Reprise
du dernier édito
Bé oui, il peut aussi y
avoir des points de vue différents et c’est justement de ces différences qu’en
général on progresse…
Les bonnes nouvelles économiques vont pleuvoir ! L’élection présidentielle
Gauloisienne au cœur d’une opération
européenne de reprise en main de l’information.
La voix de la « Gauloisie »
dans le monde semblait avoir disparu depuis 2007 au moins, bien loin de l’éclat
de la diplomatie française en 2003 quand le pays s’opposait à la guerre en
Irak. Et pourtant, au moment où l’on pensait l’influence de ce pays
définitivement enterrée, l’élection présidentielle gauloisienne de 2017 provoque une attention internationale rarement
égalée, signe que l’insignifiante Gauloisie
n’est peut-être finalement pas si insignifiante que cela quand elle risque
d’élire une présidente d’extrême-droâte
au cœur de l’Europe.
Mais le verdict est tombé et le monde respire : bien que la Gauloisie soit le pays occidental à
avoir le plus souffert du terrorisme ces dernières années, les « Gauloisiens » ont résisté aux
sirènes de la xénophobie et du repli, rejetant à plus de 65 % la candidate
d’extrême-droâte, « Marinella-tchi-tchi ». C’est ainsi
qu’un pur technocrate, « Manu-Mac-Rond »,
se retrouve président. Comment en est-il arrivé là ? Quelle est la
signification de ce résultat ? Quelles seront les conséquences pour l’Europe ?
La campagne présidentielle gauloisienne
2017 a connu un moment véritablement historique : le débat télévisé qui a
opposé « Marinella-tchi-tchi »
à « Manu-Mac-Rond », un débat
qui a révélé deux choses : la vacuité du programme de l’une et la très
inattendue densité du personnage (et du programme) de l’autre. Notre équipe
anticipe que « Marinella-tchi-tchi »
ne se remettra pas de ce débat, ni probablement son parti, le « F.Haine ».
Là, ils me paraissent
très optimistes : La candidate, le parti, admettons, mais les millions
d’électeurs orphelins du premier tour vont bien, tôt ou tard, se fédérer d’une
façon ou d’une autre.
Ils y ont cru, ont même
trouvé du renfort entre deux tours, il leur suffit de se trouver un
« chef » assez charismatique pour resurgir dans le paysage politique.
D’autant que le
troisième-tour, les législatives, n’est pas encore joué…
Le départ de la nièce de la famille « La-Peine » est d’ailleurs une première confirmation de cette
anticipation. Ceci n’est d’ailleurs pas forcément une bonne nouvelle car la
voie va se libérer pour la création d’un nouveau parti d’extrême-droite, plus
moderne et efficace…
Ce que j’en « anticipe »
également…
Mais dans ce débat, il n’y a pas que « Marinella-tchi-tchi » qui a été mauvaise, il y a « Manu-Mac-Rond » qui a été excellent
(son Éminente Majesté…) et à qui l’on
doit directement l’éviction de la candidate au deuxième tour, réussissant à
convaincre tout un tas d’abstentionnistes d’aller finalement voter pour lui…
pour une bonne raison cette fois et non dans le cadre d’une manipulation de
communication.
L’immense soulagement des « Gauloisiens »
d’avoir évité « La-Peine »,
combiné à une bonne dose de morale médiatique et à l’effet nouveauté, permet au
nouveau président d’espérer un début de mandat « relativement » tranquille
(contrairement à ce que nous écrivions il y a un mois – avec assez peu de
conviction il faut bien dire). En tous cas, il ne devrait pas faire l’objet du
lynchage médiatique qu’a subi « Tagada-à-la-fraise-des-bois »
(encore « François III »)
dès les premiers jours de son quinquennat… et les bonnes nouvelles économiques
qui continueront de pleuvoir devraient calmer les plus récalcitrants.
Le fait que son programme s’inscrive dans la continuité permet d’éviter à
M. « Mac-Rond » la défiance
des marchés, généralement accompagnée d’une fuite des capitaux, d’une chute des
bourses, d’une hausse des taux d’intérêt, etc.
Bien au contraire, son passé de banquier (qui par ailleurs en exaspère
plus d’un) et son côté pro-business assumé lui assurent une bienveillance utile
quand rôde toujours le spectre de la crise financière de 2008.
Compatible avec les marchés, donc, sans aucun doute.
Compatible avec l’Europe aussi, plus que jamais : Européen convaincu, il
ne cache pas sa volonté de renforcer la construction européenne. (…) S’il parvient à tenir cette promesse, ce
serait le retour d’une « Gauloisie »
influente et constructive en Europe, ce qui ne déplairait pas à de nombreux
pays cherchant un contrepoids à l’Allemagne (Allemagne incluse comme nous le disons
souvent : aucun pays, mais surtout pas l’Allemagne, n’a la capacité/légitimité
de diriger l’UE ou la zone euro seul, et elle le sait).
Par ailleurs, il n’est pas représentatif de la « gôche-Gauloisienne » qui déplait tant aux autres Européens : au
contraire, son programme est en accord avec la « gauche » des autres pays de
l’UE (c’est-à-dire sociaux-libéraux), avec une acceptation claire de la
mondialisation et du libéralisme.
Il arrive en outre avec une image d’homme brillant, un homme de compromis
qui emporte facilement l’adhésion (sa campagne fulgurante semble le prouver aux
yeux du monde), ce qui est nécessaire pour le bon fonctionnement des
institutions du continent.
Compatible avec l’Allemagne, enfin. Mme « Mère-Quelle » l’a soutenu pendant la campagne, et même
l’intransigeant M. « Schlag-à-aube »,
actuel ministre des Finances allemand, souhaite travailler avec lui sur un
projet de parlement de la zone euro. Si le SPD emporte les élections allemandes
de septembre, et bien que le candidat « Schuss-tzz » ait apporté son soutien à « Âme-Mont » (courtoisie entre partis
socialistes oblige), « Mac-Rond »
est là encore compatible, soutenu notamment par l’ancien président du SPD,
vice-chancelier et ministre de l’Économie allemand, M. « Gab-Brille-aile » (ils ont
d’ailleurs écrit une tribune commune sur l’Europe dans le Guardian en 2015).
En deux mots, quel que soit le résultat de l’élection allemande, M. « Mac-Rond »
travaillera volontiers avec l’Allemagne, ce qui ne plaira certes pas à tout le
monde, mais ce qui a l’avantage de créer le potentiel de réforme de la zone
euro tant attendue.
J’en suis globalement
tout-à-fait d’accord…
Il promet également de réduire le déficit public « Gauloisien » (tout en baissant les
impôts…), ce pour quoi il obtiendra vraisemblablement l’aval de l’Assemblée
Nationale que notre équipe voit mal majoritairement à gauche.
Là, je suis moins sûr
qu’eux. D’autant qu’elle peut devenir de « droâte ». C’est à suivre.
S’il réussit, cela devrait lui donner une certaine crédibilité en Europe
et particulièrement en Allemagne.
Les questions concernant sa capacité ou non à se créer une majorité au
Parlement « Gauloisien »
sont, d’après notre équipe, moins importantes que suggéré par l’attention portée
par les médias à ce sujet : d’une part, dans la « démocratie » que nous avons
décrite au début de cet article, les médias-faiseurs-d’opinion ont plus
d’importance que les parlements suiveurs-d’opinion et c’est donc bien du
contrôle des premiers que viendra le pouvoir réel de « Mac-Rond » à mettre en œuvre son
programme ;
Parfaitement
d’accord et c’est en cours !
Et, d’autre part, les résultats obtenus par les deux grands partis (PS et
LRD) à la présidentielle sont
propices à une cascade de ralliements directs ou indirects au mouvement de son « Éminente-Majesté ». Nous avons parlé plus haut d’une
crise majeure au « F.Haine »,
il faut aussi mentionner la crise majeure que les partis de pouvoir « Gauloisiens » commencent à
traverser depuis le 7 juin.
De fait, la seule véritable opposition avec laquelle « Mac-Rond » va devoir compter, c’est
la gôche radicale de « Mes-Luches » et sa base
ultra-militante, mais cette opposition sera davantage dans la rue qu’à
l’Assemblée Nationale.
Nécessairement bien vu…
Si Mme « Mère-Quelle »
reste au pouvoir, on peut douter que le président « gauloisien » obtienne gain de cause sur sa volonté de
redistribution des richesses au sein de la zone euro.
(…) En réalité, la question est moins le contenu de la réforme (à venir) que la volonté politique
requise pour la mettre en œuvre. « Tout est politique » comme le disaient les
manifestants de mai 68.
Et le fait est qu’une force politique, ancrée dans un appareil
économico-médiatique supranational, qui parvient à prendre les rênes laissés
libres de la zone euro, est la condition sine
qua non pour que la zone euro se remette à fonctionner… d’une manière ou
d’une autre.
Probablement…
En ce qui concerne la valeur de l’euro, les bonnes nouvelles économiques
de la zone euro, la probable création d’un parlement de la zone euro, ainsi que
l’enthousiasme des marchés,… la maintiendront à un bon niveau, seulement
affaiblie par le QE de la BCE tant que celui-ci durera.
Or, les chances d’arriver à sortir du cercle infernal des QE augmentent
considérablement avec l’arrivée d’un leader « euro-système-compatible » dans le
jeu. Notre équipe pense que le nouveau président, ancien banquier et ancien
ministre de l’Économie, mesure bien les dangers du quantitative easing de la
BCE et poussera pour un « QE fiscal » profitant à l’économie réelle, ce que M. « Drague-hi » lui-même promeut comme
nous l’avons déjà expliqué.
Par ailleurs, l’élection de M. « Mac-Rond »,
avec son libéralisme, redonne de l’attractivité à la place financière de « Paris-sur-la-plage » qui, en réseau avec
les autres bourses de la zone euro (et notamment Francfort), pourrait récupérer
une bonne part du transfert vers le continent de l’activité financière de la
City post-Brexit, en particulier pour les transactions en euro qu’il est
évidemment plus que légitime de rapatrier en zone euro.
Nous estimons d’ailleurs que ce projet de transformer Paris en place
financière majeure de la zone euro est probablement celui qui a fait converger
la classe financiaro-économique « Gauloisienne »
autour de la candidature du poulain commun « Manu-Mac-Rond ».
Mais en réalité, le vrai point positif pour l’Europe est le retour à un
dialogue constructif avec la « Gauloisie »
que permet le président qui se présente comme un homme « sans idéologie ».
Selon notre équipe, avec la reprise en main médiatique européenne dont
nous parlions plus haut et un changement perceptible de mentalité après les
défaites de M. « Will-ders »
et Mme « La-Peine », les
agendas portés par M. « Mac-Rond » de démocratisation de l’Europe et
d’Europe de la défense pourront enfin avancer, malgré les difficultés de ces
débats.
On le voit, le résultat de l’élection « Gauloisienne » ouvre la porte à la résolution de nombreux
problèmes européens et à un début de sortie de crise.
Néanmoins, le début de cet article le montre assez : de grands dangers
subsistent, et notamment la collusion avec les médias qui risque d’amplifier
les bonnes nouvelles et de minimiser celles pouvant faire ombrage au nouveau
dirigeant, mais aussi d’aider à faire passer discrètement des mesures
impopulaires cachées derrière un flot de nouvelles triomphalistes…
Je m’en fais, pour ma
part, déjà l’écho dans ces posts…
Aux citoyens d’être vigilants ! C’est d’autant plus inquiétant avec un
président ouvertement internationaliste, favorable aux traités de libre-échange
comme le CETA et le TTIP, qui n’hésitera pas à vendre en catimini aux
États-Unis ou à la Chine les fleurons européens par exemple…
Par exemple, ce ne serait pas le premier, cela dit…
Dernier épisode en date d’incroyable trahison, passé relativement inaperçu (!)
: « Les renseignements français cèdent à l’américain Palantir la surveillance
du web ». (Source : L’Express, 09/12/2016).
Notez que je vous ai
expliqué dans le dernier roman « Laudato si… »
qu’au contraire, le savoir-faire Gauloisien de Paul de Bréveuil alias
« Charlotte » et de son système-expert « BBR », s’exporte
plutôt bien…
Mais ce n’est qu’un
roman.
La bonne nouvelle, c’est que le président des États-Unis n’est plus
fréquentable. Avec M. « Haut-Bas-Mât »
ou Mme « Pine-tonne » au
pouvoir, il aurait vraiment fallu s’inquiéter ; avec M. « Trompe », les velléités atlantistes
de M. « Mac-Rond » sont
déjà largement réfrénées.
Nos chercheurs (…) seront particulièrement attentifs à établir si « Manu-Mac-Rond » va en effet mettre
en place une gouvernance certes efficace mais de fait non démocratique de la Gauloisie/zone euro/UE, gouvernance qui
reflèterait une idée assez répandue désormais dans les technocraties d’ici et
d’ailleurs, selon laquelle le niveau de complexité du monde d’aujourd’hui
exclut les peuples de tout espoir de compréhension et qu’il faut donc s’en
préserver pour la bonne gestion des affaires (en inventant ce concept de «
populisme » qui sert de plus en plus à éliminer de la vie publique l’extrémisme,
la politique, les peuples et le débat tout à la fois) ;
Ou bien si, dans le cadre de son agenda, « Manu-Mac-Rond » va réellement contribuer à connecter les
citoyens européens aux institutions communes via un système de validation
démocratique des grandes orientations à donner au continent.
Un certain optimisme est de mise compte tenu de ses déclarations
concernant le besoin de « retisser les liens entre Europe et citoyens » ; mais
s’agira-t-il d’œuvrer à recréer une citoyenneté européenne dite de la « claque
» (formée à applaudir) ou bien à inventer une citoyenneté européenne impliquée
dans les grands processus décisionnels ?
Son soutien ou non à des actions de démocratisation européenne sera un
indicateur que (…), compte tenu de ses actions dans ce domaine, (qu’on) n’aura pas de mal à constater et
partagera (…).
Il faudra enfin surveiller les relations qu’il souhaite entretenir avec la
Russie de M. « Poux-Tine »
(l’asperger), avec qui il a promis de discuter, et
avec la Chine, l’OCS et les BRICS, pour savoir si le nouveau président « Gauloisien » veut réellement
contribuer à positionner la « Gauloisie »
et l’Europe dans le monde d’après (…).
C’est relativement bien
analysé. Faut dire que ce sont des « bac +++ » qui en causent et qui
ne disent pas forcément que des konneries.
Pour ma part, j’en pense
qu’ils n’ont pas tous les éléments en main pour comprendre ce qui se passe.
Il se passe quoi ?
Bé à peu de choses près
ce qu’ils en disent, sauf que d’une part ils n’avaient pas vraiment prévu ce
cas de figure (alors que ce sont des « anticipateurs ») et que
d’autre part, tout cela est tellement invraisemblable pour s’être déroulé (et
se dérouler) tel que décrit sans un coup de pouce majeur qu’on ne voit pas
encore.
Certes, on détecte
quantité de « fils-rouges » qui se tissent en dense écheveau allant
dans la même direction, mais un, on ne voit pas encore clairement l’objectif,
deux, on ne sait toujours rien de ceux qui ont pu concevoir un telle
« tissage-obscure », trois on ne sait pas non plus quels sont les prochains
obstacles à franchir ni dans quelles conditions.
Ça fait beaucoup d’aléas
et d’inconnus pour percevoir une stratégie réfléchie, pensée et conçue à l’avance.
Et pourtant, les
« planètes se mettent en alignement » toutes seules, obéissant à un
doigt qu’on ne voit pas encore.
Personnellement, je
pourrai vous dire que c’est « magique ».
Or, pas du tout, et j’en
reste persuadé.
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