Après
avoir vu hier la position de la Cour de cassation,
Reste la question qui taraude les meilleurs esprits scientifiques de la
planète : L’apparence physique de certaines sportives arborant une
musculature développée et de larges épaules leur suscite de nombreuses
interrogations.
Le débat récent sur la légalité d’un « sexe neutre », montre que la
réponse n’est pas simple.
Et pourtant…
Mais c’est justement l’occasion de faire le point sur la définition du
sexe biologique, qui n'est pas seulement une affaire de chromosomes... ni de
gros bras.
Comment définir le sexe ?
« Manuellement » parlant, personnellement, je sais faire.
Génétiquement parlant, il est habituellement fixé par la présence des
chromosomes XX chez la femme et XY chez l’homme.
Cependant, la situation est plus compliquée pour certaines personnes dites
« intersexuées », qui possèdent à la fois des caractères masculins et féminins.
Ce qui concerne de 1 à 2 % des naissances dans l’espèce humaine :
Assez peu de chance de tomber dessus en ce qui me concerne, en tout cas pour
les bienaimées « poulies-fendues », mais tout de même…
Dans un article du Journal du CNRS, Francis Poulat, de l’institut de
Génétique humaine à Montpellier, souligne la diversité des situations
rencontrées : « Les manifestations les
plus « extrêmes » de désordre du développement sexuel sont ce que l’on
appelle « les inversions de sexe » : Femmes XY dont les testicules ne
se sont pas développés, avec un vagin et un clitoris, et hommes XX avec des
testicules et un pénis. (…) Outre ces
exemples, il existe nombre d’autres phénotypes intermédiaires où certains des
caractères sexuels masculins et féminins cohabitent chez le même sujet. »
Le sexe biologique se base sur différents critères : Les chromosomes
certes, mais aussi les caractères sexuels (comme les organes génitaux externes
et internes), la production de cellules reproductrices (ovules ou
spermatozoïdes) et d’hormones sexuelles (comme la testostérone, hormone mâle).
Toutefois, si l’on prend en compte tous ces critères, il est difficile de
classer 100 % des individus en deux catégories bien distinctes, avec d’un côté
des hommes XY ayant des organes génitaux masculins et des niveaux élevés de
testostérone, et de l’autre des femmes XX avec des organes génitaux féminins et
de faibles niveaux de testostérone.
En fait, le sexe biologique se construit en plusieurs étapes au cours de
la vie, comme le décrit un professeur à l’université Jean-Moulin Lyon 3, : « Les différents niveaux du sexe biologique
(…) se déploient autour de quatre temps
forts que sont la fécondation (où se détermine le sexe chromosomique), la vie
intra-utérine (où se met en place le sexe gonophorique), la naissance (où est
examiné le sexe périnéal qui va décider du sexe d'état civil) et la puberté (où
s’épanouit le sexe hormonal), autant d’étapes au cours desquelles peuvent
survenir des processus conduisant à une « condition intersexe ».»
Autant de questions que se posent les instances sportives, qui se trouvent
parfois confrontées à des athlètes intersexuées. Comme la testostérone favorise
la masse musculaire, les femmes qui présentent naturellement des taux élevés de
cette hormone peuvent paraître « avantagées » par la nature.
C’est pourquoi, en 2012, la Fédération internationale d’athlétisme a fixé
une limite de testostérone à ne pas dépasser pour les athlètes féminines.
La Sud-Africaine Caster Semenya en a fait les frais, contrainte de limiter
son taux naturel de testostérone en prenant des médicaments.
Aux championnats du monde de Berlin en 2009, elle avait remporté le titre
mondial, mais avait aussi fait l’objet d’une enquête sur son identité sexuelle.
Sa musculature, sa voix grave avaient suscité des rumeurs, certains
suggérant qu’elle était un homme, d’autres qu’elle se dopait. Pourtant, elle
n’est ni l’un ni l’autre.
Née incontestablement fille et ayant grandi comme telle, Caster Semenya
est une femme avec un taux de testostérone naturellement élevé : Elle est « hyperandrogène ».
Caster Semenya est depuis de retour sur la piste de Rio sans ses
médicaments, en partie grâce à une autre athlète « hyperandrogène » :
La sprinteuse indienne Dutee Chand qui n’a pas pu participer aux Jeux du
Commonwealth en 2014 et a porté une réclamation au tribunal arbitral du sport
pour discrimination.
Si les femmes « hyperandrogènes » présentent un avantage
physique (qui d’ailleurs reste à prouver), que dire des basketteurs immensément
grands qui, du fait de leur taille, peuvent marquer plus facilement des paniers
?
Dutee Chand a obtenu gain de cause et les tests de testostérone ont été
abandonnés.
Il n’empêche, en cas de doute, je vous conseille la technique de la palpation-directe :
Au moins, après, vous savez où aller.
Et puis si vous ne vous prenez pas une claque à vous décrocher la tête, ça
peut avoir un effet aphrodisiaque recherché en pareille circonstance.
Quant à moi, personnellement, aucune demoiselle (aux charmes
incandescents) n’a jamais cherché à me palper ex-ante.
Pas besoin.
Quand mon nerf-honteux est en émois, ça se voit tout de suite : Je ne peux plus marcher normalement !…
Quand mon nerf-honteux est en émois, ça se voit tout de suite : Je ne peux plus marcher normalement !…
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