Soixante-quatorzième chapitre
: Au Vatican.
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
En attendant, ce soir-là, alors que tout le monde a
rejoint ses quartiers, Paul discute encore avec Gustave autour de deux verres,
deux cigares et d’un échiquier.
« – Vous
vous rendez compte, amiral, tout ce qu’on est amené à faire ?
– Et quoi
donc ?
–
Brasser, ficher, contrôler 7 milliards d’individus, les pister dans leurs
activités électroniques, leurs déplacements, leur vie de tous les jours…
– Eh bien
quoi ? Si l’un d’entre eux devient dangereux pour seulement quelques
autres, ces derniers vous remercieront sans retenue !
– Non
mais vous ne vous rendez pas compte ? On est en train de créer un
« big-brother » quasi-universel et implacable, qui tourne tout le
temps et sans se fatiguer, mais dont on ne sait même pas s’il est efficace et
tout ça pour un seul.
– Qui ça ?
– Mais
« Requin » voyons. C’est lui qu’on traque depuis le début !
– Vous
oui. Et vous avez conçu votre « sphère de sécurité » rien que pour
ça, très égoïstement, il faut bien vous le reconnaître. Mais ça va profiter à
des dizaines de milliers d’autres personnes. C’est là où vous êtes génial,
Paul !
– Tu
parles d’une « sphère de sécurité » ! Elle est poreuse et
vaseuse. On n’a réussi à détecter « Caméléon-bis » qu’au dernier
moment.
– Mais
vous l’avez fait.
– Oui :
par hasard ! Et on n’a même toujours pas le premier équipage
« chauffeur-G-man-voiture » qu’on est obligé de s’en remettre à ma
copine Charlotte qui est plus douée que nous sur le sujet. Alors que
« Requin » court encore quelle que part sans qu’on soit capable de le
localiser.
– Je vous
trouve bien négatif, Commandant. Je vous ai connu avec l’alcool plus gai que
ça. Voyez donc les bons côtés des choses.
–
Lesquels ?
– Oh ça…
il y en a plusieurs. D’abord, les attentats de Bruxelles ont validé le procédé.
Depuis, on est débordé de perspectives…
– De
perspectives seulement.
– Ne vous
en faites pas : la « sphère de sécurité » peut être déléguée à
votre copine Charlotte à la demande. Ça marche et ça ne mange pas trop de
marge.
C’est
d’ailleurs assez extraordinaire : rendez-vous compte qu’elle parle
d’investigations et d’enquêtes dans son objet social, et elle n’en fait plus.
Alors que nous si, avec notre premier trio de filles, « ADN », au
moment où l’on monte le second, de mecs cette fois-ci, là où on parlait à
l’origine de faire seulement de « l’intelligence », du renseignement.
Elle, elle fait de la protection rapprochée, de la sécurité, alors que nous ne
savons pas le faire, même si c’était aussi dans notre objectif social originel.
Vraiment très drôle quand vous y réfléchissez. »
Et alors, pourquoi pas ? Ça donne à manger à tout
le monde…
Gustave poursuit son idée : « Je ne suis pas inquiet car on va faire notre
premier million d’euro de recettes sous peu avec les britanniques, le Vatican, et
très prochainement les autorités françaises et la Fédération internationale de
foot, tel qu’on va manquer de techniciens. Heureusement, ça ce n’est pas trop
compliqué à trouver tellement il y en a plein de disponibles sur le marché de
l’intérim. Si on pousse un peu, on va signer avec le CIO pour les JO de Rio.
Dimitri va être débordé !
Et puis à
la rentrée ou au prochain attentat, on aura des contrats récurrents aussi avec
les autres états européens, voire avec les américains, les canadiens, les pays
de la péninsule arabique, le Japon, la Corée, et pourquoi pas la Chine ou
d’autres pays d’Asie. »
Il voit grand à en devenir mégalo…
« – Le coup
du Vatican d’aller piocher dans les réseaux sociaux, c’est du pain béni…
Comment
se fait-il qu’aucun d’entre nous n’y ait pas pensé d’entrée ? C’était pourtant
à portée de main… Enfin, ce n’est pas bien grave puisque notre base de données
est adaptable.
– Quel
optimiste vous faites…
– Faites
donc les totaux, vous verrez » continue l’amiral. « On va finir avec
deux ou trois millions d’euro de marge opérationnelle à la fin de l’année,
trois à quatre fois plus en régime de croisière. Vous en connaissez beaucoup
des business-model comme ça en quelques mois d’existence, vous ? »
Même s’il confond encore CA et marge opérationnelle, le pire, c’est
qu’il a raison.
« Quant à « Requin »,
fatalement, il va croiser tôt ou tard une de nos lignes. Ne vous en faites pas.
Vous avez vu : on ne le cherchait pas et même River ne vous a pas échappé… »
En attendant la traque se poursuit.
Le surlendemain, ils feront le déplacement jusqu’à
Rome. Et comme d’habitude, l’équipage du vol d’Air-France rend « les
hommages » à leur « Charlotte », au grand étonnement d’Huyck qui
s’étonne que son ancien camarade soit aussi connu et réputé « quand il s’envoie dans les airs »
(il voulait dire « en l’air », matant avec une insistance lubrique
l’hôtesse-rousse et tout sourire qui en a vu d’autres et les sert), mais
apprécie surtout le champagne offert du bord. Faudra d’ailleurs qu’il y
revienne…
À mâtine, ce n’est pas très raisonnable.
Et le voisinage de se montrer également étonné,
naturellement…
Mais sans le champagne.
Idem au retour sur Alitalia, le soir même, pour Paul
alors que l’amiral et son comparse auront ont volé sur Air-France sur leur
retour du lendemain soir et en urgence.
Pendant que Gustave visite la caserne des gardes
suisses et son QG-haute-sécurité, sous l’autorité du délégué du Camerlingue,
qui n’est autre le cardinal placé à la tête de la Chambre apostolique, service
de la Curie romaine chargé des biens temporels du Saint-Siège et qui a préparé
l’accord à soumettre à la signature de Paul avec les services juridiques du
Vatican, que Huyck est enfermé dans les sous-sols assis devant une myriade de
consoles d’ordinateurs et d’écrans vidéo, Paul est conduit à la rencontre du
cardinal qu’il l’avait reçu il y a quelques mois de ça, quand il rapatriait
Matilda de Suisse.
Leur discussion avait alors porté sur l’encyclique
papale « Laudato si… » et l’inspiration de… l’Esprit-Saint partagée
par bien des hauts dignitaires de l’Église, semblait-il.
Pour Paul, il était plus « correct »
d’imaginer que « le futur » se manifestait via des
« Mains-invisibles », d’autant qu’il venait d’en refaire l’expérience
avec son voyage « dans le passé », au Koweït de l’été 1990 par
l’intermédiaire de son « MIB » (Man in Black) californien, George, à
l’origine de toutes ses aventures récentes.
Et que justement, si Matilda avait été transformée en
« légume », c’était bien à cause d’une injection d’un « sérum de
vérité » frelaté, administré par sa hiérarchie pour vérifier l’épisode
précédent auquel elle avait participé…
Mais c’est une autre histoire… (cf. l’épisode « Mains
invisibles – Tome II » des enquêtes de Charlotte, publié aux éditions I3).
Arrivés par la Via Sant’ Anna, les trois hommes se
séparent au pied de l’Instituto per le Opere di Religione, et alors que Paul
s’attendait à pénétrer dans le palais apostolique, à deux pas de là, il est
piloté dans un dédale de couloirs, puis de voies contournant la basilique
Saint-Pierre par un garde Suisse, vers la résidence Sainte-Marthe, alors que
l’éminence précédente les rejoints à pied depuis, semble-t-il, le Palazzo del
Governatorato dello Stato della Città del Vaticano, situé à proximité de la
gare ferroviaire.
Chacun sait qu’après son élection, le 13 mars 2013, le
Papa Francesco s’y sentant plus à l’aise et moins seul, décide de rester « jusqu'à nouvel ordre » dans cette
résidence parmi les autres membres du clergé au lieu des appartements
pontificaux qui lui sont réservés au troisième étage du palais apostolique
situé de l’autre côté de la basilique Saint-Pierre de Rome, là où tous les
mercredis il apparaît aux pèlerins à midi à sa fenêtre.
Quand il n’est pas en déplacement…
Délaissant la chambre 207 que le tirage au sort lui
avait attribuée à la veille du conclave, il occupe désormais la suite 201, la
plus spacieuse, qui comprend trois pièces : un bureau, un salon et une chambre.
Et c’est là qu’il travaille discrètement en matinée avant de rejoindre ses
bureaux « officiels ».
À proximité immédiate se trouvent une chapelle, un
bureau pour son secrétaire, Monseigneur Alfred Xuereb qui les reçoit tout
d’abord après les avoir salués, une salle à manger, une cuisine et des chambres
pour les deux secrétaires.
Et le pape continue de prendre ses repas au réfectoire
de la résidence, ne disposant toujours pas de famille pontificale à loger,
avant de recevoir ses visiteurs plus « officiels » de l’autre côté de
la place Saint-Pierre.
Paul ne fera donc pas la série de traversées des
salles du palais apostolique, chemin qu’empruntent tous les
« augustes-visiteurs » de sa Sainteté, quand il s’agit de chefs
d’État.
La résidence, un immeuble massif de béton, a été
édifiée de manière à ne pas fermer la vue depuis la basilique Saint-Pierre.
Elle se situe sur la place Sainte-Marthe, au sud de la basilique Saint-Pierre,
le long du mur d'enceinte et près d'une petite porte d'accès routier ouvrant
sur la via della Stazione Vaticana. Elle se compose de deux bâtiments
parallèles de cinq étages reliés entre eux par un passage fermé à chaque étage.
Elle est pourvue de 129 chambres, dont 109 sont des suites constituées d’une
chambre et d’un bureau.
Celles-ci sont confortables mais sans luxe particulier.
Les troisième et quatrième étages disposent de quatre petites chapelles avec
autel et prie-Dieu. Au rez-de-chaussée se trouvent la chapelle principale à la
décoration ultra-moderne, des bureaux, un espace de restauration, la réception
et une grande salle de conférence. La décoration y est sobre et austère.
L’ensemble est administré par l’une des congrégations
les plus nombreuses, avec 22.000 représentants dans le monde, les « Filles
de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul », à travers une fondation.
Alors que la conversation est meublée par le cardinal
autour des performances du logiciel de la CISA, où Paul, presqu’à contrecœur
trouve le moyen « de faire l’article », le pape François les fait
entrer et les invite à s’assoir en face de lui dans son modeste mais vaste
bureau.
Le cardinal restera silencieux durant tout
l’entretien, à l’exception de quelques bribes marmonnées en Latin afin que Paul
ne comprenne pas alors que celui-ci a les jambes en coton à l’idée de « l’immense
privilège » de se faire engueuler par un octogénaire si auguste.
C’est le deuxième pape qu’il rencontre en aparté… Beaucoup
même pour un catholique.
D’ailleurs, ça commence fort :
« Saviez-vous
que l’ordre de monseigneur Jésus-Christ est exclusivement réservé aux chefs
d’État chrétien ? » fait-il dans un français pas trop hésitant,
comme d’un reproche préalable. « Vous
n’êtes pas encore chef d’État, me semble-t-il… »
Le cardinal approuve le propos d’un hochement de la
tête, le reproche plein les yeux.
Pas encore, en effet, mais il ne laisse pas à Paul le
temps de réagir et il poursuit.
« Toutefois,
j’ai eu une conversation avec mon auguste prédécesseur à ce sujet-là »
(cf. l’épisode « Parcours
olympiques » des enquêtes de Charlotte, publié aux éditions I3),
comme pour mieux évacuer le thème. « Tout
cela est … très pertinent compte tenu du contexte de l’époque », dit-il
avec un sourire apaisant.
Le cardinal opine une
nouvelle fois du chef…
Pour mieux aborder un autre aspect de la
« carrière » de Paul.
« Il
paraîtrait que des… « mains invisibles » vous guident. »
On peut dire ça comme ça : c’est en tout cas le
titre de deux des opus que son biographe clandestin fait circuler sur la toile
(cf. la rubrique « Les
enquêtes de Charlotte » sur le blog de I3, http://flibustier20260.blogspot.com).
« – On se
pose toutefois la question suivante : pourquoi jouer le rôle de
« Robin des bois » à l’envers ? C’est une vocation chez vous,
mon fils ? Où vous étiez « guidé » ?
– « Guidé »,
probablement, oui. Mais pas dans les détails, très Saint-Père. Je n’y suis pour
rien. C’est comme ça, une suite de hasards. Moi, tout je ce que j’ai toujours
recherché, c’est de repousser toujours plus haut les limites du vol humain,
jusqu’au-delà de l’atmosphère…
– Les
voies de notre Seigneur restent impénétrables : il paraît que vous êtes depuis
devenu le spécialiste de la lutte anti-terroriste…
– C’est
un bien grand-mot… et là encore un parfait hasard, poussé par quelques
nécessités.
– Inspiré,
en attendant… Nous devons signer un accord sur ce point. Non, avant cette signature, je
m’inquiétais de vos ressorts et fréquentations. »
Il avait déjà reçu une leçon de son prédécesseur sur
cette question-là (cf. chapitre XXI.4
de l’épisode « Mains invisibles » (tome I) des enquêtes de Charlotte,
publié aux éditions I3). Mais cette fois-ci, il ne s’agit pas de ça.
« Savez-vous
ce que représente l’or, en réalité ? L’or, les diamants… »
Paul avait également reçu une « leçon de
chose » sur le thème de la haute finance il y a quelques mois de ça à Venise
de la part du quatrième des Harry Harrison (cf. chapitres XIX.1 à XIX.5 du même épisode « Mains
invisibles » (tome I) publié aux éditions I3)…
« – Le veau
d’or des païens. La relique ultime ?
– Aussi,
effectivement. Mais pas seulement. Pour tout vous dire, c’est avant tout une
garantie de ce monde qui se détruit si on ne remet pas l’humain, son environnement,
la Création, au centre des préoccupations.
Voyez-vous,
mon fils, j’ai écrit l’encyclique « Laudato si… » en pensant à tout
cela. »
On va enfin tout savoir de ce texte-là…
« L’économie
mondiale est non seulement pervertie par la recherche de profits maximums, mais
également sans aucune considération pour la Création divine. Résultat, tous les
jours, je dis bien tous les jours, elle est franchement abîmée, réduite,
rétrécie, jusqu’à ce que demain il n’en reste plus rien. Et l’homme qui
l’habite en souffre en commençant par les plus démunis.
Or, l’or
en est la garantie de solvabilité globale pour un mode qui devrait être
meilleur.
Savez-vous
qu’on ne produit plus qu’entre 3.000 à 2.700 tonnes d’or dans le monde et par
an ?
Alors que
la production totale d’or depuis les débuts de l’humanité remplirait un cube de
20 mètres de côté ? »
Non.
« On estime
que depuis la Préhistoire, seulement 145.000 tonnes d’or ont été extraites des
entrailles de la planète. Et les réserves des gisements ne sont plus estimées
qu’à 51.000 tonnes alors que la demande mondiale d’or est d'environ 4.800
tonnes par an !
Au rythme
de consommation actuelle, il reste environ 10 années de production en réserves dans
les sous-sols, car l’or est une ressource non-renouvelable.
Inaltérable,
certes, mais non-renouvelable. »
Et il continue : « Dans les années 70-80, les cours de l’or sont passés d’environ 35 $
l’once et à une époque le dollar était encore convertible en or, à 850 $ l’once
lors de son plus haut en 1980. Aujourd’hui, son cours à repris de la vigueur à
plus de 1.100 $... »
Où veut-il en venir ?
« Il faut
que je vous parle de l’existence du Traité de Londres de 1920. Un traité dont
vous ne trouverez pas beaucoup de traces officielles, parce qu’il reste fort méconnu
de la plupart des gens, où, à l’occasion, l’or disponible fut acheminé et
déposé dans plusieurs pays du monde, selon un plan élaboré par les familles
royales régnantes du moment dans lequel le jeune Hirohito – le futur Empereur du
Japon – a joué un rôle déterminant.
Et c’est beaucoup
plus que les 20 % détenus par les banques centrales. Deux fois plus…
Le but
était de sceller ces actifs pour éviter, autant que possible, de nouveaux cas
de fraudes et surtout de guerres puisque la diplomatie avait échoué.
Toutes
les Nations ont adhéré aux divers traités internationaux l’accompagnant et portant
sur ces énormes richesses mondiales, y compris les États-Unis et leurs alliés.
Il faut
que vous sachiez qu’à la fin de la deuxième guerre mondiale, après l’échec de
la SDN et la création des Nations-Unies, tous les chefs d’États s’étaient
engagés à le renouveler et à déposer leurs réserves d’or sur des « Comptes
de Garantie » créés pour l’occasion, afin d’éviter des situations de
déséquilibres extrêmes entre les différents pays, une fois le conflit enterré. Et
ce, en plus des stocks des familles régnantes encore. Et de participer ainsi à
la garantie des financements liés à la reconstruction de l’économie mondiale.
Même nous,
au Vatican, nous y avons adhérés de facto.
La mise
en commun de ces actifs devait donc permettre de financer, de manière
équilibrée, la reconstruction et le développement de tous les pays du monde.
D’ailleurs,
pour ne prendre qu’un exemple, en septembre 1939, les 5.083 tonnes d’or de
votre Banque de France ont été acheminées en urgence par 35 convois de camions
puis plus tard, par les croiseurs Marseillaise et Jean-de-Vienne et le cuirassé
Lorraine, poursuivis par les sous-marins allemands à travers l'Atlantique.
Les nazis
aussi chassaient avant tout l’or, durant cette guerre-là.
Vos
navires parviendront à acheminer votre or national, plus « les dépôts
confiés par une dizaine de pays étrangers », aux États-Unis, d'où il
contribuera à financer la reconstruction de votre pays, avant l’entrée en
vigueur du plan Marshall.
Un voyage
qui ne se fit pas sans pertes – probablement pas pour tout le monde – pour un
total de 395 kg seulement...
Depuis, vous
n’ignorez pas que la finance mondiale s’est dotée de nouveaux outils, comme les
Droit de Tirage Spéciaux du FMI, basés sur un panier de devises assises elles-mêmes
sur ces « Comptes de Garantie » aurifère.
Et du
coup, l’or reste dans les coffres des banques centrales.
Savez-vous
pour quelle raison ? »
Là comme ça, à froid, il doit bien y avoir un millier
de raisons, non ?
« Parce que
les devises ont une contrepartie « or », même après la sortie du
dollar de sa convertibilité officielle en 1971 alors qu’il servait d’étalon en
1944 !
Du coup,
l’or peut devenir une simple valeur refuge, un rôle consacré par les accords de
la Jamaïque, en 1976.
Il y en a
d’autres, bien sûr, assis sur la même valeur. Comme les obligations TOV (Traité de Versailles), des billets de la Réserve fédérale
(FRN – Federal Reserve Notes), des
obligations de la Réserve fédérale (FRB – Federal Reserve Bonds), des obligations Wells Fargo, des
obligations Petchili émises en 1913 et encore quelques autres.
Les
diamants en sont aussi quand ils sont « gelés », qu’ils soient bruts
ou taillés. On arrache 130 millions de carats à la Terre par an, soit environ 6,5
millions de tonnes par an. Et on en produit trois fois plus artificiellement. Or
les diamants, ça se casse, ça brûle, alors que l’or reste inaltérable.
En
réalité, toutes ces obligations et valeurs, qui ne sont que du papier,
également inflammable, appartiennent aux « Comptes de Garantie » mais
ont été plus ou moins « détournées » au fil du temps.
Vous
rendez-vous compte que depuis les années 60/70, notamment en Amérique latine et
Amérique centrale dans les années 70 et 80, j’en suis issu, quasiment tous les
conflits armés tournent autour de ces valeurs ?
Et cette
histoire s’applique aussi à la deuxième guerre mondiale. La destruction de l’Allemagne
visait son or. Et même les Forces Alliées participèrent à cette chasse au
trésor jusque dans les Philippines.
La Russie
et le Tsar ? C’était pour l’or. 75.000 tonnes d’or prêtées par le Tsar de
Russie aux États-Unis. Cet or était sous la garde du Tsar, pas de son pays,
sous sa garde personnelle, jusqu’en 1913 et pour cette raison n’a jamais été
restitué à son pays d’origine.
La Corée ?
Pour les actifs sur des « Comptes de Garantie ».
Et
aujourd’hui encore, c’est à cause de ces richesses que sévit le chaos au
Moyen-Orient et que sont commis autant d’actes de destruction et de massacres
barbares.
Daech, ce
n’est pas autre chose. L’Iran, la Lybie, l’Irak, la Syrie, la Turquie, le
domino des pays du Moyen-Orient s’est poursuivi.
En outre,
les réserves d’or de ces pays sont pillées comme ce fut le cas récemment en
Ukraine. En Libye, des mercenaires ont été armés grâce au produit du pillage de
ces ressources, et une fois le pays envahi, la Banque centrale fut saccagée et
son or emporté. L’or libyen a quitté le pays avant d’être refondu pour être
finalement stocké aux USA.
Dans ce
contexte, Chevalier Paul de Bréveuil, comment croyez-vous que l’affaire des
« Panama Papers » soit sortie au début du mois d’avril dernier sur la
place publique ? »
Aucune idée… et n° 4 lui avait déjà exposé son point
de vue sur le sujet en baie de San Francisco parce qu’Anjo s’était fait
« épingler » avec les fonds de la République en « gérance »
sous mandat.
Des fonds eux-mêmes détournés du Koweït, à l’origine…
Alors pourquoi pas une nouvelle version ?
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