Ces deux-là…
… ils me font marrer !
Oui, parce que je ne suis plus concerné pour avoir « dégagé »
sous la pression de quelques-uns de leurs autres collègues.
Le premier, au moment où je mets en ligne, on ne sait
toujours pas si c’est un « ex-futur commissaire » européen aux
affaires économiques, autrement dit un ministre à 20.000 €/mois (soit le
double d’un ministre « Gaulois » aux mêmes attributions) plus tous
les avantages de la fonction, ou seulement un « futur ex-commissaire »…
Qu’on se rappelle : À la suite de l’élection « François
III – pourcent » en mai 2012, le petit Pierrot avait été propulsé ministre
de l’Économie et des Finances après n’avoir pas particulièrement brillé ni en
économie, ni en finance, ce qui était un gage de solidité évidente aux yeux de
tous, y compris des « dogmatiques ».
Les deux ans qui suivirent furent, comme on pouvait
s’y attendre, étincelants.
Dès son arrivée, il explique son objectif, qui est de
réduire la dette, renforcer la compétitivité de mon pays (celui que j’aime
tant), mener des réformes de structure pour l’économie de « Gauloisie-ruinée »
et une poule-transgénique au pot tous les dimanches pour chaque foyer gaulois.
La méchante conjoncture économique ne lui laisse
qu’assez peu de marges de manœuvre, l’obligeant à bricoler des mesures
économiques confuses dont la folle médiatisation aura ajouté à l’impression de
surplace hésitant de son ministère pendant les deux ans de son passage.
Il n’a certes pas été aidé.
Toute l’équipe de « François III – pourcent »,
baignée de certitudes keynésiennes et d’une vision de l’économie comme on n’en
fait plus depuis au moins vingt ans dans le « monde réel-des-réalités »,
même dans les livres (hors ceux qui causent d’Histoire et d’erreurs
historiques), avait parié sur un retournement de cycle, avec un retour plus ou
moins tonitruant de la croissance, passé les premiers mois de surplace que
l’arrivée de la « gôche au pouvoir » entraînerait immanquablement.
Le retournement a bien eu lieu, mais ailleurs !
Pas chez nous, tout le monde du monde entier a pu constater
ce mystère.
Entre le niveau du chômage qui n’a pas arrêté de
grimper, les indices industriels, commerciaux ou manufacturiers d’une mollesse
quasi-présidentielle, la croissance qui aura eu toutes les peines du monde à
dépasser le symbolique 1 % inflation comprise, difficile de trouver-là les
signes d’une reprise ou d’un décollage quelconque que la politique économique
du gouvernement auraient permis.
Quant aux hausses d’impôts de plus en plus violentes
et irritantes, le patron de Bercy de l’époque a su mobiliser toute son attention
pour faire comprendre à ses konnards d’électeurs (et tous les autres) que leurs
petits mouvements d’humeur ne devaient pas cacher l’objectif final, celui d’une
« Gauloisie-redressée », économiquement viable et rayonnante, où la
joie de vivre dégoulinerait en cortèges serrés dans les rues, sur les
boulevards, avenues et ruelles.
Il a fallu ajouter bien vite celui de déficits publics
creusés bien au-delà des prévisions et des chiffres proposés officiellement.
C’est d’ailleurs avec une certaine constance (et consternation)
qu’on a pu voir le pauvre Pierrot insister de plus en plus lourdement sur sa
capacité à tenir ses engagements.
En 2012, il clamait « urbi & orbi » que le déficit prévu pour 2013 ne
dépasserait pas les 3 %, pas même d’un dixième de pourcentage.
Le chiffre constaté fut de 4,3 %, un dérapage de plus
d’un tiers.
En 2013, chaque prévision de déficit fut
scrupuleusement enterrée pour être largement dépassée par la suivante.
Rapidement, il est devenu clair qu’on devait
abandonner tout espoir d’atteindre l’objectif d’un déficit ramené à 3 % grâce à
la solide expérience des ministres du moment et à la direction ferme d’un
président solide et cohérent.
Parallèlement à ces prouesses économiques,
reconnaissons à « Moscou-vicié » un certain talent pour avoir gardé
son sang-froid alors que les péripéties périphériques à son ministère
s’entassaient, à commencer par l’affaire « Caca-zut-hack », dans
laquelle il fit la preuve qu’on peut très bien être un ministre de l’économie
sans être au courant de rien du tout.
Et c’est donc auréolé de ces succès pour le moins
flamboyants que, débarqué sans fleur ni couronne du gouvernement « Air-Eau II
» et pas repris par l’équipe suivante de « Menuet-Valse », il aura
été « proposé » par « François III – pourcent » pour devenir
Commissaire européen en lot de consolation.
En toute honnêteté, disons plutôt que Pierrot aura
fait des pieds et des mains auprès de François pour obtenir cette promotion
(qui n’est pas forcément « canapé », la fonction étant préemptée par « Ségololo »),
tant l’idée même de redevenir simple député, loin du pouvoir, devait
insupporter l’ex-ministre.
Proposé à un petit portefeuille pas trop voyant (comme
l’économie numérique, la coopération coïtale internationale ou la gestation des
lombrics sous les tropiques), il aurait été parfaitement à sa place : Pas
follement compétent, globalement inutile, grignotant un petit budget et
attendant, en pente douce, une retraite de « privilégié du système
politique ».
Malheureusement, un ex-ministre Gaulois, le seul, ne
pouvait pas se contenter d’aussi peu.
Son dossier fut donc placé en haut de la pile
concernant … les Affaires Économiques.
Reconnaissons ici, de la part du président « François
III – pourcent » un cynisme en béton armé (ou alors il a fumé la moquette
enroulée dans les rideaux, ce jour-là) : Tenter de convaincre nos partenaires
européens que celui qui aura démontré, pendant deux ans, son incapacité à
réformer quoi que ce soit, et à tenir la moindre promesse économique, serait le
mieux placé pour jouer le gendarme sur ces mêmes questions, il fallait oser.
Comment dit l’autre, déjà ?
« Les kons
ça ose tout. C’est même comme ça qu’on les reconnaît ».
Devant passer un « Grand-oral » devant les
députés européens, le commissaire-désigné s’est fait massacré. La presse francophone,
timide, se sera contentée de remarquer que l’ex-ministre avait été à la peine
devant un parterre de députés pas particulièrement acquis à sa cause.
La réalité, plus crue, est qu’il aura été questionné
trois heures durant, plusieurs fois (une dizaine en tout) sur le même sujet, à
savoir sur sa crédibilité à devoir faire respecter des contraintes économiques
alors qu’en tant que ministre, il en avait été totalement incapable.
Et le problème est d’autant plus aigu qu’il ne s’agit
pas ici ni de nationalité, ni de convictions politiques, mais tout simplement
de crédibilité et de confiance…
Personne n’a confiance dans un type qui tente
maladroitement de ménager la chèvre bruxelloise des contraintes budgétaires et
le chou « Gaulois » de l’absence totale de rigueur et d’équilibre
budgétaire.
Personne ne peut réellement avoir confiance dans un
type ayant trempé dans une histoire louche de fonds en Suisse puis à Singapour,
qui prétendait n’avoir aucune connaissance d’un dossier qui aurait
naturellement dû lui remonter aux oreilles de par la charge qu’il occupait
justement à ce moment-là.
Personne ne peut réellement avoir confiance dans un
type qui fournit une déclaration d’intérêts d’une légèreté diaphane à la
Kapitale et fort détaillée à Bruxelles.
Soyons un peu sérieux, tout de même !
En outre, sa candidature déboule sur la scène
européenne alors qu’un commissaire du bord politique opposé (PPE), Miguel Arias
Cañete, est en délicatesse…
Ce dernier, proposé comme Commissaire chargé des
questions environnementales, apparaît lui (ou sa famille hispanique) comme
étroitement impliqué dans l’industrie pétrolière, ce qui semblerait pour le
moins délicat à le laisser, bride sur le cou, composer avec les exigences du
portefeuille climatique.
Les députés PSE (socialistes) l’ayant placé sous leurs
feux, il n’était pas étonnant que les députés PPE mettent à leur tour notre bon
« Moscou-vicié », l’un des commissaires les plus controversés de la
nouvelle Commission, sous leurs propres feux croisés.
Enfin, de façon encore plus délicate, le projet de loi
de finances Gauloises pour 2015 a été présenté à la Commission européenne, qui prévoit d’ores et déjà
que les sprinklers à pognon « pue-blic » ne seront toujours pas
fermés, voire pourraient être rouverts en grand.
Circule déjà l’hypothèse d’un refus de ce budget par
la Commission, qui apparaissait comme probable sans une refonte de l’ordre de 8
milliards minimum d’économies supplémentaires et/ou 8 milliards d’impôts
supplémentaires.
Tel qu’il n’est maintenant plus impossible que dans
les derniers jours du mandat de l’actuelle Commission Barroso, celle-ci renvoie
« pour corrections » le projet de budget à « François III – pourcent »
sous peine d’une amende de 4 milliards.
Je ne vous raconte pas la doudoune au moment où le
fric manque de partout…
Si « François III – pourcent » avait voulu
se débarrasser de « Moscou-vicié » en lui savonnant la planche, lui arracher
le cœur et les tripes, il n’aurait probablement pas eu besoin de procéder
autrement…
Dans ces conditions, si « Moscou-vicié » aura
pu être bien confirmé comme Commissaire après son second oral, on pourrait voir
à l’œuvre la parfaite hypocrisie de nos élites : « Petit Pierrot »
devant assumer la gestion d’un camouflet historique au sujet d’un budget dont
il est en partie responsable, infligera un retour de bâton à son ancien patron.
Et bien évidemment, s’il n’est pas confirmé comme
Commissaire, on voit mal la présidence Gauloise prendre ce refus comme autre
chose qu’un camouflet.
J’adore les deux hypothèses.
Comme quoi, « en politique » l’incompétence avérée
n’est absolument pas un obstacle à une carrière riche et prospère quand il s’agit
de se payer des salaires éhontés.
Si l’un est « adoubé » au moins
officiellement par nos autistes-nationaux, ajoutons que l’autre, il a claqué la
porte tout seul pour aller filer le parfait amour avec sa coloc’ au conseil de
nos ministres.
Je ne sais pas comment ils font : Mais c’est un
vrai ramassis de cocus en tous genres !
Une forte densité s’y concentre au palais de l’Élysée
tous les mercredis matins.
Comment font-ils pour se rassembler ainsi par simple voie
de cooptation ?
Évacué du gouvernement, « Monte-et-bourre-la »
est encore conseiller général pour quelques mois.
Et attention, « l'ex-ministre du dressement pudibond &
reproductif » a donné des informations sur son avenir au micro de BFMTV :
« Je quitte la politique comme
professionnel mais je ne quitte pas l'action politique comme citoyen ».
Ah tiens donc ? C’est une « profession »,
maintenant, de faire « politique » ?
Moi qui croyais qu’on devait être animé d’un altruisme
profond à en être insondable, imprégné de « l’intérêt-général » jusqu’au
bout des globules, je tombe de mes nues (que j’honore avec constance, d’ailleurs).
Et de préciser dans la foulée « vouloir devenir entrepreneur ».
Rhôôô : Il va enfin découvrir « la vraie-vie »,
celle des affreux « patrons-libéraux-avancés ».
Vous avouez que, celui-là ou l’autre, c’est franchement
la crème du pays que s’offre l’électeur « soce »…
Dire que ces « erreurs de castings », on les
a payés pendant deux ans.
Deux ans de perdu pour transformer l’un en « super-ministre »
à double salaire, l’autre, le plus inattendu, à devenir « petit-patron »
après les avoir bien tous broyés.
C’est assez fou, finalement.
Parce que le second, il fait dans le : Je crache
dans la soupe – qui m’a nourri – et je pisse à la tronche de tout le monde en
rajoutant : « Aujourd'hui,
l'économie française fait fausse route. (...) Nous ne menons pas la bonne politique », a-t-il estimé.
Il était temps qu’il y en ait au moins un qui s’en
rende compte…
« J'ai demandé
dès juin, puis en juillet et en août une remise à plat de notre politique
économique dans la collégialité des débats du Conseil des ministres. La tension
sur l'austérité a commencé à ce moment-là », a-t-il avancé pour expliquer
son limogeage, un « divorce à l'amiable
», selon lui.
Totalement faux : « La tension » a
commencé avec le premier collectif budgétaire de juillet 2012. Elle a accéléré
en 2013 et trouve son apogée en 2014.
À tel point qu’on appelle à « une pose »
pour 2015, renvoyant aux « calendes-grecques » toute autre urgence.
Bien sûr qu’il fallait des « gestes-forts »
pour redresser le pays qui prenait de la gîte après le quinquennat de « Bling-bling » :
C’est évident.
Seulement voilà, mal ciblées, mal calibrées, les
mesures ont loupé leur cible et même aggravé lourdement la situation.
Résultat, la gîte croît au lieu d’être réduite et le
navire embraque toujours plus d’eau par toutes les issues…
Mais lui persiste sur son nuage : La « spirale de l'austérité » ne permet pas
de sortir de la crise, jure-t-il. « Bruxelles
est en train de couler l'Europe et nous ne devons pas nous laisser faire.
(...) L'économie est à l'arrêt et le
chômage persiste (...) Oui je pense
que François Hollande et Manuel Valls conduisent la France à l'abîme économique
».
Pan ! Écarte bien les fesses que tu la sentes
passer celle-là, STP !
En oubliant de dire qu’il a pu participer amplement à
faire fuir capitaux, investisseurs et emplois avec ses dires et délires antiéconomiques.
Assez fabuleux l’autisme de celui-là…
C’est même de la trisomie appliquée, pour tout dire.
Parce que l’un est un incompétent-suspect, alors que l’autre
est suspecté d’incompétence et, au moins à eux deux, on a résumé le panel de ce
que peut fournir de mieux au peuple de mon pays (celui que j’aime tant), des « soces-dogmatiques »
en matière de conduite des affaires de finances.
Et on ne vous dit même pas les autres chacun dans leur
propre domaine d’attribution.
Vous seriez ébahis !
Ou affolés. Je ne sais pas.
Alors, peut-être seulement une autre fois…
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