Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une
fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de
l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux,
des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
Et puis il existe un autre élément qui suggère que la
version britannique des faits relatifs à « l’incident » de Salisbury
ne tient pas debout : la police municipale londonienne a fait en sorte
d’empêcher tout contact visuel avec les Skripal.
Ils ont même emmené Yulia Skripal dans un lieu
inconnu.
Ils n’ont pas permis aux autorités consulaires russes
de pouvoir approcher d’un de leurs citoyens, violant ainsi les accords
consulaires internationaux. Les autorités britanniques ont aussi empêché la
famille de Yulia Skripal en Russie de l’approcher : elles n’ont pas accordé de
visa à sa cousine Viktoria, celle avec qui elle aura eu une conversation
téléphonique et qui voulait venir la voir.
Ce qui est certain c’est que les autorités
britanniques agissent comme si elles avaient quelque chose à cacher. Il y a
même, entre autres, des politiciens allemands qui ont critiqué l’accusation
hâtive de la Russie par les Britanniques.
En fait, ces derniers sont complètement perdus…
Ceci dit, le « foutoir » persiste à
s’épaissir quand la presse rapporte que les procureurs britanniques disent
avoir « suffisamment de preuves » pour accuser Alexander Petrov
et Ruslan Boshirov, tous deux ressortissants russes, de complot d’assassinat de
Skripal, ainsi que de tentative de meurtre de sa fille et de l’inspecteur de
police Nick Bailey, selon Reuters.
Il est affirmé que la police a pu identifier deux
hommes munis de passeports russes qui sont arrivés à Londres en provenance de
Moscou le 2 mars, se sont rendus à Salisbury le 3 mars pour un voyage de
« reconnaissance », sont
revenus à Salisbury le 4 mars pour mettre du poison Novichok sur la poignée de
porte du domicile de Skripal et sont repartis le même jour pour Moscou en
décollant de Londres.
Ces noms, Alexandre Petrov et Ruslan Boshirov, sont un
peu comme les équivalents en langue russe de Joe Smith et Sam Jones ou encore
Dupont-Dupond. De fausses identités.
En fait, il s’agit pour l’un d’Alexandre Yevgenïevich
Michkin, médecin militaire au sein du renseignement militaire russe (GRU), né
le 13 juillet 1979 à Loyga, en Russie. Il a étudié la médecine dans une académie
militaire, avant de suivre un entraînement de médecin au sein de la marine
russe.
Recruté durant ses études par le GRU, il a ensuite pu
disposer d’une carte d’identité et d’un passeport au nom d’Alexandre Petrov.
Entre 2011 et 2018, il a « beaucoup voyagé » sous sa
nouvelle identité. Il s’est ainsi rendu à de nombreuses reprises en Ukraine
lors du mouvement de soulèvement de Maïdan, et en Transnistrie, un territoire
séparatiste moldave prorusse qui a fait sécession de la Moldavie au début des
années 1990, après l’effondrement de l’Union soviétique (URSS).
L’autre suspect, présenté par la police britannique
comme étant Ruslan Boshirov, est « en
fait du colonel Anatoli Tchepiga, un officier du GRU décoré de hautes
distinctions ».
Une affirmation rejetée par Moscou. « Beaucoup de gens se ressemblent », avait
simplement répondu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le lendemain de l’attentat, comme on le sait, ils
reprenaient tous les deux tranquillement un vol pour Moscou, toujours dans le
même avion.
Les deux hommes avaient ensuite été interviewés par la
télévision publique russe RT, affirmant s’être rendus en tant que simples
touristes à Salisbury, pour visiter la cathédrale.
Ils avaient naturellement démenti être des agents du
GRU.
Deux agents du GRU, censés experts en extractions, dont
l’un est réputé avoir exfiltré le président ukrainien Yanoukovitch d’Ukraine
après le coup d’État et l’avoir ainsi fait échapper à un lynchage par la foule,
furent donc envoyés à Salisbury pour tâter le terrain et préparer les conditions
pour le retour de Skripal selon la version « sous le manteau » des
SIS. Et comme le montre les vidéos et captures d’écran mises en ligne par les
Britanniques, les deux hommes avaient été suivis pas à pas, du début jusqu’à la
fin de leur séjour en Angleterre.
Et naturellement, aucune trace de Fedorotov, expert en
camouflage personnel…
Ce qu’en dit alors la presse alternative, c’est que pendant
ce temps, le renseignement britannique aurait mis en scène « l’empoisonnement » de Skripal et de sa
fille, et les deux agents rentraient sans attendre au bercail, bien entendu :
c’est une thèse…
C’est d’ailleurs Charlotte, la vraie, celle dont le
nez bouge de haut en bas quand elle parle, qui en aura eu l’idée originelle :
toujours ses « déductions logiques », elle la reine de la
logique !
Ce qui en aura scotché plus d’un, place Loubianka…
D’ailleurs, personne, dans les cercles proches du
renseignement russe, ne pense que Skripal ait pu être empoisonné réellement par
les Russes, mais bien que le GRU s’est fait piéger.
D’abord, parce qu’il n’y avait aucune raison pour ce
faire, puis surtout parce que si les Russes l’avaient fait, il ne s’en serait jamais
remis : c’est ce qui était arrivé au collabo-nazi ukrainien Stepan Bandera,
mort le 15 octobre 1959, le visage ensanglanté à l’entrée du 7 rue Kreittmayr
(Kreittmayrstraße) à Munich, alors qu’il rentrait de l’épicerie. Il meurt sur
le chemin de l’hôpital des suites d’un empoisonnement au cyanure de potassium, tel
que dans un premier temps, c’est considéré comme un suicide !
Autrement plus radical…
Or, en jouant cette carte, le service secret britannique
a convaincu le Foreign Office d’expulser tous les diplomates qui avaient des
contacts et des liens avec les agents exposés du GRU.
Et du coup, l’expulsion massive d’un total de 150
diplomates a causé des dommages graves aux services secrets russes et le SIS de
sa majesté n’attendait que ce type d’occasion.
À croire que les listes étaient prêtes depuis un long
moment…
Reste un détail : les Russes du GRU n’ont pas
idée de la façon dont l’Occident avait découvert l’identité de tant de diplomates
liés au GRU. Ils soupçonnent qu’une taupe, ayant retourné sa veste, a livré le
dossier à leur « ennemi-éternel ».
C’est l’unique raison pour laquelle Poutine fait le
choix de les mettre au défi afin qu’ils se découvrent…
Comme s’il sait, et pour cause, que les deux hommes
identifiés par le service britannique n’ont pas de lien direct avec
l’empoisonnement supposé, mais seulement « indirect », il leur a
demandé de se prêter à une interview sur RT, avec Madame Simonyan. En se
montrant comme des idiots du village, ils auraient dû obliger « l’ennemi »
à révéler ses sources.
Le résultat fut inattendu…
Dans cette phase plus
« politico-diplomatique » de cette affaire qui échappe un peu au SVR
et au capitaine Igor, au lieu de révéler le nom d’un « bavard », le
site Belling Cat (« le grelot du chat ») utilisé par les services secrets
occidentaux pour des fuites intentionnelles sert une nouvelle version de
l’affaire qui n’apporte rien.
« Belling cat » est en fait constitué d’une
poignée « d’amateurs », le néerlandais Pieter van Huis, diplômé en histoire,
Stijn Mitzer (Oryx), analyste et blogueur, Daniel Romein, spécialiste IT, du
britannique Sean Case, spécialiste des sciences de l’environnement et des
plantes, d’Eliot Higgins, le directeur de Belling cat sans qualification
significative, des Américains Andrew Haggard, ancien membre de l’armée US et d’Aric
Toler, chercheur en littéraire et linguiste, de Nathan Patin, ancien stagiaire
en politique étrangère et de défense au Think Thank American Enterprise
Institute de Washington, du finlandais Veli-Pekka Kivimäki, officier à
l’Université des forces de Défense finlandaises à Helsinki, de l’allemand Olaf
Neitsch – alias Timmi Allen –, ancien employé dans un service du ministère de
la Sécurité d’État de la RDA et ancien propriétaire d’un pub, aujourd’hui
vendeur d’assurances, du russe Igor Ostanin (Magnitski), pigiste, ainsi que d’Anders
Klement de StopFake, une initiative de propagande anti-russe basée à Kiev…
Le plan de Poutine lui explose donc à la figure, ce
qui le fait bien rire : c’était bien essayé tout de même !
Et il n’est même jamais fait allusions à l’agent Fedorotov…
Ce qui compte c’est que l’identité de leurs agents au
sommet reste secrète, qu’ils restent inaccessibles au regard des britanniques.
Or, pas de traces du capitaine Igor dans les documents et déclarations
britanniques.
Ce qui ne veut rien dire : ils gardent peut-être
leurs informations pour un usage ultérieur.
Pas question que le capitaine Igor repose ses sabots
chez sa gracieuse Majesté pendant un long moment…
L’opération « Novichok » peut se poursuivre vers
ses objectifs ultimes, en catimini…
Une belle opération « de couverture »,
finalement.
D’autant que pour fonctionner correctement, les Russes
doivent nettoyer leurs écuries de temps en temps, retirer leurs bases de
données de la place publique. Les agents relâchés dans la nature en opération,
qui ne sont pas à jour et qui ne comprennent apparemment pas à quel degré
l’internet est sous surveillance sont ainsi retirés des effectifs
« opérationnels » en pays tiers.
Si l’on tient compte que ceci aurait dû être fait il y
a vingt ans, et qu’une nouvelle génération de Russes est entrée en action,
parfaitement préparée pour revendre tout ce qu’elle peut pour du liquide, c’est
une tâche redoutable.
Et le maître du Kremlin a une autre raison de se faire
du souci. Une opération aussi massive contre les agents russes et leurs
contacts pourrait être le signal d’une guerre imminente.
Dans des circonstances normales, les États ne révèlent
pas l’étendue de leurs repérages d’agents ennemis.
Cela aussi tracasse le président Poutine, et il en a
dit : « après l’holocauste nucléaire, nous
les Russes irons au paradis en martyrs, les attaquants mourront comme des
pécheurs ».
Le capitaine Igor obtient le feu vert pour prolonger
sa « phase I » fin avril, une fois la situation
« stabilisée », et pouvoir ainsi « jouer son coup suivant »,
histoire de mettre encore plus de confusion chez les britanniques.
Puisqu’on n’avait plus besoin du second flacon,
« Ninja » reçoit alors l’instruction de le balancer, surtout même pas
déballé, le long d’un chemin qu’elle n’emprunte pas habituellement mais à
proximité de sa ville et sans se faire repérer.
Il faudra attendre un week-end de vacances dans la
capitale avec ses enfants pour qu’elle indique que sa mission a correctement été
remplie.
Et de recevoir plusieurs enveloppes de billets venus
de Londres.
Mais il faudra hélas patienter plusieurs semaines pour
que cette dernière manœuvre fasse son effet escompté.
Deux personnes sont hospitalisées dans un état
critique à l’hôpital de Salisbury (Angleterre), après avoir été exposées à une
« substance inconnue » à Amesbury, annonce mercredi 4 juillet la
police britannique : l’annonce attendue par le service !
Cet « incident majeur » s’est déroulé à quelques
kilomètres du lieu où l’ex-espion russe Sergueï Skripal avait été victime d’une
première tentative d’empoisonnement en mars.
Les deux personnes, un homme et son épouse, toutes
deux quadragénaires, ont été retrouvées inconscientes samedi 30 juin dans leur
habitation. La police avait initialement émis l’hypothèse d’une contamination
liée à l’absorption d’héroïne ou de crack, mais elle a précisé que des tests
complémentaires avaient désormais lieu « pour établir la nature de la substance qui a conduit ces patients à
tomber malades ».
« Nous
gardons un esprit ouvert quant aux circonstances de l'incident »,
a-t-elle ajouté.
Plusieurs cordons de sécurité ont été mis en place
dans des endroits où auraient pu se rendre les deux quadragénaires auparavant.
Le déploiement policier a également été renforcé dans les villes d’Amesbury et
Salisbury. L’agence de santé publique Public Health England (PHE) a estimé que
cet évènement ne posait « pas de
risque sanitaire significatif pour le grand public ».
En fait, il s’agirait de la même substance
neurotoxique que début mars.
« Ce soir
nous avons reçu des résultats d’analyse (...) qui montrent que les deux personnes ont été exposées à l’agent
innervant Novichok », aura déclaré à la presse Neil Basu, chef du
contre-terrorisme britannique.
Le ministre britannique de l’Intérieur, Sajid Javid, a
déclaré qu’il présiderait une réunion du comité d’urgence du gouvernement le jeudi
suivant pour discuter de l’incident en urgence.
« Ceci suit
l’attaque dangereuse et barbare qui a eu lieu à Salisbury en mars »,
a-t-il déclaré.
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