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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 26 août 2008

Paradoxes temporels (18/21)


Dix-huitième épisode. 

- « Tu m'as demandé de t'expliquer pourquoi. Je t'ai répondu parce que les Krabitz sont tes alliés.
Tu m'as demandé de faire venir un Krabitz ici pour définir un accord de paix, un pacte durable de non-agression.
Tu ne l'as pas entendu.
Tu m'as demandé de te faire venir un responsable de la légion. Il est là et tu ne l'écoutes même pas !
Il se trouve que c'est aussi le seul humain qui connaît un peu les Karbitz, mais pas dans le contexte de guerre et d'affrontement que tu entretiens.
Que veux-tu faire ? M'écouter ou remplir ta mission ? » 

L'heure semblait grave. C'était palpable. D'autant plus qu'en parlant d'un émissaire de la légion, qui plus est un responsable, et en me désignant à cet effet avec ce qui ressemblait à une main, j'ai quand même eu du mal à le croire, sur le moment.
- « Euh... Je peux en placer une ?
- Qu'as-tu à dire ?
- J'avoue qu'il y a peut-être une erreur : je ne suis pas le responsable d'un militaire quelconque. Moi, je suis juste un terrien qui dormait. Qui a peur de vivre un cauchemar, voudrait bien se réveiller et qui a une forte envie de faire pipi !
- Excuses-nous Patrick » fit Michel... et l'envie d'uriner disparu sur le champ. « Nous avons besoin de toi. Les supérieurs et responsables « politiques » de l'Amiral ne sont pas disponibles et ne savent pas ce que toi tu sais !
- Et... sans vouloir vous contrarier... je sais quoi au juste, Michel ?
- « Pas les Krabitz ». Tu as été sauvé des « non vivants » par l'un d'entre eux. Il est d'ailleurs ici pour en témoigner.
- Ah bon ? Mais je ne connais pas vraiment les Krabitz ! Même si Edgorkloonyx machin chose dit me connaître.
- Tu ne me reconnais pas ? » fait alors la plante verte dans le clair-obscur.
- Bin... pour tout te dire, c'est un peu comme pour les chinois, pour moi, ils se ressemblent tous !
- Les chinois ?... Et l'épisode de l'ascenseur ?
- Ah oui ! Ça je me souviens bien maintenant, et je confirme. Mais si c'est toi, comment t'en es-tu d'ailleurs sorti ?
- Le même ascenseur m'a ramené à mon époque à moi, dans mon vaisseau à moi. C'est encore presque tout neuf, pour moi !
- Euh... C'est quoi cette affaire d'ascenseur ? » intervint alors l'Amiral.
- Un vieux souvenir commun qui refait surface, semble-t-il ».
Et je lui raconte mon histoire, celle-là même que je vous ai relatée tout au long de nos entretiens, celle d'une époque où je m'appelai Pierre Lierreux.
- « Pierre Lierreux ? Le Fondateur ?
- Si vous parlez de la « Space Fondation », sur ma terre d'origine, oui Amiral !
- Ce n'est pas possible ! Je suis réputé être un de tes descendants et ta légende est si vieille ! Ce n'est pas possible ! Pas à moi !
- Pas à toi quoi, « fillot » ? »  

L'amiral semblait sonné. Médusé. Tétanisé. Le cerveau figé.
Puis il reprit ses esprits de commandant de flotte et brisa notre silence.
« Il circule cette légende du « fondateur », dans le milieu très fermé des officiers supérieurs de la Légion, et cela depuis des siècles et des siècles. On dit qu'il refera une apparition bien après sa mort à l'un d'entre eux. Qui le rencontrera.
Avec ordre de désobéir aux ordres officiels et de se laisser guider par son avis.
Je n'ai jamais cru à cette légende, même si elle est indispensable à connaître depuis des lustres pour devenir officier dans notre corps.
Et c'est sur moi que ça tombe !
C'est à peine croyable ! »
Il s'est tu. Puis le naturel reprit le dessus. 

- « Michel de misère, n'est-ce pas encore un de tes tours ? Tu racontes n'importe quoi depuis le début » s'emporte l'Amiral ! « Il y a bien un moment où ton sortilège de suspension du temps et d'apparitions miraculeuses vont s'épuiser, à moins que je ne décide d'abréger la séance en nous faisant péter ma micro-charge ! Je n'ai qu'un geste à faire !
- N'en fais rien ! De toute façon je t‘en empêcherai. Et ça ne réglera rien. Je serai aussi obligé d'effacer la flotte de la légion !
- Effacer ? » demanda Patrick.
- « Patrick, c'est très simple pour moi » répondit Michel. « Mais je ne dois pas le faire. Nous ne sommes pas là pour détruire la vie, mais au contraire la préserver. Faudrait arriver à le faire comprendre à ton amiral Landditsy », dit-il en s'adressant à moi ! »

Là, ça devenait impossible à gérer. Personne n'osa plus la ramener durant un court moment.
- « Amiral, il me semble que nous soyons les deux seuls humains de ce cercle. Michel dit disposer de pouvoirs surnaturels que je ne comprends pas très bien, ce qui l'exclut du cercle des homos sapiens même s'il en a vaguement l'apparence.
Vous êtes, me semble-t-il, armé jusqu'aux dents d'une technologie dont je ne saisis pas tous les ressorts et le bout de feuillage là-bas dit me connaître et sait faire appel à mon vécu, devenu, là encore semble-t-il, une sorte de légende dans vos cultures. Peut-on faire un break et discuter tous les deux en aparté, que j'essaye de comprendre ce qui se passe ici !
- Non ! » fit la boule d'herbe. « Je veux en faire partie aussi ! Après tout, c'est moi qui ai suggérer à Michel de te faire venir !
- Euh... T'es humain, toi là-bas ?
- Non ! Je suis Krabitz...
- Et tu dis me connaître, oui je sais ! Nous nous sommes rencontrés à quelle université au juste ? Et les portes des chiottes étaient rouges ou bleues ? »
Là, l'amiral éclate de rire ! Vite réprimé. Il s'est détendu. Et il s'est très vite re-cantonné dans son rôle d'Amiral.
J'avais loupé la première phase de ce cauchemar, pensai-je immédiatement. 

- « Que veux-tu me raconter, le civil ? Qui es-tu en définitive ?
- Bin Patrick Cortinco.
- Dit aussi Pierre Lierreux... » affirma Michel.
- « La ferme, toi ! Lierreux ou Cortinco ?
- Les deux, Amiral.
- Si c'est vrai, tu es mort depuis belle lurette ! Tu ne peux être qu'un ectoplasme, tout au plus !
- Euh non, pas encore. Je pionçai dans mon paddock quand je me suis retrouvé ici, l'esprit pas très clair. Peut-être l'abus de Cognac ! Mais d'habitude ça ne me fait pas cet effet-là.
- Un terrien alors ! Venu de quelle planète ?
- Bé... euh... de la Terre, voyons.
- Et tu fais quoi sur Terre ? Tu es venu comment ?
- Comment, ça je ne sais pas puisque je dormais. Je suis à la retraite, mais encore active. Jusque-là je gérais la « International Space Compagny » que j'ai transformée en « International Space Fondation » avant de refiler le flambeau !
- La « Space Fondation » ! Rien que ça ! C'est quoi ce sortilège ! C'était il y a des centaines d'années. Tu ne peux donc pas être vivant ou celui que tu dis être !
- Ah bé, désolé, mais c'est comme ça ! Faut peut-être demander une explication à Michel. Il a l'air d'en savoir plus que moi sur le sujet.
- Oui, Patrick. J'en sais plus que toi sur le sujet. Vois-tu, je suis un peu le gardien de la Vie dans mon monde. Mon monde, c'est quelque chose que tu ne peux pas connaître. Pour prendre une image, imagine que tu es un poisson dans une rivière. Tu vas, tu viens, te laisse porter par le courant : c'est ton univers à toi. Moi, je suis le berger qui peut faire la même chose, mais pas seulement dans la rivière. Je gère aussi la prairie autour de ton ruisseau. J'ai des pâturages, des animaux à garder, à soigner.
Tout un univers complètement différent du tien auquel tu n'as pas accès, par la force des choses, puisque tu ne peux pas sortir de ta rivière. Je suis un berger et je cultive mes terres pour faire pousser la vie dont mes maîtres se nourrissent.
- Qui sont tes maîtres ?
- Des oiseaux peut-être ? Pour pouvoir aller en des endroits auxquels je n'ai moi-même pas accès... Ce que tu appelles des divinités. Qui elles-mêmes nourrissent de vie d'autres divinités et ainsi de suite jusqu'au créateur de Tout !
- Des morfales qui se gavent de leur élevage que nous serions ?
- C'est un peu ça ! De leur âme. Les plus pures étant les meilleures.
- Toutes les âmes ?
- Toutes.
- Mais alors, qu'est-ce que tu viens faire dans notre marécage, la divinité bergère ? » fis-je sur le ton de l'effronterie. 

Ch. Caré-Lebel

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