Et
pourtant, ils veulent nous faire croire le contraire.
Une semaine difficile, que la semaine passée. Comptez
bien :
1 – « François
III » est
allé visiter une maison qui soigne … l’autisme !
Si.
Était-ce pour une réunion du Conseil des ministres ?
Probablement.
À moins qu’il ait eu envie de faire un « repérage »
pour son cas personnel dans un rare moment de lucidité qu'il nous faut alors saluer.
2 – Le prix
Nobel d’économie est
allé à un « Gaulois de Gauloisie ».
Bien, et tout de suite, toute la presse de nous
raconter qu’il s’agit d’un berk-libéral, vous savez ces suppôts de Satan
qui veulent vous faire les poches sans vous demander votre avis…
J’ai failli mourir étouffé : j’vous-jure !
Pourquoi ? Mais parce qu’il veut plus de « concurrence ».
Si !
Et c’est oublier un peu vite qu’il veut aussi « taxer
les licenciements »…
Hein, libéral et … avancé, n’est-ce pas !
C’est sans doute un excellent « sachant »
(il a tout le cursus pour damer le pion à « Pique-yéti ») ; le
problème, c’est que j’ai le souvenir d’un rapport pondu par ses équipes sur les
rapports entre industriels et distribution.
Il y a quelques années (ou décennies) de ça.
Les gars, on se demandait ce qu’ils avaient compris de
l’utilité sociale des uns et des autres dans la croissance de l’économie en
général.
Tel que ça a pu péricliter de décennies en décennies.
C’est trop drôle : Aux USA, au Japon, en
Angleterre, même avec les hard-discounteurs, ils n’ont pas ce genre de problème…
D’ailleurs sur le front du « petit-commerce »,
les nouvelles hexagonales ne sont pas bonnes : Les super-centrales d’achat
se regroupent encore après s’être fait la guerre ; les industriels sont
massacrés par les Leclerc, tels qu’ils ne s’en sortent plus (ou les jettent),
tout ça parce que l’autre polytechnicien qui se fait des « kouilles-z'en-or »
hors les frontières avec ses enseignes « Quasi-nu » à vendre sans
guerre des marges, il vend à prix quasiment coûtant dans les magasins « pro-domo » de « Gauloisie ».
Résultat, « Leclerc-qu’est moins cher », il
a du mal à suivre.
Et les industriels sont furieux de payer les marges
des « boiteux » (parce que les magasins de « Quasi-nu »,
ils sont dégueulasses à force de serrer les marges).
Va y avoir de la casse dans les prochains mois :
Le dernier qui a fait ça, c’était encore un autre polytechnicien, banquier de
surcroît, attiré par les flots de cash en sortie de caisses, avec ses magasins Euromarché.
Vous ne connaissez pas ce nom-là ?
Normal, il a disparu très vite des horizons, à ce régime-là.
De toute façon, le chaland, il ne se précipite pas :
Ce n’est pas 2 centimes d’écart sur le Pernod qui lui fera faire des kilomètres
en plus.
Et « Lyne-sait » ainsi que d’autres
marketeurs confirment : Le consommateur ne voit pas les baisses et
constate que les MDD (Marques De Distributeur), celle qu’il consomme le plus,
sont toujours à la hausse…
Faut bien reprendre ce qu’on donne par ailleurs, parce
que justement, avec 2,5 points de moins sur les marques d’industriel, ça ne
pèse plus rien à la caisse.
Ça ne permet même pas d’engendrer de la déflation :
Ce sont les volumes qui reculent.
3 – D’ailleurs, dans le même
genre, les meilleures, ça reste pour le nouveau ministre de notre économie :
– Il propose d’autoriser le travail du dimanche, pour non
pas 5, mais … 12 dimanches par an, pas plus, hein…
Libéral ? Il s’agit seulement d’un petit
assouplissement des règles en vigueur.
Et puis, il va falloir doubler le salaire des gens qui
travailleront ces dimanches-là, ce qui, pour les zones touristiques où le
travail le dimanche était déjà de mise et le salaire pas doublé, risque
d’aboutir à des petits soucis (rentabilité, licenciements, équité sociale ?)
– Les pharmacies et les études d’avocats ou de
notaires pourront ouvrir leur capital à d’autres professionnels du même secteur
(parce qu’ouvrir à n’importe qui, ce serait faire n’importe quoi et on sait
déjà que ces professionnels sont très, très contre – et puis ce serait dommage
de « financiariser le secteur »).
À l’évidence, cela ne risque pas trop de créer
subitement de nouvelles pharmacies, de nouvelles études, puisque l'ensemble est soumis à autorisation administrative, ou à une baisse des prix,
mais ce sera tout de même une ouverture dite « libérale ».
– Les « sans-dents » pas assez riches pour
faire des voyages en train, ils vont pouvoir découvrir le monde en démultipliant
les lignes d’autocar dans le pays.
C’est mieux que le vélo de « La-Garde-Meurt-Mais-Ne-Se-Rend-Pas »…
Et c’est la SNCF (Société Nationale de Casse et de
Fauche) qui se régale déjà, vu que les lignes de car lui sont déjà attribuées
comme d’un quasi-monopole de fait, et qu’elle en profite d’ailleurs assez
largement.
Les liaisons de moins de 200 km (pas fou) on n’y
touche naturellement pas au nom de la protection du service public.
Les taxis, ceux qui payent la licence, bien à l’abri
pour les trajets de moins de 100 bornes.
Affreusement libéral, vous avez dit ?
Affreusement libéral, vous avez dit ?
– L’État va céder pour 5 à 10 milliards d’euro de
participations dans différentes sociétés dont il est actionnaire. Certes,
compte-tenu des volumes, il faudra sans doute attendre le moment propice pour
vendre tout ça et éviter de le faire au moment où les Bourses se cassent la
figure.
Notez que comme la rumeur insistante veut qu’on soit
reparti pour un quatrième « Quantitative-Easy », c’est peut-être pour bientôt.
Quant à l’utilisation des fonds, qui ne seront pas
entièrement consacrés à rembourser une dette pourtant colossale, non, mais en grande
partie dirigés vers de... nouveaux « investissements
» à caractère public, dont on est en droit de se demander si, une fois les pertes bien
accumulées, on ne privatisera pas ensuite leurs profits, n’est-ce pas, la
démocratie des peuples échouant à en discuter et contrôler l'ensemble de ces va-et-vient.
Privatisation libérale ou levée de fonds pour financer l'industrie publique nouvelle ?
Privatisation libérale ou levée de fonds pour financer l'industrie publique nouvelle ?
– En attendant et au passage, il continue à proposer
d’intelligents aménagements de taxes qui existent déjà, par exemple en
élargissant la redevance audiovisuelle au-delà de la télé pour inclure les
supports numériques (tablettes, ordinateurs, téléphones) et quelques autres à
suivre.
Sans négliger de raboter les allocations familiales,
par exemple, après les déremboursement de la SS passés, on passera ensuite
comme à Monaco (j’ai la « carte à bulle ») au remboursement « à
la gueule » des revenus.
Faut dire que sur le Rocher, les cotisations sont
plafonnées rapidement…
Pas chez les « Gaulois ».
On ne peut pas vraiment dire qu'il s'agisse d'une rupture libérale qui d'ailleurs s'impose en application des directives européennes comme partout ailleurs.
Non, là, on consolide, on bétonne l'économie-administrée avec des tarifs imposés à tout le monde.
On ne peut pas vraiment dire qu'il s'agisse d'une rupture libérale qui d'ailleurs s'impose en application des directives européennes comme partout ailleurs.
Non, là, on consolide, on bétonne l'économie-administrée avec des tarifs imposés à tout le monde.
Seulement voilà, toutes ces propositions démocratiquement libérales-avancées, aussi
intéressantes soient-elles, restent extrêmement timides et orientées sur un
seul côté du problème budgétaire.
Parce que l’un dans l’autre, toutes ses « ressources
nouvelles » tirées d’un « libéralisme éhonté » et vilipendé,
vise d’abord à des recettes de poches supplémentaires, toutes quand vous comptez correctement.
De « timides » leviers de croissance, de
légers aménagements, des petits bricolages très loin d’être décisifs pour
redresser l’économie du pays et la libéralisation des « énergies » et
des marchés.
Déjà voué à l’échec. Faut pas dékonner : ce que
vous prenez aux uns pour redonner aux autres, de toute façon, c’est toujours le
même gâteau qu’il faut se départager : Rien, absolument rien pour l'accroître !
Parce que pour envisager un véritable effet, il
faudrait plusieurs douzaines de ces propositions tous les jours et non pas à
doses homéopathiques, ce qui accroîtrait d’autant le risque d’une crise
parlementaire majeure des frondeurs.
Et malheureusement, ces propositions sont
exclusivement poussées du côté des recettes : Nos « Sachants » ont,
bien évidemment et même chez les autistes, compris que le déficit budgétaire
chronique risquait de causer d’importants problèmes dans l’avenir, suffisamment
importants pour mettre en péril le gouvernement voire la réélection de leur « François
III » en 2017.
Et de là à s’attaquer aux dépenses, il y a un pas,
bien trop grand, qu’ils n’ont jamais osé faire malgré les nécessités.
Autrement dit, ne pouvant toucher aux dépenses, les
vannes à pognon public étant coincées et ouvertes à fond, on accroît les
recettes : On laisse un peu de mou à la vache à lait pour qu’elle puisse
brouter un peu plus loin que prévu, mais on n’a toujours pas lâché la bride et
on persiste à la traire, toujours au même rythme, toujours plus fortement, tant que
le bestiau est encore capable de produire et ne se rebelle pas.
Derrière tout ça, il y a aussi un plan à « trois
bandes » assez lumineux, amplement et honteusement relayé par les médias qui vous endorment.
Premier
temps :
Le ministre prépare l’opinion et surtout ses collègues socialistes à des
réformes d’ampleur, telle que réclamées par nos partenaires qui commencent à
sentir que le vent prend une mauvaise allure jusque chez eux et par contagion.
Mais on voit surtout que ces réformes ne seront
faisables que tant que tiendra le soutien populaire ; dès qu’il faudra faire
mal (et si on parle de réformes d’ampleur, il faudra faire mal), le soutien
s’évaporera, et l’opinion publique grondera (les médias y veilleront,
croyez-moi).
Deuxième
temps :
Le gouvernement sera alors en délicatesse. « François III » le renverra
à ses chères études, se débarrassant d’un ministre devenu impopulaire et d’un premier-ministre
devenu trop encombrant, après un grillage médiatique à cœur, juste avant les
élections.
Le ministre fait donc son travail et propose,
docilement, quelques réformes sympathiques qui donnent un peu de crédibilité
aux couinements gouvernementaux sur l’air du « On va réformer ».
Troisième
temps :
Lorsqu’ensuite, on verra que ces micro-ajustements « ultra-libéraux »
ci-dessus décrits n’arrivent pas (Ô surprise !) à couvrir les 80 milliards de
déficits, on en viendra comme par hasard à la conclusion que libéraliser,
déréguler, autoriser, tout ça, tout ça, ça ne marche pas du tout !
Ce qui est normal tant que le pays ne sera pas au pied
du mur, les vraies réformes attendront, et la taille de l’État ne diminuera
pas.
Alors, quatrième
temps de la valse (qui en deviendrait un menuet), si les « solutionnettes »
libérales ne fonctionnent pas comme démontré par les faits mis ainsi en exergue, il sera le temps d’une
« reprise en main » étatique des prébendes régaliennes sur la « vie
des pôvres-gens » (avec ou sans dents).
Le vrai problème, c’est que si c’est « Marinella-tchi-tchi »
qui parvient à se hisser à la barre en virant le « capitaine de pédalo »,
on se refait le programme des « cartels de gôche » et du « Front
Populaire » (l’euro en moins et la migration en plus) ou celui de « Mélangeons-zouquons »,
comme avant l’an 40.
Et je ne vous dis pas jusqu’où mon pauvre pays va s’enfoncer…
Et je ne vous dis pas jusqu’où mon pauvre pays va s’enfoncer…
En attendant le libéralisme, ce n’est pas pour maintenant
avec honnêteté et force démonstration : Ils vous le diront tous et ça me
fait tout drôle de m’être « évadé »…
Bien à vous quand même, même si c'est aussi délirant chez ailleurs !
Halte à l'ultralibéralisme! Le problème, en France, c'est que les gens se détournent de Hollande non pas parce qu'il ne réforme pas, mais parce qu'ils sont persuadés qu'il suffirait d'augmenter encore les dépenses publiques et les déficits pour redresser l'économie. Et personne dans les médias pour souligner que les déficits n'ont jamais été aussi élevés, et que des années de déficits n'ont pas empêché un chômage élevé.
RépondreSupprimerTirole libéral, ça fait rire. Tirole Nobel aussi d'ailleurs. Mais bon, un Nobel d'économie tous les ans, ça n'est simplement pas possible. J'ai écrit un petit billet d'humeur sur ce Nobel: http://economie-analyses-actualites-opinions.over-blog.com/article-tirole-prix-nobel-124781367.html
Profite du soleil méditerranéen!
Y'a aussi des nuages.
RépondreSupprimerJe passe voir ton billet dès que possible !