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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 21 juin 2015

Au nom du père (Chapitre XXVIII ; Tome I)

Rencontres à Montréal 
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Tu es fou d’aller là-bas ! Tu ne vas quand même pas aller te venger de la mort de ton père tout seul : tu vaux mieux que ça Paul ! », s’exclame Charlotte, furieuse et inquiète sur le trottoir. « Ou alors laisse-moi t’accompagner ! » 
Sûrement pas ! Elle ne sera d’aucune utilité et il ne compte pas « se venger », juste secouer le cocotier. « Après et seulement après, on passera aux actes si nécessaire. La juge à l’air suffisamment déterminée pour aller au bout. Et je ne vois pas le pouvoir politique l’en empêcher d’aucune manière. Ou alors on se plante lourdement. 
Raconte-moi plutôt votre visite de la clinique normande… » 
Rien à en dire : une belle bâtisse en cœur de faubourgs de la ville. Ça y travaille sec. 
« On a été reçues par un directeur en place depuis à peine deux ans. Il nous a confirmé que quelques greffes d’organe se pratiquent encore à l’occasion, à peine une ou deux par an, depuis des années. » 
En fait depuis le départ de l’ancien chirurgien-directeur, pour la Canada.
« Tout semble normal. Il nous a expliqué en long et en large les procédures applicables dans ces cas-là et pour ne pas éveiller les soupçons, on l’a laissé expliquer la stratégie vers l’activité gynécologie-obstétrique-maternité de leur clinique, pour éviter la fermeture. Il compte à ce qu’on fasse un papier là-dessus. C’est la raison pour laquelle il nous a reçues si facilement. » 
Des recherches sur les cellules-souches ou les embryons ? 
« Ils font des FIV et il nous a montré un beau plateau technique de laboratoire de biologie. Mais on ne l’a pas vu « tourner ». En sous-activité. En revanche, le plateau IRM fait le plein des consultations, semble-t-il. »
Donc, choux-blanc… 
 
À Londres, c’est confirmé : Paul de Bréveuil va à Montréal. Il faut déplacer la petite Shirley et lui fournir l’intendance sur place pour qu’elle ne lâche plus sa cible. Car il faut filer le train au cinglé qui fait des Z-machine dans les douves de son château, on ne sait jamais entre quelles mains il peut tomber : la police-montée n’a rien à refuser aux SIS de sa Majesté, mais plusieurs précautions valent mieux qu’une seule. 
Mieux encore, on suggère à Sir McShiant de voyager depuis Paris, dans le même avion que De Bréveuil. Le vieux monsieur n’en voit pas trop l’intérêt mais y consent quand on lui explique que des agents de sécurité seront à bord pour veiller à ce qu’ils ne leur arrivent rien de désagréable. « D’une pierre deux coups. Ça nous évite de mobiliser deux équipes. » 
 
À Montréal, le colonel Frank finit les préparatifs de la plateforme et fignole les détails concernant l’arrivée de Paul.
Priscilla se réjouit de ce « Conseil de transition », qui aura lieu dans le Palais des congrès de la ville : il est question d’introniser deux impétrants nouveaux, dont son beau-frère. Celui-là, il ne restera pas longtemps à la gêner. 
Tout se déroule selon le plan prévu. 
La seule ombre au tableau, ce sont les mauvaises nouvelles rapportées par le Colonel.
Les flics ont arrêté son fournisseur de véhicules, mais il en a d’autres. Quatre sur le territoire.
Elle, elle en sait tout le danger, puisqu’il s’agit des Liamone. Or, Liamone, c’est aussi De Bréveuil, le juge. Donc le fils survivant est forcément derrière tout ça. 
Mais Frank ne sait pas. Pour lui, ce n’est pas une grande perte pour la suite des opérations, mais c’est inquiétant parce qu’il ne sait pas par quel biais ils se sont faits arrêtés et il reconnaît que l’initiative de Mademoiselle de suspendre l’opération en cours tombe plutôt bien. 
Quant aux toubibs qui s’occupent de son père, ils indiquent qu’il restera transportable jusqu’à l’automne, mais qu’il ne passera probablement pas l’hiver. Il est plus qu’urgent de lui trouver un organe à transplanter avant que celui en préparation d’autogreffe ne soit en état de le remplacer dans un deuxième temps ! 
 
Paul est ravi de reconnaître son hôte écossais du week-end de mariage à Norwich dans la salle d’embarquement et fait des pieds et des mains pour obtenir que leurs fauteuils soient côte-à-côte. 
« Vous n’avez pas de fauteuils pour fumeur, tant qu’on y est ? »
On ne fume pas dans les avions. 
« Ça tombe bien, moi non plus ! » fait-il à l’hôtesse de comptoir. 
Mais le vieillard, s’il reste toujours disert sur ses travaux en cours, il se fatigue vite. 
« Vous ne voyagez sur les avions de votre compagnie nationale, C’est curieux pour un pair de votre royaume, non ? » 
Il n’y avait plus de place et le champagne est meilleur sur la compagnie française… 
Ils parlent aussi volontiers de la Fondation E. Risle. 
« Un type très bien, dont je dois à ses équipes d’avoir bénéficié d’un rein qui m’évite les longues séances de drainage en clinique. C’était épuisant. Et j’ai plus de temps à me consacrer à mes travaux. » Et il repart sur les progrès de sa Z-machine… Pas fameux, il faut dire : la dernière nouvelle, c’est que sa machine a « dysfonctionné » bêtement. Une histoire d’engrenages mécaniques. 
« Je pense qu’il faudrait que je simplifie encore les mécanismes et réduise la taille des éclateurs de Marx. Elle devrait qu’en mieux marcher, finalement. » 
Paul suggère qu’il y jette un œil à la rentrée : « La mécanique, je connais un peu ! » 
« C’est grâce à vous que je rentre dans cette fondation. Mais savez-vous que mon frère était le mari de la fille du professeur Risle. Priscilla. Vous la connaissez ? » 
Oui, il sait aussi le malheur qui a frappé sa famille, il y a peu. 
« Une femme courageuse que de reprendre les travaux de son père en plein commencement de veuvage. Je sais, j’ai vécu cet épisode de grande détresse ! Et en première ligne, en plus ! En plein commencement de deuil, je crois que votre présence à ses côtés est bénie des dieux. » 
« Surtout qu’elle est mignonne », fait-il avec un clin d’œil appuyé à l’adresse de Paul.
« N’exagérons rien ! Vos petites-filles ne laissent pas non plus indifférent. » 
Marivaudages entrecoupés de « siestes » impromptues pour le plus âgé… 
 
La surprise est double à l’arrivée. Westonsmith et son bouc est là pour saluer les arrivants. 
« Sir Philips, je suis ravi de constater que votre voyage se soit bien passé. Vous ne semblez pas trop fatigué. C’est parfait. » 
« J’étais en excellente compagnie. Un ami de ma petite-fille, Paul De Bréveuil. »
On se connaît. « Vous étiez accompagnés par nos agents. Ils resteront discrets mais assurent votre sécurité rapprochée, si vous n’y voyez pas d’inconvénients, Sir Philips. »
Un homme si âgé mérite-t-il autant d’égard ? 
« Je peux vous parler seul-à-seul un instant, Commandant De Bréveuil ? »
Commandant ? Encore une mission à la con en perspective ? 
De quoi s’agit-il ? 
« Vous n’allez pas aimer. Je voulais vous avertir que Miss Shirley vous attend à votre hôtel. Nous n’avons pas pu l’empêcher de venir vous importuner jusqu’ici, bien qu’elle soit encore mineure pour encore quelques jours » ment-il partiellement.
Qu’est-ce qu’il fait ? Il repart par le vol de retour ou le premier avion à destination de l’Europe ? 
« Le mieux serait de ne pas faire de scandale ici. Les autorités sont bienveillantes, mais n’aiment pas du tout le scandale. Je ne vous force à rien, mais vous pourriez laisser entendre qu’il s’agit de votre secrétaire personnelle, par exemple : elle pourrait se tenir sage, dans ces conditions ! »
Et les capotes sont fournies par le gouvernement fédéral ou par l’ambassade ?
« Elle est très jeune, vous pourrez lui faire comprendre… »
Tu parles ! Faire comprendre quoi à une tête de linotte ? 
Pas un cadeau, là ! 
« Vous ne pourriez pas la ramener chez ses parents, là, juste pour me rendre service ? » 
Non. « Tout ce qu’on aimerait bien, c’est qu’elle ne fasse pas de scandale pour une raison idiote. Ça pourrait nuire à la réunion à laquelle participe un pair d’Angleterre. C’est la précaution que je suis chargé de vous transmettre. » 
 
Effectivement, « Shirley la tâche de rousseur » est en stand-by à la réception de l’hôtel où les deux hommes prennent leurs quartiers. 
« Je vous laisse », fait le lord écossais. 
Et Paul d’affronter la furie, « dingue de son corps ». 
« Hello darling ! » commence d’emblée la jeunette toute rayonnante de plaisir. 
« Attend, attend un peu : je vais t’expliquer ce qui se passe, Chérie. Tu es en grand danger ici ! Je ne sais pas encore comment, ni quand, ni qui, ni pourquoi, mais pour une raison que j’ignore, les services secrets de ton pays aimeraient bien qu’on reste ensemble. Tu joues le rôle de ma secrétaire particulière et tout le monde sait que je ne couche pas avec mon personnel, encore moins avec mes secrétaires ou n’importe quelle autre soubrette. Donc, ne te fais aucune illusion sur le sujet tant que je n’aurai pas compris de quoi il retourne, ok ? » 
Elle ne comprend pas. Il répète son laïus. 
« Tout ce qu’on m’a demandé, c’est de ne pas te quitter des yeux ! J’en suis ravie ! »
Tiens donc ? 
Paul qui croyait qu’elle était là pour coucher avec lui… C’est nouveau, ça. 
Qui lui a demandé ça ? 
« Le monsieur avec le bouc ! C’est un vrai agent secret… » chuchote-t-elle. 
Justement, quand un agent secret ne l’est plus, ça devient très dangereux. « Je sais ce que tu attends de moi. Alors je te promets une chose, c’est que si tu sais patienter suffisamment, je t’offre une croisière en méditerranée, tous les deux, où tu pourras tenter de l’avoir. Mais pas ici. Je te répète, je suis, donc désormais, nous sommes désormais en danger si tu ne me lâches pas la grappe, en danger imminent. 
Il conviendrait réellement que tu t’effaces de mon sillage et l’idéal serait que tu fasses tes valises et retournes chez tes parents. »
Pas question : elle est là rien que pour lui et elle reste. 
Une emmerdeuse, que ce n’est pas possible. 
« Tu dors où espèce d’inconsciente ? »
« Dans ton lit ! » 
Dans la chambre, « pas dans mon lit ».
 
Très vite, il décide de lui fausser compagnie… Un coup de fil de Priscilla lui en donne l’occasion immédiatement après sa douche ! 
Elle l’attend pour un dîner en tête-à-tête en bas de l’hôtel, dans sa limousine… 
« Je reviens. Prend une douche et installe-toi. Je serai au bar avec Sir Philips. Tu nous y retrouves dès que tu peux ! » fait-il à Shirley en quittant la chambre. 
Yes, honey ! 
C’est comme ça que Paul tombe de Charybde et Scylla. Une nymphette gourmande et inconsciente contre la fille du responsable de l’assassinat de son père ! 
La belle affaire. 
Mais il ne perd pas au change : la vue sur le bassin près du quartier de l’Horloge où elle a son appartement n’est pas mal, dans la lumière de la fin d’après-midi. 
« Je te remercie vivement d’être venu, Paul. Il faut que je te briefe un peu sur les travaux de notre fondation et que je te dise ce que j’attends de toi. Tu as quelques minutes avant de retourner à ton hôtel. » 
Plus que ça, si elle veut. « Je ne voudrais quand même pas abuser de l’hospitalité de ma belle-sœur seconde. Mais ça m’arrangerait bien de ne pas rentrer à l’hôtel ! » 
Elle n’en attend pas autant. 
Qu’est-ce qui se passe ? 
« Je ne sais pas pourquoi, mais les services de sécurité anglais m’ont collé entre les pattes une nymphomane qui espère que je la tringle avec mission de ne pas me quitter des yeux ! » 
Les services secrets ? Inquiétant. Elle se ressaisit immédiatement pour en rire à gorge déployée : « Une nymphomane ? Les anglais ? Mais pourquoi ? »
Il ne sait pas : « Je n’y comprends rien, je crois que c’est simplement qu’ils veulent avoir l’œil sur l’un de tes administrateurs, Sir Philips, avec qui j’ai fait le voyage. Et le bonhomme semble avoir de la valeur à leurs yeux, alors ils le couvent, sans doute ! » 
L’explication lui convient. 
Un bonhomme de grande valeur, en effet confirme Priscilla. « Pour nous aussi. C’est d’ailleurs lui qui est à l’origine de cette réunion au Canada où nous avons nos bases internationales. Je te ferai visiter nos installations demain, avant notre Conseil, si tu veux bien. » 
Volontiers : il aime bien les visites guidées. 
« Tu restes cette nuit avec moi. Nous aurons une nuit douce, ainsi. » 
Nous ? 
« Je suis en manque de tendresse depuis la disparition de Jacques. Une petite compensation à mon hospitalité, par exemple ? » fait-elle en s’approchant langoureusement de Paul. 
Un paiement en nature, oui ! Même que l’idée de la violer comme d’une revanche sur son père, lui traverse l’esprit… 
Car, ce que femme veut, décidément, Dieu le veut ! 
 
(Aparté n° 9) 
 
Le lendemain, ils arrivent ensemble sur le trottoir de la clinique de la fondation : « Shirley la tâche de rousseur » est là à les attendre. 
« Je te présente ma secrétaire, Priscilla ! Tu sais, la fille dont je t’ai parlé hier soir… »
« Mignone ! Ils ont bon goût dans les services… Elle nous accompagne ? Elle pourra prendre des notes ! » 
Puis se retournant vers elle : « Vous aussi, vous avez un goût sûr pour les hommes ! Un bon coup, vous verrez quand je vous le rendrai ! »
Shirley en rougit, offusquée : que peut-elle contre le « charme de la maturité » ? 
« Paul, tu lui as fait quoi pour qu’elle te course ainsi partout à travers le monde ? »
Rien encore : « Elle veut simplement que je la dépucelle ! » 
Nouvel éclat de rire de la Miss, pendant que l’autre se sent totalement ridicule de voir ses « petits secrets » et fantasmes dérouler sur les trottoirs d’une ville qu’elle ne connaît même pas. 
 
« Je t’avais promis, je ne sais plus quand, un petit cours sur nos travaux sur l’histocompatibilité. Tu es au cœur d’un dispositif unique au monde où on en fait l’étude complète. 
En fait, l’histocompatibilité se résume à seulement deux types de molécules. 
Les « CMH I » et « CMH II », autrement dit le « complexe majeur d'histocompatibilité » (CMH) qui désigne, en immunologie un système de reconnaissance du « soi » présent chez la plupart des vertébrés. Chez l'être humain, on parle de « HLA ». 
Le mécanisme a été découvert par Jean Dausset en 1958, prix Nobel de médecine en 1980. 
Il a fait la première description de ces antigènes à la surface des globules blancs sanguins, les leucocytes, à partir de l'analyse de réactions d'agglutination obtenues avec des sérums de sujets immunisés à l'occasion de transfusions sanguines.
Génétiquement, le système « HLA » est un ensemble complexe de gènes, qui ne peut être identique chez deux individus, sauf éventuellement entre de vrais jumeaux, étant donné le nombre d'allèles et de configurations possibles. » 
Ils déambulent dans les corridors, du rez-de-chaussée aux étages supérieurs du bâtiment.
« Au niveau moléculaire, cette information génétique est exprimée notamment en protéines de surface. 
Les molécules de « CHM I » sont présentes sur toutes les cellules de l’organisme, à l’exception des neurones, des hématies, les globules rouges, et de certains tissus comme la cornée ou les glandes salivaires. » 
« Elles présentent l'antigène aux lymphocytes T cytotoxiques, les TCD8, et servent avec les molécules de classe I non classiques, de marqueur du « soi », les cellules faisant partie de l'organisme, pour les cellules Natural Killer. »
Le « CMH II » quant à lui, permet à certains globules blancs de présenter des parties des corps intrus pour déclencher une réponse immunitaire. 
« Ces complexes participent aux réponses immunitaires et c'est la clef de l'immunité cellulaire, de la communication entre les cellules qui travaillent à la protection de l'organisme contre des agressions d'organismes pathogènes. 
Dans de rares cas, les peptides du CMH peuvent d’ailleurs devenir, à leur tour, responsables de maladies auto-immunes indépendamment de l'immunité cellulaire. » 
Les cellules présentatrices d'antigènes, dite « CPA », expriment à leurs surface des structures polypeptidiques, soit le « CMH I », soit les « CMH I » et « CMH II », de classe I et de classe II. 
« L'association des deux permet de présenter le code peptidique d'un l'antigène du « non-soi », qui sera reconnu par la suite par les lymphocytes et ou des macrophages, ce qui aura pour fonction de les activer en lançant la réaction immunitaire.
Toutes les cellules possèdent le « CMH I », quelques une possèdent aussi le « CMH II » comme les cellules dendritiques, les monocytes et macrophages, les lymphocytes B et les granulocytes éosinophiles et basophiles. » 
Du chinois, même pour Paul ! 
 
Elle continue : « Quel que soit la classe de CMH, ces molécules ne sont stables que si elles sont associées au peptide logé dans sa poche.
Des interactions faibles de type liaisons hydrogène et ioniques sont établies entre les résidus d’acide aminés de la cavité, appelés résidus d’ancrage, et ceux du peptide antigénique. 
Donc pour chaque poche à peptide, seul le peptide antigénique ayant les résidus d’ancrage capables d’établir de telles liaisons pourra s’y loger. 
Mais seuls quelques résidus d’acides aminés interviennent dans l’ancrage, donc plusieurs types de peptides peuvent se loger dans une molécule de CMH donnée. 
La liaison du CMH au peptide est dite dégénérée. Cette dégénérescence et l’expression de plusieurs types de molécules du CMH permettent aux cellules de présenter de nombreux peptides augmentant les chances de présenter un peptide antigénique aux LT. » 
Le « CMH I » est une molécule retrouvée à la surface de toutes les cellules nucléées de notre organisme. Il est composé d'une chaine alpha et d'une chaine béta-micro-globuline. Il est exprimé de façon quasi-ubiquitaire. 
Sa poche à peptides peut contenir un peptide de 9 acides aminés. Il est reconnu par les lymphocytes T CD8. Une diminution de son expression à la surface des cellules déclenche l'activité des Lymphocytes NK, pour Natural Killer, qui détruisent la cellule. Ceci permet d'éliminer les cellules tumorales ou infectées qui échappent au système immunitaire « classique » en diminuant l'expression du « CMH I ». 
« Une absence de l'expression des molécules du « CMH I » due à l'absence de transporteurs « TAP1 » et « TAP2 » est caractérisée par une maladie nommée le « Bare Lymphocyte Syndrome
Le « CMH II » est une molécule retrouvée à la surface des cellules présentatrices de l'antigène « CPA » dites « professionnelles », car elles n'exercent que ce rôle, telles que les cellules dendritiques, les lymphocytes B activés, les macrophages. 
En résumé, le « CMH de classe I » est composé d'une chaîne alpha, d'une chaîne bêta-2 micro-globuline et d'une cavité à peptide, alors que le « CMH de classe II » est composé d'une chaîne alpha, d'une chaîne bêta et d'une cavité à peptide. 
Le « HLA », ou « L-A système » pour l’anglais « Human Leucocyte Antigens », l’histocompatibilité, est le principal système faisant intervenir des antigènes, éléments non reconnus par l’organisme, donc considérés comme étrangers, dont dépend le succès d’une greffe. » 
Ils vont venir. « Car c’est ici, derrière ces murs que nous décodons ces mécanismes pour fabriquer des molécules médicamenteuses adéquates et mettre au point après les avoir testées les protocoles propres à empêcher les réponses immunitaires développées par nos patients. » 
 
Paul ne l’écoute déjà plus : ils sont isolés au fil de leur promenade et viennent en face d’eux trois hommes, dont Paul vient de reconnaître la photo présentée par la juge Trois-Dom dans son cabinet en milieu de semaine. 
La grande stature du « colonel Frank » est en face de lui et s’approche avec un sourire menaçant et un pas martial qui ne présage rien de bon. 
« Désolé chéri. Tu n’en sauras pas plus aujourd'hui ! »
Le cri de Shirley lui fait tourner le dos à la menace : elle est agressée par trois hommes en blouse blanche qu’ils n’ont pas entendus venir, la maintenant à respirer un linge qui pue le chloroforme. 
Paul reçoit un coup sur la tête, porté par derrière, qui ne l’assomme pas mais le met à genoux. 
Il est saisi lui-même par deux gorilles et endormi par le même procédé chimique par Frank dans son dos.

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