Une
fête « flottante »…
Chez les
chrétiens, c’est comme nulle part ailleurs : Nous fêtons la résurrection
du Christ, le fils de l’Homme, le personnage envoyé par Dieu le Créateur de
toute chose pour y délivrer aux hommes un message d’amour, immense,
inépuisable, éternel et universel et surtout racheter les fautes et péchés de
Sa créature…
Et ainsi
réaliser la prophétie invraisemblable qu’elle n’était même pas crédible.
De fait, Pâques,
c’est la fête la plus importante de toutes pour les Chrétiens, le centre même
de la foi chrétienne, quoiqu’on en pense.
En fêtant la
résurrection du Christ et en faisant mémoire à cette occasion de l’histoire du
Salut, les Chrétiens affirment haut et fort qu’ils croient en la victoire du
Christ sur la mort et sur le péché, et rendent grâce à Dieu pour le don du
Salut.
C’est pourquoi
cette fête ne se prépare pas en un jour, mais est précédée des quarante jours
du Carême, dont la semaine sainte, qui commémore la Cène, la Passion et la mort
du Christ sur sa Croix.
Quant à la
date proprement dite, elle varie entre le 22 mars et le 25 avril. Les modalités
pour la déterminer ont été fixées par le concile de Nicée, en 325 : Il s’agit
du premier dimanche qui suit la pleine lune de l’équinoxe de printemps.
Tout dans la
symbolique du renouveau saisonnier…
Mais le calcul
ne se base pas sur la lune astronomique, qui présente des irrégularités, mais
sur une lune « fictive ».
Depuis ce
choix, l’année liturgique est régie par un calendrier particulier : Ce
calendrier est solaire du premier dimanche de l’Avent au neuvième dimanche
avant Pâques – période pendant laquelle les dates des fêtes sont fixes, comme
Noël – puis lunaire pendant l’autre partie de l’année – période pendant
laquelle les dates des fêtes dépendent de la date de Pâques (ascension, Pentecôte).
De plus, les
Églises catholique et orthodoxe ne célèbrent pas Pâques à la même date, l’Église
orthodoxe ayant conservé l’ancien calendrier julien, alors que l’Église romaine
a procédé à une réforme du calendrier : La réforme grégorienne !
C’est comme ça
que ette année, la Pâques orthodoxe sera célébrée dimanche prochain…
Justement, cette
année, signalons aussi que la Pâque juive est célébrée en même temps que chez
les « papistes & hugurnots » réunis.
Chez les
juifs, la Pâque se fête au soir du quatorze Nissan, le premier mois du
calendrier juif, fixé de telle façon que le premier jour de Nissan corresponde
à la nouvelle lune de printemps.
C’est comme ça
qu’il ne s’agit bien sûr pas d’un hasard si les fêtes juives et chrétiennes ont
(presque) le même nom et si leur date est proche (plus ou moins selon les
années et la concordance des calendriers). C’est en effet à l’occasion de la
Pâque (juive, donc) que Jésus était monté à Jérusalem et c’est elle qu’il
fêtait avec les apôtres lors de leur dernier repas commun.
Plutôt que d’y
voir une coïncidence du calendrier, nous pouvons aussi méditer sur la double
histoire de salut qui nous est présentée (salut matériel après l’esclavage en
Égypte, salut éternel après l’esclavage du péché) ainsi que sur le moyen de
rédemption choisi (sacrifice d’un agneau, sacrifice du Christ).
Je vous l’ai
dit : Toute dans le symbole.
Pour les
Juifs, Pessah’ est une des fêtes les plus importantes du calendrier.
Mentionnée
dans la Torah (par exemple en Exode 12) sous le nom de fête des azymes (h’ag
ha-matsot, parce que le pain n’a pas eu le temps de lever au moment de l’exode)
c’est une des trois fêtes de pèlerinage pendant lesquelles les Juifs du royaume
de Judée devaient se rendre au Temple de Jérusalem (du temps où il existait)
afin d’y présenter des sacrifices.
Si les
Chrétiens célèbrent Pâques, et les Juifs la Pâque, c’est parce que ces deux
mots dérivent du mot latin, « pascha », qui désigne les deux fêtes à la fois.
Ce dernier est
lui-même emprunté au grec, qui tente de retranscrire l’araméen qui emprunte à
son tour à l’hébreu « pessah’ ».
Ce nom de
Pessah’ provient du verbe signifiant « passer devant », éviter,
épargner, en référence à la dixième plaie d’Égypte, lors de laquelle la mort a
frappé les premiers-nés égyptiens en épargnant les foyers juifs.
Signalons que
la graphie « h’ » retranscrit un son qui existe en hébreu mais que le « francilien-natif »
de « Gauloisie-littéraire » ne possède pas.
Ce son
guttural ressemble à la « jota » espagnole ou à la manière dont
l’allemand prononce « Ach ! ».
Dans tous les
cas, je vous souhaite d’excellentes fêtes de Pâque(s) à toutes et tous, même si
nos « musulmans-nationaux » ne participent pas à cette fête
religieuse : Jésus est « mis en réserve », jusqu’à ce que Dieu
le renvoie sur terre…
C’est comme
ça.
Mais « les
miens » de musulmans, puisque je repasse à Paris pour le week-end (ainsi que mes potes feujs), ils
peuvent venir partager le gigot d’agneau de la coupure méridienne, un peu en
avance de la fête de l’Aïd al-Fitr, qui clôt le jeûne de Ramadan (du 18 juin eu
17 juillet cette année) chez eux : L’agneau est offert à Dieu en souvenir du
sacrifice d'Abraham.
Et n’abusez
pas des chocolats, SVP : Vous aurez à perdre les kilos en trop avant de
promener votre barbaque sur les plages d’été bientôt…
I3
Divin !...
RépondreSupprimerOn peut dire ça comme ça aussi !
SupprimerJoyeuses pâques à vous !