La fin de l’Europe ?
En situation de cessation des paiements, la Commission européenne aurait accumulé 26 milliards d’euros d’impayés…
En situation de cessation des paiements, la Commission européenne aurait accumulé 26 milliards d’euros d’impayés…
Si !
Et c'est d'ailleurs ce qui explique le pataquès du début de cette semaine autour des chèques de ristourne à attendre de la Commission et l'addition salée des anglais.
Et c'est d'ailleurs ce qui explique le pataquès du début de cette semaine autour des chèques de ristourne à attendre de la Commission et l'addition salée des anglais.
La nouvelle est tombée jeudi soir dernier sur les téléscripteurs
de « mon boss » actuel.
Confirmée par ailleurs sur un des quelques sites (spécialisé celui-là) sur
lesquels je poursuis l’actualité de mes assiduités.
Vous savez, l’actualité, Ebola qui débarquera à
New-York, deux djihadistes qui se font suicider au Canada et à NY justement par
la police locale, Margerie qui se plante sur une déneigeuse, comme Schumi sur
un arbre, l’EI qui a du mal avec les Kurdes, les cours de bourse chahutés,
Calais à feu et à sang d’après « Marinella-tchi-tchi », le contrat
travail unique, les traders qui recommandent de vendre à découvert les obligations
du Trésor-Gaulois, les allocations familiales au rabot, mais pas les
cotisations même pas encore plafonnées (un vrai racket obligé, disons-le au
passage), etc. etc.
Quoi ?
La Commission européenne serait-elle un mauvais payeur
?
Elle accumulerait en tout cas une facture d’impayés de
plusieurs dizaines de milliards d’euros. En cause bien sûr, les 28 États membres, Pays-Bas,
pays scandinaves et Royaume-Uni en tête aux finances si florissantes, qui
tentent de verser moins d’argent que prévu au budget de la Commission.
Et soudain, l’heure devient grave à Bruxelles. Parce
que la Commission a dépensé à la mi-septembre le dernier euro de son budget
annuel 2014 !
En fait, pas vraiment, parce que c’est compliqué.
C’est l’immense facture de 26 milliards d’euros qui
énerve le commissaire au Budget sortant, Jacek Dominik, une facture qui
représente les impayés que la Commission doit aux États membres.
« Assez,
c’est assez », a-t-il martelé lors d’une réunion à laquelle il a
convoqué des représentants des États et du Parlement européen pour assainir la
situation.
« Les
chantiers ont du mal à recevoir leurs financements. Les chercheurs sont en
panne de financement, les collectivités locales privées de ressources »,
a-t-il énuméré devant ses interlocuteurs, tous étonnés par ce ton martial.
Même le programme Erasmus est touché.
C’est tout un pan de l’aide européenne qui est
désormais passible d’être arrêté.
La faute à qui ?
Aux États membres eux-mêmes, les 28, et pas seulement
les payeurs réticents que sont les Pays-Bas, les pays scandinaves et le
Royaume-Uni.
C’est compliqué, parce que concrètement, le budget est
constitué de deux parties : Les engagements et les paiements.
C’est un peu comme notre régime-maladie.
T’en as un, l’assuré, qui va voir son toubib parce qu’il
a des hallucinations surréalistes de libéralisme débridé quand il entend « Menuet-Valse »
causer dans le poste.
Pensez, il a voté « Soce », il croit au
Père-Noël dur comme fer, il pense que le gouvernement peut décréter la
croissance et le plein-emploi alors qu’on lui dit que non.
Le toubib engage des frais : Analyse d’urine, de
caca, scanneur du cerveau, taux d’alcoolémie sanguin, test d’innumérisme, taux
d’alphabétisation, séance chez un psy pour compléter son diagnostic.
Et t’en as un troisième qui paye tout ça plus tard,
avec de l’argent qu’il n’a pas…
Bé là, c’est pareil.
Les engagements sont pris plusieurs années avant la
réalisation des projets par l’autorité budgétaire européenne composée du
Conseil (les États membres) et du Parlement européen.
Ces engagements ne sont pas des dépenses réelles :
« Ils sont plutôt comparables au
montant qui figure au bas d’un contrat qu’une entreprise s’engage à payer en
échange d’une prestation de service », explique l’entourage du
commissaire.
Quant aux paiements, ils représentent la facture à
payer, comparable à ce que l’entreprise doit régler dès que les travaux sont
terminés.
Et le problème majeur est que, ces dernières années,
l’autorité budgétaire européenne a adopté des niveaux de paiement annuels
largement en deçà des propositions de la Commission.
En clair, les États essaient de verser moins d’argent
que prévu à la Commission d’après les engagements pris pas les mêmes États-Membres.
Du coup, à la fin de l’année 2011, la Commission
européenne n’a pas pu payer 11 milliards d’euros de factures et les a reportées
sur le début de l’année 2012.
Comme le budget 2012 était déjà insuffisant pour tenir
toute l’année, ces impayés ont creusé le trou dans la caisse.
Et par un phénomène « boule de neige », les
11 milliards d’euros sont devenus 16 milliards en 2013, puis 26 milliards
d’euros de factures impayées en 2014.
Bon mais alors, les payes exorbitantes et les primes
de bonne gestion seront-elles assurées en fin de mois ?
Les pensions en fin de trimestre et les colis de Noël
au « petit-personnel » en fin d’année ?
Et puis, la solution ne serait-elle pas alors de
diminuer les engagements pour l’avenir ?
« Ces
engagements sont politiques, c’est l’UE qui s’engage à investir dans ses
priorités clés à l’avenir », poursuit un proche du commissaire.
« L’objectif
n’est pas de diminuer les engagements pour l’avenir, prioritaires pour les
pays, mais d’honorer les engagements du passé. »
On en est donc à faire les fins de mois sur le dos de
qui alors ?
Parce qu’avouez que ce n’est pas banal quand d’un côté
la même Commission envisage de retoquer les projets de budgets de 5 États d’ici
la fin du mois (ceux dont « mon pays-à moi » et « mon pays d’accueil » :
C’est dire si je n’ai pas de chance dans mon malheur d’exilé) et que de l’autre,
la même commission n’est pas capable de s’adapter aux circonstances…
Désormais, elle réclame aux États membres qu’ils assument
leurs responsabilités. « Il s’agit
de doter l’Union des ressources nécessaires pour payer des projets qui ont été
choisis par les États membres, dirigés et conclus par les États membres, et
dont l’Europe n’a pas acquitté sa quote-part », indique un proche du
commissaire.
En attendant, la Commission a dû déployer cette année
des « trésors de créativité
budgétaire » pour payer toutes les factures provenant des États
membres.
Pas encore jusqu’à faire de la « cavalerie »,
espère-je !
Parce que c’est un procédé frauduleux, facile, mais frauduleux…
Et la situation ne peut plus durer, a souligné « Rosé
Menuet Dur-à-eau Barre-au-zoo », le président sortant de la Commission
européenne.
Qu’il était temps qu’il s’en aille pour repasser la
patate chaude à plus fou que lui.
Dans une lettre envoyée le 2 octobre à la présidence
italienne du Conseil européen, il a rappelé les États membres à leurs
engagements. Il leur a répété qu’ils avaient accepté une baisse des dépenses
sur la période 2013-2020 à condition que la Commission soit autorisée à « exploiter toutes les mesures de flexibilité
du budget afin d’utiliser le maximum des montants autorisés ».
Par flexibilité, la Commission entend le transfert
d’une ligne budgétaire à une autre, une mesure qui lui a jusqu’ici été refusée
par les États membres.
Bé oui, payer les timbres-poste avec le budget des petits
fours, ce n’est pas raisonnable non plus pour le moral des troupes…
Elle permettrait pourtant de dépenser l’argent qui
dort dans des enveloppes sur d’autres projets.
Ouf !
Il reste donc des sous qui dorment…
Sympa le mécanisme, n’est-ce pas ?
Autre solution suggérée par la Commission, la
présentation d’un budget rectificatif pour 2014. La Commission propose
d’augmenter de 4,7 milliards d’euros le budget de l’Union européenne pour
combler une partie du déficit.
Cette somme ne « coûterait » quasiment rien
aux États membres car elle proviendrait de revenus exceptionnels, tels que les
amendes infligées par la direction de la concurrence aux États.
Euh, c’est qui qui paye ?
Les clients des entreprises et des États pris la main
dans le sac de voler leurs propres clients et/ou kontribuables, c’est ça ?
Ce budget rectificatif sera-t-il adopté ?
Les prochaines semaines seront décisives et risquent d’être
longues.
En effet, le Parlement européen doit tout d’abord se
prononcer sur la proposition de budget 2015 de la Commission fin octobre.
Dans la foulée, commencera une période de conciliation
de 21 jours entre le Parlement, le Conseil et la Commission pour arriver à un
accord sur le budget 2015 et ensuite ils attaqueront, selon le même procédé, les
propositions de budgets rectificatifs pour 2014.
Et ce n’est qu’ensuite que la Commission, et la Présidence,
seront remplacées par la suivante.
L’une pour 5 ans, l’autre pour 6 mois.
Ah oui : On leur donne le pouvoir de nous racketter
par l’intermédiaire de nos fiscs nationaux.
Et ils en font quoi au juste ?
En bref, les mêmes travers comme partout ailleurs avec
« le fric des autres », finalement.
Ce sur quoi, j’ai mis en ligne vendredi soir et je suis parti
faire un tour vers Naples à votre santé : Mer calme à peu agitée, vent
faible et variable, houle modérée prévus pour ce week-end.
J’espère que le soleil sera de la partie avant que je
ne revienne lire ce post-là.
Superbe article ! merci ! I-cube et si ideux et infréquentable en effet. J'apprécie.
RépondreSupprimerCe n'est pas sans me rappeler également que les con-citoyens français; les cons-tribuables, (les cons... ceux-ci les cons cela ont payés pour construire le autoroutes; et le gouvernement français les a bradés à ces mains des financiers. Les autoroutes devraient aujourd’hui et gratuites puisque fini d’être payés ! "mon ennemi n'a pas de visage! mon ennemi n'as pas de nom" nous ressasse-t-on ! ...et pourtant ils nous sussent en s'accaparant nos biens et en nous les faisant payer les passages, cher, trop cher; si cher les autoroutes. qui sont pourtant notre bien, à tous, tout comme ce réseaux terrestres hertzien de puis des décennies, même procédé... pour ne voir que de la pub et les marchands idiots-visuels à la télé qui nous mentent et nous manipulent ! C'est écœurant.
On m'a recommandé de signer une pétition à l'initiative de l'UPR, demandant un référendum Je viens de signer la pétition : "gouvernement français: Pour l’organisation d’un référendum sur l’accord de libre-échange UE-Canada (CETA), le traité transatlantique (TAFTA) et l’accord sur le commerce des services (TISA)" sur Change.org.
C'est une cause importante. Voudriez-vous la signer à votre tour ? Voici le lien :
http://www.change.org/p/gouvernement-français-pour-l-organisation-d-un-référendum-sur-l-accord-de-libre-échange-ue-canada-ceta-le-traité-transatlantique-tafta-et-l-accord-sur-le-commerce-des-services-tisa?recruiter=59354044&utm_campaign=signature_receipt&utm_medium=email&utm_source=share_petition
@+++
Merci pour ces louanges : Je ne les mérite pas, finalement.
RépondreSupprimerMon seul mérite est d'avoir des "machines" qui furètent pour moi et qui savent lire (et écrire, et compter) pour moi.
Pour la pétition, j'encouragerai bien tout le monde à la signer.
Mais je sais déjà que ça ne servira à rien : DEPUIS QUAND LE PEUPLE EST CONVOQUE POUR CONSTRUIRE SON AVENIR, SVP ?
Pourquoi ne pas soumettre aussi à référendum l'existence d'une "force de dissuasion" nucléaire avec cette question idiote : Acceptez-vous ou non que votre pays (et les impôts que l'on nous sommes de payer même si on nous empêche de les gagner avant) aille détruire la vie des enfants d'autrui à l'autre bout de la planète en cas de péril ?
OUI ou NON ?
Faut pas s'en faire, de toute façon : Un traité, c'est fait pour être violé, dénoncé ou contourné.
En se rappelant que de toute façon, ce qu'un cerveau peut faire, un autre peut le défaire...
Bien à vous (anonyme)
I-Cube
Soumettre au peuple le choix de construire des armes nucléaires qui pourront tuer en quelques minutes 200 millions de Chinois ?...
RépondreSupprimerImpossible !... Les femmes ne voudraient pas, et une majorité des hommes non plus !...
Il n’y a pas plus de 20% à 30% des citoyens pour soutenir une telle idée démentielle !...
J’en ai fait un billet sur :
http://www.alerte-ethique.fr/news/democratie-directe-et-securite-exterieure-i-/
Quant à la privatisation des autoroutes c’est Thierry Breton qui en a eu l’initiative…
Il a disparu de l’horizon politique et ce n’est pas plus mal…
Pour l’Europe ça va s’arranger !...
Moscovici a montré ce qu’il savait faire…
On n’a pas fini d’en baver…
C'était une idée à vous, "Ami-râle", effectivement.
SupprimerMais je ne pense pas qu'on y arrive, parce que ce sont "nos femmes" qui nous poussent à protéger leur pré-carré.
Et puis elles préfèrent massacrer de la chinoise plutôt que de nous voir les ramener dans leur plumard comme autant de trophée de la conquête de l'empire du milieu...
Pour l'Europe, je ne suis pas trop inquiet. En revanche, pour "Moscou-vicié", il y a un moment où il va se faire remonter les bretelles...
Vous allez voir !