Qu’est-ce
qu’ils sont drôles !
Pendant que les djihadistes se font
bien méfiants et inertes, « RèM-en-rêv » (pour République En Marche)
va probablement avoir une majorité sinon absolue au moins « forte ». « LRD »
va contraindre le président nouvellement élu à une cohabitation, c’est moins
certain. Le « P.Soce », à les écouter va repartir en retrouvant ses
brebis égarées de la présidentielle, une évidence. « Les Insoumis »
et le « F.haine » vont capitaliser sur leur percée du 23 avril pour
obtenir vingt, trente, quarante, cinquante sièges et que rien ne se fasse sans
eux, naturellement.
Tous dingues, tous « hors-sol »…
Ces législatives réunissent tous les
ingrédients pour être encore plus étonnantes que la présidentielle. Le mode de
scrutin, d’abord, qui autorise les configurations très incertaines de
triangulaires voire quadrangulaires. Une faible participation (pour se
maintenir en triangulaire, il faut recueillir les suffrages de 12,5 % des
inscrits) pourrait diminuer leur nombre, mais transformeront dans ce cas les
premiers tours en autant de minis-21 avril : Au soir du 23 avril, l’écart entre
le candidat arrivé deuxième et celui arrivé troisième était de moins d’un point
dans 117 des 577 circonscriptions…
La reconfiguration politique, ensuite,
traditionnelle à l’issue d’une présidentielle, est en train de prendre les
proportions d’un glissement de terrain général : Entre la gôche du « P.Soce »
et les partis à la gôche de la gôche, entre la droâte du « P.Soce »
et « RèM-en-règne », entre les mêmes et la droâte, ajoutez-y les
traditionnelles révélations locales et parachutages surprises, ou encore le
retour vers un candidat de quelques-uns des 8,5 % d’électeurs qui ont voté
blanc et vous avez tous les ingrédients d’un joyeux bordel électoral.
De quoi s’exploser la rate…
La force du système majoritaire et la
réplication sur 577 mini-territoires d’une tendance nationale pourraient en
fait déboucher sur un paysage simplifié, voire simpliste : Une majorité absolue
des « Mak-Kronistes » (qui deviendrait le nouveau centre-gauche), une
forte minorité de droâte, des miettes pour les autres… Un récent sondage affirmait
que 61 % des électeurs ne veulent pas donner une majorité à leur Président et
pourtant, ça ne veut rien dire sachant que ces 61 % ne veulent pas de la même
majorité.
Reste à les bouger…
Alors faisons le tri.
Au « P.Soce », c’est le
retour des « mamies » qui font de la résistance, comme on l’a vu
hier.
« Manu-Mak-Rond » promettait
de changer la politique : Reconnaissons-lui d’avoir, d’ores et déjà, réussi son
pari. Il n’en est que marginalement responsable, mais il n’empêche que son
arrivée dans la vie politique gauloisienne joue le rôle d’un catalyseur
bienvenu : Comme le PCF en son temps, le P.Soce est en train de se ringardiser
à vitesse grand V.
Cette dissolution du « P.Soce »
dans ses propres acides gastriques est en grande partie l’œuvre consumée président-sorti
qui aura, grâce à son art incroyablement toxique de la synthèse, réussi à faire
croire à une survie du parti de « Mythe-errant » bien au-delà de sa
réelle capacité.
En réalité, le socialisme en Gauloisie
est un patchwork boiteux de crypto-marxistes et autres lambertistes honteux, de
sociaux-démocrates et de centristes plus ou moins calculateurs qui n’a tenu que
tant que tenaient les gamelles électorales.
Les primaires « soces » avait
achevé de réveiller les pires dissensions déjà largement attisées par les
frondeurs pendant les cinq années pour aboutir au plus mauvais des cancres avec
« Deux-noix-Âme-Mont » (« Monsieur Six Pour Cent ») et à une vaste
récupération populiste de la part du bateleur « Mes-Luches » pour les
égarés qui restaient.
Au passage, on admirera la capacité
d’adaptation de ce dernier qui ne recule devant aucun déménagement pour
s’assurer une place dans la prochaine Assemblée : Profitant des facilités
offertes par le tourisme électoral, voilà notre homme qui se présentera à
Marseille où les électeurs du crû pourront faire semblant d’élire un député
local pendant qu’il fera semblant de les représenter.
Cela n’a donc pas traîné : Tout ce que
le pays compte de barons socialistes commence à s’agiter pour tenter de trouver
un point de chute alors que porter l’étiquette « P.Soce » va s’avérer
complètement invendable aux prochaines élections. En cela, tout se déroule
comme prévu.
Ce qui ne nous empêchera pas de nous
gondoler d’hilarité en voyant les petits gestes désespérés de plusieurs
nageurs-en-eau-trouble dans ce flot déchaîné.
Difficile de réprimer un rire-gras
devant l’humiliation gratinée qui est appliquée à « Menuet-Valse »
(on va y revenir), mais force est de constater que le bougre a absolument tout
fait pour qu’on la lui inflige : Comme lâcheur, social-traître, on ne peut pas
faire mieux et il est plus que temps que soit récompensée sa trop grande
souplesse essentiellement due à une absence totale de colonne vertébrale.
Un mollusque aurait plus de consistance.
Il devra donc se trouver un petit
canton douillet pour tenter de se faire réélire, mais finira minablement pour
l’ex-Premier ministre du pays sous état d’urgence.
Je ne vous raconte pas non plus la
catastrophe « Nagea-Va-L’eau-Belle-qui-sème ». On a appris avec
émotion qu’elle va devoir se trouver un vrai job à défaut d’une circonscription
gagnable alors que la plupart de ses kamarades seront recasés dans leurs administrations respectives, où sont déjà élus quelle que part.
C’est ainsi qu’un triumvirat de
grands-mères soces se sont rassemblées pour tenter de se la jouer du mouvement
(cf. post précédent).
Avec leur superbe accroche, de telles
marraines et un tel passif derrière lui, « le mouvement » créé aura
tout pour plaire, à commencer par une épaisse couche de peinture pour camoufler
les vieux relents de « soce-à-l’isme » des années 60 que les
porteuses de projet réincarnent si délicieusement.
La prudence conviendrait d’ailleurs de
les conduire à appeler leur mouvement « Depuis hier » tant on sent déjà qu’on
sera en prise directe avec un passé dont plus personne ne veut entendre parler.
Restera l’épineuse question de l’ineffable
« Ségololo »…
Soyons optimistes : Si le Président a
réussi à couler la Marine, peut-être pourra-t-il en faire autant avec la Royal.
Quoi qu’il arrive ensuite, le pays lui devrait de toute façon une fière
chandelle.
Idem à droâte : Voilà nos
candidats au renouvellement de leur poste de député en train de bricoler le
programme déjà passablement cabossé du candidat présidentiel pour tenter, une
énième fois, de dissoudre les rares traces de libéralisme et de mesures un
tantinet kouillues dans des barils entiers de social-démocratie redistributive,
parfaitement et totalement imbuvable.
Le bilan est franchement réjouissant :
La gôche, arc-boutée sur ses dogmes passéistes, est en train de mourir de ses
contradictions, ses guerres de chapelles et son incapacité dramatique à
répondre aux besoins de la population.
La droâte, cadencée sur la gôche depuis
« Mythe-errant » et sa cynique arnaque frontiste, suit le même chemin
avec la même fébrilité. Dans quelques mois, on peut espérer un petit
dépoussiérage de ces vieux partis d’après-guerre.
Si ça bouge encore au « P.soce »,
c’est que ça remue et ça se tortille dans tous les sens pour échapper à
l’évaporation pure et simple, à la disparition spontanée, à la volatilisation
des idées et des hommes bien entamée par le processus électoral présidentiel.
Le nouveau Président a été élu mais ne
gouverne pas encore, l’ancien Président nous a assuré gouverner jusqu’au bout
mais semble surtout occupé à arroser les chrysanthèmes. Depuis il inaugure ses
nouveaux locaux et va aller pointer au Conseil Constitutionnel. On en
conclurait faussement qu’il n’y a pas de mouvement.
C’est même tout le contraire.
Et pourtant avec seulement 6,36 petits
points qui sont venus couronner tant d’efforts et d’espoirs, à peine plus que « Du-pont-gnan-gnan »
et ses 4,70 %, et si loin, tellement loin derrière l’ex-sénateur insoumis aux
20 points insolents que le « P.Soce » aurait bien voulu faire entrer
dans son jeu, soyons élégants, ne nous interrogeons pas trop sur les voix en
provenance des écologistes.
Ne parlons même pas de celui par qui
tout cela est arrivé premier au concours qui, après avoir plaisanté sur tout ce
qui fait la vraie gôche – les 35 heures, le statut des fonctionnaires – a eu
l’audace de quitter un gouvernement « soce » et de se présenter en
solo à la présidentielle, comme ça, directement, sans aucune expérience
électorale préalable, le voilà maintenant Président.
Mal élu, par défaut, d’accord, mais c’est à peine
réconfortant car il a l’idée fixe de présenter des députés aussi peu
socialistes que possible dans toutes les circonscriptions.
Complainte des 295 députés PS et
apparentés : Mais que sont devenus les 29 % de « Tagada-à-la-fraise-des-bois »
de 2012 ?
Bref, c’est le « Sauve-qui-peut »
sous le soleil diurne. Car, à chacun ses méthodes. « J’y-Sais-Combat-des-lys »,
en bon chef d’un parti en passe de devenir fantôme, ne pense qu’à assurer la
survie de ses députés selon la méthode éprouvée de la « synthèse ». Il prenait encore
tous ses crayons de couleurs, ses ciseaux et sa colle pour vous concocter une
plateforme législative qualifiée de « constructive », c’est-à-dire susceptible
d’être « Mak-Rond-compatible » et « vigilante », c’est-à-dire
susceptible de capter l’attention des électeurs de « Deux-noix-Âme-mont »
voire de « Mes-Luches ».
Superbe salsa…
Cocktail de reprises, de mélanges et
d’abandons, le programme du « P.Soce » va jusqu’à proposer d’habiles
nouveautés qui ne viennent ni des uns ni des autres tout en rappelant
furieusement les uns et les autres. Plus de revenu universel à l’horizon, mais
un capital de départ de 10.000 euros pour tous les jeunes adultes ; plus
d’abrogation de la loi Travail, mais pas question de procéder par ordonnance
pour l’approfondir. On n’y retrouve même plus la contribution sociale sur les
robots qui constituait le cœur du projet « soce » au moment de la
présidentielle !
Et ce parti-là pense renouveler 80
sièges de députés au mieux sur les 295 détenus aujourd’hui. Si l’on en croit les projections actuelles,
c’est follement optimiste. L’institut Opinionway ne leur accorde que 28 à 43
sièges.
Comme on comprend « J’y-aime-Air-Eau »
qui préfère de beaucoup les fondations en bonne et due forme, plutôt que les
« refondations » hypothétiques. Les postes y sont plus pérennes et
les fonctions plus tranquilles.
Le sortant commémorait l’abolition de
l’esclavage et a confirmé qu’une fondation pour la mémoire de l’esclavage
verrait le jour en 2018 et qu’elle serait présidée par le premier
des-ex-premier-des-sinistres du quinquennat achevé.
Voilà un petit sauvetage appréciable :
Non seulement notre discret ministre des Affaires « étranges-air » va
pouvoir couler à nos frais une retraite pas trop bousculée, mais il échappe aux
disputes du parti. Excellente affaire pour un homme de sa placidité.
On revient sur le cas du déserteur, le migrant
politique qui ne se retrouve aujourd’hui pas loin d’être un apatride.
« Menuet-Valse » qui n’a pas
fait montre de beaucoup de brio politique ces derniers temps, c’est le moins
qu’on puisse dire, mais il a au moins compris une chose : Tout Premier-sinistre
qu’il fut, l’étiquette « P.Soce » risque de ne pas suffire pour
préserver son poste de député.
Il est effarant : Ne doutant de
rien (« Je suis, enfin j’étais, le
Premier ministre de la France »), il est arrivé l’autre jour sur RTL en
assénant à la stupeur générale qu’il était candidat de la majorité
présidentielle pour les prochaines législatives.
Petit problème : Au « P.Soce »,
il est menacé d’exclusion pour désertion, tandis que chez « RèM », où
l’on tient beaucoup au renouveau et à la fraîcheur en politique, l’enthousiasme
à l’idée d’accueillir cet « ex-là » en mal de siège de député n’est
pas débordant : « Menuet-Valse » : « Je t’aime, Manu, je t’ai toujours aimé. Vive la République, vive la
France et vive mon poste de député… » Réponse : Heu… mets-toi dans la
file d’attente…
Mais vous aurez noté qu’avec une grande
magnanimité, il n’aura pas à se faire dessouder par un
« Mak-Kroniste ».
Tous les autres seront là pour s’en
occuper et étriller l’impudent impétrant.
Bref, les semaines à venir, même depuis
« ma lagune », promettent de ne pas manquer de piquant extravagant.
J’adore !
On n’aurait pas eu le même
« sport » avec un « Fifi-le-souteneur », ni même
« Juppette », finalement.
Quant à envisager une élection de
« Marinella-tchi-tchi », forcément, il y aurait eu un
« front-républicain » qui aurait tué le suspens et l’aspect comique
de ce qui se joue en ce moment.
À moins qu’elle ait su faire son
« coup d’État » avant les législatives : Vous n’auriez rien à
craindre, j’aurai repris mon fusil d’assaut et mes commandos-Corsi pour venir sauver ma patrie de la
« peste-blonde »…
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