Et
vous n’êtes même pas écœurés ?
Ah si bien sûr, comme les 5.000 personnes qui ont participé
dans le recueillement jeudi soir à la marche blanche en sa mémoire, neuf ans,
enlevée, violée et tuée mercredi dernier à Calais.
Ah si bien sûr, quand sa mère raconte que « Chloé n'était qu'une enfant, Chloé n'était
que joie. Aujourd'hui, nous pleurons tous une enfant qui ne voulait que vivre.
Comment affronter notre douleur ? »
(…)
« Nous exprimons
ensemble la douleur qui nous accable. Un destin terrible et injuste a fauché
cette enfant qui ne nous sera jamais rendue », a-t-elle déclaré à la
foule émue.
D’un cortège si silencieux.
Qui était composé de quantité d'enfants, d'adolescents et de
leurs parents, la plupart recueillis et le visage fermé, certains portant des
roses jaunes pâles.
Une seule banderole, « Repose en paix », a été brandie.
Une seule banderole, « Repose en paix », a été brandie.
La paix, elle l’a… après son martyr !
Ah oui bien sûr, tout le monde est pétri de
compassion : « On s'aperçoit
que nos enfants ne sont pas à l'abri », affirme une mère de quatre
filles âgées de 18 à 23 ans.
En veut-elle à la justice d'avoir relâché un récidiviste ? « Oui et non parce qu'ils ne peuvent pas faire
ce qu'ils veulent », a répondu la quadragénaire, visiblement très
émue.
« Les
professionnels qui décident de les relâcher (les récidivistes), on aimerait qu'ils passent quelques années
à vivre avec eux » a-t-elle ajouté.
« Je ne pensais
pas qu'il y aurait autant d'émotion » en dira un autre.
« On devait venir
pour elle, personne ne mérite ça » tout en souhaitant « la peine de mort pour les violeurs d'enfants ».
La « peine de vie », cloué à jamais entre quatre
murs, emmuré jusqu’à ce que mort d’épuisement s’ensuive, oui…
Du moment que ça dure le plus longtemps possible et que c’est
sans rémission possible, sans aucun espoir !
Et encore, ce serait bien peu de chose à endurer que cette immense,
intolérable et insurmontable impuissance de la victime face à son assassin,
face à sa propre mort quand elle est devenue inéluctable.
Une scène que j’ai pu vivre de nombreuses fois, durant des
années et des années dans mes cauchemars récurrents, roulé dans la poussière
par l’assassin de « mon papa à moi »… (celui qui parvient encore à m’arracher
des larmes quand je l’évoque !)
Ah oui bien sûr, les éditorialistes, les faiseurs d’opinion,
sont à la manœuvre :
Les Dernières Nouvelles d'Alsace : « Ne pas se tromper de combat »
« (…) Les voix un
peu trop fortes qui s'en prennent au fonctionnement judiciaire sont mauvaises
conseillères. Les remises de peine ne sont pas des gentillesses aux condamnés.
En incitant les détenus à amender leur comportement, à se conformer aux règles,
on améliore leurs chances de réinsertion. Par-là, on diminue le risque de
récidive. Plus la peine est longue, son régime sévère, sa fin inorganisée,
moins la mécanique pénitentiaire évite la répétition criminelle. »
Même si cela est difficile à entendre à un moment aussi
pénible, les remises de peine aideraient à réduire le niveau général de malheur
et de violence.
Son tortionnaire a été condamné en 2004 à quatre ans de
prison et en 2010 à six ans de prison pour agressions, pour extorsions avec
violence, vols aggravés et séquestration ou tentative de séquestration, puis
extradé dans son pays en 2014 avant de revenir dans le nôtre alors qu'il était interdit de séjour et qu’il n'aurait
dû sortir que l'année prochaine, épargnant du même coup la vie de la petite
Chloé…
Les experts avaient en outre pointé chez lui une extrême
dangerosité et un très fort risque de récidive.
« En quoi une
détention menée jusqu'à sa dernière minute aurait-elle garanti que le suspect
de Calais ne rechute à une autre date, plus tardive ? Ne pas se tromper de
combat. Ni de cibles. Comme il est démagogique d'accabler les juges, il est
excessif d'accuser la police de laxisme avec les étrangers. Certaines
associations se plaignent assez des contrôles aux frontières et des procédures
de reconduite lorsque le droit n'a pas été respecté. »
Oui, bien sûr…
Le Républicain lorrain : « De minables calculs politiques » !
Oui, bien sûr et jusqu’à l’écœurement.
« Tout est odieux
dans ce fait divers. Le viol et le meurtre d'une gamine adorable qui avait
toute la vie devant elle. Le profil pour le moins heurté du coupable qui, si
l'on ose dire, a vraiment la tête de l'emploi. Le parcours du susdit qui, entre
Pologne et Calaisis, pose évidemment nombre de questions relatives à la remise
de peine, au traitement des récidivistes et à la libre circulation de ces
joyeux humanistes dans l'espace européen. Et enfin le traitement de cette
affaire par l'opposition qui, sans vergogne, s'est précipitée sur le cadavre de
la pauvre Chloé dans le seul but de "se faire" Christiane Taubira. »
La délectation éprouvée par « Lolo Veaux-qui-est »
et consorts à s'offrir le trophée de « Cri-Cri t’Oubliera », la
encore « Garde des sots » en réclamant « le réarmement pénal » démontre que la gamine, au fond, tout le
monde s'en contre-fout.
Écœurant, effectivement…
« Depuis
l'affaire Dutroux, (on) ne cesse de
rappeler que ce sont les plus frêles, les plus innocents, les plus vulnérables
qui tombent dans les filets de cette catégorie de prédateurs faisant le bonheur
des séries télé. »
Et des vendeurs de torchons…
Le Journal de la Haute-Marne : « Des questions évidentes » !
Enfin ? Et lesquelles alors ?
« Se pose alors,
bien sûr, le problème de l'enfermement de ce genre d'individus. Avec,
immanquablement en pareil cas, les partisans des solutions les plus radicales
d'un côté, d'un nécessaire effort pour les réinsérer de l'autre. Mais,
toujours, l'évidence qu'on n'a pas su se préserver d'un danger qu'on
connaissait parfaitement. »
Décevant…
L'Est républicain : « La seule compassion ne saurait suffire »
« À Calais, Chloé
(neuf ans) s'amusait avec une copine sur une aire de jeux de son quartier. Elle
a été enlevée. Moins de deux heures après, son corps était retrouvé sans vie.
Arrêté dans la foulée, le suspect, un récidiviste au lourd passé judiciaire
fait de violences, passait aux aveux. Un dénouement rapide et terrifiant. Voilà
les faits. Et ce simple énoncé, aussi brut et froid soit-il, nous bouleverse
autant qu'il nous effraie. »
Parce que cette disparition résonne en chacun de nous.
« Parce que, dans
la douleur d'une mère, d'un proche, nous nous reconnaissons tous.
Parce que, pour toujours,
il reste insupportable d'admettre cette horreur qui frappe au hasard et dont la
société, qui ne peut pas tout, est censée nous préserver. »
Devant les caméras la maire de Calais, l'a dit avec émotion
: « Nous avons le droit de nous
poser des questions. »
Savoir pourquoi celui que certains ont qualifié de monstre
était en liberté ?
Savoir pourquoi ce ressortissant polonais interdit de séjour
sur notre territoire se trouvait bel et bien dans l'Hexagone ?
Parce qu’il aurait sévi en Syrie ou en Irak chez EI, tout le
monde s’en contre-cognait le coquillard, n’est-ce pas ?
« Il reste à
déterminer qui de la loi ou des hommes a failli à sa tâche la plus élémentaire
: assurer la sécurité d'une gamine aujourd'hui soustraite à l'innocence de son
enfance. »
Et c’est bien là le comble de mon écœurement !
Parce que, d’après un sondage CSA, 63 % des gaulois seraient
favorables à une restriction, une limitation des libertés individuelles contre
plus de sécurité, notamment contre le terrorisme… aveugle et jusqu’à
l’arbitraire, lui aussi.
En surveillant les données de navigation des internautes, alors
que 32 % des sondés y sont opposés.
Plus on est âgé et plus on accepte que les libertés soient
rognées : Près de la moitié des 18-24 ans sont contre, alors que les 65 ans et
plus y sont très massivement favorables (76 %).
Même si les termes du projet de loi ne sont pourtant pas
encore bien perçus par tous : En effet, plus des deux tiers des « Gaulois »
en ont entendu parler (68 %), mais seulement moins d'un sur trois voit bien de
quoi il s'agit (27 %).
Les mieux renseignés sont les retraités, les hommes et les
sympathisants de gôche.
Parmi les opposants au projet de loi, on trouve en
particulier des cadres (54 % trouvent qu'il va trop loin), et des sympathisants
du FdG (55 %) : Curieuse convergence.
Enfin, les personnes interrogées qui se disent proches des
idées du FN de « Marinella-tchi-tchi » se déclarent en majorité très
favorables à une limitation des libertés individuelles et au contrôle automatique
de surveillance des données de navigation des internautes sur internet (69 %),
même si elles sont aussi les moins informées sur le sujet (32 % déclarent
n'avoir pas entendu parler du projet de loi)…
Fabuleux d’écœurement : Ils ne savent pas, mais ils
approuvent !
C’est dire si les lendemains « qui chantent »
seront difficiles à supporter pour quelques-uns.
Car ils ne savent pas que statistiquement, on démontre qu’en
espionnant 24 h/24 le trafic généré par 37 millions d’individus de 18 à 65 ans
susceptibles d’être en âge de basculer dans le terrorisme aveugle, alors qu’on
estime leur nombre à un maximum de 5.000 dans la même population, on a donc 0,013 % d’en
choper un.
Et encore, si les algorithmes sont bien faits, touchant à
l’excellence quoi, et les moyens déployés tous azimuts avec le pognon des
« kon-tribuables » pour payer des « experts +++ » armés de
logiciels infaillibles performants à 100 % et qui ne se trompent jamais comme la Machine de « Personne d'intérêt », infaillible, elle.
Or, on a pu nous raconter (chiffres de 2007) que sur une
population de 581.667 délinquants condamnés, toutes périodes confondues, 9,10 %
sont récidivistes…
La proportion tombe à 5,91 % pour les criminels…
La proportion tombe à 5,91 % pour les criminels…
Soit 454 fois plus de chance d’arrêter l’assassin de Chloé parmi des personnes ciblées mais nettement plus nombreuses
avant qu’il ne commette l’irréparable.
Et pourtant, elle est morte !
Ils ont vendu nos Libertés, celles arrachées par nos ancêtres
en 1789 et dont nous sommes comptables devant l’Éternel et nos gamins, de bon
cœur et en masse, à une « minorité-agissante » de l’ombre, sans
contrôle, pour le mirage d’une sécurité qui n’existe décidément pas !
C’est vous dire si j’en reste totalement écœuré.
Pauvre Chloé, tu n’arriveras même pas à leur faire entrouvrir
les yeux…
Je retiens surtout qu’il y a 60 % des citoyens qui seraient favorables à une restriction, une limitation des libertés individuelles, contre plus de sécurité !…
RépondreSupprimerEt l’horrible fait divers Chloé permet de faire peur au peuple, de la manipuler, pour obtenir plus de soumission.
Triste…
On retrouve le même pourcentage que Stanley Milgram dans ses études sur la soumission au pouvoir où il a découvert qu’une partie importante de la population est prête à devenir les agents sanguinaires d’un totalitarisme si une autorité prestigieuse leur demande.
Effroyable…
Comment faire une société basée sur la liberté si la majorité désire être soumise ?...
Un problème de fond qui pose de redoutables défis lorsque des moyens technologiques puissants sont aux mains de décideurs obsédés par le pouvoir.
J’en suis de plus en plus conscient avec l’échec de toutes mes tentatives pour divulguer le détournement par « Mythe-Errant » des milliards de la Division Daguet.
Je n'avais pas noté le rapprochement avec les expérience de Milgram (le Jeu de la mort sur FR2, le film I comme Icare)...
SupprimerVraisemblablement les mêmes, effectivement.
Ce qui m'a choqué c'est que de toute façon, avec toujours moins de liberté, toujours plus de surveillance, aucune sécurité n'est jamais assurée.
Ce sont des techniques et une politique sécuritaire imaginaire, totalement illusoire (à rapprocher aussi le film Z...) qui n'ont jamais fait aucun résultat tangible, pas même contre les terroristes de tous poils.
Le sang des autres, effectivement, ils n'en ont rien à faire.
A la limite, vos organes leur appartiennent déjà, je l'ai déjà signalé puisque c'est dans la loi (toujours pondu pour "notre bien-être"...).
Ce qui reste très étonnant, c'est que personne ne semble s'en alerter.
Ils nous pique tout, notre fric, notre sueur, nos biens (voir l'arnaque de l'article 1396 du CGI, lui aussi voté par la Parlement dans "sa très grande sagesse"), nos vies et se foutent de nos opinions sans même pouvoir finalement conserver leur pouvoir délégué par nous mêmes très longtemps.
Leur immense fatuité, si vous saviez...
Passons, il y aura un raz-de-marée un jour ou l'autre qui les emportera tous, et vous n'aurez pas œuvrer pour rien, finalement.
Enfin ... je nous le souhaite !
Et à nous de rebâtir une Nation radieuse.