Taxer les robots !
Et ils chassent en meute sur le sujet : Sauver la
sécurité sociale, sauver l’emploi, sauver les retraites et j’en passe, allons-y
gaiment !
Revue de détail des arguties du moment dont la
déferlante a commencé en mai dernier au parlement européen pour une proposition
qui va être discutée à la mi-décembre.
Et moi,, comme promis hier j’épuise encore un peu plus « mes
archives » dans l’attente du débat de ce soir.
D’après ce projet de loi de la Commission du Parlement
européen en charge des affaires juridiques, la bonne réponse à toutes les
questions reste de faire cotiser les robots et l’IA.
Il s’agit de l’une des recommandations faites par un
groupe de travail sur la robotique et l’intelligence artificielle, qui vise à
définir des règles de droit civil sur la robotique (le droit de la
responsabilité, des assurances, tout ça…).
Ce groupe estime qu’il « est d'une (grande) importance
pour le législateur d'examiner toutes les conséquences » de la révolution
que pourraient apporter la robotique et l’IA. De cette révolution, découle en
effet de nombreux sujets de préoccupation, « tels que la sécurité physique, par exemple en cas de défaillance du
programme d’un robot, ou encore les conséquences possibles d’une défaillance du
système ou du piratage de robots connectés ».
Le rapport note également que « dans le même temps, le développement de la robotique et de l’intelligence
artificielle pourrait avoir pour conséquence l’accomplissement par des robots
d'une grande partie des tâches autrefois dévolues aux êtres humains ».
Et d’ajouter que cette situation « s’avère préoccupante pour l’avenir de
l’emploi et la viabilité des régimes de sécurité sociale, si l’assiette de
contributions actuelle est maintenue ».
L’idée majeure, c’est de taxer les machines, et les
logiciels qui les pilotent, puisqu’on ne pourra plus taxer à terme les
« hommes-au-boulot ».
« Compte tenu
des effets potentiels du développement et du déploiement de la robotique et de
l’intelligence artificielle sur l’emploi et donc sur la viabilité des régimes
de sécurité sociale des États membres », les robots et l’IA devraient payer
des cotisations de sécurité sociale…
Hein, comme si l’IA est forcément « fabriqué »
par les machines et d’autres IA…
Plus exactement, il faudrait « définir des exigences de notification de la part des entreprises sur
l’étendue et la part de la contribution de la robotique et de l’intelligence
artificielle à leurs résultats financiers, à des fins de fiscalité et de calcul
des cotisations de sécurité sociale ».
Rien de moins !
L’Union européenne veut ainsi s’aligner sur les pays
étrangers qui envisageraient déjà des mesures réglementaires en matière de robotique
et d’intelligence artificielle. « L’humanité
se trouve à l’aube d’une ère où les robots, les algorithmes intelligents, les
androïdes et les autres formes d’intelligence artificielle, de plus en plus
sophistiqués, semblent être sur le point de déclencher une nouvelle révolution
industrielle », explique la rapporteuse du texte, l’eurodéputée
luxembourgeoise Mady Delvaux(bien).
Sont concernés tous les robots « intelligents »,
capables de décider et de se mouvoir en autonomie, ce qui inclut en particulier
les robots humanoïdes et les voitures sans conducteur (camion, bus, trains,
drones, navires et avions).
Et pour le calcul des cotisations sociales, les
entreprises devraient donc être tenues de communiquer les informations
suivantes : Le nombre de « robots intelligents » qu’elles utilisent ; les économies
réalisées en cotisations de sécurité sociale grâce à l’utilisation de la
robotique en lieu et place du personnel humain ; une évaluation du montant et
de la proportion des recettes de l’entreprise qui résultent de l’utilisation de
la robotique et de l’intelligence artificielle.
Ce n’est même pas encore en place que déjà, ça en
devient une usine à gaz !
Il nous faut noter qu’effectivement, la « classe
ouvrière » des « prolos » dans les usines est la première
victime des robots et de l’IA.
Et de constater qu’elle n’est plus la seule qui
devrait être préoccupée par cette menace : Dans une édition de son
magazine hebdomadaire publiée en février dernier, le quotidien New-York Times a
relevé l’invasion des robots et de l’IA à Wall-Street, pour remplacer certains
analystes financiers. Autrement dit, ce ne sont pas uniquement les emplois
sous-qualifiés qui seraient menacés.
C’est une réalité que les robots et l’IA mettent certains
travailleurs au chômage. Et l’autre réalité, qui est un peu plus cachée bien qu’elle
en découle logiquement, est que remplacer des travailleurs par des robots crée
du coup un « manque à gagner » pour les services de cotisation
sociale. En effet, l’employé mis au chômage ne sera plus en mesure de financer
la sécurité sociale. Son employeur qui payait une partie de sa cotisation
sociale pourra également se passer de cette charge.
Comment donc combler autrement ce déficit alors que
les robots et l’IA sont de plus en plus présents ?
Les taxer, ni plus ni moins !
Il faut remonter au début de l’année 2003, une époque
où je ne bloguais pas encore, mais étais déjà « expert » en
« redressement d’entreprise », même si j’ai si peu licencié (4 secs
au compteur à l’époque) et qualifié par les « experts » de la CDC et
de la Banque de France « d’homme des boîtes à un franc » (j’ai commencé
en 1990 et en ai porté et développé plus d’une soixantaine de boîtes pour d’autres… ),
pour trouver les premières analyses sur le sujet : « Pour sauver les retraites, il faut taxer les
robots, machines et progiciels… »
Déjà !
Et d’argumenter : « L’arnaque, c’est de taxer les salaires, donc pénaliser l'emploi au lieu
du profit brut… »
Pas faux !
Hasard ? La « Gauloisie-sociale » était à
l’époque le pays le plus robotisé du monde…
C’est devenu un lointain souvenir, largement dépassé
par l’Allemagne rien qu’en Europe où l’on compte désormais 5 fois plus de
robots en fonction que chez vous, un niveau de chômage à faire pâlir
« Tagada-à-la-fraise-des-bois », + 21 % de création d’emploi dans
l’industrie sous le règne de « Mère-Quelle », une balance des
paiements en large excédent depuis une décennie, au même titre que, plus récemment, les budgets
publics, alors qu’à l’époque je me battais contre le « pédégé » de
Moulinex pour qu’il relance les process de production et automatise ses sites
normands : Un « X », ça devait savoir tout ça, imaginai-je à
tort.
Mais non, ça sait toujours tout mieux que tout le
monde, il a préféré vendre aux russes à prix de fabrication « gauloisiens »
et il a fini par dépecer la boutique.
Déjà, il était affirmé que pour sauvegarder le système
de retraites, le financement de l’Assedic, de la sécu, les syndicats de
salariés avaient accepté de nombreuses augmentations de charges salariales et
patronales qui détruisent l’emploi et réduisent d’autant les salaires net des
salariés, donc leur pouvoir d’achat.
Par crispation idéologique et dogmatique sur « le travail
salarié », ils se sont laissés enfermer dans la logique que les
cotisations – salariales et patronales – devaient financer les prestations.
La CSG ayant été la seule tentative de sortir, un peu,
de ce cercle, ce merdier infernal.
Pourtant, l’idée de taxer les robots a été soufflée
aux syndicats et partis politiques depuis déjà longtemps par d’autres que moi…
Résultat ? Près de 6 millions d’exclus et le travail
au noir explose. Dans le même temps, dans de nombreux secteurs d’activités, les
artisans, petits commerçants, paysans, patrons de TPME refusent du boulot pour
ne pas devoir embaucher…
Les grandes entreprises ? Elles ont robotisé et délocalisé
en masse : Un robot, ça se déménage et ça ne fait pas grève !
Bref, depuis les choses se sont aggravées : Le
travail humain est devenu encore plus cher et pénalise les petites productions
locales, les artisans, les paysans…
Depuis des années, on ne parle plus que de revalorisation
du travail manuel, alors que les textes pratiquent la discrimination du travail
humain au profit des automates…
Et il faut se rappeler que dans l’équipe de Marie-Noëlle
Lienneman, le sujet avait déjà été travaillé au début des années 90.
En 1996, on envisageait déjà une « cotisation
Rose ». Rose pour « Robots, Ordinateurs et Systèmes Experts ».
Le bénéfice de cette taxe aurait dû servir à créer des emplois, à financer des
formations qualifiantes et le système de retraite, à aider les entreprises à embaucher…
Depuis, la ville de Bruxelles a adopté une formule de
ce type en imposant une vignette sur les ordinateurs.
Derrière, il y avait aussi l’idée de
« libérer-les-prolos » du travail avec la semaine de quatre jours,
soit les « 32 heures non-annualisées ». L’objectif : Travailler moins
pour travailler tous et vivre mieux, en réduisant les transports et donc l’effet
de serre...
Or, patatras, le passage aux 35 heures n’ayant pas
créé d’emplois nouveaux, les employeurs ayant imposé des gains de productivité largement
équivalents aux 4 heures de temps réduit grâce aux « robots », ils en
sont à penser aux 30 heures, en 4 x 7 H 30, véritablement créatrices d’emplois
nouveaux, en prédisent-ils.
Les échecs ne les font même pas réfléchir sur la
vacuité de leurs dogmes…
Le raisonnement est le suivant : À temps de travail
égal, les salariés ne sont plus compétitifs avec les machines dans de nombreux
secteurs, d’abord parce qu’ils sont moins efficaces sur une tache répétitive ou
très spécialisée, ensuite parce qu’ils représentent des charges sociales de
plus en plus élevées pour l’employeur.
L’idée de la « taxation Rose » est donc de
rétablir l’équilibre, pour qu’il n’y ait plus concurrence entre humains et
machines.
Au contraire affirment-ils, tout le monde sera d’accord
pour que les machines effectuent les travaux pénibles, très complexes ou
répétitifs à la place de l’homme, à condition qu’elles cotisent, qu’elles
contribuent au même titre que les humains !
En soumettant à une CSG élargie les robots,
distributeurs automatiques, Points argents, ordinateurs et systèmes experts, la
compétition se réduirait, le chômage aussi et les régimes sociaux par
répartition définitivement à l’abri, professent-ils…
La taxation « Rose » permettrait d’endiguer
l’automatisation et les licenciements. Elle concernerait les petits ordinateurs
professionnels comme les gros systèmes, lecteurs de cartes, distributeurs,
robots, pompes à essence automatiques, billetteries, trieuses postales (ces dernières
le sont déjà, mais pas à l’époque, ce qui a permis de ne pas faire exploser le prix de votre timbre)…
C’est une taxe sur la productivité et après tout, et c’est
le seul critère valable, d’après les libéraux, basée sur un ratio (à préciser)
qui serait l’équivalence Machine/Humain (Mac/Man), évaluant ainsi la capacité
de production d’une machine par rapport à celle de l’homme.
Depuis, tout le monde des « sachants » se
penche sur « Beux-noix-Âme-mont », le candidat iconoclaste et
réactionnaire-social de la primaire du « Parti-soce ».
Il prévoit de soumettre les robots et les machines à
l’impôt pour financer le système de protection sociale… des humains.
Taxer donc la plus-value de la « main-d’œuvre »
robotique.
« Pour
financer le revenu universel d’existence (…) on pourrait imaginer demain un salaire fictif, virtuel, pour un robot
et la manière dont on fait contribuer ce robot au financement de notre
protection sociale. (…) »
Et paf, comme hier pour les loyers des proprios,
j’adore : Taxer le fictif, le virtuel !
Ce doit être une maladie contagieuse…
« Si le
robot ne cotise pas, c’est pas possible ; si le robot ne paye pas d’impôt, c’est
pas possible ; c’est cette révolution là aussi que je veux mettre en œuvre :
Pensons demain une fiscalité qui se fonde non pas sur le nombre de travailleurs
qu’il y a dans notre entreprise, mais sur la richesse créée par l’entreprise »,
a-t-il déclaré sur BFMTV le 30 octobre dernier.
Le gars est tellement nul dans sa tête, qu’il ne s’est
pas encore rendu compte que les « richesses
créées par l’entreprise » sont déjà taxées à l’IS (et sa cascade d’IR
et de CSG en cas de distribution de bénéfice) ou directement à l’IR progressif.
Il est tellement nul qu’il ne se souvient plus de la
« grande-réforme » de la patente de « Giskar-A-la-barre »,
du temps où il n’était que sinistre des phynances et aura été de taxer les
salaires et les immobilisations des entreprises (18 % de leur valeur comptable)
avec sa taxe professionnelle…
Vous ne vous souvenez plus pour n’être pas nés à cette époque-là, mais ça a été un tel
bordel, que tous les ans il a fallu rajouter des correctifs, écrêtements,
plafonnements, réductions, exonérations, et j’en passe.
Et qu’il aura fallu attendre « Bling-bling »
pour instaurer la CVAE (Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises) et la
CFE (Contribution Foncière des Entreprises) pour en sortir définitivement…
Pour le sieur, l’idée est très simple : « La fiscalité est régie par le principe de la
« capacité contributive » ; or les robots contribuent à la
productivité et richesse d’une entreprise. À ce titre, taxons-les ! »
Le « fiscaliste-diplômé » que je suis en
pense que c’est « un peu court », je vous l’ai déjà dit : Un
impôt, une taxe, une cotisation, une redevance, c’est un taux sur une assiette.
S’il y a un flux monétisé, on sait faire, l’assiette
est toute trouvée.
Dans tous les autres cas, stock, immobilisation, soit
il y a une valeur « historique » et on peut se rattraper aux
branches, soit on l’invente : C’est la « virtualité » !
Qui ne signifie rien d’autre qu’un le retour à
l’ancien régime : On comptait les portes et les fenêtres…
Des forfaits où le principe consistait à prendre la
masse totale à prélever et à la diviser par le nombre connu de « portes
& fenêtres »…
Tant pis si le sieur n’a aucune idée de la complexité
d’un tel impôt qui se pose dès la définition même du mot « robot ». À
partir de quand une machine, un ordinateur, sont-ils considérés comme des
robots ? Dans quelles mesures tout ordinateur ou même smartphone n’est-il pas
déjà un robot en soi qui me permet de gagner en productivité et, à l’échelle
d’une entreprise, de se passer d’un certain nombre de tâches : courrier,
secrétariat, etc.
Et très vite, plusieurs questions pratiques s’ajoutent
à celle-ci : Peut-on vraiment mesurer la productivité d’un robot à l’instant « T »
et pour les années à venir ?
En d’autres termes, un même robot peut voir ses usages
évoluer, se multiplier et effectuer des tâches nouvelles, à l’instar de nos
ordinateurs personnels ou smartphones.
Qui dit que demain, des drones ne mettront pas au
chômage des livreurs, et dans ce cas-là, à partir de quand faut-il taxer leur
acquisition et leur détention ?
Enfin, quid des robots utilisés par les individus ? Si
demain des robots ménagers viennent remplacer des techniciens de surface pour les
ménagères ou la râpe de la cuisinière, alors pourquoi cette productivité-là ne
serait-elle pas également taxable ?
Dans cette optique, il faudrait peut-être mieux cesser
dès à présent de se procurer tout objet connecté et retourner au minitel…
Et puis je rappelle deux principes incontournables de
la fiscalité en général et « comportementaliste » en
particulier :
1 – D’abord, quel
que soit le nom, la nature, le mécanisme d’un prélèvement quelconque, même la
« taxe sur les pets de vache » (qui contient du méthane, un gaz
archi-à-effet-de-serre), c’est toujours le consommateur final qui paye au bout
et personne d’autre.
Peu importe le circuit du prélèvement ou sa
forme : C’est lui qui paye… seulement s’il en a les moyens !
S’il ne les a plus, le « bidule » reste sur
son étagère et participe à la contraction générale du PIB, de l’activité, de l’emploi,
des cotisations, des taxes et de l’impôt.
2 – Tout cela
marche bien que si tout le monde à travers la planète met en place, à peu-près
en même temps et selon les mêmes modalités, le même prélèvement.
Sans ça, les robots, ils vont déménager,
forcément !
Et leurs « servants » avec ou seront
remplacés.
Et cela aura pour conséquence un nouvel impact
désastreux sur la « désindustrialisation » à marche forcée du pays,
entraînant la création de nouvelles cohortes de chômeurs (qui mettent à mal les
régimes de sécurité-sociale et celui des retraites) et réduisent les assiettes
de tous les autres prélèvements fiscaux, y compris la CSG, la TVA, et d’autant
mieux les impôts de type progressif, comme l’IR.
Et qu’on ne vienne pas me dire que les
« droits-de-douane » pourraient compenser : Ce serait faire
payer deux fois la même chose aux « sans-dents » avec des effets démultipliés !
En conséquence de quoi, si vous persistez à laisser
les « trisomiques-autistes » vous tondre tranquillement, ils sont
déjà et seront encore mieux, les fossoyeurs du pays.
Et moi, j’en resterai réduit à faire
« thanatologue » de mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend
si mal…) et de ses Libertés !
Drôle de destin, finalement…
Bien analysé,le rital,mais toujours rien sur le prélèvement de quelques 50 milliards sur le dos de la production,de la part du capitalisme(revenu garanti de 20 à 30 /100, et en ritalie ???!!!!!
RépondreSupprimerMerci mais je n'ai aucun mérite : Je n'ai qu'un seule neurone en fonction (celui qui gère le nerf honteux) et je n'ai rien appris aux ékoles de la Raie-publique (mais j'ai des machines qui bossent pour moâ (Merci infiniment à Bill Gates !)
SupprimerCeci dit, d'autres posts sont en préparation...
Notamment en "Ritalie".
Pour ce qui est des revenus du "Das Gross kapital", s'ils n'existaient pas, on en serait tous à manger des bouts d'herbe comme en Corée du nord.
Quoique chez eux, le capital est aux mains d'un seul, leur bien aimé dictateur !
Toujours cette histoire de lien entre Liberté et Propriété, rappelé encore hier sur ce blog.
Et puis je ne suis pas "Rital", juste Corsu en exil en "Ritalie".
Par la force des choses, finalement.
Bien à vous "Lulufa-six-neuf" !
I-Cube
Bien d'accord avec vous sur le fait que le consommateur reste finalement celui sur lequel pèse le coût de l’impôt et des taxes. D'accord encore avec la nécessité de réduire le coût de fonctionnement de l'état. Mais il reste que notre sociale-démocratie ne peut survivre ( et je reste persuadé que celle-ci représente le meilleurs des systèmes )que si nous acceptons globalement de prélever sur la valeur ajoutée par le travail et l'investissement en capital ou intelligence, une part à redistribuer qui sera de toute façon de plus en plus importante pour assurer l'éducation, la culture, la santé etc....
RépondreSupprimerReste à ce que le prélèvement ne soit pas une entrave à la création et au bon fonctionnement des entreprises, mais comment faire en dehors d'une forme de protectionnisme pour lutter contre des pays émergents aux niveaux de vie bien inférieurs aux nôtres et aux coûts de productions bien peu comparables.
Il suffit de voir le revenu moyen en Europe entre le Royaume uni et la Bulgarie pour se rendre compte du peu de crédibilité que représente l'Euro en tant que monnaie unique pour ne pas espérer une remise à plat de tout le bouzin européen.
Parfaitement d'accord à la fois sur les "prérequis", sur les vraies questions et ... les mauvaises réponses qu'on nous apporte jusque-là par "trisomique-autistes" (diplômés-certifiés par les meilleurs ékoles et formation élitistes) interposés.
SupprimerIl va falloir que je vous reparle de la "Cotisation Sociale sur les Produits Manufacturés" (CSPM), une invention à moâ d'il y a bien quelques presque dix ans.
Globalement, ça fonctionne à l'envers d'un droit de douane (donc ça n'en est pas un), à vocation sociale (comme la CSG & CRDS) d'un point de vue juridique, moyennant une restitution de leurs cotisations aux "travailleurs" du pays (parts salariale & patronales) donc avec un effet immédiat de levier de relance par la demande, mais pas débridée et sans retenue comme en 1981 et les plans de même nature qui ont pu suivre...
Autrement dit, avec son pouvoir d'achat augmenté, c'est le citoyen lui-même qui fait le choix de payer ou non la CSPM, et l'industriel qui fait l'effort de produire (des produits manufacturés) sis sur le territoire ou non, tout comme le distributeur qui est impliqué.
Pas très compliqué à mettre en œuvre.
Pour être plus précis, ça fonctionne comme une TCA (l'ancêtre de la TVA) mais avec de larges exonérations visant les productions "pro-domo".
Tout simple.
Par ailleurs, la bonne réforme à faire en matière d'assurance-maladie (c'est un peu plus compliqué pour les retraites et la "nécessaire" solidarité, moi aussi j'y tiens), il s'agit tout simplement de faire payer aux assurés le vrai-coût, pas tout et n'importe quoi.
On y arrive avec un régime qui ne perdra que 400 M€ cette année, après les milliards de déficit accumulés (qui ont abouti à la création de la CRDS pour encore quelques décennies).
Et pourtant, personne n'est mal soigné (enfin... on peut espérer), mais surtout, ça existe déjà depuis l'entre-deux-guerres en Alsace et Moselle sans faire de bruit : Les assurés, salariés, indépendants, inactifs, employeurs font tout simplement varier les taux de cotisation en plus ou en moins au fil du temps.
Et il y a autant de baisses que de hausses, selon qu'on a une année "à grippe" ou non !
Aussi simple que cela aussi, de la vraie assurance consentie et non pas un prélèvement obligatoire imposé par la loi.
Et qui en l'espèce ne joue que pour la part marginale...
Mais au moins, ils sont à l'équilibre depuis l'origine, eux.
Pas de problème, les solutions existent, sauf qu'elles ne sont pas portées par "l'énârchie" et les "sachants" qui d'ailleurs ne veulent pas (et de façon unanime) en entendre parler.
Eux ils en restent encore à un taux sur une assiette. Si l'assiette se réduit, ils augmentent le taux, idem si les dépenses augmentent...
Et comme plus elles augmentent plus ça leur laisse des marges sur budget, ça n'est pas prêt de s'arrêter !
Et plus personne ne contrôle quoique ce soit avec le tiers-payant...
Des truc de "bœufs" et on va encore le voir ce soir pendant le débat où ils sont tous pour 1 ou 2 points de TVA supplémentaire...
Bien à vous !
I-Cube
je suis sûr que votre idée de cotisation sociale présente de nombreux avantages, mais une explication basée sur un exemple concret et arithmétique me parait indispensable !
RépondreSupprimerPersonnellement j'ai longtemps pensé qu'une taxe équivalente à la TVA intégrant des taux divers pour tenir compte des importations, main d'oeuvre etc...sur les produits finis serait une solution plus appropriée que notre régime actuel de protection sociale basé sur les salaires et revenus divers... Bien sûr la fraude à la TVA existe, mais la gestion simplifiée d'un tel prélèvement vis à vis du système actuel ouvrirait aussi des perspectives de contrôles accrues. Sans compter que les ventes à l'export des produits manufacturés ne subiraient pas les charges actuelles de notre protection.
Oui mais ça, la "TVA-sociale", c'est le résultat de lobbys acharnés qu'on retrouvent entre ENÂ et polytechnique et qui ont même fait des sites pour documenter leurs argumentaires (qui ne tiennent pas trop la route).
SupprimerSouvent ils mettent en avant l'exemple du Danemark, avec son taux de 25 %.
Seulement voilà, les danois sont coincés, parce que ce taux est un plafond européen : Ils font comment pour faire face à un manque de recettes même provisoire, face à une dépense urgente ?
Ils font l'impasse...
Et puis, ça ne reste pas viable quand la consommation décroît au profit de l'épargne, ni en cas de déflation...
Tout le monde le sait et on en appelle donc à plus d'inflation, au risque de revenir aux années 80 d'hyperinflation qui en a ruiné quantité...
Alors, hein : Y réfléchir à deux fois, au moins.
Ceci dit, l'exemple chiffré existe déjà (depuis janvier 2012) : http://infreequentable.over-blog.com/article-cotisation-sociale-sur-les-produits-manufactures-97239261.html
Bon d'accord, il n'est pas très clair, d'autant que j'ai été moi-même surpris par le résultat !
(Depuis, je ne suis plus "invraisemblable" - Ignoble Infreequentable, mais "incroyable"... !)
Plus tard, j'ai prolongé la réflexion, refait des développements autour de toutes ces notions, précisé certaines choses, répondu à des critiques.
Bref tout cela est contenu dans les 17 posts de la rubrique.
Seul le premier de la série (le plus ancien) est devenu obsolète par modification de la loi fiscale, mais même celui-là a un aspect "historique" intéressant, dans la mesure où il montre combien les "sachants" parlaient déjà de choses qu'ils ne connaissaient pas.
Quant à les maîtriser..., passons !
Bonne lecture à vous !
I-Cube
PS : Faut que je songe quand même à éclairer quelques lecteurs sur le sujet, notamment "l'Ami-râle" qui a repris certains de ces textes sur son site en s'embrouillant un peu : Normal, c'est un pilote de ligne, pas vraiment les meilleurs "fiscalistes-du-monde" !
RépondreSupprimerJohn Mitchell
Ex président de l'association "Mouvement 4x8" (pour la RTT à la semaine de quatre jours et la cotisation ROSE.
mouv4x8@club-internet.fr
Bonjour,
merci pour l'article que j'ai copié à :
https://www.facebook.com/JohnMitchellHERBLAY/posts/793725154099812
Yours
John
Beau témoignage d'une largeur d'esprit, me semble-t-il qu'il faut ici saluer (et encourager).
SupprimerCa mérite bien plus de respect que pour quelques-uns de nos "trisomiques" habituels.
Je vous signale, John, que la solution existe déjà au moins sur le plan théorique (sur le plan pratique, il s'agit d'une TCA, l'ancêtre de la TVA) : J'en ai fait un post en janvier ... 2012 !
En fait, tut une série dans la même catégorie !
Il faudrait que je prenne le temps de le reprendre ici et de "l'actualiser" un peu.
Lien à suivre : http://infreequentable.over-blog.com/article-cotisation-sociale-sur-les-produits-manufactures-97239261.html
(Un site abandonné depuis qu'il est bourré de pub intempestives...)
Bien à vous !
I-Cube
PS : Lu aussi sur "fesse-book" : J'ignorais le "buzz" autistique autour de la taxe sur les dits robots !
C'est incroyable...