J’ai toujours autant de mal à y croire vraiment.
Je me trompe peut-être, lourdement sans doute,
puisqu’il y a une sorte de consensus général à soutenir ce que certains pensent
inéluctable.
Et pourtant…
D’un côté, le murmure enfle : Les Européens
veulent à tout prix éviter une panique bancaire. Ils auraient donc décidé d'un
plan d'urgence si Athènes ne trouve aucun accord avec ses créanciers d'ici la
fin de la semaine, affirmait le Süddeutsche Zeitung mardi dernier à 14 jours des
échéances (intenables) faute d’avancée sur des propositions nouvelles d’accord…
D’ailleurs, les autorités bancaires macédoniennes, par
la voix du gouverneur de la banques centrale Dimitar Bogov, viennent d’annoncer
qu’il devient impossible pour les banques grecques de transférer du cash ou des
liquidités chez eux.
C’est donc l’instauration de fait d’un contrôle des
changes destiné à parer par avance aux conséquences déstabilisantes d’un « Grexit »…
sachant que la Grèce elle-même se refuse à prendre de telle dispositions.
Laissant ainsi s’échapper jusqu’à 13 % de son PIB des
disponibilités-liquides détenues par des résidents vers des comptes
« off-shore » européens depuis janvier…
D’ailleurs, instaurer le contrôle des changes est le
plus sûr moyen de précipiter la catastrophe que l’Europe cherche à éviter.
D’un autre côté, les « eurocrates »
bâtissent des plans sur la comète qui visent à préparer un « contrôle des
flux financiers » en provenance de Grèce pour empêcher une fuite des
capitaux, à l'image des restrictions décidées à Chypre lors de la crise
financière de 2013, totalement levées depuis mars dernier.
Si les négociations destinées à sauver la Grèce d'un
défaut de paiement demeurent dans l'impasse, il s'agirait « à partir de la semaine prochaine »
de « fermer les banques grecques
quelques jours » pour les préparer à cette limitation des
transactions, qui devrait encore être entérinée par le Parlement grec convoqué
sur cette question dans l’urgence.
Dans cette hypothèse, poursuit-on en Allemagne, les
retraits aux distributeurs automatiques de billets pourraient ensuite être
restreints, de même que les paiements électroniques réalisés en Grèce comme à
l'étranger.
Des mesures déjà mises en place en 2013 et 2014, qui
ont montré toute leur inefficacité et ont fait prospérer l’économie parallèle
jusque dans « les îles ».
Et elles sont nombreuses, les îles, en Grèce…
Lundi, après l'échec du nouveau cycle de négociations,
les positions de la Grèce et de ses créanciers sont restées figées, malgré la
double urgence financière à laquelle fait face Athènes – payer ses
fonctionnaires et retraités à la fin du mois et rembourser près d'1,6 milliard
d'euros au FMI d'ici le 30 juin.
En cas de non-remboursement, le gouvernement grec
devrait affronter les conséquences d'un défaut de paiement, une première dans
la zone euro et un scénario qui alimente depuis des mois le spectre d'une
sortie de la Grèce de la monnaie unique.
La crainte se précise à mesure que le blocage se
radicalise. Athènes ne semble plus vouloir bouger : « Nous attendrons patiemment jusqu’à ce que les
institutions se rallient au réalisme », a signifié, lundi dans
une déclaration écrite au
quotidien de gauche « Ephimerida ton Syndakton », le Premier ministre « Tsi-tsi-prasse », en
accusant ses créanciers « d’opportunisme politique » après cinq
années de « saccage » de l’économie du pays.
Du côté des bailleurs de fond, les propositions
grecques de réformes et de mesures budgétaires sont toujours jugées « incomplètes », car elles ne permettront pas au pays de financer ses
besoins pour les prochaines années.
Il manque toujours, de leur point de vue, une réforme
des retraites et une hausse de la TVA, ce qui ferait des ravages dans une
économie déjà à l’agonie suite à tous les plans d’austérité jusque-là engagés.
La Grèce serait pourtant à présent d’accord sur les
objectifs d’excédent budgétaire primaire
(hors charge de la dette) souhaités par l’UE et le FMI
pour cette année (1 % du PIB) et l’an prochain (2 %), ce qui était un gros
point d’achoppement, les Grecs ne voulant pas, initialement et respectivement, dépasser
0,6 % et 1,5 %.
Aucun rendez-vous entre Athènes et ses créanciers
n’est prévu avant la réunion régulière des ministres des Finances de la zone
euro, aujourd’hui jeudi.
En repoussant au 30 juin le remboursement d’une
échéance de 1,6 milliard d’euros au FMI, la Grèce a gagné du temps.
Et ce défaut pour lequel tout le monde veut se faire
peur en le redoutant (même Wall-Street plonge !) n’interviendra pourtant pas
à la fin du mois…
Puisque je vous le dis et l’affirme !
D’abord, parce que le non-paiement de cette dette
entraînerait l’ouverture d’un délai de grâce d’un mois.
Ensuite, parce que les agences de notation (Moody’s,
Standard and Poor’s) ont déjà prévenu qu’elles ne placeraient pas la Grèce en
défaut de paiement en cas de non règlement. Standard and Poor’s l’a encore
rappelé lundi dernier : Elle ne dégradera pas la note de la Grèce en « défaut sélectif ».
L’explication ? L’agence américaine, tout
comme sa concurrente Moody’s, ne voient pas le FMI comme un créancier normal,
mais comme un créancier public et en fonction de ce critère, l’État qui manque
une échéance ne serait pas techniquement en défaut de paiement.
Surtout, et pour la même raison, Standard and Poor’s
prévient que cette décision vaut aussi pour une banque centrale, autrement dit
la BCE !
Or, la Grèce va faire face à une échéance encore plus
importante le 20 juillet avec un remboursement de 3,5 milliards à la BCE.
Pour les agences, la Grèce ne serait alors pas non
plus techniquement en défaut.
Ce qui n’enlève rien au fait qu’Athènes pourrait se
voir priver, dans ce cas, de l’aide de la BCE pour maintenir ses banques, mais
aussi ses finances à flot, alors que les caisses sont vides.
Cela n’empêche pas d’ailleurs Standard And Poor’s de
dresser un état des lieux critique des finances grecques. L’agence a récemment
abaissé la note de la Grèce à « CCC » et menace encore de le faire, sans aller jusqu’au défaut de
paiement.
Enfin, un rappel qui a de l’importance, un éventuel
défaut de paiement de la Grèce ne se traduirait pas mécaniquement par une
sortie de la Grèce de la zone euro.
Même si elle rendrait difficile à gérer la position de
la Grèce vis-à-vis de ses partenaire.
Car ce n’est juridiquement pas possible, nous allons y
revenir.
Quant au risque de contagion, il est en théorie
contenu. D’abord par la création du Mécanisme européen de stabilité financière
(le fameux « MESF ») fort de 500 milliards d’euros de réserves.
Ensuite parce que l’essentiel de la dette grecque est
détenu par des États ou des organismes internationaux (BEI, BCE, MESF…),
autrement dit, l’exposition des banques et assureurs européens est aujourd’hui
plus limitée qu’il y a trois ans.
Le risque financier des États, estimé autour de 300
milliards d’euros, paraît important en tant que tel, mais la dette grecque
détenue par les États ne représente que 3 % du PIB de la zone.
Le risque ne semble donc pas de nature systémique.
Enfin le programme massif de rachats d’actifs (QE) de
la BCE peut servir d’amortisseur…
Mais en pratique, la montée de la volatilité sur les
marchés obligataires et la forte réactivité des marchés actions aux dissensions
entre la Grèce et ses créanciers, depuis quelques semaines, montrent que « les
marchés » ne sont pas forcément à l’abri d’une correction d’ampleur,
notamment dans les pays périphériques (Espagne, Portugal, Italie…). Tout le monde aurait à y perdre.
Et pour de nombreux investisseurs, ce serait en tout cas
une plongée dans l’inconnu.
En revanche, « des
banques grecques feront certainement faillite dans les douze mois en l’absence d’accord entre
le gouvernement grec et ses créanciers », a fait savoir, en fin de semaine dernière, l’agence
Standard & Poor’s, dégradant de « CC+ » à « CCC- » la note de
dette long terme des quatre principaux établissements du pays.
À court terme, « les banques
grecques ont encore près de 30 milliards d’euros d’actifs qu’elles peuvent
apporter en collatéral en échange de financements d’urgence auprès de la Banque
nationale grecque (BNG) », estime l’économiste en
chef de la Société générale.
Pour gérer ce stock qui s’amenuise au
fil des retraits massifs de dépôts, la Grèce pourrait alors
imposer un contrôle des capitaux, ce que d’autres commencent à faire à
sa place, puisqu’elle s’y refuse encore momentanément.
Toute la question est de savoir si la BCE laissera
fonctionner ce dispositif de financements d’urgence qu’elle renouvelle chaque
semaine et dont le montant atteint désormais 83 milliards d’euros.
« À ce stade,
les grandes banques grecques sont solvables et les collatéraux qu’elles
apportent sont adéquats », a déclaré « Super-Mario Drague-hi », lundi à Bruxelles.
Sans couper le robinet, la BCE pourrait toutefois durcir les conditions d’éligibilité des actifs
apportés en garantie.
La situation des banques grecques n’est donc pas désespérée mais elle se
complique jour après jour.
Par ailleurs, cela fait déjà cinq ans que les
Européens négocient pour tenter de maintenir la Grèce dans la zone euro. Mais
si jamais l’issue contraire du « Grexit » s’imposait, il est possible que cela débouche là
aussi sur des longs mois de discussions tortueuses : Nous y
revenons !
Car une sortie de l’euro est un territoire
complètement inconnu : Les traités européens ne prévoient absolument pas cette
éventualité. Les tables de la loi de l’UE mentionnent au contraire, et à
plusieurs reprises, le caractère « irrévocable » du taux de
change entre l’ancienne monnaie nationale et la monnaie unique,
notamment dans l’article 140, alinéa 3.
Après tout, la faillite de la Californie il y a quelques
années (et de quelques autres États fédérés depuis) ne s’est pas traduite par « une
sortie » du dollar…
La seule porte de sortie qui soit réellement fléchée,
c’est celle de la sortie de l’Union européenne dans sa globalité.
L’article 50 a d’ailleurs été ajouté en 2009 par le
traité de Lisbonne, et prévoit les conditions de négociations entre celui qui
rend sa carte du club et les autres.
L’accord de sortie doit être approuvé par une majorité
qualifiée d’États, ainsi que par le Parlement européen. Les textes prévoient
une durée maximale de deux ans pour de telles négociations.
Ce que n’a pas bien lu les suppôts de
« Marinella-tchi-tchi » dans leur propre autisme.
En bref, ça ne se fera pas en claquant dans les
doigts, je vous le disais…
Car la plupart des juristes ont conclu de la lecture
de ces traités européens que la Grèce devrait donc quitter l’UE pour sortir de
la zone euro. Une étude de la BCE de 2009 – avant la crise – tirait la même
conclusion.
Ce qui priverait Athènes des aides européennes à un
moment où elle en aurait dramatiquement besoin pour faire face à la situation
d’extrême tension financière, c’est vrai.
Sauf recours à un prêteur russe ou chinois : Un
comble pour les eurocrates !
De plus, il faut noter que le seul cas de figure prévu
pour une sortie de l’UE est celui d’une sortie volontaire, et non pas d’une
expulsion forcée !
Or, le gouvernement grec a toujours dit son
attachement à l’appartenance à l’euro et à l’Union européenne, excluant toute
sortie.
Botter la Grèce hors de la zone euro promet donc
d’être un casse-tête juridique insurmontable, puisque ce n’est pas prévu, sauf
à réviser les traités.
Ce qui peut demander infiniment de temps, notamment
concernant la ratification des parlements nationaux et des palabres sans fin…
Faute d’accord avec ses créanciers, le gouvernement grec
risque pourtant et rapidement d’être à court d’euros, surtout si la BCE
interrompt l’aide d’urgence.
« Les autorités peuvent alors
être tentées, par exemple, de revenir à une nouvelle
monnaie pour honorer leurs échéances internes », indique une
autre économiste de la Société Générale.
Nous en avions indiqué l’émergence de l’idée, sur le
plan théorique lundi
dernier (pour ceux qui suivent un peu), en marge d’un autre problème
plus sérieux, « l’illiquidité » des marchés qui pointe son nez.
Parce que pour régler les salaires, les retraites ou
encore les fournisseurs, Athènes pourrait procéder par « IOU » (I owe you :
« Je vous dois »), autrement dit de simples reconnaissances de dette,
échangeables, cessibles et transmissibles… des billets de banque de
substitution, en somme !
On fonctionnait déjà comme ça au moment des
« grèves dures » de la SNCM en « Corsica-bella-Tchi-tchi »,
il y a quelques années, faute de billet de banque.
Plutôt que de régler par
virement bancaire ou en billets, le gouvernement grec remettrait alors aux bénéficiaires des
reconnaissances de dettes et s’engagerait à échanger ces « papiers » contre de
vrais euros, ultérieurement.
Ces « IOU », qui fonctionneraient comme des obligations garanties par
le gouvernement, risquent d’être très impopulaires, les bénéficiaires préférant bien
entendu recevoir des euros…
Mais à défaut de merle, on se contente de grives en
disait déjà ma Grand-mère dans un autre millénaire.
Créer une nouvelle monnaie, en dehors des délais
techniques liés à sa création physique, risque de toute façon de générer des
pressions inflationnistes selon un schéma classique.
La dévaluation favorise les exportations, mais
renchérit les achats à l’étranger : C’est d’ailleurs l’angoisse de ma
petite-sœur (celle qui si elle n’existait, il faudrait quand même l’inventer)…
La compagnie aérienne qui la rapatrierait de son lieu de vacances grec, aura-t-elle
l’argent nécessaire pour acheter le kérosène du voyage jusqu’à Athènes ?
Dans cette hypothèse, à défaut d’un coup de pouce sur
les salaires, le choc sur le pouvoir d’achat des ménages serait alors très net.
Quant à la banque centrale, elle sera tentée
d’augmenter les taux d’intérêt pour éviter les sorties massives de capitaux ce
qui aggraverait aussi la situation.
En outre, les dettes, publiques et privées, sont
libellées en euros, leur conversion en monnaie locale risque d’en alourdir
sensiblement le fardeau.
Notez aussi que si la Grèce devait faire défaut à la
fin du mois, ce serait avant tout un échec politique pour « Tsi-tsi-prasse »
qui n’aura pas su convaincre ses partenaires européens de « l’exception
grecque ».
Élu sur un programme anti-austérité, il avait promis à
ses électeurs qu’il parviendrait à imposer une nouvelle ligne économique sans
sortir de la zone euro. Il comptait sur la « Gauloisie-impécunieuse »
et « l’Italie-ruinée » pour mettre en place une politique moins «
orthodoxe » que celle revendiquée par l’Allemagne « d’Angèle-la Mère-quelle ».
Mais il n’a pas obtenu ces soutiens, ni de « François III » assis sur
son pédalo, hermétique à tout ce qui se passe autour de lui, ni de
« Mario-Rennes-z’y » qui a bien du mal à mener sa barque et ses
réformes, et il a persisté dans une stratégie jusqu’au-boutiste à la recherche
d’un accord politique avec « Das Groβ Deutschland » en solo, sans
céder sur le concret des exigences de ses créanciers, à l’exemple des
islandais…
Et il n’a pas été non plus en mesure de proposer une
alternative économique crédible et viable.
Les mesures de lutte contre l’évasion fiscale, notamment,
se font attendre et il en a oublié qu’on n’est jamais propriétaire que de ses
dettes.
Une rupture des discussions avec l’ex-troïka et le
défaut qui s’en suivrait auraient pour conséquence une nouvelle crise politique
gravissime en Grèce avec à la clé de probables élections législatives ou un
référendum pour trouver auprès du peuple grec les solutions que l’équipe au
pouvoir n’aura pas su trouver.
Avec le risque, très réel, de retrouver cette fois au
pouvoir l’extrême droite et les nationalistes d’« Aube dorée » après
l’alternance « gôchiste » qu’il porte.
De quoi faire rugir tous les « Mes-luches »
de la planète…
Comme d’une vaste répétition de ce qui nous attend en
« Gauloisie-despotique » en 2017 !…
Un chiffre pour mesurer les enjeux : La dette grecque
représente 175 % du PIB national, soit
322 Md€.
À comparer avec celle du Japon atteignant 250 % de son
PIB, troisième plus gros PIB mondial derrière la Chine et les USA, se montant à
4.770 Md$.
Je rappelle, la Grèce, c’est un peu plus de 11
millions de résidents, pas plus…
Si ce taux d’endettement record pour l’Europe doit
être ramené autour de 157 % en 2016, ce niveau paraît insoutenable pour un pays
dont la timide reprise est en passe d’être cassée (– 0,2 % de croissance au
premier trimestre 2015 après + 0,8 % en
2014).
Surtout, Athènes va devoir rembourser 8,3 milliards
d’euros au FMI et à la BCE entre le 30 juin et le 20 août.
Or, la signature éventuelle d'un accord avec ses
créanciers ne lui permettrait de déboucler qu'une nouvelle aide de 7,2
milliards d’euros de la part de la Troïka.
La question de la dette grecque ne serait donc en rien
réglée.
La zone euro pourra-t-elle dans ces conditions faire
l’économie d’une nouvelle renégociation ? Sans doute pas à moyen terme. Mais à
court terme, la question d’un rééchelonnement, voire d’un effacement d’une
partie de cette dette semble difficile à envisager.
Car le contexte politique ne s’y prête pas à quelques
mois d’importantes élections générales en Espagne.
Difficile aussi de faire aveu de faiblesse alors que
se profilent d’importantes négociations avec la Grande-Bretagne, qui brandit
aussi la menace d’un « Brexit » dont ne veut pas « la
City » qui prépare déjà sa délocalisation sur le continent !
Toutes ces raisons me font penser que tôt ou tard,
l’économie grecque devra être mise sous perfusion européenne, d’une façon ou d’une
autre.
Quand on ne possède que des dettes, on est mis sous
tutelle par ses créanciers, même en « Gauloisie-impécunieuse » et ses
procédures de surendettement.
Et encore, c’est « cadeau ».
Et ce n’est qu’une fois la situation provisoirement
rétablie qu’on pourra alors envisager la sortie de la Grèce de l’UE.
Pas avant et pas immédiatement.
Mais peut-être me trompe-je lourdement : On verra
bien.
Un billet repris sur « alerte éthique » :
RépondreSupprimerhttp://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2015/06/gr%C3%A8ce-vers-la-sortie-de-la-zone-euro-et-de-lunion-europ%C3%A9enne.html
J’avais bien capté dans votre note de lundi l’hypothèse d’une « double monnaie » mais pas les « IOU » : « Parce que pour régler les salaires, les retraites ou encore les fournisseurs, Athènes pourrait procéder par « IOU » (I owe you : « Je vous dois »), autrement dit de simples reconnaissances de dette, échangeables, cessibles et transmissibles… des billets de banque de substitution, en somme ! »
Là, je n’en suis pas encore revenu !...
Cela me rappelle les « Assignats », une monnaie fiduciaire mise en place après la Révolution française :
http://sceco.univ-poitiers.fr/hfranc/assignats.htm
Cela s’est mal terminé…
Exactement !
SupprimerMais ça a permis de faire "tourner la boutique".
Personnellement, j'ai été étonné du système, je vous le dis, en "Corsica-Bella-Tchi-tchi" quand toute la population a été privée de billet de banque (des francs à l'époque), la faute au blocus orchestré par la SNCM (déjà) et les avions d'Air-Transe avec blocus des ports et pas de kérosène pour les avions.
Je en vous dis pas les voitures...
Mais ça tournait quand même, au ralenti, certes, mais personne n'a fait faillite ni n'en est mort : On pouvait toujours se nourrir, se soigner.
Ce qui n'est plus le cas de la Grèce : Les hôpitaux publics n'ont plus de médicaments ni de pansements, ni de seringues, et pour accoucher, c'est soit les cliniques privées (qui restent à avoir les moyens et font payer cher), soit la rue !
Mais vous verrez, pour l'heure ils jouent à se faire peur, à celui qui aura la plus grosse.
Je en crois pas à une explosion de la zone euro : ce serait pire qu'une reculade des allemands !
Et ils en porterait le fardeaux et la responsabilité pour quelques décennies.
En revanche, je pense qu'à terme relativement court, deux ou trois ans, ce sont les allemands qui vont sortir de l'euro, ne supportant politiquement pas la charge de la solidarité européenne.
Ce qui est finalement très drôle pour des gens qui doivent tout à la générosité de l'Europe et de leurs alliés !
Enfin, passons : On verra bien la suite !