Le carnage !
Charlie Hebdo décimé au cœur de Paris, ma Kapitale,
celle de la Ville-Lumière !
Je n’aimais ni ce journal, ni son style, ni ses
provocations inutiles, ni même ses dessins, ni son ancêtre « Hara-Kiri ».
Mais je détesterai encore plus, immensément plus, de
ne plus le croiser en kiosque, de constater que n’importe fêlé peut anéantir,
même partiellement, même provisoirement, même à bon escient, même pour de mauvaises
raisons, la petite Liberté, celle de la presse, celle des opinions, celle de
leur diffusion, qui fondent MA RÉPUBLIQUE, celle de mon pays, que j’aime tant…
Hier, c’était finalement un jour de deuil.
Un deuil terrible : Celui d’une part d’humanité
qui s’est éteinte définitivement !
C’est vous dire combien j’ai pu être triste (en ce
jour férié, chômé, payé et festoyé en ma Principauté d’accueil).
Un commando de trois hommes armés a semé la mort en
fin de matinée au siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo dans le
onzième arrondissement de Paris.
Faisant irruption dans les locaux du journal, au
moment où se tient chaque semaine la réunion de la rédaction, les terroristes
ont systématiquement abattu les personnes présentes, parmi lesquelles plusieurs
grandes figures du titre : L'économiste chroniqueur Bernard Maris, les
dessinateurs, Cabu, Wolinski, Tignous et Charb.
De son vrai nom Stephane Charbonnier, ce dernier,
également directeur de la publication, avait publié son dernier dessin dans le
numéro actuellement en vente, représentant un prédicateur intégriste, auquel il
faisait répondre au constat : « Toujours
pas d'attentats en France », par une terrible prémonition : « attendez, on a jusqu'à la fin janvier pour
présenter ses vœux ».
Une journée aura suffi à le faire entrer tragiquement
dans un genre assez rare, la « prophétie-réalisée ».
Cette attaque sanglante, la plus meurtrière en « Gauloisie-des-Libertés »
depuis un demi-siècle, a tué douze
personnes, dont deux policiers. Il y a huit blessés, quatre se trouvant dans un
état critique.
Les trois agresseurs, toujours en fuite, visaient un
journal qui a poussé très loin la caricature de Mahomet, bravant les menaces
des extrémistes islamistes.
Le président de la République, a dénoncé « un acte d'une exceptionnelle barbarie »
et appelé les Gaulois à « faire bloc ».
La tonalité de toutes les réactions, en « Gauloisie-sidérée »
et au-delà, était la même : Un appel à la solidarité des démocraties et
démocrates face au terrorisme.
Le monde de la presse dans son ensemble affirme sa
volonté de résister à cette tentative de museler la liberté d'expression par
l'intimidation en brandissant le hashtag qui a envahi les réseaux sociaux : « #JeSuisCharlie. »
Face au choc, la classe politique a fait taire ses
divergences pour condamner cet attentat odieux qui s'attaque à un des
fondements de la démocratie, la liberté de la presse, mais aussi pour appeler à
« refuser la tentation de l'amalgame »,
à l'instar de « Bling-bling », le président de l'UMP.
« François III », chef de l'État, qui fut le
premier à se rendre sur les lieux, a tenu une réunion de crise à l'Élysée en
début d'après-midi a causé dans le poste hier soir à 20 heures.
Pendant que des rassemblements de soutien aux victimes
de l'attentat se multiplient sur tout le territoire.
De « Baraque Au-bas-mât » à « Angèle-la
Mère-Quelle » en passant par les anglais et tous les européens, les
témoignages de soutien et d'indignation ont afflué depuis les capitales du
monde entier.
S'exprimant en francilien-natif, John Kerry, le
secrétaire d'État américain, a salué les journalistes de Charlie Hebdo « morts en martyrs de la liberté ».
Le massacre de Charlie Hebdo fait la Une de tous les
journaux et télévisions aux États-Unis.
Peut-on encore, au XXIème siècle, devoir
mourir « en martyr des Libertés » ?
Pour mener la chasse des trois auteurs de la fusillade
toujours en fuite, 3.000 policiers seraient aujourd'hui mobilisés, selon le
ministère de l'Intérieur.
À la suite de l'attentat, le Premier ministre, « Menuet-Valse »
a placé au niveau maximal le plan Vigipirate en Île-de-France, où les sorties
scolaires ont été annulées sine die et
renforcé la vigilance sur tout le territoire.
Peut-on encore croire honnêtement au bon
fonctionnement de toutes ces politiques publiques liberticides,
instrumentalisées et estampillées « anti-terroristes » pour être
incapable de protéger la vie de 12 personnes, trois fois rien, pourtant fréquemment menacées ?
Pour tout vous dire, c’est globalement ce que je
trouve de plus cynique : Cet échec a atteint le but poursuivi par les
terroristes, qui n’est pas que dans la mort de quelques-uns.
Il est dans la réaction législative commandée par les
opinions publiques bouleversées, qui ne manquera pas de resserrer l’étau au nom
de votre sécurité sur nos libertés publiques.
Le dilemme infernal.
Action/répression ; Répression/domination ;
Domination/Révolution ; Révolution/terrorisme ; Terrorisme/oppression ; Oppression/réaction… ces couples « impossibles »
qui se marient si bien ensemble…
J’avais prévu un post d’une toute autre tonalité, sur
le même thème qu’hier. Vous l’aurez peut-être plus tard, d’autant que demain,
je maintiens le calendrier prévisionnel des « blagues à deux balles »
du vendredi…
Optimiste que je suis.
Car il apparaît d’autres urgences, notamment, vous
mettre en ligne un texte qui traîne depuis cet automne sur mes disques durs,
histoire de vous faire encore plus peur, sans même « faire de l’amalgame ».
Faut juste que je le retrouve.
Bonne journée à vous quand même !
I-Cube
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