Bac
Philo.
Comme chaque année, perso deuxième meilleure note du bac philo, il y a
longtemps, je prends un vif plaisir à fournir quelques pistes très anodines
quant aux sujets nouveaux.
Cette année, je ne sais pas si j’aurai pu réitérer mes exploits passés et
d’un autre millénaire.
Série L :
Sujet 1 - Respecter
tout vivant est-ce un devoir moral ?
Là déjà, il faut savoir de quoi on parle. Est-ce que son visés tous les
« vivants », y compris la salade qui accompagne votre McDo, ou
seulement les humains ?
Quant à savoir ce qu’est un « devoir moral », permettez-moi d’en
rester béat… surtout à 17 balais et dans notre environnement de
fatuité-consternante !
Est-ce, concernant « le vivant », de préserver et de renouveler « le
cheptel », ou une obligation d’un niveau, d’une exigence de
« haute-éthique » ?
Y a-t-il obligation à respecter, c’est-à-dire à laisser intact, voire de
favoriser l’existence de tous les vivants (que l’on définira comme les membres
de toutes les espèces qui manifestent par leur organisation les
caractéristiques de la vie) ?
S’agit-il bien d’un devoir moral, d’une nécessité qui déborde la seule
considération éthique ou bien au contraire d’une simple possibilité, voire
d’une adhésion idéologique et dogmatique ?
Plus simplement, peut-on admettre que le vivant, autre que l’homme, soit
un sujet qui ait des droits ?
J’aurai séché… Pas pour l’humain, naturellement : Là je signe des
deux mains sous condition de réciprocité, car je n’abandonne pas mon droit à « m’auto-défendre »,
autrement dit ma « légitime » défense.
Et puis une partie de la réponse vient dans le traitement que nous faisons
du « vivant-pathogène » propre aux microbes et virus que nous maltraitons
vaillamment dès lors qu’ils nous gênent et dérangent, tout comme n'importe quel nuisible…
Sujet 2 - Suis-je
ce que mon passé a fait de moi ?
Le « moi » reste le « je » présent et en action.
Le passé est l’accumulation des présents successifs dont on garde ou non mémoire.
La réponse de bon sens est invariablement « oui ».
Mais, mais, ne peut-on pas s’en libérer, s’améliorer, se
transformer ?
N’est-ce pas justement ce que les chrétiens appellent, dans une certaine
mesure, la « transfiguration », la métamorphose transcendantale et l’éventuelle
« rédemption » ?
Qui vise à la perfection divine.
Sujet nettement plus passionnant !
Car si je suis ce que mon passé a fait de moi, quel espace de liberté me
reste-t-il ?
Est-ce à dire que je suis condamné à être toujours le même, tel que j'ai
été, sans possibilité de me redéfinir, de me réinventer au gré des événements
nouveaux qui peuvent arriver et en fonction du futur et non pas du passé ?
Mais si je ne suis pas ce que mon passé a fait de moi, comment penser
alors le rapport à mon histoire ?
Comment me construire, évoluer, si ce n'est en intégrant ce passé que j'ai
vécu ?
Comment avoir une continuité dans mon histoire si je n’ai pas de rapport
constructif à mon passé ?
Voyez donc l’amnésique qui se reconstruit si difficilement un avenir…
On voit donc que le passé à un rôle ambivalent dans notre histoire et
notre identité : Il peut être perçu aussi bien comme ce qui me permet d'avancer
comme ce qui m'en empêche ; aussi bien comme un poids qui me retient et me
tire en arrière que comme un ensemble de pierres me permettant de me façonner
une identité stable.
Sujet 3 - Explication d’un texte de
Tocqueville extrait de « De la démocratie en Amérique – 1840 » : « Les croyances dogmatiques
sont plus ou moins nombreuses, suivant les temps. Elles naissent de différentes
manières et peuvent changer de forme et d’objet ; mais on ne saurait faire
qu’il n’y ait pas de croyances dogmatiques, c’est-à-dire d’opinions que les
hommes reçoivent de confiance et sans les discuter… »
Oui enfin bref…
L’histoire des dogmes stupides n’en est qu’à ses balbutiements.
J’aurai évité.
Série ES : Économique
Sujet 1 - La
conscience de l’individu n’est-elle que le reflet de la société à laquelle il
appartient ?
Trop drôle !
L'individu ne vit pas seul mais au sein d'une société organisée. Son
existence s'insère donc au milieu de cet environnement social qui est le sien.
Comment pourrions-nous éviter, dès lors, que la conscience individuelle ne
reflète pas la société dont l'individu est membre ?
Nos goûts, la représentation que nous nous faisons de nous-mêmes et des
autres, notre perception de la réalité, etc… tout cela ne reflète-t-il pas
nécessairement l'époque, la société, la culture à laquelle nous appartenons ?
Mais si nous soutenons que la conscience de l'individu n'est que le reflet
de la société à laquelle il appartient (et donc qu'elle est cela et rien
d'autre, comme la formulation « ne…que »
semble l'indiquer), n'est-ce pas réduire l'individu à autre chose que lui-même ?
Cela n'implique-t-il pas que la liberté de l'individu est toute relative
voire nulle et que sa conscience ne serait jamais qu'une chambre
d'enregistrement des événements et influences du dehors ?
Chose parfaitement inacceptable, voire intolérable à mon intellect limité de
« Corsu » des montagnes.
Ce qui débouche sur la question suivante : Quelle est donc notre
marge de manœuvre, notre espace de liberté, par rapport à la société qui nous
entoure ?
La réponse peut devenir claire, quand nous sommes cernés par la
« police politique » et ses diverses lois liberticides sur le
renseignement et, les actions de la pensée unique…
Enfin passons : Ce n’est déjà plus de la philosophie, mais du
« vécu politique » contre lequel je m’insurge tous les jours.
Sujet 2 - L’artiste
donne-t-il quelque chose à comprendre ?
Se comprend-il lui-même ou ne déverse-t-il pas seulement sur la place
publique ses propres phobies et autres sources de satisfaction ?
Car une œuvre d’art est la création unique d’un artiste donc d’un sujet
qui pense, qui ressent et conçoit en fonction de son histoire personnelle, de
son état d’esprit, de sa culture et de son époque.
On y revient…
L’œuvre est donc le résultat d’un travail qui suppose qu’il y ait eu des
intentions et des attentes de la part de son créateur.
C’est pour ces raisons que l’on parle d’un sens de l’œuvre, le mot « sens »
évoquant l’idée que l’œuvre signifie quelque chose, qu’elle renvoie à autre
chose qu’elle-même – une idée, un sentiment, une émotion etc. – conformément à
la définition du « signe » en général.
Il y aurait bien alors quelque chose à comprendre, livré par l’artiste par
l’intermédiaire de son œuvre.
Mais, d’un autre côté, étant entendu que l’œuvre d’art ne délivre pas un « sens »
à la manière des messages que l’on échange en communiquant par le langage, il
ne va pas de soi qu’il y ait nécessairement quelque chose à comprendre d’elle.
La notion de compréhension évoque une activité intellectuelle qui n’est
pas requise pour la fréquentation et l’appréciation d’une œuvre. Il n’est évidemment
pas nécessaire de comprendre une œuvre pour la recevoir et l’apprécier.
Elle est belle et émeut, interpelle, ou n’est qu’un essai avorté de
communication unilatérale.
Notez qu’il est cependant possible d’envisager le verbe « comprendre »
en un sens moins restrictif. En effet, le propre de l’œuvre d’art est
d’enrichir notre rapport au réel en détournant ou en modifiant notre regard.
De ce point de vue, l’artiste nous donne à comprendre le monde non pas au
sens où il nous en impose sa propre vision mais par invitation à prendre la
réalité autrement.
Sujet 3 - Explication de texte de Spinoza
extrait du « Traité théologico-politique – 1670 » : « Dans un État démocratique, des ordres
absurdes ne sont guère à craindre, car il est presque impossible que la
majorité d’une grande assemblée se mette d’accord sur une seule et même
absurdité… »
Oui enfin, même si j’aime bien Spinoza, j’avoue que cet extrait est le
témoignage d’un esprit « un peu étriqué ».
L’absurdité nazie – et quelques autres depuis – issue d’États
démocratiques, laisse douter de la portée d’une autorité légitime en exercice.
Mais il ne faut pas trop lui en vouloir : Jamais il n’aurait pu
imaginer que l’Humanité en soit réduite à ces
« horribles-exceptions ».
Dans ce texte, il s’interroge sur les caractéristiques essentielles du
régime démocratique.
L’objet de l’extrait est de montrer que ce régime est le plus conforme à
la raison et qu’il est donc le meilleur. Mais quels sont les arguments de
Spinoza pour défendre une théorie qui, si elle fait l’unanimité aujourd’hui,
était fort décriée en son temps ?
Dans un premier temps, le penseur d’Amsterdam, montre que le peuple peut
surmonter ses désirs pour prendre des décisions politiques viables.
Dans un second temps, que cette capacité dépend du souverain (terme qui n’est
pas synonyme de monarque).
Et dans un troisième temps que se soumettre à sa volonté, ce n’est pas
rentrer en esclavage.
Vous savez ce qu’il en est advenu…
Série S : Scientifique
Sujet 1 - La
politique échappe-t-elle à l’exigence de vérité ?
Trop drôle là encore, à notre époque où le mensonge, la manipulation et
l’intoxication se disputent l’opinion générale.
Et pourtant, la vérité est ce qui nourrit la justice et la justice c’est
ce qui protège la liberté d’exister et de penser, de faire et de défaire.
Si la politique est l'art de gouverner les hommes, comment cela
pourrait-il se faire sans une certaine dose de confiance et donc de véracité –
voire, comme on l'entend très souvent aujourd'hui – de « transparence »
?
Les hommes politiques n'ont-ils pas un devoir d'honnêteté à l'égard de
leurs concitoyens qui les ont élus et qu'ils ne font que représenter ?
On sait, au moins depuis Machiavel, que la réponse peut être négative.
Car l'exercice du pouvoir politique a pour but, l'un de ses buts au moins,
l'instauration et la préservation d'une société ordonnée, stable, et si
possible juste.
Dès lors, la recherche de cette stabilité n'implique-t-elle pas qu'il
faille parfois ne pas tout dire pour préserver l'ordre social ?
Nous savons qu'il est nécessaire qu'il y ait parfois des secrets d'État,
dans certains domaines (la diplomatie, la sécurité intérieure, la défense par
exemple…).
Nous savons et nous comprenons que l'État ne puisse pas tout dire aux
citoyens, ne puisse pas agir en totale transparence.
Et pourtant c'est bien à une exigence, une revendication citoyenne de
vérité que de tels secrets se trouvent souvent confrontés lorsque l'on en demande
par exemple la levée.
Car si l'on peut parler d'exigence de vérité, c'est bien qu'il y aurait là
un commandement.
De quelle nature celui-ci peut-il être? Moral ? Éthique ? Civique ?
La politique et les hommes politiques sont-ils donc soumis comme nous tous
à une exigence, un devoir de vérité ou faut-il reconnaître qu'il peut y avoir
une exception dans ce domaine tout particulier qu'est le gouvernement des
hommes ?
Notez qu’ils sont encore trop nombreux à s’en exonérer…
D’ailleurs, on attend toujours les effets, au moins comme d’une justice
reconnue enfin aux vétérans de la premières guerre du Golfe qui se meurent
empoisonnés par les poussières d’uranium des obus tirés par les américains, qui
cherchent justice de leurs engagements au regard des primes de combat et d’engagement
promises à l’époque – ce qui a sans doute valu à « Grosse-Ouvre » d’avoir
été suicidés, au moins autant que « Béret-Go-voit » qui avait
commencé à les payer.
Parce que l’argent indispensable, il y en a eu, payé par les émirats et
les saoudiens, racketté depuis aux Irakiens via la CINU, et que tout cela est
raconté comme d’un « roman »
jusque sur nos lignes…
Parce que finalement, toute vérité n’est pas « accessible ».
Mais si vous voulez en savoir plus sur le sujet, rien ne vous empêche de vous
offrir ce
bouquin-là, bien sûr !
Sujet 2 - Une
œuvre d’art a-t-elle toujours un sens ?
On y revient…
Cf. sujet numéro 2 des « économiques » ci-dessus.
Manque un peu d’imagination, les concepteurs des sujets…
Sujet 3 - Explication de texte de Cicéron
extrait de « De la divination » - 1er siècle avant JC :
« Comment peut-on prévoir un
événement dépourvu de toute cause ou de tout indice qui explique qu'il se
produira ? Les éclipses du soleil et de la lune sont annoncées avec beaucoup
d'années d'anticipation par ceux qui étudient à l'aide de calculs les mouvements
des astres… »
Les marées, les Romains n’ont découvert, sans comprendre, un peu plus tard
face à la Manche, hébétés.
En fait, soit on sort du problème en éliminant l’aléa pour expliquer que
c’est, par définition, impossible à prévoir, soit on essaye de distinguer
« hasard & nécessité ».
Il faut toutefois rappeler que Cicéron est un auteur stoïcien,
partiellement formé en Grèce où il a appris à aiguiser son sens critique.
Comment opère une science prédictive ?
Contestant la pertinence de la croyance partagée par la majorité de ses
contemporains (y compris par bon nombre de stoïciens) dans les signes divins,
Cicéron propose en fait de comparer deux types de prédictions : Celle fondée
sur l’observation rigoureuse de phénomènes naturels pour anticiper des
événements cosmologiques et celle qui conjecture à partir d’indices faibles sur
nos chances de gagner ou de trouver de l’argent, à mener ses desseins.
Son analyse l’amène à réfléchir sur la possibilité même du hasard et sur
ce que la raison peut en dire.
En fait, c’est une des premières pierres de l’édifice de la « méthode
cartésienne », dite « scientifique ».
Comme quoi, ils avaient déjà tout inventé…
Séries du Bac
Technologique
Sujet 1 - La
culture fait-elle l’homme ?
On vient d’en causer avec les sujets précédents.
Curieux, ces convergences dans les thèmes à aborder…
Passons.
Sujet 2 - Peut-on
être heureux sans être libre ?
Gros gag ! Ma réponse et conviction personnelle, c’est : NON !
Invariablement « non ».
Mais on peut en discuter.
D’abord de l’énoncé de la question elle-même : Comme choisir entre liberté
et bonheur ? Pourquoi choisir, s’il vous plaît ?
Car les deux semblent aussi essentiels, aussi importants l’un que l’autre
et l’un pour l’autre.
Ils ne sont pourtant pas nécessairement compatibles, faut-il reconnaître.
La liberté implique en effet que je fasse des choix et que j'en assume la
responsabilité, avec ce que cela implique de possibilité d'échec, de regrets et
donc de souffrance…
En ce sens, ne dit-on pas d'ailleurs que les enfants ou même les « simples
d'esprit » sont heureux dans l'insouciance qui est la leur ?
Mais cette insouciance est pourtant bien ce qui les empêche d'être libres
(et responsables au moins depuis le Code civil).
L'enfant est insouciant car sous la tutelle de ses parents, le
« simple d’esprit » sous tutelle de ses proches.
Par ailleurs, si la liberté est incompatible avec le bonheur, avons-nous
le droit de nous autoriser à renoncer à la liberté pour contenter de notre seul
bonheur ?
N'est-il pas possible de réconcilier les deux ?
En fait, l’un ne va pas sans l’autre. Mais ce n’est qu’une opinion
personnelle qui est largement combattue par les dogmes de la
« pensée-unique » ambiants.
Et jusque dans la « fiscalité-comportementale », dois-je
rajouter en bon « fiscaliste-bien-né ».
D’autant que je ne vous fais pas non plus la liste de « tous les
interdits » que pondent nos parlementaires tous les jours, dans leur
« immense sagesse ».
Même pisser le long d’un arbre reste désormais sévèrement réprimé…
Quant à rire des effronteries de « Dieu-a-donné »…
En revanche, on peut encore un peu, rire de la fatuité de nos
dirigeants !
Pour combien de temps, SVP ?
Sujet 3 - Explication de texte de HUME, « Enquête
sur l’entendement humain » (1748) : « La règle par où nous nous conduisons communément en nos raisonnements,
est que les objets dont nous n’avons pas l’expérience ressemblent à ceux dont
nous l’avons ; que ce que nous avons vu être le plus ordinaire est toujours le plus
probable… »
Hume est un adepte de l’empirisme (courant suivant lequel la connaissance
provient de l’expérience et non d’idées a
priori).
Dans ce texte, il s'emploie à montrer en quoi il peut nous arriver de
déroger à la règle qui veut que nos raisonnements soient, d'une manière générale,
conduits par l'expérience.
Dans un premier temps, l'auteur énonce la « règle par où nous nous conduisons communément en nos raisonnements
», c'est-à-dire la manière dont nous menons nos raisonnements d'une manière générale.
Cette règle est, selon Hume, basée sur l'expérience : Nous avons tendance
à rabattre l'inconnu sur le connu, à chercher à reconnaître dans ce qui peut
paraître nouveau ou inédit quelque chose qui ressemble à ce dont nous avons
déjà fait l'expérience.
Le propre de toute ingénierie, y compris pour construire un pont ou un
téléphérique.
Mais il y a un renversement qui marque le passage à la deuxième partie du
texte (que vous n’avez pas) : Il arrive parfois que nous fassions exception à
cette règle. Lorsqu'un phénomène nous paraît particulièrement différent de ce
que nous avons déjà connu et expérimenté, nous sommes également prompts à y
voir un miracle et la force de ces sentiments « la passion de surprise et d'émerveillement » nous conduit facilement
à voir un miracle dans ces événements qui sortent d'une manière
particulièrement nette de l'ordinaire.
Conclusion, si donc nous sommes habitués à raisonner en pensant l'inconnu
à l'aide du connu, cela nous conduit aussi à croire au miracle dans le cas d'événements
particuliers inédits.
Lui, il n’a pas forcément tout compris : En fait, la démarche
raisonnable est alors d’introduire l’évènement particulier,
« contradictoire » avec l’ensemble du « connu », dans une
vue d’ensemble d’un degré supérieur de la connaissance, tel que l’ensemble
devienne cohérent.
C’est d’ailleurs la démarche de la dialectique-appliquée.
Et comme je préfère la « maïeutique-socratique », nettement plus
riche, je n’aurai pas choisi ce sujet-là.
À moins d’élever la rédaction de la copie au niveau de l’essentialisme
(et de l’existentialisme sartrien), en constatant que le nombre Pi (le rapport
de la circonférence d’un cercle sur son diamètre) préexistait probablement
avant même la création de l’univers…
D’ailleurs, sans lui, l’univers n’aurait jamais pu être créé.
Et alors, j’aurai probablement « débordé » jusqu’à devenir
« hors-sujet », ou j’aurai obtenu ma meilleur note de philo de l’année
une seconde fois dans ma courte vie.
Allez donc savoir…
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