Tous les records battus !
Ils ont été 6.141.600 fin septembre à être privés,
totalement ou partiellement d’emploi en « Gauloisie-laborieuse ».
Soit 214.000 de plus qu'à la fin du mois d'Août.
Des chiffres fournis par la Darès en fin de semaine
dernière, l’organisme placé sous la tutelle du Ministère du Travail qui les
obtient lui-même, directement de « Paul-en-ploie ».
Ce sont les « vrais-chiffres », métropole et
territoires ultra-marins inclus, toutes catégories confondues, bruts, c'est-à-dire
sans aucune corrections saisonnières ni de jours ouvrés d'aucune sorte, afin de
ne prêter le flanc à aucune critique de manipulation.
L'année dernière, à la même époque, ce nombre était de
5.809.300 soit, en un an, une augmentation de 332.300, soit une hausse de 5,72
% !
Bravo à « François III » et à ses sbires…
On les avait pourtant prévenus.
À ce rythme-là, en 2025, curieuse coïncidence, il n’y
aura plus que des chômeurs dans ce pays !
Quoique… ça peut encore s’accélérer, nous allons y
revenir tout de suite.
Notez que pour faire passer la pilule, la Dares
préférait annoncer le seul chiffre de la « Gauloisie-métropolitaine » :
3,43 millions de chômeurs en catégorie A et plus de 5,12 millions de demandeurs
d’emploi toutes catégories confondues.
Bien loin d’être inversées, les courbes du chômage
continuent donc de progresser, de respectivement + 4,3 % et + 5,7 % sur un an nous
affirmait-elle.
Et puis comme d’habitude, on a pu assister à la danse-du-ventre
rituelle du ministre positivant sur le « ralentissement marqué » de la hausse du chômage des 50 ans et plus.
Entre juillet et septembre, le nombre de seniors
inscrits chez « Paul-en-ploie » a en effet connu sa plus faible
progression depuis 2011…
C’est oublier un peu vite que nombre d’entre eux ont
pu être rayés des effectifs au mois d’août dernier (un total toutes classes d’âge
de 225.000, après le même coup en août 2013 mis sur le dos de l’opérateur
téléphonique).
Car la hausse du chômage des seniors est sévère: + 1 %
sur un mois et + 11,1 % sur un an.
Et les autres sont partis garnir les rangs des retraités…
Ce qui « marcherait » en revanche, ce sont
les emplois d’avenir, pensés pour doper le recrutement des jeunes. Le
gouvernement veut accélérer le dispositif en créant « 50.000 nouveaux contrats d’avenir pour 2015 pour un coût supplémentaire
de 200 millions d’euros. Dans la loi de finances pour 2014, 150.000 contrats
d’avenir avaient été budgétés », rappelle-t-on officiellement.
4.000 euros le bout…
Et ils sont si peu à en avoir vu la couleur.
Car le problème de fond reste la croissance. Tant
qu’elle ne s’élèvera pas à 1 %, le chômage ne se stabilisera pas. Il faudrait
même qu’elle dépasse les 1,5 % pour que le nombre de demandeurs d’emploi
commence à reculer. Or, cette année, la croissance n’excédera pas les 0,4 %. Et
elle n’atteindra sans doute pas les 1 % en 2015. Le gouvernement l’espère, mais
le Haut conseil des finances publiques a d’ores et déjà jugé cette prévision « optimiste ».
Notez qu’à force d’inventer de nouvelles taxes (les
dernières idées en la matière serait de taxer l’encre de vos imprimantes, les
petites annonces de ventes entre particuliers, les sites internet de mise en
relation, etc.), d’augmenter leur taux, d’élargir les assiettes, la saignée est
telle qu’il ne reste plus rien pour consommer, investir, se projeter vers le
futur, entreprendre, risquer et créer, vivre normalement, quoi !
D’où une croissance négative quand on inclue l’inflation,
– 1,2 % dans le fameux + 0,4 %.
Et ils ont raison, parce que ce n’est pas fini :
Parallèlement sortait en ce début de semaine une étude qui estime que d’ici
2025 (comme par hasard), 20 % des tâches seront « automatisées »,
créant plus de 3 millions de chômeurs supplémentaires !
12 millions de sans-emploi dans 10 ans (deux
quinquennats) sur 27 millions en âge de travailler, on y est : C’est comme
si c’était fait !
Non seulement notre modèle social va devoir se
réinventer (actifs pour non-actifs), mais c’est demain la civilisation des « sans-dents »
et des loisirs cumulés qui débarque.
Les « déclinistes » auront eu raison contre
notre foi commune en l’humanité et le progrès.
Les robots mettraient sur le tapis plus de trois
millions d’emplois dans l’Hexagone, selon une étude du cabinet de conseil
Roland Berger. Tous les secteurs seraient touchés, de l’agriculture au bâtiment
en passant par les services aux entreprises et aux particuliers. Seuls les
secteurs de l’éducation, de la santé et de la culture seraient un peu épargnés.
Je doute avec l’arrivée de l’e-learning et les robots connectés
portatifs jusque sur votre poigné ou sur vos lunettes, les puces RIFD sous-cutanées
à vocation sanitaire et policière…
Les classes moyennes, qui exercent des professions
intellectuelles dont une partie des tâches peut être automatisée, sont
particulièrement visées. « La
robotisation pourrait être aux cols blancs ce que la mondialisation fût aux
cols bleus », souligne Hakim El Karoui, associé au cabinet Roland
Berger, qui a piloté l’étude.
Seuls 500.000 emplois seraient créés dans le domaine
de l’environnement, des nouvelles technologies, de la relation client.
Ils rigolent là : Il y aura encore un environnement
praticable pour les humains et les autres bêtes ?
Ou seulement pour les bandes et les barbares ?
Aux caisses des supermarchés, dans les entrepôts, au
chevet des malades à l'hôpital, dans les cabinets d'avocats, au guichet des
administrations… Ils sont déjà partout.
Agriculture, bâtiment, industrie, hôtellerie,
les transports, les administrations publiques, comme l'armée et la police, services aux entreprises
et aux particuliers…
Des robots qui assurent des tâches jusqu'ici dévolues
aux humains sont en cours de développement, jusqu’à « imprimer » des
maisons, d’ailleurs.
Un scénario que l'étude juge tout-à-fait probable.
Le taux de chômage, en pertes brutes, s'élèverait à 18
%, seuls 500.000 postes seraient créés par cette activité.
Les tâches restantes seraient très polarisées : D'une
part, de la maintenance de robots, à faible valeur ajoutée. D'autre part, des
métiers très pointus, avec une forte compétition au niveau mondial.
« La
robotisation va toucher les classes moyennes, y compris les classes moyennes
supérieures », souligne l’étude.
C'est-à-dire certaines professions intellectuelles,
dont on va pouvoir automatiser certaines tâches, comme « les comptables, les juristes, les
journalistes… La machine saura faire sans l'homme à très court terme. »
Avec des conséquences en cascade sur l'économie nationale.
Les robots assurant désormais les tâches des humains, des gains de productivité
seront dégagés : Cela permettra, selon l'étude, d'engranger 30 milliards
d'euros de recettes fiscales et autant d'économies budgétaires, et de dégager
des investissements privés de l'ordre de 30 milliards d'euros.
Les entreprises mobiliseraient, en outre, quelque 60
milliards pour s'automatiser.
Bonne nouvelle : Ce bouleversement libérera également
13 milliards d'euros de pouvoir d'achat, sous forme de redistribution de
dividendes et de baisse des prix.
Mais la population, soumise à une inactivité forcée,
pourra-t-elle réellement en profiter ?
Charles-Édouard Bouée, PDG du cabinet prédit « une énorme déflagration économique ».
« Nous
aurons plus de temps libre pour nos loisirs, mais moins de travail »,
assure-t-il.
Cet accroissement des inégalités pourrait conduire, si
rien n'est fait, à une explosion sociale : « Le numérique crée peu de croissance – c'est la surprise de la décennie
– et peu d'emplois (…). Le système
fiscal n'est pas adapté pour prélever une partie de la richesse engendrée ;
l'effet de redistribution est donc très limité. C'est une industrie très
inégalitaire, même si tout le monde peut se lancer en partant de zéro. Exemple
: L'application américaine de messagerie WhatsApp, qui pèse 19 milliards de
dollars et emploie seulement 55 salariés… devenus millionnaires à coup de
stock-options ! »
Les défis posés à notre modèle social sont donc
immenses. D'autant que la classe moyenne des services représente le « cœur de la démocratie ».
Si on ne fait rien, la défiance envers les élites va
encore augmenter, avec des impacts politiques graves. Le numérique a déjà remis
en cause le modèle de la presse et de la musique. « On fait comme s'il s'agissait de cas isolés. Il n'y a aucun débat
politique sur le sujet, alors qu'il faudrait anticiper, qualifier, dire la
vérité… Il faut créer un électrochoc dans l'opinion dès maintenant, expliquer
qu'un grand nombre de métiers seront potentiellement touchés. Lorsqu'un élu
perdra une entreprise du tertiaire, dans sa ville, à cause des robots, il
réagira peut-être. Mais ce sera trop tard. »
En filigrane, confirmation de ma vision personnelle d’il
y a 20 ou 30 ans (On ne se voit pas vieillir !) d’une économie
post-moderne :
– Un gros tiers d’entreprises dites de proximité, qui
feront tourner quelques robots à faible valeur ajoutée et ne créeront d’emploi
que pour les surveiller.
– Un petit-tiers d’entreprises qui feront tourner des
robots à plus forte valeur ajoutée, 24 heures sur 24, 365 jours par an. Avec
des prix à la production qui vont chuter lourdement telle qu’elles piqueront
leur boulot aux gamins chinois.
– Une bon tiers d’administrations publiques, également
de « proximité » qui sera payé par les premières et fera du « lien
social » pour l’essentiel, de l’apprentissage, de la culture, du ludique,
des soins.
– Et une pincée d’entreprises de « haute voltige »,
qui feront dans les très hautes valeurs-ajoutées, le luxe, la recherche, la
création. Que celles-là, il faudra bien les cajoler, les laissant faire des
bénéfices mondiaux sans trop les taxer pour ne pas les faire fuir.
Maintenant que vous devinez que je pouvais avoir
raison en avance sur tout le monde, et que je vous affirme aussi ne pas savoir
comment financer tout ça de façon cohérente pour nos gamins, essayer donc d’y
réfléchir de votre côté.
Parce qu’au lieu de claquer de l’impôt à vouloir
sauver des industries de mourants, pour l’heure on ne nous propose que « payer
toujours plus » pour financer le troisième tiers.
Qui déjà pèse presque 60 % de notre PIB…
Instinctivement, on ne peut que penser qu’il faille
réduire ces volumes-là : Jamais on ne fonctionnera avec 100 % du PIB en
activité publique ou parapublique.
Où l’art de piquer l’argent dans votre poche pour vous
payer de quoi remplir la même poche.
Pensez donc qu’il s’agit bien d’une utopie, celle des
socialistes du même nom (qui ont disparu partout dans le monde depuis l’apparition
du « socialisme scientifique » et du marxisme, lui-même lesté dans
les abysses bien profonds du poids de ses propres échecs).
« Dis Papa,
quand est-ce qu’on sort des utopies ? »
Jamais on ne fonctionnera avec 100 % du PIB en activité publique ou parapublique.
RépondreSupprimerMême à 80 % ce sera difficile.
Pour tout dire, avec plus de 57 %, pas plus !
RépondreSupprimerLes suédois en avaient fait l'expérience bien avant nous...