Piketty refuse la légion d’honneur !
Mimi Mathy, notre PPT-nationale (Personne de « Petite-Taille »
pour ne pas dire « naine »), elle, elle a dit merci (et tâchera de
faire mieux la prochaine fois…), elle !
Piketty estime quant à lui que ce n’est pas au
gouvernement de décider qui doit être ou non « honoré ». D’autant que
notre prix Nobel d’économie 2014, Jean Tirole, fait partie de la même promotion
(et l’accepte) !
Ce qui est gaguesque, ce n’est pas tant qu’il la
refuse – et il sait pourquoi, lui – mais ce sont les gloseries des uns et des
autres pour expliquer ou vilipender son geste.
Parmi la marée qui a envahi les réseaux, je ne
retiendrai qu’un seul, de je ne sais déjà plus qui, qui se désole de la critique
ouverte et cinglante qui accompagne ce refus, du gouvernement « qui devrait s’occuper de croissance et lutte
contre le chômage ».
En bref, au lieu de décorer les uns et les autres
comme un sapin de Noël, les membres du gouvernement devraient faire leur boulot !
De qui se moque-t-on au juste ?
Parce que finalement, le bouquin qui fait fureur aux
states, ce n’est rien d’autres qu’un coup de massue fiscale mondial sur les « hauts-revenus »
et l’accumulation de capital entre quelques mains, qui détruirait la valeur du
travail honnête du « prolo-de-base » et les classes moyennes.
Et que la seule solution pour le bonheur bien compris des
peuples, c’est de piquer aux uns pour faire semblant d’en redonner aux autres.
Du racket-légal, quoi, mais à l’échelle mondiale.
Or, c’est justement ce qu’a su faire en « Gauloisie-des-utopies »
notre bon « François III » depuis 2,5 ans avec les résultats que l’on
sait : Panne de croissance durable (dans un contexte déjà difficile)
accroissement du chômage accéléré comme jamais, destruction du tissu industriel
quand ce n’est pas le « Club-Med » qui s’en va en Chine Populaire.
À tel point qu’il a été obligé d’annoncer « la
pause »… de l’accroissement des prélèvements obligatoires, qui ne tiendra
que le temps d’une promesse, pas du tout d’un retour vers des étiages
supportables par l’ensemble du pays et de ses acteurs économiques.
Pensez bien combien doit fulminer le sieur Piketty,
devenu fou-furax ! Si ça ne marche pas, pensez bien que c'est seulement qu'on n'a pas su aller assez loin…
Ça, c’est pour la façade.
Parce que la vraie raison, c’est qu’il n’y a rien d’honorable
à faire un best-seller sur des âneries… Quoique…
Passons : C’est seulement révélateur de toute une
civilisation qui prend habituellement et assez facilement des vessies pour des lanternes
lumineuses.
Si un succès de librairie devait recevoir la légion d’honneur,
ce devrait être « Rottweiler » et son « merci pour ce moment »,
au moins autant lu sinon plus jusqu’au bout, parce qu’il y est dit beaucoup de
vérités.
Alors que son « Kapital au XXIème
siècle » n’est qu’un tissu de mensonges, d’a-priori et de postulats infondés.
On en a déjà causé, et lui le sait bien, puisqu’il en
est l’auteur.
Car l’extraordinaire de cette affaire est que
l’analyse de monsieur Piketty est fondée sur une erreur logique qu’un débutant
ne devrait même pas faire et que n’importe qui aurait pu relever.
Sa thèse est la suivante : Si « R »
représente la rentabilité du capital investi et si « G » le taux de
croissance de l’économie, comme « R > G », les profits croîtront plus vite que les autres revenus,
ce qui veut dire que les riches deviendront plus riches et en conséquence, les
pauvres plus pauvres.
Ah… l’effet des délires des primates !
D’une part, ce n’est pas parce que les riches
deviennent plus riches que les pauvres deviennent plus pauvres, loin de là. En
revanche, Lao-Tseu (ou un autre) notait que « c’est quand les gros maigrissent que les maigres crèvent de faim ».
L’ânerie, pour notre auteur, consiste à confondre une
rentabilité sur capital investi et le taux de croissance des profits, ce qui
est à peine croyable.
Autrement dit confondre un stock et un flux, plus
exactement un rendement et une croissance de rendement.
Ce n’est pas parce que je réinvestirai tous les
profits de ma boîte dans le développement de celle-ci que mon rendement
augmenterait en taux de profitabilité. Loin de là et on appelle ce phénomène du
« doux nom » de rendement marginal décroissant.
À l’inverse, je peux trouver une société qui aura une
rentabilité très faible, mais un taux de croissance de ses bénéfices très élevé
(cf. Amazone ou à Sumsung, etc.)
D’une boîte à l’autre, rien n’est jamais pareil et ne
pas le constater en noyant le lecteur de statistiques effroyables qui ne
veulent plus rien dire, ne démontre que son ignorance des phénomènes
économiques.
Passons.
D’ailleurs imaginons comme hypothèse « piquetiste »
une croissance des bénéfices infinie au cours de l’histoire des hommes : Sur
le long terme, la croissance des profits ne peut pas être supérieure à la
croissance du PIB, sinon, au bout d’un certain temps, les profits
représenteraient 99,99 % du PIB, ce qui est idiot et largement pas le cas
depuis que l’humanité existe.
Continuons par la rentabilité du capital. Si la
rentabilité de ma boîte baissait pour se retrouver en dessous du taux de
croissance de l’économie, « R », je
serais obligé de la fermer puisque le capital libéré aurait une
rentabilité plus forte si j’achetais une obligation d’État, dont le rendement
est égal au taux de croissance de l’économie, « G ».
Ce qui serait encore vraiment stupide dans la mesure
où « ma boîte » me sert toujours un bénéfice distribuable qui me
convient.
Par construction, toutes les activités sans croissance
doivent avoir une rentabilité supérieure au taux de croissance de l’économie
sinon, elles doivent fermer.
Les deux branches de la démonstration de monsieur
Piketty n’ont donc aucun sens économique.
Et lui le sait bien, puisqu’il renonce à être « distingué »
pour ses « gros mensonges » jetés en pâture aux ignorants.
Et puis il en a tellement rajouté que même l’histoire
des 200 dernières années le dément catégoriquement : Pour y croire, il
faut oublier l’émergence de 2 milliards de personnes de la pauvreté la plus
absolue à une honnête aisance dans les 20 dernières années montrant à quel
point nous ne sommes pas ici dans l’analyse des faits mais dans des
incantations de nature religieuse, faisant appel au pire des sept péchés
capitaux, l’Envie…
La question est bien sûr la suivante : Pourquoi
ce livre entaché d’erreurs aussi grotesques est-il devenu un best-seller ?
Jusqu’à offrir une légion d’honneur manifestement
imméritée …
Peut-être parce que pour les gens qui nous gouvernent
au gouvernement, les théories peuvent se scinder en quatre groupes.
1. Celles qui sont fausses et inutiles ;
2. Celles qui sont vraies et utiles ;
3. Celles qui sont vraies et inutiles ;
4. Celles qui sont fausses et utiles !
La théorie développée par « Pique-et-t’y »
peut-elle permettre d’arriver au pouvoir et de s’y maintenir ?
Dans ce cas-là, peu importe qu’elle soit vraie ou
fausse si elle est utile !
Par exemple la Lutte des Classes et le Keynésianisme
qui ont toujours amené à des désastres
invraisemblables partout où ces théories ont été appliquées et ont toujours
fort bien servi les intérêts des gouvernants…
Et comme l’heure, l’esprit du temps, est au mensonge
et à l’anticapitalisme primaire et viscéral (même si vous avez pu remarquer que
les derniers suppôts de ce genre-là, à savoir les « alter-quelque-chose »
se sont tus sur le sujet), il fallait bien qu’au moins un reprenne le flambeau.
Or, « le
capitalisme, en autorisant la création destructrice entraîne une immense
augmentation du niveau de vie, qui va permettre un développement foudroyant de
l’éducation. » (Schumpeter).
Un certain nombre des gens nouvellement éduqués ne
trouveront pas la place dans la Société à laquelle ils aspiraient et en
ressentiront un très fort dépit. « Ils
essaieront de prendre le contrôle du système éducatif et de la Culture pour
enseigner aux jeunes que le Capitalisme ne fonctionne pas et qu’il faut le
remplacer par le Socialisme. Au bout de trente à quarante ans, le système
politique tombera comme un fruit mur dans leurs mains. Ces gens-là »,
nous dit toujours Schumpeter, « arriveront
à prendre le contrôle de l’économie en capturant le système politique et nous
ramènerons à terme à un système clérical
où les grands prêtres géreront la pénurie, qu’ils auront créée, à leur profit
exclusif. »
C’est exactement ce qui se passe en « Gauloisie-Pique-tiste ».
Une classe Cléricale, mal éduquée, incompétente a pris
le pouvoir dans les milieux éducatifs et culturels il y a cinquante ans et elle
mène notre pays à sa perte.
Le cœur du cancer qui ronge mon pays, c’est cette haine
de la liberté, de la créativité, du talent.
Rien de plus.
Et « pique-et-t’y » sait pertinemment qu’il
n’a rien inventé : Il est juste le reflet d’une époque.
Son refus de la « Légion d’honneur », comme
d’un « bras d’honneur » à son pays (qui est aussi le mien et que j’aime
tant par ailleurs) fera-t-il comprendre à nos dirigeants politiques toute leur
propre fatuité ?
L’immense étendue de leurs vanités ?
Je n’en suis pas sûr, mais merci tout de même pour cette
tentative-là !
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