Les assurances…
Je ne résiste pas.
Il y a des courriers absolument extraordinaires qui
circulent chez un de mes correspondants qui fait « assureur » dans le
civil !
Extraits :
« Je vous
serais obligé de m’adresser le courrier concernant mon accident à un de mes
amis M. … car, pour la passagère blessée, ma femme n’est pas au courant, et il
vaut mieux pas.
Je
compte sur votre compréhension pour ne pas déshonorer un honnête père de
famille… »
Bien entendu !
« Il faut
dire à ma décharge que le poteau que j’ai buté était caché par l’invisibilité
du brouillard. »
C’est d’une telle clairvoyance…
« Ma
voiture gênant la circulation, un portugais m’a aidé à la mettre sur le
trottoir, ainsi que ma femme qui rentrait de son travail. »
Félicitations !
« Je désire
que ma voiture soit utilisable accidentellement par mes enfants majeurs
considérés comme novices. »
Si vous payez la surprime, pas de problème.
« En
qualité du plus mauvais client de votre agence (neuf accrochages en un an), je
vous demande d’avoir le plaisir de résilier mon assurance auto avant la date
d’échéance. »
Mais quel plaisir…
« J’ai été
victime d’un accident du travail alors que je faisais la sieste sous un pommier… »
Je comprends : C’est honteux de la part de
votre employeur !
« J’ai été
blessé par une dent de râteau qui m’est tombée sur le pied.
La dent
était accompagnée du râteau. »
Naturellement…
« L’accident
est survenu alors que je changeais de fille… »
Une manœuvre à éviter en conduisant.
« J’ai bien
reçu la fiche de mon épouse.
Je ne
manquerai pas de vous renvoyer cette dernière dûment remplie par mes soins. »
Pourquoi, vous en changez ?
« Je
suivais la voiture qui me précédait qui après que je l’ai dépassé m’a
suivie, c’est alors qu’elle m’a choquée en plein derrière et m’a forcé
par la choquer moi aussi le derrière de celle qui était devant. »
Du triolisme, en somme ?
« Il me
semble que ma petite affaire va bouger au printemps, ce dont je serais heureux. »
Y’a pas de saison pour ce type de « petite-affaire »
là…
« Circonstances
de l’accident : est passé à travers une porte vitrée lors de l’opération «
portes ouvertes » de l’entreprise. »
La porte a-t-elle été sévèrement « condamnée »
après cette agression ?
« En
avançant, j’ai cassé le feu arrière de la voiture qui me précédait.
J’ai
donc reculé, mais en reculant j’ai cabossé le pare-chocs de la voiture qui me
suivait.
C’est
alors que je suis sorti pour remplir les constats, mais en sortant j’ai
renversé un cycliste avec ma portière.
C’est
tout ce que j’ai à déclarer aujourd’hui. »
Et en conséquence, la pile du pont-ferroviaire sous
lequel tout cela s’est passé et sur lequel passait un TGV bondé n’est pas tombée
dans le canal à proximité, par hasard ?
« J’ai
heurté une voiture en stationnement et je me suis bien gardé de me faire
connaître auprès de l’automobiliste.
J’espère
que vous serez content et que vous pouvez faire un petit geste en m’accordant
un bonus supplémentaire. »
Je n’ai rien lu…
« Je vous
demanderais de ne tenir aucun compte du constat amiable.
Vous
comprendrez en effet que je fus brusquement pris d’une émotion subite : arrière
défoncé, présence de la police, choc psychologique, tout concourrait à ce que
je mette des croix au hasard. »
Et avez-vous tiré le gros lot au moins ?
« Vous
savez que mon taxi est transformé en corbillard et que je n’y transporte que
des morts.
Mes
clients ne risquant plus rien, est-il bien nécessaire que vous me fassiez payer
une prime pour le cas ou ils seraient victimes d’un accident ? »
Hélas…
« Depuis ma
chute, je ne peux plus me déplacer.
Veuillez
m’indiquer la marche à suivre. »
Appelez donc un taxi ou une ambulance et évitez les marches.
« Vous me
dites que d’après le Code Civil, je suis responsable des bêtises de mes
enfants.
Si
c’est vrai, les personnes qui ont écrit cela ne doivent pas avoir, comme moi,
neuf enfants à surveiller. »
Eh, il faut assumer quand on est adulte averti !…
« J’ai
heurté brutalement l’arrière de la voiture qui me précédait.
Mais
grâce à mon casque, ma blessure au poignet est sans gravité. »
On espère bien.
« Chacun
des conducteurs conduisait sa voiture. »
Voilà qui est une circonstance originale…
« Vous
m’écrivez que le vol n’existe pas entre époux.
On voit
que vous ne connaissez pas ma femme. »
On vous la laisse bien volontiers : Vous l'avez choisie.
« Le camion
s’est sauvé précipitamment sans montrer ses papiers. »
Se sauver lentement aurait été plus périlleux pour lui…
« Je suis
étonné que vous me refusiez de payer cet accident sous prétexte que je ne
portais pas mes lunettes comme indiqué sur mon permis.
Je vous
assure que ce n’est pas ma faute si j’ai renversé ce cycliste : je ne l’avais
pas vu. »
On ne prétend pas le contraire…
« Je vous
témoigne mon grand mécontentement vous mettez tellement de temps à me
rembourser mes accidents que c’est toujours avec celui d’avant que je paye les
dégâts de celui d’après, alors n’est-ce pas que ce n’est pas sérieux de votre
part. »
Peut-être pourrait-on envisager de vous rembourser le
prochain avant qu’il ne survienne …
« Le
cycliste zigzaguait sur la route, tantôt à gauche, tantôt à droite, avant que
je puisse le télescoper. »
Plus facile quand il roule tout droit, effectivement…
« Ne
pouvant plus travailler à la suite de mon accident, j’ai du vendre mon
commerce et devenir fonctionnaire. »
Sans commentaire…
« En
repoussant un chien tenu en laisse par son maître, je me suis fait mordre par
ce dernier. »
Saleté de maître !
« Puisque
vous me demandez un témoignage précis, je vous dirai qu’a mon avis c’est
le monsieur qui a tort, puisque la dame a raison. »
Merci infiniment pour cet avis d’expert-avisé…
« J’ai tapé
un trottoir en glissant sur une plaque de verglas et j’ai cassé ma gente et mon
bras gauche. »
Dans le même mouvement ?
« Vous me
dites que Mlle X réclame des dommages intérêts sous prétexte qu’elle a été
légèrement défigurée après l’accident.
Sans
être mauvaise langue, il faut bien avouer que même avant l’accident, cette
malheureuse n’avait jamais éveillé la jalousie de ses concitoyennes. »
Vu comme vous l’avez amochée, ça ne risque plus d’arriver…
« Malgré ma
fracture au poignet, j’ai pris mon courage à deux mains. »
Vives félicitations !
« Je ne
suis pas responsable du refus de priorité puisque je n’avais pas vu venir la
voiture, vous pensez bien que si je l’avais vue je me serais arrêté. »
On n’en doute pas une seule seconde…
« Depuis
son accident, ma femme est encore pire qu’avant.
J’espère
que vous en tiendrez compte. »
Voulez-vous qu’on vous la remplace ?
« Ils m’ont
trouvé 2,10 grammes d’alcool dans le sang et ils vont me condamner.
Sur 6 à
8 litres de sang qu’on a dans le corps vous avouerez que c’est pas tellement
(personnellement j’aurais cru que j’en aurais eu plus). »
Demandez-vous une contre-expertise ?
« À votre
avis, est-il préférable d’acheter un chien méchant qui risquera de mordre les
gens mais protégera votre maison contre les voleurs ou de garder mon vieux
toutou.
Je vous
pose la question parce que de toutes façons c’est vous qui paierez les pots
cassés, soit en indemnisant les blessés, soit en remboursant les objets volés. »
Vu comme ça, on comprend votre inquiétude…
« Je ne
suis pas du tout d’accord sur le montant que vous m’allouez pour les bijoux.
Ça ne
représente même pas la somme des deux choses de mon fils, dont je vous ai
envoyé les photos. »
Désolé : Vous parlez de quoi au juste ?
« Je vous
ai fait remarquer que ce croisement est très dangereux vu qu’il y a deux routes
qui se coupent juste à cette place-là. »
C’est généralement toujours le cas…
« Je
n’avais pas vu la voiture arriver et quand je l’ai vue je n’ai plus rien vu. »
Vous verrez bien le coût de votre prochain malus…
« Pour les
blessures de ma femme je vous envoie ci-joint le certificat que j’ai pu arriver
à avoir par mon docteur.
Je les
mets donc sous réserves en attendant que vous m’écriviez combien elles peuvent
me rapporter environ. »
On n’achète pas des certificats, notamment s’ils sont
bidons…
« Je
débouchais d’un chemin à une vitesse approximative de 100 et voilà que je heurte
un arbre.
L’arbre
m’a injecté de ma voiture alors que la voiture a continué toute seule
avec la jeune fille que j’étais sorti avec. »
Et dans l’ordre, ça donnerait quoi ?
Et puis la meilleure lettre jamais reçue par une compagnie
d’assurances pour terminer :
« Je
rentrai dans ma cariol sur la route de pari.
J’avais
bu a cause de la chaleur deux blanc cassice a l’onseice.
J’ai
donc eu besoin de satisfaire une grande envie d’urine.
Je
arraite la voiture sur le baur de la route prais d’un ta de pierres et de
materiau rapport aux travois eczecute mintenant pour l’elaictricitai.
Je
commence a urine et en fesan ce besoin, je en maniaire d’amuzement dirigai mon
jai en zigue saque a l’entours.
Alors
mon jai a rencontrai un bou de fille electrique qui etait par terre au lieu
d’etre accroche au poto.
Une grosse
etincelle a sote sur moi et un grand coup m’a raipondu dans le fondement et des
les partis que votre medecin y appelle tete y cul.
Je me
suis evanouille et quand je suis revenu dans la connaissance, je vu que ma
chemise et mon pantalon ete tout brule a la braguette.
Je sui
assure par votre maison et je voufrai etre un demnise.
Je
droit a ce Con m’a dit et je vous demande votre opinion.
Mais
dommage son de 93 oro o plus juste.
Depuis
le sinistre, je les burnes toutes noires et ratatines.
Ma
verge est tumefie, gonfle et violace.
Le
medecin a dit devant du monde qui peut repete : avec les faits nomaines
electrics, on ne sait jamais.
Monsieur
X, Agriculteur »
Bon week-end à toutes et tous !
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