corners » en
centre-ville – ou dans les stations de métro et les gares –, où quiconque
aurait pu venir se fournir en « plat-préparé » à réchauffer moyennant
1 euro la portion mise en distributeur automatique.
De telle sorte que du « cadre-sup » au SDF,
tout le monde aurait pu bouffer correctement, jour et nuit, pour 3 à 5 pièces d’un
euro.
On aurait même pu imaginer des bouteilles d’eau-fraîche,
de la bière, du vin et des alcools-forts dans les mêmes lieux automatiques. Mais
dans le dernier cas, pour deux euros la dose, histoire de faire des marges.
Pensez encore que votre essence est moins chère au
litre qu’une bouteille de vin de table…
Mais c’est interdit pour des tas de raisons
techniques et …réglementaires !
Et puis les « restos-du-cœur » auraient été
obligés de fermer boutique…
Non rien de tout cela.
Juste un accord avec la « grande-distribution »
pour recycler au mieux ce que la réglementation les oblige à jeter, alors que
ça fait le bonheur de nos « miséreux » qui font la queue aux « restos-du-cœur »,
parfois en garant en double-file leur Mercédès 4x4.
Passons : La vraie gabegie, elle reste de doute
façon le fait des « ordures ménagères » de la ménagère qui se finance
ainsi les moyens de son gâchis et le droit de polluer les décharges…
Accord de « non-sens », finalement.
Bon c’est vrai, je ne me sens pas trop concerné :
Si j’ai « double-quintal » affirmé, c’est aussi que je faisais le bonheur
de ma grand-mère (celle de « mon
cimetière »), pour finir tous « les restes » : Je
ne jette rien depuis ma prime-enfance (même pas une goutte d’alcool !) – sauf
les miettes de pain qu’elle donnait aux oiseaux – quitte parfois à être malade
de la « boîte-à-tuyaux ».
Un estomac en béton, qui finit par tout métaboliser,
hors la salade et autres « herbes » : Celle-là, elles mettent à
peine trois heures pour être restituées, à peine entamées par mes sucs
intestinaux, sous forme d’étron.
Bon, il faut rappeler que « Ségololo » n’avait
rien à dire quant aux milliers de migrants déferlant depuis des mois et des
mois des zones de guerres du Moyen-Orient.
Pas même une ébauche de larme quand on retrouve des
dizaines de cadavres dans des camions, y compris ceux d’enfants-de-migrant (et
il aura fallu Aylan
pour que les consciences se réveillent enfin).
Il vaut mieux « tare » que jamais, n’est-ce
pas !
Elle ne pouvait rien dire sur les événements du
Thalys, l’autre forme de « guerre à la guerre » et ses réfugiés-désespérés.
Elle n’a aucune idée de ce qui peut bien se passer en
bourse en Chine, alors elle n’en cause pas.
En revanche, elle a donc choisi d’émettre une
remarquable bordée d’annonces toutes plus frétillantes et pétillantes les unes
que les autres, toutes plus « écologiques » les unes que les autres.
Pendant que l’État va résolument s’occuper de vos sous
(probablement pour en ponctionner une partie car si vous ne le savez pas, vous
en avez trop et lui pas assez pour faire la fête), pendant que l’État va se
charger de votre sécurité avec le brio que l’on sait, il va aussi se lancer
dans une série de « mesures fortes & urgentes » pour économiser
de l’énergie comme jamais !
Elle a ainsi décidé dans les torpeurs estivales de
renouveler nos radiateurs, de renouveler nos ampoules électriques et de nous
faire planter des choux à la mode de chez nous.
En plus, ça tombe bien, comme chacun le devine, la « Gauloisie-écolo »
a les moyens de se lancer dans une extraordinaire « Croissance Verte » en vue
de la COP21.
Et très concrètement avec des bouts de dépenses
réelles dedans, cela va se traduire par une distribution gratuite aux particuliers
de « dizaines de milliers » de
nouveaux convecteurs électriques en remplacement de vieux radiateurs consommant
beaucoup trop d’énergie nucléaire dont on ne sait plus quoi faire.
Eh oui, apparemment, fin août 2015, l’État gaulois, sa
République et son Peuple souverain viennent de se lancer dans la fabrication et
la distribution de radiateurs … écolos !
Les domaines régaliens, déjà particulièrement
distendus pour englober « les-ducs-a-Sion », la santé, les logis, le
mariage des phoques et le droit de respirer un air pur, viennent maintenant
d’englober le « Droit-opposable-au-radiateur-électrique-écolo ».
J’en rigole encore : On confirme bien, par la
bande, la préséance du nucléaire, dans ce pays-là !
C’est quand même curieux de chauffer de l’eau avec des
neutrons-agités, pour en faire de l’électricité qui va pour… chauffer de l’air.
Passons.
« Il s’agit de
faire en sorte que la loi de transition énergétique profite aussi directement
aux gens, (et) soit populaire. »
D’où viendra le financement de cette opération géniale
?
Quel sera l’impact positif (forcément positif…) des
effets-pervers que cette mesure va engendrer ?
Pourquoi ne pas chauffer directement l’atmosphère avec
nos centrales nucléaires ?
Ça éviterait au moins les « pertes-en-ligne »
qui dégradent le rendement de l’opération…
Combien d’opportunistes, de passagers clandestins, de
connivences et de petits arrangements entre amis tout ceci va-t-il très
joyeusement déclencher ?
Nul ne le sait, mais au gouvernement, et en
particulier au ministère de l’Écologie, ils n’en ont manifestement absolument
rien à foutre.
Ce qu’ils veulent avant tout, au ministère, c’est
surtout enclencher un mouvement, une lame de fond citoyenne et festive, quelque
chose de puissant qui va cogner : « Il y
aura plusieurs dizaines de milliers de radiateurs qui seront offerts (…) pour enclencher la citoyenneté écologique.
»
Et ne demandez pas ce que c’est cette « citoyenneté
écologique », mais concrètement, sachez simplement que grâce à elle, vous allez
pouvoir vous débarrasser de vos vieux convecteurs rouillés et les remplacer par
du matos étatique flambant neuf, évidemment garanti 5 ans minimum, sans
obsolescence cachée cela va de soi, et en parfait respect de l’environnement écologique-nucléaire,
mais pas économique.
Celui-là, on vous dit qu’on s’en fiche.
Une fois sur sa lancée, « Ségololo » ne
s’est pas arrêtée là.
Puisqu’apparemment, les radiateurs sont maintenant
gratuits, poussons les « économies » encore un cran plus loin en augmentant encore
les dépenses de l’État et profitons-en pour distribuer aussi gratuitement des
ampoules.
Ainsi, dans l’émission de « TF2 » où elle
sévissait, la ministre a expliqué avec aplomb qu’elle a « demandé à EDF de mettre en place la distribution d’un million
d’ampoules LED. Nous allons commencer par les personnes à petite retraite qui
pourront venir dans les mairies échanger deux ampoules contre deux ampoules
LED. »
Après l’État régalien, l’État protecteur, l’État
stratège, et maintenant l’État vendeur de radiateurs, voici aussi, dans le même
élan, l’État « visseur d’ampoules LED », avec de l’argent que
personne n’encore gagné.
C’est absolument génial, ces distributions gratuites
d’objets qui ne coûtent rien !
On attend avec impatience la prochaine distribution alimentaire
gratuite.
Les stocks seraient conséquents nous en dit-on…
Bon, le hic, c’est qu’en ce moment, le dispositif
n’est pas encore totalement finalisé et qu’il ne concernera que les « territoires à énergie positive pour la
croissance verte »…
Et le massacre continue : Toujours plus loin, toujours
plus fort, toujours plus gratuit, elle a annoncé également que les mille
premières écoles à mettre en place un plan de lutte contre le gaspillage
alimentaire seraient dotées d’un potager.
« Je vais lancer
un appel à projets auprès de toutes les écoles, collèges, lycées. Les mille
premières écoles qui feront un plan de lutte contre le gaspillage alimentaire –
parce que ça fait partie aussi de l’éducation à l’environnement – seront dotées
d’un potager, d’un coin nature ».
Pour planter des choux à la mode de chez nous…
Oui, c’est absolument indispensable en plus de
l’éducation à la citoyenneté, au « vivre-ensemble », au consentement
à l’impôt, à l’égalité, à la solidarité, à la poterie, au macramé, aux études
du genre et autres recherches, les écoles, les collèges et les lycées
républicains ne pouvaient absolument pas se passer ni d’une éducation à
l’environnement, ni d’une lutte contre le gaspillage alimentaire, ni, bien sûr,
d’un potager et d’un coin nature !
Et la lecture, et l’écriture et le calcul ?
Les fondamentaux, quoi ?
Ah non, c’est vrai que l’État étendant tous les jours toujours
plus ses domaines d’intervention, en décide d’autorité de supprimer l’étude
dans langues-mortes et de quelques pans de l’Histoire remaniée, les « humanités »,
quoi, mais n’omet pas de fournir des « cours
de citoyenneté » aux chères-têtes-blondes, via une « morale citoyenne
& laïque ».
Surtout laïque, n’est-ce pas.
Comme les futurs potager-scolaires ?
Toujours plus d’actions ridicules financées avec l’argent
d’autrui qui n’a toujours rien demandé.
Car si le ridicule ne tue pas, il finit par coûter une
blinde.
Bref, elle a su me faire rigoler de désespérance au
large de la « Corsica-Bella-Tchi-tchi » : Je n’en demandais pas
tant, pour autant.
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