La « haute-finance » ?
Toujours un champ de mines à fragmentation.
Toujours un champ de mines à fragmentation.
Souvenez-vous, en 2009, les dirigeants du G20 avaient affiché
à Londres leur volonté de remettre la finance « à sa place », au
service de l’économie « réelle ».
Six ans plus tard, force est de constater que la sphère
financière, toujours hypertrophiée, tourne plus que jamais – et de plus en plus
vite – sur elle-même, sans autre considération que son propre intérêt.
Un champ en expansion continu. Le marché des dérivés s’élevait
l’année dernière à plus de 700.000 milliards de dollars, soit l’équivalent de dix fois le PIB mondial.
Quoique, justement, c’est en train de changer et l’on va
voir pourquoi…
Car le « shadow banking », cette finance de
l’ombre qui échappe à la régulation pour être comptablement « hors-bilan »,
elle a continué à se développer, souvent au sein même de la finance « officielle »,
parce que sources de gains incommensurables dont on a bien du mal à se
débarrasser, même si c’est pour une grande partie ils sont totalement fictifs.
Depuis 2009, des instruments nouveaux, à fort potentiel
déstabilisateur, sont apparus, tel le trading à haute fréquence (THF) qui
n’existait quasiment pas avant la crise de 2008, et qui représente désormais la
moitié des transactions.
Par ailleurs, des segments de marchés connaissent de forts
engouements comme celui des « prêts de titres » dans lequel des
titres et des dettes (sur autrui) peuvent servir de garantie à de nouveaux
emprunts !
Des mécanismes où la fertilité de l’innovation financière le
dispute à sa complexité. Un cocktail qui n’est hélas pas sans rappeler les
montages de titrisation qui avaient précédé la crise des « subprimes »
et dans lesquels bon nombre de professionnels s’étaient eux-mêmes perdus…
Comment voulez-vous que je ne broie pas du noir en pareilles
circonstances ?
Autre promesse non tenue, celle de réguler le secteur de la
finance. « Les activités
spéculatives des banques n’ont toujours pas été interdites » peut-on s’alarmer.
Et aucune séparation des activités classiques, une promesse
de campagne, un engagement personnel de « François III » contre son « ennemi
qui ne vote pas », n’est intervenue depuis 2012…
Le lobby des banques et des établissements financiers a
opposé une résistance farouche à toutes les tentatives d’encadrement. Si bien
que les célèbres ratios prudentiels de « Bâle III », censés mettre le
secteur à l’abri d’une rechute, apparaissent à l’examen bien édulcorés.
« Les banques ont
gardé la main sur l’évaluation de leurs propres risques, ce qui les conduit
naturellement à minimiser ces derniers. Résultat, les coussins de fonds de
propres exigés apparaissent insuffisants » en disent les moins
optimistes…
Quoi qu’il en soit, le dispositif complet de prévention des
risques ne sera pas opérationnel avant 2019 ou 2020, dans une éternité.
D’autant que les chocs financiers désormais « mutent »
et deviennent systémiques.
On l’a bien vu avec la faillite de l’assureur américain AIG
en 2008.
Celui-ci avait constitué des réserves à hauteur de
4 milliards de dollars. Or, il a essuyé d’emblée des pertes de 85 milliards !
Garde-fous bien fragiles, les ratios prudentiels, en se rassurant
donc à bon compte, accroissent surtout dangereusement le sentiment d’une fausse
sécurité.
Jusqu’au bout, les marchés n’ont pas voulu intégrer le
risque d’un défaut de paiement de la Grèce. Grisés par les liquidités, ils font
preuve d’un optimisme inébranlable. Rien ne vient entamer ce dernier, pas même
les mauvaises nouvelles qui ne manquent pourtant pas : Déstabilisation de
la péninsule arabique, signes de ralentissement de l’économie mondiale, etc.,
peu importe, l’indice VIX qui mesure la volatilité des marchés, autrement dit
leur degré de stress et de peur, reste à son étiage !
Comme si les opérateurs étaient devenus aveugles ou qu’ils
disposaient d’information que personne n’a.
Un indice, très loin de ses sommets atteints pendant la
crise de 2007 et 2008. « L’idée même
du risque semble avoir disparu de la tête des investisseurs. Comme s’ils
avaient souscrit une assurance tous risques auprès des banques centrales ».
Sommes-nous entrés dans l’ère 3.0 de la finance mondiale ?
Quelque chose ne va pas : « Les marchés d’actions surperforment et voient la vie en rose, alors que
l’économie réelle continue de donner des signes de souffrance. Ce n’est pas
cohérent, une partie se trompe » forcément.
Ils ont oublié les crises passées – la crise boursière de
1987, la crise monétaire de 1993, la faillite et le sauvetage in extremis du
fonds LTCM, ainsi que la crise de la balance des paiements des pays asiatiques
en 1998, l’éclatement de la bulle Internet en 2001, et surtout la plus terrible
d’entre elles, celle des subprimes et de la titrisation en 2007-2008, au cours
de laquelle la planète financière avait failli exploser.
Or les germes d’une prochaine crise – celle de la dette publique
– sont déjà semés et germinent.
Pour éviter un effondrement financier la réserve fédérale américaine
a injecté près de 3. 500 milliards de dollars, et la Banque centrale européenne veut racheter 1.100 milliards d’euros d’actifs d’ici septembre 2016.
Quant aux autres banques centrales (Angleterre, Japon),
elles ne sont pas non plus en reste. Au total, le bilan des banques centrales a
doublé, passant d’un peu moins de 3,5 % à quasiment 6,5 % du PIB mondial.
Et de noter qu’avec soi-disant les effets de leviers
financiers keynésiens, nous devrions donc avoir des taux de croissance deux à
trois supérieurs alors qu’on ne parle encore que d’une timide « reprise »…
L’autisme-appliqué des théories dogmatiques et fumeuses qui nous ont
encalminés…
Cet argent censé soutenir l’économie
n’est pas arrivé, jusqu’à présent et hors quelques frémissements, à ses destinataires, les ménages et les entreprises, via une
relance du crédit.
Où est passé cet argent ? Dans les marchés financiers. Le cours des actions a
doublé en cinq ans à Wall Street, en deux ans à Tokyo, les bourses européennes leur
emboîtent le pas et retrouvent leurs niveaux d’avant 2008 depuis que la Banque
centrale européenne a annoncé, à son tour, la mise en œuvre de mesures « non
conventionnelles ».
Et ces mouvements haussiers sont largement déconnectés de la
réalité économique et d’une croissance qui n’a rien de flamboyant. « On confond création monétaire et création de
richesses ».
Et vous voudriez que j’arrête de broyer du noir ?
Cet afflux de liquidités a pour effet d’écraser les taux
d’intérêt à des niveaux historiquement bas, désormais proches de zéro sur
quasiment toute la courbe des échéances (les termes).
Une évolution souhaitée par les banques centrales
elles-mêmes. « Cela fait plus de six
ans que la Réserve fédérale fournit de l’argent gratuitement. Et la BCE l’a
suivie. Or quand l’argent ne coûte rien, on ne peut faire que des bêtises ».
Pire, sur certaines échéances, les taux sont même devenus
négatifs. Une situation qui peut être vue comme aberrante puisqu’elle revient à
faire payer au prêteur le prix de sa sécurité.
Comme si notre système économique fonctionnait sans une
prime à l’incertitude liée au passage du temps…
Normalement, ce n’est techniquement pas possible, et
pourtant c’est ce que l’on constate.
Et comme tôt ou tard, de « rien » les taux vont
remonter à « pas grand-chose » (voire plus), ça va forcément être l’hécatombe :
On ne sait pas diviser « pas grand-chose » par « rien »,
mais l’asymptote tend vers l’infini.
Rien que le passage de 1 point à 2, c’est 100 % d’augmentation
et de 2 à 3, 50 %...
De toute façon, tout le monde vous dira que cette zone de
taux d’intérêt inédite et ses anomalies ont pour effet de biaiser bon nombre de
calculs économiques et financiers.
« Les
investisseurs qui recherchent du rendement n’en trouvent plus par les voies
traditionnelles. Appréciant mal le risque, ils se tournent vers des actifs de
moins en moins sûrs : Junk bonds, actions
spéculatives, marchés dérivés. »
Surabondance de liquidités, écrasement des taux d’intérêt,
sophistication des outils financiers, garde-fous illusoires, voilà autant
d’éléments de « pousse-au-crime ».
Selon le régulateur britannique, plus d’un hedge fund sur
dix utilise actuellement un effet de levier supérieur à 50, ce qui veut dire
qu’ils gèrent des positions de marché correspondant à 50 fois le montant des
fonds qu’ils ont en gestion, uniquement pour avoir des rendements promis sans
voir le risque d’insolvabilité grossir parallèlement !
Selon le prix Nobel Robert Shiller, le PER (price earning
ratio) ajusté du cycle économique s’élève, à Wall Street, à 27, un niveau jamais
atteint sauf en… 1929, 2000 et 2007 !
D’autres signes « d’exubérance
irrationnelle » se manifestent, comme la multiplication d’« entreprises
zombies » capables, par exemple dans les biotechs ou les réseaux sociaux,
de drainer quantité de capitaux sans aucun résultat…
Mais c’est surtout le retour spectaculaire des subprimes et
des activités de repackaging et de titrisation des dettes qui fait remonter le
souvenir de la crise. « 40 % des
crédits à la consommation distribués sur le marché américain le sont à destination
de ménages… insolvables ».
Et comme en août 2007, une crise du type de celle des Sicav monétaires
qui avait brutalement interrompu le marché interbancaire international se
profile. Une crise de nature systémique donc, dans laquelle la chute d’un acteur de la chaîne entraîne tous les autres comme dans un jeu de
dominos.
De véritables nœuds se sont formés : Sur le marché des « prêts
de titres », estimé à 20.000 milliards, un même titre peut être revendiqué
actuellement et en moyenne par deux acteurs et demi, ce qui pose le problème de
leur attribution en cas de course soudaine à la liquidité.
Les failles des chambres de compensation des marchés dérivés
constituent une autre source d’inquiétude : Une demi-douzaine de banques
de données ont certes été constituées, mais elles ne disposent pas de registres
standardisés, si bien qu’en cas d’urgence à dénouer les positions, aucun opérateur
n’y retrouvera ses petits…
Alors, je broie du noir.
En 2006, les contrats de « dérivés » en cours
représentaient 370.000 milliards de dollars. Malgré la crise, à la fin 2013, le
marché total des produits dérivés représentait 711.000 milliards de dollars,
soit plus de 10 fois le PIB total de la planète qui s’élève à environ 70.000
milliards de dollars. Au plus haut, lors du premier semestre 2014, nous sommes
montés, selon les chiffres de la BRI elle-même, à 720.000 milliards de dollars
de produits dérivés.
Oui, 720.000 milliards de dollars, certaines banques comme
la Deutsche Bank dépassent à elles seules les 50.000 milliards de dollars
d’exposition alors que le PIB de l’Allemagne est de largement moins de 4.000
milliards d’euros…
Et malgré tout, pour la première fois, une bonne nouvelle !
C’était en octobre dernier : « Les grandes banques ont accepté d’abandonner le principe du débouclage
automatique (« close out ») des contrats si une institution financière se
trouve en difficulté », a indiqué dans un communiqué l’ISDA « et cet accord entrera en vigueur à partir du
1er janvier 2015. »
« Sous la pression des
régulateurs, les grandes banques du globe se sont mises d’accord (…) pour sécuriser le système financier mondial
en acceptant de renoncer à des droits dans des transactions de gré à gré.
Dix-huit établissements
américains, européens et asiatiques, parmi les plus importants de la planète,
vont modifier les règles de fonctionnement du marché de quelque 700.000 milliards
de dollars de produits dérivés afin d’éviter que la faillite de l’une d’entre
elles ne provoque l’effondrement du système financier mondial », a indiqué l’ISDA.
Pour votre information à tous, « les banques auxquelles va s’appliquer cet accord sont : Bank of
America, Bank of Tokyo-Mitsubishi, Barclays, BNP Paribas, Crédit Agricole,
Crédit Suisse, Citigroup, Deutsche Bank, Goldman Sachs, JPMorgan Chase, HSBC,
Mizuho Financial Group, Morgan Stanley, Nomura, Royal Bank of Scotland (RBS),
Société Générale, UBS, Sumitomo Mitsui et UFJ ».
L’Association internationale des swaps et dérivés (ISDA) est
l’organisme représentant le secteur et qui cherche à le réguler.
Ils mettent donc en place une « démutualisation » ordonnée :
Chacun chez soi, en somme.
Rappelons qu’un produit dérivé, c’est une sorte d’assurance
contre le défaut d’un acteur face à ses échéances.
Pour faire simple, c’est un pari, ou une assurance sur un
risque. Je m’assure du risque de faillite de la Grèce par exemple. Le jour où
la Grèce fait faillite, toutes les banques qui ont vendu cette assurance doivent
passer à la caisse et payer le client.
C’est ce que l’on appelle le « débouclage automatique », où
le paiement a lieu dès que le risque pour lequel on a pris un produit dérivé
s’est matérialisé.
Dans la « finance 3.0 », revenir sur cette idée de
débouclage automatique, c’est en réalité supprimer l’exécution du contrat
d’assurance acheté.
En clair, y a-t-il encore un intérêt à acheter un produit
dérivé et les banques ne sont-elles pas, là, sous nos yeux, tout simplement en
train de mettre en place une réduction drastique des produits dérivés ?
Et la BRI, en 2015, montre pour la première fois une
diminution de ces montants astronomiques. Les derniers chiffres publiés par la
BIS/BRI les produits dérivés sont en nette baisse !
Comme prévu, et suite à l’entrée en vigueur de ces nouvelles
règles techniques sur les produits dérivés en début d’année, ces derniers sont
clairement orientés à la baisse, une première depuis 2007, de façon
structurelle, et s’établissent selon le dernier pointage à 691.000 milliards de
dollars, 20.000 milliards de moins en un trimestre…
Le prochain pointage aura lieu autour du 15 mai 2015.
Une autre solution, pour mettre fin aux errements de cette
finance hors de contrôle et de cette spéculation exacerbée, serait par exemple
la mise en place d’un système de licences qui autoriserait une entreprise en
fonction de son activité à agir sur un marché de produits dérivés. Si vous êtes
un paysan, vous pourriez vendre à terme votre production de blé. Si vous êtes
un fabricant de pain, vous pourriez acheter à terme votre farine.
Mais pas si vous êtes une banque… qui n’a pas besoin de
farine pour travailler !
Hélas, nous n’en sommes pas là et je broie du noir.
691.000 milliards de dollars c’est, comme le nombre de têtes
nucléaires, pourtant en forte baisse depuis des années… : C’est largement
suffisant pour faire sauter 10 fois toute la planète !
Il n’empêche, c’est le début de l’avènement du « monde
d’après » – depuis tant de temps qu’on l’attend – où les billets créés à partir de rien
(le crédit, la fausse monnaie, c’est aussi une anticipation sur « gains-futurs »)
doivent revenir tôt ou tard dans « l’économie réelle ».
Après, soit on les rembourse (avec des productions/consommations
nouvelles pour des générations nouvelles générées par l’économie réelle), soit
on les crame dans des inflations folles : C’est aussi simple que ça.
Sauf qu’avant d’en arriver là, il faut que nos femmes nous
fassent plein de bébés, que nous ramions comme des galériens pour les nourrir
et les éduquer correctement afin de leur passer le relais dans de bonnes
conditions, et dans l’intervalle, serrer les fesses pour éviter de flatuler
trop fort en espérant que les murs de la maison ne s’effondreront pas sous l’onde
de choc ainsi provoquée.
En attendant ces échéances-là, je broie du noir.
J’espère que vous comprenez pourquoi, maintenant…
J'y vois un peu plus clair sur la "Haute-Finance hors de contrôle et les risques systémiques associés.
RépondreSupprimerC'est repris sur "Alerte ethique" :
http://www.alerte-ethique.fr/news/haute-finance-et-risque-systemique-i/
... ils en reviennent.
SupprimerMais trop lentement en disent beaucoup.
Et peut-être trop tard.
Quoique ... N'ont-ils pas "la" solution aux crises à venir ?
Ce post est un mix de textes de diverses origines (avec des rajouts originaux), tellement je broyais du noir !
Question : Est-ce que c'est contagieux ?
Broyez-vous à votre tour du noir bien dense ?
Ou faut-il enfin leur faire confiance ?
D’après ce qu’on peut en juger les produits dérivés représentent encore dix fois le PIB mondial !...
SupprimerDes montagnes de pognon fictif, qui ne reposent sur rien.
Je doute que cela s’arrange car les financiers sont obsédés par la quête sans fin de gains et, s’ils réagissent, ce sera vraisemblablement trop tard.
Pas grave, il est prévu de ponctionner les comptes privés, comme à Chypre, pour renflouer les Etats en faillite !...
Car le problème de la dette des Etats est loin d’être réglé.
C’est un mix qui est une bonne synthèse car j’avoue que la finance n’est vraiment pas mon « truc ».
C’est beaucoup trop spécialisé.
En fait, ce sont juste des combines financières qui ne dureront qu’une époque.
Le temps qu’elles s’effondrent et que l’on passe à autre chose…
L’observation de galaxies très proches de la nôtre (dans la Grande Ourse par exemple à 10 millions d’a.l.) m’apporte, très curieusement, un puissant recul sur le temps et notre place dans l’Univers.
Et je perçois beaucoup mieux la fatuité des êtres humains, et de ce qu’ils entreprennent souvent par envie…
Donc, ce n’est pas contagieux, en tout cas pour moi.
Je ne broie vraiment pas du "noir bien dense".
La Baronne non plus, d’ailleurs, ce n’est pas son genre…
Par contre, je ne fais vraiment pas confiance aux financiers.
Ils montrent en continu que les crises passées sont rapidement oubliées et qu’il est possible de se refaire avec d’autres combines tout aussi destructrices pour l’économie…
Il va nous falloir relire quelques auteurs "majeurs" en matière d'économie, de Marx à "Pique-et-t'y", tous ceux qui ont causé peu ou prou de la richesse et du kapital...
SupprimerParce que j'ai le sentiment qu'ils ont "tout faux".
Ces titres baladeurs qui ne reposent sur rien, à qui ils appartiennent quand on suppose qu'il y aurait 2,5 fois plus de titulaires que de "titre" ?
A qui vont donc ces 10 fois le PIB mondial, s'ils sont dix à revendiquer la même chose ?
Croyez-vous réellement que les Etats pourraient se servir dans la poche des épargnants à la Chypriote alors que son premier rôle est de garantir la propriété de chacun ?
Parce qu'à quoi servirait-il de créer des richesses à labourer les pâturages s'il n'appartiennent à plus personne puisque trop de monde serait capable d'en revendiquer les fruits ?
Sans capital garanti, toute production économique disparaît...
Et ce sont à la fois les "gôchistes" et les banquiers, les financiers, qui détruisent le kapital, les uns le revendiquant comme d'une sorte de suicide collectif, les autres, pourtant leur "ennemi de classe", le réalisant.
C'est assez extraordinaire cette espèce de convergence ultime...