Absolument
magnifique.
Et j’espère que vous avez apprécié, parce que vous n’en
verrez plus jamais, des comme ça !
Enfin pensez donc, 85 délégations étrangères, presque 50
chefs d’État ou de gouvernement, se précipitant dans une cohue improvisée en
déplacement dominical sur le pavé parigot en une seule fois et en moins de 48
heures, tout le marigot politique du pays (hors les frontistes, absolument
ridicules sur le sujet) qui se retrouve « unitairement » pour récupérer,
accompagner plus de trois bons millions de manifestants « qui
marchent » et applaudissent, eux-mêmes et même les colonnes de flics qui
passent !
En comptant les « ceux-ce » de province, et les
« ceux-ce » de la veille, SVP…
Pas une banderole, pas un mot d’ordre hors le fameux
« Je suis Charlie », pas un slogan politique !
Bravo !
Magnifiquement unitaire et solidaire : Le monde occidental,
sa démocratie tant haïe dans le monde des sectaires, et divisée par chez nous,
sa Liberté en danger, sa presse sauvagement attaquée, ne veut pas mourir, mais
renaître !
Parce qu’alors… ils venaient enterrer qui au juste ?
Prenons un peu de hauteur, balayons les eunuques de la
pensée-unique, les râleurs, les comploteurs, les récupérateurs pour constater
qu’ils avaient quand même tous l’air d’avoir des têtes d’enterrement.
D’ailleurs, la liberté d’expression, ils venaient de
l’enterrer le matin même Place Beauvau, en conseil des ministres
« sécuritaires ». Le principe est acquis : Au nom du pluralisme
démocratique, on va cerner au plus près les « réseaux alternatifs »
et sociaux, on va pourchasser les « pensées déviantes », on va
surveiller plus étroitement tout ce qui n’est pas « pensée unique », tout
ce qui n’est pas préalablement autorisé.
Bon, ce n’est pas dit comme ça, mais c’est bien ce que ça
veut dire : Lutte contre l’antisémitisme (mais pourquoi ils sont toujours
dans tous les mauvais-coups, ceux-ce-là ? Jamais on ne s’attaque à nos
chinois, à nos blacks et nos huguenots-hérétiques dans les quartiers ?),
contre l’islamisme, contre les extrémismes, contre tout ce qui est trop radical
(sauf quand c’est valoisien ou « soce » … le radicalisme, bien sûr).
Vous avez d’ailleurs pu constater que, les extrêmes, celles
des « alter-quelque-chose », vous ne les avez pas entendus, pas vus :
Ils ne sont plus, parce qu’ils se sont rendus compte, pour être les fils et
petits-fils des ancêtres de la contestation d’un ordre-bourgeois, que ce sont eux
qui ont fait le lit des extrémismes, jusqu’à donner ses lettres-de-noblesse aux
« communautarismes » outrecuidants qui sèment la terreur.
Exit.
Les « ceux-ce » de « Marinella-tchi-tchi »,
qui finit par se faire huer et siffler lors d’une réunion de militants, c’est
pour dire des konneries : Elle voulait être officiellement
« invitée », alors que « François III », il n’invite pas
puisque ce n’est pas lui qui organise : Il ne fait que suivre et donner
de l’ampleur à « qui veut en être ».
Elle était juste bienvenue et si elle souhaitait une protection
rapprochée, elle l’aurait eue.
Mais non, ce n’est pas assez pour son altesse-blondasse, pas
sérénissime du tout sur le moment.
Faut dire que lire l’événement mondial d’avant-hier avec ses
lunettes de « presse-bites », forcément, on marche dans la merde :
Pensez l’inconfort d’aller soutenir « Charlie-Hebdo », ce journal
crapuleux qui n’a pas cessé de traîner dans la boue son père depuis des années
et des années, ça avait un côté inconfortable absolument insoutenable !
Pareil pour l’autre abruti de
« Du-Pont-Gnan-gnan » : Lui il veut le couvre-feu et la loi
martiale…
Moi, un gaufre à la menthe : Je ne l’ai pas eue, je ne
suis pas venu !
Idem donc pour ce soi-disant dernier gaulliste auto-proclamé.
Alors que De Gaulle, il aurait été ravi de voir « la France »,
sa France, dépasser tous les clivages du moment, de l’époque et des frontières,
pour redevenir « universelle » et mondiale l’espace d’une idée !
La liberté de circulation, ils venaient de l’enterrer le
matin même Place Beauvau, en conseil les ministres « sécuritaires »,
comme la frontiste l’exigeait. Oui, ce n’est pas dit comme ça une nouvelle fois, mais
rétablir les contrôles aux frontières « intérieures » de l’espace
Schengen, c’est forcément une nécessité bien sentie dans ces moments de drame.
Indispensable, même, qu’il faut envisager avant l’été, bien
sûr.
Vous m’expliquez le rapport, là, SVP ?
Les trois assassins, ils sont nés en Belgique, en Allemagne,
en Italie ?
Ils ont fait Erasmus au Portugal, au Danemark ou en Espagne,
tel que la fermeture de l’espace Schengen s’impose de fait ?
Non, ils sont nés en « Gauloisie de l’irrespect »,
ont été pris en charge par l’élite auto-proclamée d’une cohorte d’enseignants
chacun se jugeant plus digne d’avoir été fonctionnaire que son voisin, tout au
long de leur parcours scolaire, qui hélas ne leur ont pas appris, ni à compter,
ni à lire, encore moins à écrire, et pour quelle raison séculaire, ils ont été
pris en charge par « l’ékole-Pue-Blique » laïque et républicaine aux
frais de la Nation….
Toute raison impérieuse pour qu’on rétablisse les contrôles
aux frontières, n’est-ce pas.
Après tout, on le fait déjà dans les avions et à la poste…
Peut-être la « Liberté de la presse »,
alors ?
Ah oui, celle-là, elle a été enterrée le jour où elle a
commencé à être « subventionnée »… depuis fort longtemps !
Peut-on vraiment librement cracher dans la main qui te donne à
manger ?
Non : Il fallait être « Charlie-hebdo » pour
faire ce grand-écart avec constance, contenance et parfois humour.
Ou plutôt, seulement « journaliste », parce que
tout le monde le fait, de droâte, de gôche, du centre, du PCF, de La Croix, du
Monde, de Libé, tout le monde vous dis-je et sans aucune honte ni retenue :
Pour être « intéressant » et « visible » dans le marigot de
la « libre-pensée » médiatique, c’est forcément à celui qui en fait
le plus, qui peut être le plus idiot, le plus « bête et méchant », le
plus odieux dans le propos ou l’assertion.
Le fonds de commerce de « Charlie » qui poussait l'irrespect au rang des plus hautes valeurs dogmatiques du siècle (dernier) et de beaucoup
d’autres, avec l’alibi de la liberté de penser et même d’en rire… parfois !
Il n’y a plus, et depuis bien longtemps, de liberté de la
presse-aux-ordres et tout le monde s’en tamponne.
Ah si quand même, je suis toujours dans l’exagération :
On pouvait caricaturer le Général de Gaulle, les corps constitués, cracher à la
tronche des institutions, des forces de l’ordre et des « beaufs’ », critiquer
et croquer à l’acide n’importe quel pape, peindre en dictateur n’importe quel
prophète de malheur ou seulement quelques « hommes-politiques » aux
propos un peu vifs, quand, sans même quelques mots et en quelques coups de
crayon, quand on s’appelait « Hara-kiri ».
Bon, pas trop longtemps non plus, tel qu’il leur a fallu
déposer le bilan un peu plus tard.
C’est là un des paradoxes assez savoureux des événements de
la semaine passée :
– Si « Charlie-hebdo » s’est appelé ainsi,
« Charlie », ce n’est pas pour rendre hommage à « Drôles de
Dames », ou à « Check-point-Charlie » du mur de Berlin quand il
existait encore, non, mais à leur premier censeur : Le Grand-Charles !
Quel retour du destin quand toute une nation était devant son poste de télé à espérer la
« neutralisation » rapide du commando de tueurs, vendredi
après-midi : Une armée de CRS, des milliers d’hommes de ces Compagnies
Républicaines de Sécurité inventées par Michel « Deux-Braies », un
gaulliste parmi les « historiques », en supplétifs de la police un
peu trop « molle » et des gardes-mobiles de la gendarmerie, envahissaient
la « plaine de France ».
Tranquilles, établissant un, puis deux, puis trois
« périmètres de sécurité », alors que porte de Vincennes,
périphérique bloqué, la même scène se répétait à l’identique…
Et encore, on attendait l’ouverture d’un
« troisième-front », tellement les réseaux de portables des trois
tueurs dispersés fonctionnaient en appel à la guerre sainte, et à démultiplier
les actions…
Même qu’ils ont eu le temps de 21.000 « twists » à
leur nom : Y’a du séjour à Guantanamo pour « outrage » et
apologie de crime et de terrorisme qui ne se sont pas perdus pour tout le monde,
espère-je : Ça se trace un « twist » ou un « like ».
Viser le désordre pour mieux manipuler et asservir : C’était
le point d’orgue de ce « monde d’avant » qui croyait encore porter l’avenir.
Les « Charlie », ceux qui ont croqué de façon « caricaturale »
tous les flics de la planète en « plus bête et méchant » qu’ils aient
pu, ont dû en perdre leur latin à regarder les « Charlie » du
dimanche, ceux qui ont défilé en leur honneur, pour les soutenir, applaudir à tout rompre les
mêmes CRS et autres « forces de l’ordre » croisés dans les cortèges !
« Charlie-Hebdo » est tombé sous les balles
d’islamistes radicaux, qui sont eux-mêmes tombés sous les balles « des
institutions » et de l’autorité tellement caricaturée à l’extrême.
Premier paradoxe, d’où il ressort que décidément, la
République est loin d’être aux abois, au contraire : Nous en avons tous besoin, même ceux qui piétinent jusqu'à l'idée !
– Second paradoxe tout autant épuisant : Qui sont donc
les acteurs des drames de la semaine dernière qui auront
« sidéré » pas que moi-même ?
Les uns sont des enfants perdus de mai 68, qui avaient
refusé de vieillir.
Vous vous souvenez, mai 68 ?
« Faites l’amour,
pas la guerre », « il est
interdit d’interdire », « sous
les pavés, la plage », « l’amour-libre »,
« mon corps est à moi »,
etc. etc.
Et ce rejet des convenances, de toute forme d’autorité, des
« règles-bourgeoises » et de son école, de la lutte des classes
elle-même, bref, « l’anarchie gentille », bonne-enfant, la fumette
libre, la piquouze tolérée et bien quelques progrès sociaux au passage du « tout est permis » (même de cracher
dans les rues), il n’y a rien de sacré (au-delà de mon nombril qui est si beau)
que je peux tout piétiner avec « humour & allégresse ».
Bientôt 50 ans que les limites sont ainsi repoussées, jamais
assez loin.
Et en ultime assaillant mais aussi en ultime défenseur de la
vie des premiers, j’entends celles attentées par des criminels, ce sont celles
de ces flics détestés qui y ont laissé leur vie sur le trottoir pour en
défendre celles des autres.
Qui étaient-ce ?
Les enfants des premiers.
Leurs mômes…
Parfois même leurs petits-enfants, compte tenu que trois générations
ont pu passer.
C’est terrible, parce qu’en fait derrière les discours,
derrière les récupérations politiciennes d’un mouvement unique, sans mot
d’ordre ni banderole, qui s’est auto-constitué seul pour rassembler autant de
monde entre République et Nation à Paris, alors qu’ailleurs on faisait
« minute de silence » ou éteignait les lumières de la « Dame de
Fer », mais aussi plein d’autres par ailleurs en défilés tellement
compacts qu’ils n’avançaient pas, c’est bien à ce monde
« post-soixante-huitard » là auquel ils sont venir dire
« adieu ».
Ils enterraient le « monde d’avant », celui
d’après-guerre : Ce n’était plus le leur et il est mort de ses propres
contradictions extrémistes.
Et ils sont venus du monde entier pour suivre, derrière le peuple, cette cérémonie
funèbre…
Magnifique, vous dis-je.
Je n’y étais pas – par la force des choses – je ne voyais
pas ça comme ça et pourtant, en 5 jours, c’était fait et balayé.
Vers quoi l’avenir s’ouvre-t-il, désormais ?
Un monde où le peuple dépasse ses guides et élus, en
attendant : C’est clair.
Vraiment amusant comme lecture !...
RépondreSupprimerEffectivement, les paradoxes sont magnifiques : une foule de « Charlie » qui acclame les cars de gendarmes, alors que « Charlie Hebdo » a passé cinq décennies à brocarder les flics !...
L’Histoire a de ces clins d’œil !...
La dernière manifestation où l’ordre est acclamé de cette façon par le peuple, indifféremment des opinions politiques et religieuses de chacun, est celle de l’entrée de la 2éme DB à Paris le 24 août 1944.
Cela signifiait la fin d’un conflit.
C’est effectivement, « l’esprit de 68 » qui disparait…
Mais la manifestation de dimanche a lieu au début d’un conflit qui nous verra nous opposer aux forces obscures et sauvages de Daech, de l’Etat islamique.
Un groupe de cinglés dont les délires religieux vont essayer de fracturer les peuples européens en les scindant en deux parties : les Musulmans d’un côté et ceux qui ne le sont pas de l’autre.
Il faudra réussir à garder la tête froide face à la montée de l’intolérance.
Le combat sera long et difficile et ce sera aux citoyens de se battre pour lutter contre les lois liberticides, à la création d’un « Patriot Act ».
Comment cela va-t-il se passer ?...
Car quand on voit comment les uns et les autres sont restés passifs face à l’article 20 de la LPM et à la loi fiscale scélérate de décembre 2013 sur l’alerte éthique, je ne vois pas comment, soudainement, il pourrait y avoir une forte opposition à l’établissement de lois liberticides.
Il va falloir se battre contre la konnerie et les abus totalitaires de nos dirigeants.
C’est ce que je fais depuis 17 ans.
Un "patriot-Act" ? Mais c'est débile : Nous l'avons déjà depuis 2013 et encore novembre 2014.
SupprimerQu'est-ce que vous voulez rajouter de plus ?
Des délits nouveaux comme "réunion de sales-tronches" ou "twists-interdits" ? Et on fait comment pour choper les auteurs ?
Déjà que les anonymous sont en train de pourrir la vie des sites Daech ou EI, qu'ils vont finir par s'attaquer à al Djazira, à ceux du Qatar ou de l'Arabie-saoudite (puis au PSG, parce que financé par le Qatar que même les bastiais leur ont mis la déculottée 4 à 2)...
Non, non : Les islamistes font la guerre aux musulmans, voire à nos musulmans à nous. Et comme ils vont finir par se dénoncer eux-mêmes, ma paix aura le dessus, tôt ou tard.
Et on aura une "libération de Paris", comme en 44, qui n'était pas la fin de la guerre, vous rappelle-je : Il a fallu franchir le Rhin et aller jusqu'à l'Oder...
Perso, je rêve peut-être, mais il faut rester optimiste : Il suffit d'un peu d'humilité de la part de nos "sachants" et d'un peu de kouille pour les autres.
On y arrivera, je ne m'en fais pas.