« Hard-No
Monte-et-bourre-la » s’est fait interviewé.
Normalement, les propos de l’ex-ministre du « dressement-reproductif »,
je n’en aurai rien eu à cirer, sauf s’il nous dit qu’il adhère à un autre parti
que celui des autistes.
Mais comme ça m’a fait sourire quand j’ai découvert « son
papier », je vous reprends les meilleurs morceaux de cette grande première
pour un frondeur-silencieux.
« Vous ne vous êtes pas exprimé depuis sept mois.
À quoi attribuez-vous la défaite de la gauche aux départementales ?
C'est
la quatrième défaite et carabinée. Ce qu'il est intéressant d'observer, c'est
que la progression territoriale du Front national est directement corrélée à
l'augmentation du chômage. Dans les territoires où les difficultés économiques
se sont accrues, où la désindustrialisation s'est accentuée, où le sentiment
d'abandon a augmenté, le FN a progressé de façon spectaculaire. Le sentiment
d'impuissance économique des dirigeants politiques fait aujourd'hui la force du
FN. »
Voilà qui est bien vu.
Mais pas forcément pertinent : Autant que je
sache, un territoire comme la « Corisca-Bella-Tchi-tchi », depuis des
décennies quasi-abandonnées aux mafieux et aux nationalistes, avec son taux de
chômage délirant et ibérique qui pousse à l’exil continental les jeunes chez
les « pinzuti », n’a pas pour autant voté massivement « FN ».
Au contraire, les « vitrines officielles » de
mes cousins « natios », elles ont violemment combattu, à chaque
campagne électorale, les « Nationalistes… frontistes ».
Encore un gars qui a de la colle sur les yeux qui l’empêche
de les ouvrir : Trop drôle !
Passons…
« Pendant la campagne, le Premier ministre
s'était mis en première ligne, lui imputez-vous le résultat électoral ?
La
défaite est surtout la conséquence des grands choix qui ont été faits depuis
2012 – débats auxquels j'ai âprement participé. Depuis mai 2012, il y a 570.000
chômeurs de plus de catégorie A et 880.000 de plus de catégorie A, B et C. Une
étude de l'OFCE montre que la perte moyenne de pouvoir d'achat par ménage de
2011 à 2014 – sous l'action des gouvernements Fillon, Ayrault et Valls –, a
atteint 1.650 euros. C'est considérable. La conséquence, ce sont des retraités
en larmes dans les trésoreries parce qu'ils ne peuvent pas payer leurs impôts,
des classes moyennes surfiscalisées et furieuses, et ce que les élus de terrain
rapportent comme témoignages depuis 2012. C'est tout le programme d'austérité
fiscale commencé par la droite et poursuivi par la gauche qui est au cœur du
grand désaccord national. On est loin des promesses de 2012. Voilà pourquoi une
partie de l'électorat de gauche ne va plus voter et une autre passe au FN. »
Euh, c’est bien de le dire.
Mais alors, pourquoi avoir participé à ce grand suicide-collectif de
trisomique ?
« À vous entendre, la politique de François
Hollande serait pire que celle de Nicolas Sarkozy… (arf !)
Non, elle
est en matière économique la même. Je n'ai eu de cesse de faire des notes au
président de la République – et j'ai publié ces archives – proposant une autre
stratégie économique et budgétaire, qui n'ont donné lieu ni à débat ni à
réponse. D'où mon départ. On peut dire que j'ai été évincé. Mais je dois aussi
confesser que j'ai été vraiment volontaire pour partir. On ne peut pas rester
dans une équipe avec des désaccords pareils. Aujourd'hui, je constate que le
gouvernement n'a plus de majorité ni dans le pays ni au Parlement pour mener
cette politique. »
La même, la même, politique économique ? Pas
vraiment non plus : Il y a eu lourdes aggravations autistiques…
« Changer de cap ne serait-il pas encore pire ?
Aucun ancien ministre de l'Économie n'a jamais tenu ce genre de discours.
Cette
politique économique est celle du dogmatisme bruxellois et de la droite allemande
– je ne dis pas l'Allemagne – et c'est un dogmatisme qui mène à l'entêtement.
Il n'est je crois pas interdit, il est même recommandé, de reconnaître ses
erreurs. Le quinquennat qui devait être celui de la décroissance du chômage est
celui de l'hémorragie du chômage. Le quinquennat qui devait être celui de la
protection des classes moyennes est celui de la mise à contribution des classes
moyennes pour payer la crise. Après mon discours de Frangy où je recommandais
des baisses d'impôts, on a considéré que j'étais un hérétique qu'il fallait
brûler d'urgence sur le bûcher gouvernemental. Simplement parce que je
demandais qu'on redonne 15 milliards de pouvoir d'achat aux classes moyennes. »
Il fallait le faire dès le premier jour du
quinquennat.
Et depuis les effets persistent en 2015, puis encore en
2016, puis après 2017 : C’est totalement ridicule.
Mais le dogme – que tous ceux-là portaient – l’interdisait
encore et encore !
Et quand on est mauvais, c’est vrai, on s’en va !
Point-barre.
(…)
« De nombreux indicateurs repassent au vert.
N'est-ce pas le signe que la politique menée commence à porter ses fruits ?
Mais la
reprise est partout dans le monde depuis déjà 2 ans… Sauf que les politiques
d'austérité européennes la piétinent et l'empêchent d'exister. Je rappelle que
Royaume-Uni a eu plus de 2 % de croissance dès l'année dernière, parce qu'il
n'est pas soumis aux politiques d'austérité de la zone euro. »
Ils l’ont eu avant… et sans l’euro.
Ils commencent seulement à toucher les dividendes de
leur austérité passée.
Ils ne lui ont pas dit tout ça à Fontainebleau ?
J’en suis très étonné.
« C'est quand même amusant de vous voir vanter le
modèle britannique…
Je ne
vante aucun modèle. Je suis concret et pragmatique. Et vous pourriez noter avec
moi que les Américains sont déjà revenus au plein-emploi pendant que la zone
euro, sept ans après le début de la crise, est encore en déflation et avec
croissance quasi-zéro l'année dernière. La reprise est là depuis longtemps. Le
président de la République, d'ailleurs, ne cessait de le rappeler. Pour quelle
raison n'en avons-nous jamais profité ? Parce que nous menons des politiques
absurdes. »
STOP !
La reprise américaine est un faux-nez : Pour
avoir un dollar de croissance, ils créent 4 dollars ex-nihilo.
De plus les indicateurs avancés montrent qu’elle
patine et ne crée pas le plein emploi mais juste des bulles boursières.
Un américain sur deux, rappelle-je, n’a pas 400
dollars devant lui pour faire face à une dépense impérative inopinée.
Quant à la reprise de la Chine, elle reste douteuse et
s’étiole : Il n’y a plus de « vraie » croissance.
Dire le contraire, ça reste hérétique, effectivement…
« En outre,
si aujourd'hui les indicateurs s'améliorent, c'est pour des raisons
parfaitement indépendantes du gouvernement : parce que les prix du pétrole se
sont affaissés et parce que la BCE a, avec deux ans de retard, enfin fait son
travail. Je lui rends d'ailleurs un hommage. Mais maintenant, Mario Draghi l'a
dit dans son discours de Jackson Hole (l'été dernier, NDLR), c'est aux
gouvernements d'appuyer sur l'accélérateur et de desserrer l'étau. »
Vous avouerez que ce morceau de bravoure reste assez
extraordinaire à lui tout seul !
Pour un « homme de gôche » féliciter un « grand
argentier » honni, il y a quelque chose d’assez surréaliste, finalement.
Quant à voler le « sang de la terre » des
pays pétroliers en cassant les prix de la seule richesse des ex-colonies des
puissances coloniales…
Se rend-il compte de ce qu'il vous raconte, au moins ?
Enfin passons : Il a raison, notre poussive trace
de croissance ne doit absolument rien à l’action gouvernementale qui l’a plutôt
enterrée bien profond avec ces diverses mesures stupides depuis trois ans.
Et encore, elle est inférieure à l’inflation des « coûts
obligés » supportés par les « Gaulois ».
De plus, jamais, absolument jamais, on ne compte dans
ces « coûts obligés » l’inflation des prélèvements obligatoires…
Il paraît que ça se compense au bout de l’équation… Ce
qu’ignore totalement le citoyen de base pour le vivre tous les jours, bien sûr…
Donc « au sommet », ce n’est juste qu’une
variable qui se neutralise !
« L'Allemagne, qui a rétabli ses comptes publics,
est un des pays qui a la croissance la plus forte dans la zone euro…
L'Allemagne,
quand elle a connu des déficits, a obtenu de ne pas avoir à les réduire trop
vite. Heureusement que Jacques Chirac était là pour aider Gerhard Schröder à ne
pas respecter le traité de Maastricht… Souvenons-nous de cela. »
Il ne se rappelle déjà plus que « Le Chi » n’a
jamais respecté les critères de Maastricht non plus.
Trisomique, autiste et …amnésique !
« Vos critiques sont un peu caricaturales. Le
pacte de responsabilité ne va-t-il pas dans le bons sens en redressant la
compétitivité ?
Être
pour une demande plus soutenue ne veut pas dire qu'on est contre l'amélioration
de l'offre. On a besoin des deux jambes pour faire marcher l'économie. J'ai
toujours soutenu la politique de rétablissement de la compétitivité des
entreprises. Mais aujourd'hui, les chefs d'entreprise eux-mêmes se plaignent
qu'il n'y a pas de demande. J'avais d'ailleurs proposé la règle des trois tiers
: qu'un tiers des efforts budgétaires servent au désendettement, un tiers au
soutien de l'offre et un tiers à la demande. C'est une position équilibrée qui
suppose que la Commission européenne renonce à son dogmatisme. »
Euh… C’est une invention de « Bling-bling »,
la règle des trois tiers…
Et encore avant d’Intermarché dans ses contrats de
franchise.
Lui, il va finir « mousquetaire » encarté « Les
Républicains-Démocrates » s’il persiste.
Pas mal pour un « frondeur » !
« La Commission a changé de message. Jean-Claude
Juncker ne dit pas la même chose que José Manuel Barroso…
J'approuve
la volonté exprimée par le président de la Commission européenne d'une
politique d'investissement massif. Mais son message n'est pas crédible. Cela
fait des années que des plans d'investissements sont annoncés, et qu'ils n'ont
aucun effet. La Commission et la Banque européenne d'investissement ne savent
pas utiliser l'argent dont ils disposent. Le plan Juncker consiste une fois de
plus à recycler de l'argent non dépensé. Il ne se passera encore une fois pas
grand-chose. »
Bon diagnostic : On en a assez rigolé au moment
de son annonce !
Et depuis, on n’a rien vu venir non plus.
« La France a obtenu un nouveau délai pour
ramener son déficit à 3 % de PIB, la Commission n'a-t-elle pas une lecture plus
souple du Pacte de stabilité, comme vous le souhaitiez ?
Elle
demande toujours à la France de faire 30 milliards d'euros d'efforts. Cette
obsession de la réduction du déficit est pourtant épinglée par l'OCDE, le FMI
et nombre de prix Nobel d'économie. L'administration Obama considère que la
zone euro marche sur la tête et s'inquiète de ne pas trouver en Europe de
relais à la croissance américaine. Elle a raison de s'inquiéter. Si on ne
parvient pas à diminuer rapidement et fortement le chômage, l'Europe
s'enfoncera dans la crise politique. Partout des coalitions éclatent ou sont
remises en cause par de nouvelles formations qui plaident enfin pour des
orientations alternatives. François Hollande, en 2012, aurait dû prendre la
tête de ce courant. Au lieu de cela on mène une politique qui étouffe
l'économie et porte la responsabilité de l'augmentation du chômage. »
Je me souviens encore de mon passage à Barcelone début
2012 et de l’immense espoir que les sondages donnant gagnant « François
III » faisaient naître dans les esprits les mieux formés d’alors.
Il aura passé à côté de son destin historique et
européen, cet homme-là !
(…)
« Que vous a apporté l'Insead, vous avez
mieux compris l'économie ? Y avez-vous perçu ce qui sépare le monde de
l'entreprise du monde politique ?
J'y ai
rencontré une cinquantaine des dirigeants internationaux. C'était un séminaire
de formation au leadership. La différence entre les deux mondes, c'est celle-ci
: le monde politique n'a pas de règles et peu de sanctions ; dans l'entreprise,
il y a beaucoup de règles et des sanctions. La politique était devenue pour moi
l'accumulation de contraintes. La vie entrepreneuriale est celle de l'aventure.
En 17 années de vie politique, j'ai accompli (…) un certain
nombre de choses, mais j'ai quand même l'impression d'avoir perdu mon temps. Aujourd'hui,
la classe politique est devenue une bourgeoisie d'État, haut-fonctionnarisée,
coupée du peuple. Elle est devenue dangereuse pour notre pays. »
C’est là qu’il en devient brillant !
Parce que c’est tout-à-fait ça.
Mais en pire que ça…
« La politique, c'est donc fini ?
Je ne
veux plus vivre de la politique, ce qui ne m'empêche pas de rester un citoyen
engagé et de m'exprimer quand ce sera nécessaire. En l'état, je me tiens
éloigné de ce système néfaste et dangereux. Je ne veux plus prendre part aux
débats qui n'en valent pas la peine. »
« Et 2017, ça en vaut la peine ?
On n'en
est vraiment pas là. »
Mais si, la preuve, tu recommences à te positionner,
crème de « soce », va !
Enfin, dans cette interview, on constate que « pépère-dogmatique-frondeur »,
il aime bien se faire peur à en casser ses jouets et presque tous ces dogmes.
Juste une manœuvre de positionnement-marketing, pour
se démarquer, qu'il a d'ailleurs réitérée dans la foulée sur BFM, RTL, le JDD, qui buzze sur la toile en marge du congrès de Poitier, et ce n'est pas fini... comme au foot, ne vous en faites pas : Il n’y a que du creux
derrière tout ça.
Et comme on va oublier rapidement, je vous en ai fait un « petit-post »,
parce que c’est finalement assez drôle…
Dire que le même s’est pris le bec à faire frémir Titan,
Florange et quelques autres…
Sans rien n’avoir jamais compris à rien… ou presque.
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