Le gaz de schiste
Selon le Figaro, le rapport d'experts dont il s’est
procuré le sixième exemplaire qui n’en compte que sept, commandé par l’ex-ministre
du « Dressement-reproductif », recommandait l'expérimentation en « Gauloisie-de-l’austérité-de-la-croissance »,
d'une technologie d'exploitation à base de fluoropropane, une alternative crédible
à la très controversée fracturation hydraulique.
Or, l'exécutif « soce » n'a jamais accepté
de la mettre en œuvre.
Et pourtant, tout le monde se souvient, sauf chez les
trisomiques, qu’en 2013, un rapport parlementaire PS/UMP se prononçait pour « l'exploitation maîtrisée » de la
fracturation hydraulique, pointant 45 essais au pays (de 1980 à 2011) « sans aucun dommage signalé ».
Mais si !
Fabuleuse amnésie…
Un rapport dont l’étrange histoire note qu’il n'est
pas classé secret-défense, mais c'est tout comme.
Ce rapport sur « les
nouvelles technologies d'exploration et d'exploitation » des gaz et huiles
de schiste en « Gauloisie-en-transe » n'a effectivement été tiré
qu'en sept exemplaires.
Commandé par « Hard-no-Monte-et-bourre-la »
peu après son installation à Bercy comme ministre du « Dressement reproductif »
mi-2012, a été achevé début 2014, et ce document a été consciencieusement
enterré !
Au grand dam de l'ex-ministre, qui refuse aujourd'hui
de le commenter, mais confirme son authenticité.
Le document n'a pourtant rien d'un brûlot. Mais le
secret qui a entouré sa rédaction souligne que le gaz de schiste reste un … tabou
absolu !
On est dans le domaine de la croyance religieuse, pas
de la politique bien conçue au nom de l’intérêt général…
Même quand ceux qui planchent sont les meilleurs
experts de Bercy – ceux du CGEIET (Conseil général de l'économie, de
l'industrie, de l'énergie, et des technologies), un nid de brillants ingénieurs
des Mines, de la DGCIS (direction générale de l'industrie), du Trésor – mais
aussi de l'IFP (Institut français du pétrole), de l'OFCE ou du cabinet Roland
Berger…
Pas vu pas pris ?
Un comportement de gamins dans une cour d’école
primaire…
Ce rapport conclut en effet à la faisabilité
d'exploiter des gaz de schiste sans recourir à la fracturation hydraulique,
controversée sinon « diabolisée » par quelques ayatollahs de la
pensée unique au cerveau reptilien en ébullition, en tout cas interdite depuis
la loi Jacob de 2011.
Mais une loi, ça se fait et ça se défait.
Il souligne, en détail, combien on pourrait en tirer
parti, en termes de croissance, d'emplois, de compétitivité industrielle,
d'indépendance énergétique.
Et préconise une première phase d'expérimentation, par
micro-forages en Île-de-France et dans le Sud-Est.
« Huit trous.
Huit petits trous… c'est tout ce qu'on demandait ! », se lamente un
participant à ces travaux.
« C'était le
premier rapport officiel qui validait la technologie de stimulation au
fluoropropane », explique encore un proche du dossier.
Et le document concluait qu'elle « présente une réelle alternative permettant
de répondre aux problèmes environnementaux posés par la fracturation
hydraulique ».
Une technologie défendue de longue date par la société
américaine eCorp.
Vieux routier du secteur pétrolier et gazier, son
patron, John Thrash, a d'abord défendu la stimulation au propane.
L'avantage : On n'utilise pas d'eau, ressource assez
rare.
Inconvénient : Le propane est inflammable. L'utiliser
en quantité massive s'avère potentiellement très dangereux.
D'où l'idée, développée courant 2013 avec la Rice
University (Houston), d'utiliser le fluoropropane, inoffensif puisqu'on en
trouve même dans les extincteurs et les inhalateurs médicaux.
Injecté dans la roche pour réaliser la fracturation à
la place de l'eau et des additifs chimiques qui font la mauvaise réputation de
la fracturation hydraulique, le fluoropropane aurait l'avantage de pouvoir être
récupéré plus facilement que l'eau, et donc d'être réutilisé.
Selon ses promoteurs, la technologie « coche toutes les cases » : Pas d'eau,
pas d'additifs et moins de nuisances.
La récupération limite la circulation des camions.
La technologie s'accommoderait de micro-forages moins
destructeurs de l'environnement et des paysages…
« Comptez
l'espace d'un parking de 15 places », lance un proche du dossier.
Bref, ce serait la martingale contre toutes les
objections qui empêchent depuis cinq ans mon pays (celui que j’aime tant… et
qui décidément ne mérite pas tout ça) de tenter l'aventure des gaz et des
huiles de schiste, qui ont donné outre-Atlantique un spectaculaire coup de
fouet à la croissance.
Et une réaction des pays du Golfe d’ouvrir en grand les
vannes de leur pétrole à en faire chuter les cours pour tuer dans l’œuf la
tentative de cette alternative…
La gestion politique du dossier, paralysée par le veto
absolu opposé par les Verts et la ministre de l'Écologie « Ségololo »,
comme la prudence de l'Élysée et de Matignon, l'a tout simplement enterré.
À Matignon, on indiquait lundi que le premier ministre
« a décidé de ne pas donner suite au
rapport, compte tenu des engagements du président de la République et des
nombreuses inconnues autour de cette technologie américaine. »
La révélation du contenu du rapport semble en tout cas
embarrasser l'exécutif dans sa krétine attitude.
« Pas sûr que ce
soit la bonne façon de rouvrir le débat », objecte alors une source
gouvernementale, pour qui il vaudrait mieux, d'abord, savoir si oui ou non le
pays a de l'or sous les pieds.
On faisait moins les « délicats » quand il a
s’agit d’exploiter le gisement de Lacq, me souvins-je…
Même qu’il a fallu adapter de force toutes nos
gazinières aux frais des ménages.
Les sceptiques objectent, à raison, qu'il est quand
même curieux que cette révolution qu’on ne veut pas, n'ait pas séduit ailleurs
dans le monde.
On parle cependant de contacts en Suisse, en
Allemagne, en Espagne, en Algérie. Pas aux États-Unis, où la fracturation
hydraulique a prospéré (même si la chute des cours a freiné le développement du
secteur).
Les majors du secteur non plus n'ont pas sauté le pas.
À l'Assemblée nationale en 2013, dans un débat où John Thrash était présent
pour défendre la fracturation au seul propane, un porte-parole de Total avait
jugé la piste « intéressante pour
certains types de réservoirs », mais précisé que la compagnie n'était « pas prête à promouvoir cette technique en
Europe », « notamment par manque
d'expérience ».
Une expérience que l’ex-ministre, qui boutait Titan et
fermait Florange, n'aura pas obtenu de tenter.
Que vous le vouliez ou non, le gaz de schiste, c’est
incontournable.
– Nous sommes minoritaires : À l'heure actuelle,
seulement 2 pays (USA et Canada) exploitent le schiste, mais 24, oui 24, dont
le Brésil, la Suède, la Russie, la Chine, l’Inde et l’Australie s'y préparent !
Pas que des nains pétrolifères.
Les seuls à avoir déclaré un moratoire (même pas un
refus définitif) : Mon pays-à-moi-même, la Bulgarie et la Roumanie…
Pas sûr que ce soit vraiment le groupe des « winners »
qui auront raison contre tout le monde !
– Parce qu'aussi on en a et pas qu’un peu !
Même si le dernier rapport en la matière les a revues
à la baisse (– 25 %), on estime tout de même à 3.900 Md de m3 les
réserves de gaz de schiste dans notre sous-sol hexagonal…
Quasiment 100 ans de notre consommation annuelle de
gaz naturel…
Pas trop mal, non !
Pourra-t-on encore cracher longtemps dessus ?
– Mais surtout, parce que selon le rapport enterré par
le gouvernement, l'exploitation du schiste entraînerait la création de 120.000
à 225.000 emplois.
Irrésistible et pourtant les autistes-avérés disent « NON » !
Vous parliez de « reprise », de lutte contre le chômage ?
Laissez-moi rire, SVP !
Personnellement, sans être ni pour ni contre, je
trouve tout de même assez curieux qu’une ministre de l’écologie plaide à cœur-fendre pour
préparer « la transition énergétique » à tous les vents : Elle
programme la fermeture des centrales électriques nucléaires pour les remplacer
par quoi, sinon par des centrales au charbon et au fioul, nettement moins
polluant, comme chacun l’imagine bien…
Pour compenser, on nous impose de ne plus rouler
(comme hier), d’envoyer à la casse nos « tas-de-boue-à-roulette » et
de prendre des vélos pour nos RDV-coquins de 5 à 7, quitte à mourir asphyxié
tellement l’air est pollué des particules fines émises par l’Europe du nord (et
le pet de nos vaches).
Alors qu’on apprenait encore hier qu’un labo américain
venait de breveter une enzyme qui transforme l’amidon des maïs (de la biomasse
renouvelable) en hydrogène à des coûts imbattables, un des avenirs possibles
pour nos enfants.
Ils ont du cambouis dans les yeux, ou quoi ?
Alors qu’il faudrait au contraire user de toutes les
technologies possibles et imaginables pour faire cette fameuse « transition »,
depuis Iter et la fusion nucléaire, chaude ou froide, en passant par les gaz de
schiste et les vélos d’appartement, si vraiment on veut laisser une planète pas
trop dégueulasse à nos gosses.
Je n’en reviens donc pas : Au lieu d’avancer, on
enterre, et bien profond en plus : 7 exemplaires, pas un de plus !
En revanche, nos gamins déjà décervelés par leur
i-quelque-chose, eh bien ils vont pouvoir expérimenter « les salles de
shoot » : Vos députés en ont décidé ainsi hier !
Magnifique…
La fracturation des roches pour obtenir du gaz de schiste m’a semblé anachronique dès le début de l’exploitation.
RépondreSupprimerUn truc primitif alors qu’il y a de l’énergie illimitée disponible si l’on s’en donne la peine de chercher : centrale nucléaire au thorium, moteur Minato, fusion froide à base de nickel pour ne nommer qu’eux.
Là, on change de paradigme !...
C’est l’énergie illimitée, non polluante, pour l’ensemble de la planète.
Une autre info récente : Lockheed Martin a annoncé qu’il développait un réacteur à fusion nucléaire de poche :
http://www.lesechos.fr/16/10/2014/lesechos.fr/0203863802881_lockheed-martin-developpe-un-reacteur-a-fusion-nucleaire-de-poche.htm#M54FDo1BipFcp2Dk.99
Pourquoi les industriels ne se lancent-ils pas d’importantes recherches (mis à part Lockeed Martin) dans les nouvelles sources d’énergie ?...
Mais c’est juste pour ne pas nuire à l’industrie pétrolière et à l’industrie nucléaire…
Un superbe exemple de trisomie appliquée…
J'ai un slogan : "buvez du pétrole"
SupprimerDéjà aller forer des trous partout sur la planète, y compris en haute mer, même pour faire voler vos beaux avions, "Ami-râle", ça reste assez "anachronique"...
SupprimerReconnaissez-le.
Alors, un peu plus ou un peu moins...
Enfin passons !
Quant à savoir pour quelles raisons nos "ingénieurs énergiticiens" nationaux n'explorent pas, mais alors pas du tout les pistes vers d'autres énergies, notamment celle issue du thorium qu'ils sont censés maîtriser depuis leur passage dans les grandes ékole d'ingénieur ("X", Mine, centrale, Pont et quelques autres plus spécialisées), je me suis, et leur ai aussi posé la question.
Pour ce qui est des "énergies libres", la réponse est claire : Il ne peut pas y avoir d'énergie issue de rien, du vide ou de processus chimiques ou nucléaires, voire "alchimiques" alors que tout a déjà été exploré et enseigné depuis des décennies !
Point-barre, fermez le ban, il n'y a rien à voir !!!
J'ai pu reposer la question chez des meks d'Areva pour le thorium qui reste dans le domaine des technologies accessibles.
Réponse : Si personne ne le fait, on ne va pas perdre du temps à le faire ! Question de budget et de priorité ! Ils ont la technologie de l'uranium et du plutonium sous la main qui en est au stade industriel et militaire depuis tellement de temps qu'ils n'étaient pas encore né ! Pourquoi se faire caguer pour autre chose ?
Et quand je leur ai dit que les indiens et les chinois prennent de l'avance sur le sujet, ils me répondent que si ils ont du temps à perdre, ça n'empêche pas nos "majors" de leur vendre des centrales classiques.
Et au pire, si ceux-là réussissaient, ils sera toujours temps de s'y mettre après que les mêmes aient essuyé les plâtres !
De l'autisme, "Ami-râle" au pays des Curie !
Mais si !
A moins que vous ayez une autre explication...
La "trisomie-appliquée" peut-être, comme vous le suggérez, mais ça revient au même.
Parce que si Looked annonce un réacteur pas plus gros qu'un conteneur de 40 pieds pour produire assez d'énergie pour une ville de 10.000 habitants, c'est qu'ils sont sûrs de leur coup et qu'ils ont reçu l'aval de leurs autorités...
Le mystère reste de savoir si c'est un procédé comme l'E-cat, à fusion froide, ou s'ils maîtrisent autre chose comme la Z-machine de Sandia, voire une sorte de monteur Minato amélioré.
Je n'en sais rien : Il vous faut rester en "alerte-gogol" sur le sujet pour avoir des news.
Bonne journée à vous !
@ Anonyme : On en mange déjà...
RépondreSupprimerLa vidéo de Lockheed Martin sur le « Compact Fusion Research & Development » est ici :
RépondreSupprimerhttps://youtu.be/UlYClniDFkM
Vraiment surprenant…
J'avais vu...
SupprimerIls n'en disent pas beaucoup, mais l'idée d'injecter des neutrons pour "ensemencer" la fusion n'est pas si kon que ça...
Ca doit fonctionner, effectivement !
Bien à vous !
I-Cube
Gare aux prévisions de réserves trop optimistes qd même. La Pologne en sait qqch.
RépondreSupprimerTu as raison, Vlad !
SupprimerMais tant qu'on n'aura pas fait les quelques "petits-trous" demandés, personne ne pourra en savoir et prétendre quoi que ce soit, dans un sens ou dans un autre.
Parfois, il faut savoir choisir entre rester aveugle ou devenir borgne...
RépondreSupprimerJe rajoute à tous, que la technique "Martin-Lockheed" fait aussi controverse : La technique des "miroirs" à plasma a déjà été tentée dans les années 80 avec assez peu de succès.
Et tant que les études en cours ne sont pas confirmées, il convient d'être prudent.
Idem pour l'E-Cat de Rossi ! Cette équipe-là communique, mais comme des paranoïas : Leurs expériences ont jusque-là échoué à être reproduites dans des labos indépendants...
Il y a des suspicions, c'est le moins qu'on puisse dire, dans les milieux scientifiques.
De toute façon, il n'y a pas d'explication théorique.
C'est également le cas pour le moteur Minato : L'énergie vient manifestement du magnétisme des aimants. Et son "extraction", son exploitation à la transformer en mouvement pour en faire de l'électricité, épuise les aimants, tôt ou tard.
Il y a peut-être d'autres solutions que d'imaginer puise de l'énergie à partir du vide, de rien !
Mais il faut suivre ces essais et études : Ca peut rester des procédés intéressants tout de même pour être des alternatives crédibles aux énergies fossiles (et polluantes).