Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une
fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de
l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
« Tu crois vraiment ? »
Quelle ingénue…
C’est pourtant absolument logique.
« Parles-en au moins à Paul
avant… »
Et puis quoi encore ?
Il n’a de toute façon rien de plus à rajouter aux éléments
« objectifs ».
« Il n’y a eu qu’une seule
défunte pour ce « parfum » et ce n’est même pas la cible présumée.
D’autant que je te rappelle que les Skripal ont disparu de la circulation. Ils
sont au secret et tout ce que Paul peut faire s’est de les retrouver avec son
logiciel pour que j’aille les interviewer. Mais tu penses bien, il ne fera pas. »
Et elle se fera engueuler au passage…
« Oui mais il t’avait avertie
de ne pas travailler pour ces gars-là. Ce sont des espions professionnels, pas
vraiment de notre calibre… »
Alors là, elle est gonflée !
« Pas de notre calibre ?
Il n’empêche qu’ils pataugent grave dans la semoule sur cette affaire-là et
nous, en moins de 10 jours on est capable de remettre les points sur les
« i » et les barres aux « t » ! »
Il s’agit peut-être d’une arnaque encore plus vaste…
« Tout ne se rapporte pas à des
guerres géopolitiques non plus. Il peut y avoir des enjeux économiques qui nous
échappent totalement, des guerres intestines.
Après tout, c’est ton beau capitaine
qui a suggéré que d’autres services que le sien manipulait tout ça.
Et question manipulation, ils ne sont
pas des enfants de chœur ! »
Aurélie a peut-être raison contre toute raison…
Elle tâchera de joindre l’amiral Gustave demain entre deux phases de la
rédaction de son rapport pour lui demander conseil…
Mais le lendemain, elle ne parvient pas à avoir une conversation avec lui.
En revanche, elle parvient à téléphoner assez facilement au capitaine Igor.
Pour lui dire qu’elle était prête à fournir son rapport préliminaire d’enquête.
« Elle débouche sur quoi, cette
enquête ? »
Sur un coup tordu…
Haut-le-cœur du capitaine à l’autre bout du fil !
Aurait-elle découvert « son » plan ?
Ce n’est pas possible, strictement impossible ou alors…
Ou alors elle est vraiment très forte, redoutable même et lui est bon pour
le peloton d’exécution !
« Comment ça ? »
Un blanc.
Une seconde qui n’en finit plus…
« Le mieux c’est que je vienne
à Moscou vous expliquer ça ! »
Alors là… c’est à ne plus rien y comprendre…
« Naturellement. Vous pouvez
venir quand ? »
Après-demain en matinée, si « DD » lui dégotte un billet pour la
veille.
Le piège se referme sur Charlotte, qui vient se jeter dans la gueule du
loup sans même y avoir été forcée : quel succès pour cette première phase
où il passe du froid sibérien au chaud-bouillant dans la même minute…
Il ne reste plus qu’à se mettre en ordre de marche et c’est là que
« le plan » du capitaine Igor est entravé, apparemment par des
« instructions » venues « d’en haut ».
Pas question de se mettre à dos l’ambassade de France en ce moment !
Or, la disparition prévue de ces deux citoyennes-là pourrait troubler le
jeu d’autres opérations menées en sous-main avec les français déjà en pointe
sur le terrain syrien et irakien.
C’est qu’un service de la même maison s’occupe activement à ce moment-là
de saper l’autorité du « jupitérienne » du Président français en vue
de saper le binôme franco-allemand et de réduire l’influence de l’UE jusqu’à
l’ONU : Poutine ne veut pas « élargir » le club des membres
permanents du Conseil de sécurité. Les écarts de son « conseiller-sécurité »
personnel mettent du temps à prendre leur souffle judiciaire et politique, et
l’étincelle viendra d’une vidéo devenue virale de la première des
gilets-jaunes.
Comme quoi, l’information transversale ne fonctionne pas très bien entre
les services…
« On risque quoi ? De
faire foirer notre opération ? C’est ça ce qu’ils veulent ? »
Non pas du tout : « D’abord
on ne discute pas un ordre hiérarchique au FSB, ensuite personne n’a dit que
l’opération Novichok était annulée ou reportée. »
Alors, on fait quoi ?
On improvise une solution alternative.
« S’il n’est pas question de
faire disparaître Charlotte sur le sol russe, elle peut très bien disparaître
après son retour, sur le sol français. »
C’est plus risqué, mais ce ne serait effectivement pas « signé ».
Ils n’ont même pas 48 heures pour mettre au point cette
« alternative », et finalement, ce ne sera pas si difficile que ça à
organiser compte tenu des effectifs déjà en place…
Le Ritz-Carlton, situé au 3 de la rue Tverskaya à Moscou, n’est pas le
plus cher, mais il a une chambre-double disponible, se trouve être au cœur de
la ville, à moins de deux minutes d’une station de métro et à moins de 500
mètres de la place Loubianka. Avec un peu de chance, Charlotte et Aurélie
pourront même passer la soirée au Bolchoï et le lendemain, avant de repartir,
passer sur la Place Rouge pour y faire quelques emplettes au Goum et visiter la
cathédrale de « Basile–le-bienheureux ».
La ville compte en effet plus de douze millions d’habitants étalée sur une
superficie de 2.510 km² ce qui en fait la ville la plus peuplée à la fois du
pays et d’Europe et correspond à peu près à la région parisienne prise en son
entier.
Une ville bâtie au milieu d’une région de plaine. Sa latitude élevée lui
vaut un climat froid et continental, mais ce jour-là, il fait beau et presque
chaud.
Quant au Kremlin, son cœur historique, il est édifié sur une colline qui
domine la rive gauche de la rivière Moskova.
La ville concentre une part particulièrement importante de la richesse
économique du pays : elle produit 25 % du PIB de la Russie. Elle est le siège
de nombreuses institutions universitaires et culturelles du pays. Toutefois, les
écarts socio-économiques sont devenus au fil du temps considérables : une part
de la population s’est fortement enrichie, tandis que l’augmentation du coût de
la vie a aggravé les conditions de vie des plus modestes.
Moscou a tout de même du mal à adapter ses structures routières à l’explosion
du parc des véhicules des particuliers, malgré ses larges avenues, et à une
croissance démographique qui se poursuit dans un contexte national pourtant
déprimé sur ce plan-là.
Pendant longtemps, la ville a été dominée par de nombreuses églises
orthodoxes.
Mais son aspect aura énormément changé durant l’époque soviétique,
notamment sous l’action de Joseph Staline qui décide de mettre en place une
politique de modernisation de la ville à grande échelle.
C’est là qu’il fait percer les larges avenues, certaines contenant jusqu’à
dix voies de circulation et n’hésite pas à détruire un grand nombre d’ouvrages
architecturaux d’importance historique, comme la cathédrale de Kazan et la
cathédrale du Christ-Sauveur.
Ces deux cathédrales seront reconstruites à l’identique durant les années
2000.
L’architecte Vladimir Choukhov est l’auteur de nombreux bâtiments
moscovites durant les premières années de la Russie soviétique. La tour
Choukhov est l’une des tours hyperboloïdes qu’il a fait construire entre 1919
et 1922, comme tour de transmission pour la compagnie russe de retransmission.
Choukhov a également laissé un héritage à l’architecture « constructiviste »
de la Russie soviétique : il crée de spacieuses galeries commerciales, et
réaménage le Goum sur la place Rouge, le tout avec une architecture raffinée.
À l’époque communiste, on assiste à la construction massive d’ensembles
résidentiels collectifs à la périphérie de la ville, comme partout ailleurs en
Europe de l’Est.
Les gratte-ciels staliniens sont des éléments importants du paysage et un
signe distinctif de la ville, ainsi que des témoins de l’urbanisme du temps du
communisme triomphant.
On raconte que si l’hôtel Moskva offre une façade asymétrique, c’est que
deux projets différents auraient été proposés sur une même feuille à Staline et
que celui-ci aurait signé le document sans préciser lequel il préférait. Par
crainte, le bâtiment aurait été construit en reprenant la moitié de chaque
projet !
Seule la façade du nouveau bâtiment donnant sur la place des Théâtres
changera ensuite d’aspect.
Les églises orthodoxes ont cependant bien résisté à la vague de
destruction du communisme et sont toujours visibles alors qu’elles parsèment le
cœur historique de la ville. De plus, de nouvelles églises ont été construites
après la chute du communisme ou sont encore en chantier aujourd’hui.
Le quartier de l’ancien Arbat et les ruelles de la rue Tverskaïa sont des
exemples d’architectures impériale ou bourgeoise.
Moscou comporte également nombre de palais de l’aristocratie impériale qui
sont aujourd’hui rénovés et ouverts à la visite. Ils attirent de nombreux
touristes, moscovites et étrangers.
La rénovation de l’architecture pré-communiste est un élément important de
la politique urbaine d’aujourd'hui, afin de redonner tout son éclat au centre
historique de la ville : la ville est parsemée de grues des chantiers.
Moscou dispose également d’un important patrimoine artistique et
architectural dont trois ensembles inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Ce sont notamment le Kremlin avec ses palais et églises, la cathédrale
Saint-Basile-le-Bienheureux sur la place Rouge, la Galerie Tretiakov, le
couvent de Novodievitchi, l’église de Kolomenskoïe ainsi que les sept
gratte-ciels staliniens.
Une ville où le secteur des services et de la distribution, stimulé par l’existence
d'une importante classe moyenne et supérieure est le plus gros employeur.
Moscou est le principal centre financier de la Russie. Les directions et
services centraux des grandes banques et des compagnies d'assurance russes sont
installées dans la capitale.
La ville était autrefois un important centre industriel, mais le recul
général du secteur a été renforcé par une décentralisation de certaines
industries. Toutefois, elle occupe encore une place majeure dans les secteurs
de l’aérospatiale, de la défense, de l’électronique et de l’informatique.
Elle accueille les bureaux d’études mais leurs établissements industriels
sont souvent installés dans des villes situées immédiatement à la périphérie
comme Khimki (Energomach, Lavotchkine, MKB Fakel), Korolev (RKK Energia,
Kompozit) ou Dzerjinski.
Il n’existe plus dans son enceinte qu’une seule usine d’assemblage de
véhicules civils détenue par Renault (ex constructeur Moskovitch).
Du coup elle accueille aussi un grand nombre de centres de recherche.
Seule une raffinerie d’une capacité de 10 millions de tonnes est implantée
à Kapotnia dans la partie sud-est de Moscou.
Tout le charme « post-soviétique »…
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