Cinquante-neuvième
chapitre : « Furtivité » avortée…
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des
personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant
par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète
Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Un peu plus tard, au début de l’année, alors que
l’amiral Gustave et sa fille se démènent pour mettre en place les « plans
de Paul » et que Mylène finit l’ouverture du restaurant « Cuisine de
filles », Paul tente sa première « disparition ».
Un fiasco total, pour tout dire, et à plus d’un titre.
L’équipage originel d’Eurydice vaque à des horizons
divers suite à la prise de fonction de René, embauché en qualité de chef de
bord sur la proposition du tour-opérateur retenu pour faire
« tourner » la goélette. Un slave d’environ trente ans, aux yeux d’un
bleu intense, sans un poil sur le caillou et une barbe blonde « de trois
jours » qui du coup ne se voit pas, qui cumule non seulement le diplôme idoine –
donc est assurable – mais aussi un bagage nautique certain.
Il fait entrer à son bord un îlien tout jeune, tout noir,
comme de l’anthracite, en qualité de « mousse » dénommé Ulysse, mais
si, et une cuisinière prénommée Carlita, bilingue francophone d’origine des
Îles Vierges britanniques, cuisinière de son état qui s’est faite
« larguée » par son type et en a marre de faire des pizzas sur les
bords de plage de l’anse de Marcel. Elle embarque en qualité de bosco.
Une fille au moins aussi molle de la cuisse, du ventre
et de la poitrine qui auraient tendance « à s’étaler » que René
peut-être musclé et … « dur ».
Et elle fait l’article pour que Shirley et Paul
débarquent à Road-Town, un endroit un peu plus touristique dont elle est
originaire, plein de couleurs et de senteurs diverses.
Où le seul aéroport, Tortola Airport avec sa piste
dans l’axe 70/250 se situe sur un bout de l’archipel, fréquenté par quelques
liners et une infinité de jets privés.
Ça sent le fric à plein nez, mais garde son côté
tropical bien sympathique.
C’est l’occasion pour Paul d’étrenner sa fausse
identité britannique, au grand étonnement flatté de Shirley, agent du SIS de sa
très gracieuse majesté, dans le civil.
Et attachée indubitablement à ses basques au motif de
la protection du bonhomme.
Sauf qu’ils posent leurs sacs au Prospect Reef Hotel,
à quelques encablures du TMM Yacht-club, où sont descendues Alexandra et Karen,
respectivement la première veuve de Junior n° 4 de chez les Harry Harrison et
sa belle-fille, mère des petits-enfants de la première, en rupture de ban d’avec
n° 5 pour cause d’infidélité notoire avec Florence, la propre mère des gosses
de Paul, et fils de la première.
Un truc simple pour faciliter les rapprochements
familiaux des « familles-recomposées »…
Celle là-même qui voulait une
« compensation » le jour des obsèques de n° 4, son beau-père !
Hein, les hasards de la vie des globe-trotters,
magnifiques, là dans ce splendide trou perdu des caraïbes où le citoyen
lambda reste improbable à dégoter, hors les autochtones !
Toutes les deux sont descendues jusque-là pour se
remettre des émotions londoniennes du mois précédant, sans les mômes de la plus
jeune…
Et des « compensations », il en est question
dès le premier soir : elles sont attablées, à quelques mètres de Paul, tel
qu’elles les invitent à les rejoindre avec enthousiasme alors qu’elles se
battent déjà chacune avec une langouste monstrueuse.
Le rêve de tout homme bien-né pas indifférent au beau
sexe, ainsi entouré de deux ravissantes blondes à la chevelure sagement rangée
en chignon pour l’une et en longue natte pour l’autre, et d’une
« jeunette » plutôt roux, blond-vénitien bien marqué à la racine des cheveux, sous sa teinture
brune…
Et la séquence qui suivra relève du surréalisme
érotique comme on n’en voit très pas souvent. Et pourtant, Dieu sait si Paul en
a déjà vu…
« – Mais
chose promise, chose due, dit-on par chez moi. Quand vous voulez !
– Ce
soir ?
– Tout de
suite si vous le voulez…
– Mais ça
ne vous gêne décidément pas, là comme ça, sans même un brin de flirt, un
quelconque « plan drague » ou l’expression de quelques sentiments et
en présence de mademoiselle ? » fait la belle-mère qui prend ses airs « outragés »,
voire « chocking ».
« – Madame,
avec tout le respect que je vous dois au nom de l’amitié que me portait votre
ex-mari, les sentiments n’ont rien à voir avec ça… Ce ne sont que des idées,
certes qui soulèvent même un phallus, mais du vent qui retombe dès les émois du
moment passés… Et, dois-je vous faire remarquer, l’étape « préliminaires
de séduction » est déjà dépassée entre nous !
– Ah
oui ? Vous baisez avec la première venue, à la première demande ?
– Baisez
n’est pas tout-à-fait le terme approprié : en général je fais l’amour. Et
il faut au minimum une certaine attirance, un désir, une envie et de préférence
réciproque. Ça ne marche pas en cas d’une réticence quelconque, et peu importe
son motif ou son origine.
–
L’aspect physique, peut-être ?
–
Naturellement, bien sûr. Mais pas seulement. Les attitudes, des yeux qui
brillent d’envie ou non, peuvent être des déclencheurs. Ceci dit, Karen a tout
ce qu’il faut là où il faut pour faire tomber tous les hommes qu’elle veut à
ses pieds.
–
Moi aussi ? » tente-t-elle… « Malgré mon âge avancé » ajoute-t-elle, un peu gênée.
« L’âge n’a
rien à voir avec des yeux qui brillent. Ils brillent à tout âge, je peux vous
l’assurer. Tenez, là par exemple, votre regard s’allume soudain… »
La dame détourne le regard, presqu’honteuse
d’elle-même.
Paul lit-il dans les pensées ?
« Pas
vraiment, mais mon côté « féminin » reste très sensible aux charmes
que vous déployez, même sans vous en rendre compte ! »
« Minute, s’il
vous plait ! Ce soir, il s’agit de moi. De vous et de moi », interrompt
Karen.
Vous n’avez pas répondu quant à
la présence de la jeune demoiselle qui vous accompagne… »
C’est vrai.
« – Je vais
vous dire, Shirley ici présente est un cas très particulier. D’abord elle est
beaucoup plus jeune que moi et nous nous sommes rencontrés à un mariage à
Norwich, dans le nord de l’Angleterre, il y a quelques années de ça. Elle était
encore mineure et s’est mise en tête d’être déniaisée par mes soins, je n’ai
jamais su pourquoi.
– Mais
parce que c’était comme ça, une pulsion insurmontable, et pas autrement ! » intervient la
tache de rousseur avec son accent so-british qui tranche avec celui des deux
autres, qui l’ont très américain…
« – Voyez-vous,
elle a été très têtue dans cette quête, là encore, ne me demandez pas pourquoi.
Je me trompe, Shirley ?
– Oh non !
Tu m’as juste fait traverser l’Europe entière ! »
N’exagérons pas non plus : seulement
quelques allers et retours sur le continent.
Avec quantité de chassés croisés à la clé.
« – En
revanche, pour arriver à ses fins, elle a réussi à se faire embaucher par les
services secrets de sa très gracieuse majesté britannique, je ne sais pas
comment, pour avoir l’œil sur moi : une histoire de secrets militaires et
scientifiques à protéger.
Et dans
l’aventure, elle a même réussi l’incroyable, à savoir de me sauver la vie dans
une situation « tendue » qui se retournait en ma faveur (cf. épisode « Au
nom du père-tome I », aux éditions I3). Mais tout de même…
Elle
n’aurait pas été là, je n’y serai pas non plus ce soir avec vous !
Alors
j’ai tenu parole : je l’ai emmenée en croisière autour de la Corse, elle l’avait
bien mérité, rien que pour elle, où elle a pu user et abuser de mon corps et de
mon âme et… réciproquement.
– Un
moment magique ! Et ça valait vraiment le détour : les paysages y
sont magnifiques !
– Et puis
moi, j’aime bien ses taches de rousseur, finalement…
–
Mufle ! Il n’y a pas que ça que tu apprécies. D’autant plus mufle que tu
as fait des gamins à une autre dès que je suis retournée en Angleterre.
Bon
d’accord, pour la maternité, je ne sais pas si j’aurai pu assumer tout de
suite. Mais un jour ça viendra.
–
Peut-être et je te le souhaite, Shirley. Mais moi, j’ai déjà donné et regarde
où ça nous emmène ! Alors il te faudra trouver un autre étalon pour ça, tu
sais.
– Je
sais. »
Les deux américaines en restent comme deux ronds de
flan, bouchée bée, la fourchetée retombée dans l’assiette.
« – Mademoiselle
n’est donc pas un obstacle, si je comprends bien ?
–
Absolument pas. N’est-ce pas Shirley ?
– Reste
la fameuse « attirance ».
– Là,
c’est vous qui voyiez, Je n’oblige à rien. »
Shirley vient de glisser sa main sous la table vers
l’entrejambe de Paul et intervient :
« Je vous
rassure, Madame. Compte tenu des « signes avant-coureurs » que je
peux percevoir, Paul est mûr-pour-vous ! »
L’expression…
Tel que tout le monde en rougit, un peu gêné, les
regards se perdant dans les assiettes.
« – Shirley,
enfin voyons… Tu aurais pu laisser découvrir ce détail à Miss Karen, tout de
même ! Je ne suis pas qu’un sex-toy ! Un peu de dignité, jeune-fille.
– Excuse-moi,
Sir. Je voulais seulement rassurer la jolie Karen. »
Jolie, ça elle l’est avec ses yeux bleus, sa longue
natte blonde dans le dos, ses pommettes légèrement saillantes, son visage un
peu ovale, sa bouche fine comme son nez et sa silhouette longiligne.
Florence est du « même bois », mais en un
peu plus charnue : numéro 5 a dû manifestement avoir une préférence
soudaine pour des bonnets de soutien-gorge plus fournis, parce qu’elle, elle
semble ne pas être en mesure de rivaliser avec sa concurrente, sur ce plan-là…
Enfin, peut-être.
« – Là,
tout de suite ?
– Je vous
suis, Karen ! Votre serviteur de sensualité et de volupté.
– Aoh !
Quel programme », se réjouit-elle.
Et les voilà qui se lèvent de concert tous les deux et
filent vers les bungalows.
« – Ça
alors ! » s’exclame toute étonnée Alexandra, la belle-mère.
« Je n’en reviens pas ! Mais
c’est bien la monnaie de la pièce qu’il mérite, là, mon fils ! Bravo. Mon fils cocu, et de quelle façon,
j’approuve pleinement ! »
Puis revenant à des détails d’intendance, l'esprit pratique, elle
questionne sa voisine :
« – Ils en ont
pour combien de temps ? Je fais remettre leur repas au chaud ?
– Oh vous
savez, ça peut durer jusqu’à l’aube avec Paul !
–
Quoi ? Jusqu’à l’aube ? Seigneur grand-Dieu ! Là, il faut que je
voie ça.
Mais… et
vous ?
– Oh, ne
vous en faites pas, il en restera encore assez ! »
Alexandra, la « sexa », n’en revient pas…
… Aparté n° 3…
Le lendemain, juste après l’aube, Paul revient de son
footing matinal quand il est intercepté par Alexandra, en nuisette sur sa
terrasse de plain-pied.
« – Alors,
cette nuit de sensualité et de volupté ?
– Très
bien merci. Mais vous demanderez à Karen ce qu’elle en pense pour vous
rassurer… Je suis d’ailleurs désolé pour votre fils, mais il l’a bien cherché,
avouez !
–
Naturellement, naturellement. La vie est parfois comme ça, très cruelle avec
ceux qui se comportent de la même façon avec autrui et il faut savoir rendre les
coups pour s’en sortir tête haute.
Dites-donc,
bel étalon, votre garde-du-corps a eu son acompte ou vous êtes trop
épuisé ? »
Paul s’approche de la vieille femme tirée de tous les
côtés, pour rester éternellement attirante, hors le cou qu’elle a long et fin,
naturellement, pour un très beau port de tête.
« – Jolie
madame, j’ai bien dormi et suis en plein forme. Mais j’ai un avion à prendre…
– Vous
m’avez déjà fait le coup de l’avion à San Francisco. Approchez encore que je
puisse juger de l’opportunité de vous convoyer jusqu’à Miami avec notre jet
privé… »
Voilà une offre inattendue.
Quoique…
« –
Auriez-vous les yeux qui brillent, chère Alexandra ?
–
Venez-vous en assurer de plus près, s’il y il n’y a que ça qui vous
préoccupe ! »
Paul n’en revient pas… D’habitude, les femmes ne sont
pas trop « du matin ».
Elle pose délicatement ses lèvres sur les siennes,
montée de tout son long sur ses doigts de pied, sa forte poitrine faisant
obstacle à la manœuvre, écrasée contre le torse de Paul, tout en pelotant abondamment
le contenu de son short.
« – Je suis
en sueur, Alexandra… vous savez ?
– Venez
donc vous rafraîchir : je dispose d’une douche et je n’ai pas pris la
mienne… »
Ah, l’affaire des douches « érotiques »…
… Aparté n° 4…
Une folle escale, finalement : elles ne
rentreront pas avec eux à Miami, mais plus tard, à la fin de leur séjour îlien,
non sans avoir échangé sur leurs expériences nocturnes et matinales.
L’une en dira à la mère de son mari que le « french-stallion »
est absolument inépuisable.
« Je sais ! »
laisse tomber sa belle-mère et de lui raconter sa « douche érotique »…
« – Excusez-moi,
Alexandra, mais je ne comprends pas cette Florence ! Elle perd au change,
parce que Junior, même quand il était jeune et fougueux, il ne lui est jamais
arrivé à la cheville… Et avec l’âge, ça ne s’est pas arrangé.
– Peut-être qu’elle
prend tout simplement des vacances apaisantes… En attendant, ça fait du bien
par où ça passe !
– Ah oui,
certainement. Mais quelle nuit ! Et il a remis ça ce matin ? Mais c’est
incroyable !
– Et pas qu’une
seule fois, Karen…
– Eh bien
moi, je ne regrette absolument pas ! Ce serait à refaire, je le referai.
– On
pourrait envisager d’aller faire un peu de shopping à Paris, par exemple. Sait-on
jamais…
– Alexandra !
Vous n’y pensez pas ? Avec toutes ces « no-go-zones »… »
Sur le chemin Paul est soudain pris d’une « envie
irrésistible » et en fait arrêter le taxi. Son cerveau, le second, celui
de l’inconscient, l’a mis en alerte sans raison apparente.
De quoi s’agit-il ?
Shirley et le chauffeur en restent interloqués, là,
sur le bord de la route, que Paul ne cherche même pas à se soulager. Il scrute
la baie où flânent quantités d’embarcations. Il y a deux paquebots à quai,
quantité de mâts au mouillage, quelques bateaux de pêche qui sillonnent les
flots bleu-turquoises… Rien de suspect.
Et pourtant…
Il hésite, revient vers le véhicule demander si le
chauffeur dispose d’une paire de jumelles ou non, puis retourne sur la petite
butte qui borde la route.
Il y a « un truc ».
Le cerveau est attiré par ce qui est en mouvement, un
héritage de l’instinct de chasseur des lointains ancêtres Cro-Magnon : le
ramage des arbres, le vol des oiseaux, le mouvement des vagues, la course des
nuages.
Là-bas, un gros yacht parmi d'autres sort de la baie en direction du
large. Un homme le scrute avec insistance et une paire de jumelles sur le pont
supérieur. Paul en est sûr.
Il est loin, mais Paul a une excellente vue, telle qu’elle
lui a permis de passer sans difficultés les tests pour intégrer la chasse
embarquée du CDG.
Il lève le bras, pour saluer le marin, bien
visiblement. Et le pire, c’est que celui-là baisse ses jumelles pour lui
répondre.
Compte tenu de la corpulence du bonhomme et de la
forme de son visage, c’est certain, il s’agit de Johnny Walker, alias « William-sans-« t »
River !
Ça alors !
Il était donc en escale dans les caraïbes, alors que
le FBI le rechercherait autour du Pacifique ?
Nom du yacht : « Ray of blue lagoon », rayon de
lagune bleue, battant pavillon panaméen.
L’incroyable rencontre, une de plus dans ces îles
perdues de l’océan Atlantique, qui va être fort utile…
Et ils repartent.
Shirley et Paul peuvent débarquer en Floride, en
transit avec un tampon qui valide le vrai-faux passeport de Paul, en partance
pour Londres par le vol direct de la British Airways sur un triple-seven.
Posés d’ailleurs sur bâbord, ils pourront voir de loin
Cap-Carnaval entre les cumulus, mais de loin seulement, alors que l’avion prend
son altitude de croisière.
Encore un essai de « furtivité » raté,
puisque l’équipage est ravi d’accueillir « Charlotte » à son bord,
une fois de plus, et le fait savoir…
Il va falloir qu’il trouve un déguisement simple et
idoine, pour se déplacer incognito ou renoncer aux avions.
L’aéroport international de Miami est en réalité situé
entre les villes de Miami, Hialeah, Doral, et Miami Springs, le village de
Virginia Gardens, et la localité de Fountainbleau dans le comté de Miami-Dade
en Floride. C’est le vingt-neuvième aéroport mondial, une vraie ruche, avec presque
quatre dizaines de millions de passagers qui y transitent tous les ans
et le troisième aéroport américain quant au nombre de passagers pour les vols
internationaux, derrière O’Hare à Chicago et JFK à New-York.
C’est la première passerelle entre les États-Unis et
l’Amérique latine après l’aéroport international Hartsfield-Jackson d’Atlanta,
en raison de sa situation géographique qui lui permet la connexion du trafic
aérien entre l’Amérique du Nord, l’Amérique latine et l’Europe.
Dans le passé, il a été une plaque tournante pour Air Florida, Braniff International, Eastern Air Lines ainsi que la Pan-Am.
Dans le passé, il a été une plaque tournante pour Air Florida, Braniff International, Eastern Air Lines ainsi que la Pan-Am.
C’est aussi une plate-forme de correspondance pour
American Airlines, American Eagle, Gulfstream International opéré par
Continental Connection, Executive Air opéré par American Eagle, Arrow Air, UPS
et FedEx ainsi que des vols charter de Miami Air International.
Le premier terminal de la Pan-Am était composé d’un
simple hangar et se destinait à des vols en direction de Cuba.
L’ouverture de l’aéroport a eu lieu en 1928. À cette
époque-là, il servait à la Pan-Am comme base d’opérations. En 1934, Eastern Air
Lines commence ses vols suivi de la National Airlines en 1937. De 1949 et
jusqu’en 1959, l’Air Force Reserve Command opère également à partir de cette
plateforme et sera plus tard relocalisée. Jusqu’à la faillite de la Pan-Am et de
l’Eastern Air Lines en 1991, qui étaient les principales compagnies aériennes
du site, United Airlines et American Airlines récupérèrent leurs plateformes de
correspondance.
United Airlines se retirera également dans les années
1990 pour laisser ses routes aériennes vers l’Amérique latine à American
Airlines.
Une monstrueuse plateforme qui tourne 24 heures sur
24… et le tout situé à une altitude de 2 mètres au-dessus du niveau de la
mer !
Shirley fait un peu la gueule, ne se doutant pourtant
même pas du début de la journée de Paul butinant les quartiers de noblesse d’Alexandra :
elle a vu la mine ravie de Karen au moment du départ et elle s’en veut quelque
peu d’avoir été écartée.
Mais elle se réjouit à l’idée que Paul voyage
incognito sous une identité d’emprunt, même s’il est toutefois reconnu sous sa
vraie identité par les officiers du bord et lui a fait savoir qu’il cherche un
pied-à-terre modeste à Londres : une occasion pour son service de piéger
ce home et d’assurer plus efficacement et discrètement la sécurité du bonhomme
CGVO qui tient tant à ses chefs.
Et ses chefs font bien les choses : Sir Oliver
John, le sous-patron du MI5, la sécurité intérieure du pays, est au pied de la
passerelle en vue de convoyer Paul et Shirley à Vauxhall Cross, le siège des
SIS, en bord de Tamise.
Pour une arrivée discrète, « furtive »,
c’est bien le fiasco total…
C’est qu’il y a urgence.
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