Les leçons à en tirer…
De mon point de vue (on est dans le domaine de l’opinion,
toujours discutable), le plus important à retenir, outre l’indiscutable constance
du peuple grec qui reconduit l’alliance « Sissi-Riza »/« Âne-aile »,
ça reste le taux de participation de 40 % dans un pays où le vote est …
obligatoire !
Passionnant.
Un fait qui en dit long quant au divorce entre peuple
et « élites-élues » politiques.
Un peu comme chez nous pour les dernières et
prochaines élections, finalement.
Un point de rapprochement avec notre « Gauloisie-politique » :
L’abstention favorise les partis d’extrême, il n’y a plus à en douter et chez
nous, la boîte de Pandore sera ouverte quand elle dépassera durablement les 50
%.
Et je vous rappelle, on n’en est pas loin et de façon
répétitive.
Durable, presque : Une vaste démission populaire,
finalement.
L’autre réalité, c’est l’effondrement du Pasok (Mouvement
socialiste panhellénique), les « soces » de chez eux.
Porteurs de dogmes désuets, propres à provoquer l’autisme-politique
quand ce n’est pas de la trisomie-appliquée aux affaires publiques.
C’est d’ailleurs assez curieux pour être noté :
Songez que pendant un demi-siècle, ce parti s’est partagé le pouvoir avec les
prédécesseurs de « Nouvelle Démocratie », leurs concurrents de « droâte ».
Les uns et les autres sont sans doute autant
responsables les uns que les autres des conséquences de leurs politiques de
gribouille ayant mené la Grèce à la faillite, ou presque…
Mais ce sont les « soces » qui payent les
pots-cassés !
Si la « droâte » ne parvient pas à se hisser
à la première place à la Vouli – le parlement grec – alors même que les
sondages la donnaient au coude à coude avec « Sissi-riza », elle
ressort avec 7,5 points de retard.
Impressionnant.
Et on en dit que le peuple de droâte est « constant »
et « fort », chez eux.
« Has been », plutôt.
Quant au Pasok, il existe désormais à peine un peu
plus que le PKK (les cocos).
Une fois de plus, les sondeurs se gourent
monumentalement : Sur l’abstention et sur la constance du parti « plus
à gôche que la gôche »…
Et alors ?
Est-ce transposable à la « Gauloisie-des-lumières » ?
« Mélangeons-mes-Luches » peut-il devenir
une alternative aux « soces » dans l’hexagone ?
Peut-être, après tout, mais c’est fort peu probable
car finalement, même s’ils n’existent plus, les « verts » auront été
un exutoire attractif avant « Le Front de Gôche », et depuis « l’opposition-systémique »
est portée chez nous par « Marinella-tchi-tchi ».
D’ailleurs, comme prévu, les derniers sondages du
week-end la donnent gagnante dans la région Nord, devant « Xav’-Berre-Trans ».
Si celui-ci échoue, de « Xav’ », il n’y a pas loin à ce qu’il
devienne « Grave-Berre-en-Transe »…
Et comme les emmerdes volent en général en escadrille,
on va apprendre dans les semaines qui viennent, que « Marion-la-nièce »
est au « coude-à-coude » dans le sud-est avec la droâte-républicaine-démocrate.
Passons : Ils l’auront bien cherché.
Si la situation peut paraître similaire en Grèce, c’est
que « Tsi-tsi-Prasse » fait l’union sur son programme anti-austérité avec
les souvrainetistes-locaux (les « De-Villes-liées » et autre « Cheveu-m’aime-pas-les-tistes »)
… Fort le gugusse ! Alors que chez nous, à gôche, ils sont encore
incapables de faire la moindre union avec qui que ce soit et que « l’anti-austérité »
est désormais incarnée par « Marinella-tchi-tchi » qui surfe sur ce
thème-là.
D’autant qu’elle surfe sur un autre thème : La « migration »
qui embrouille tout le monde.
Et c’est là la troisième surprise : Alors que la
Grèce est en première ligne avec sa frontière-passoire d’avec la Turquie sur le
sujet, le thème n’a pas été abordé dans cette campagne !
Enfin si, mais un peu et presqu’à peine : La « droâte-locale »
a bien tenté de reprocher au gouvernement sortant son incapacité à garder les frontières,
ne refoulant pas les « migrants-de-guerre », mais facilitant presque
leur départ pour l’Allemagne (c’est de « bonne guerre » avec « En-gel-La-Mère-Qu’elle » :
À elle de gérer le foutoir !), car il faut aussi bien se rendre compte que les
dites frontières sont de toute façon « liquides » : Bien une
vaste passoire-trouée.
La mer Égée, c’est globalement une grande piscine dans
laquelle tout le monde patauge à volonté.
Même les Grecs.
Et puis justement, les Allemands et les Européens d’une
façon générale, veulent que la Grèce réduise ses dépenses militaires pour faire
des économies.
Malgré l’appartenance de la Grèce à l’Otan, qui
oblige tout le monde à « consacrer » 2 % du budget national d’un membre
dans sa défense nationale : Moins de sous, c’est moins de présence, c’est
plus de migrants, y’a pas à dire !
Et pendant ce temps-là, tout le monde se couvre de
ridicule derrière l’espace-Schengen : J’avoue que c’en est presque trop
drôle.
Même la Turquie, tout autant membre de l’Otan, est
incapable d’arrêter les « passeurs » et de nettoyer les « mafias-locales »
qui s’enrichissent de cette nouvelle « traite humaine » inespérée,
alimentée par tous les désespoirs nés de n’avoir pas su enrayer Daesh et contrôler
la dictature syrienne qui gaze en toute bonne conscience sa propre population…
Notez qu’en Italie, mon pays d’accueil et d’exil, c’est
un peu la même chose, mais au large de la Libye…
Dans le temps, souvenez-vous, on faisait le même
reproche aux Espagnols avec leurs îlots situés à quelques encablures des côtes
marocaines…
Alors bon, la critique est facile, mais l’art est
difficile, n’est-ce pas !
Je ne vais pas vous en mettre de pleines-pages sur le
sujet : Il y a plus important dans la vie que de voir des cocus en
redemander, tellement ils ont aimé l’épisode des trois dernières élections.
Faut plutôt prendre le parti d’en rire, finalement :
Face à l’incurie répétitive des alternances successives, les grecs se jettent
tête baissée en décembre dernier pour le plus démago.
Après tout, ce sont les grecs-antiques qui ont inventé
la démagogie, une des tares congénitales de la démocratie.
Bras de fer avec les « donneurs de leçon-budgétaire »,
qui affole toutes les places financières.
Un référendum plus tard, confirmation : Le peuple
dit massivement « non » à l’austérité européenne et on peut les
comprendre.
Vous-mêmes vous la redoutez…
Et huit jours plus tard, le même dirigeant politique
se couvre de ridicule en signant l’accord contre lequel il avait appelé à voter !
Je vous jure.
Il donne sa dem’ et provoque des élections anticipées.
Pas du tout rancunier, il est obligé (et ravi) de
revenir dans son fauteuil – volonté populaire obligeant – toute honte bue :
J’admire, j’admire.
Et je vous passe les commentaires politiques du
moment, sauf celui de notre « capitaine de pédalo à la fraise des bois »
national, qui félicite le vainqueur.
(Solidarité démocratique oblige, je suppose).
Il devrait être triste : C’est le contre-exemple
de lui-même qui n’arrête pas de changer d’avis sur tout et même le reste depuis
son arrivée à l’Élysée !
Bon, certains vanteront quand même le « message d’homme
de gôche », sûr de ses convictions, mais faisant le grand-écart à force de
pragmatisme.
Chez nous, c’est presque pareil, sauf que de « synthèse
en synthèse », on ne slalome même plus, on fait des ronds à force de volte-face
récurrentes.
S’il y avait une leçon à tirer de ces épisodes-là,
puisqu’entre-temps tout le monde conjure tout le monde de tenir parole sur les
engagements préalablement pris, c’est que décidément, les « politiques »
restent totalement impuissants à changer le sort des « pôvres-gens-heureux »
et le cours des choses.
Depuis toujours et quel que soit le régime politique
et les dogmes sous-jacents.
Ah si : La seule chose qu’ils peuvent faire, c’est
d’en piquer toujours plus dans la poche d’un plus grand nombre.
Mais rien de plus : Il y aura bien des
privatisations massives en Grèce, quelques remontées de taux d’imposition –
comme prévu – des diminutions de prestations sociales et autres, ce qui ne
réduira ni la montagne de dette, ni ralentira les déficits et le chômage.
Et certains en disent déjà que les grecs en ont pour
au moins « jusqu’à la fin de la décennie »,
peut-être même pour une bonne moitié de la suivante, à boire la ciguë jusqu’à
la lie…
Bon courage à toutes et tous, même en Grèce !
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